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LDC M: Igor Anic dans un bain de jouvence à Celje

Champion's League

samedi 22 septembre 2018 - © Yves Michel

 6 min 9 de lecture

C'est une équipe de Celje fortement rajeunie qui se présente ce dimanche à Coubertin face au Paris SG à l'occasion de la 2ème journée de la Ligue des Champions. Dans le sillage du Français Igor Anic qui retrouvera pour l'occasion ses potes Nikola et Luka Karabatic, les Slovènes ne se font guère d'illusions quant à un éventuel exploit.  

par Yves MICHEL


Les joueurs de Celje ont pris l’habitude de fêter chaque victoire à domicile autour d’une pinte de bière issue de la brasserie locale et principal sponsor du club. La semaine dernière, le breuvage avait une certaine amertume tant la défaite face aux Danois de Skjern (26-27) n’était pas prévue sur le tableau de marche. « C’est vrai qu’on s’attendait à un résultat plus positif, souffle Igor Anic. A +3 à un quart d’heure de la fin, on n’a pas été capable de faire l’écart et de les enterrer. C’est sans doute là, les limites de notre équipe. Le groupe est jeune, sur la base arrière par exemple, la moyenne d’âge ne dépasse pas 22 ans. Dans les moments délicats où il faut mettre le pied sur le frein, il n’y a pas assez de joueurs expérimentés pour le faire. » Le Français trentenaire esquisse un sourire lorsqu’on lui fait remarquer qu’il est le plus ancien du groupe et que Kristian Beciri et Kristjan Horzen qui partagent avec lui le poste de pivot n’ont que 24 et… 18 ans. A Celje, le scénario se répète depuis 2004 et la consécration en finale de la Ligue des Champions. Les meilleurs joueurs sont tout de suite convoités et happés par les plus grosses machines européennes. Pourtant, faute de moyens financiers pour procéder différemment, le club ne renonce pas à son travail de formation et parvient à sortir régulièrement de véritables pépites. En juillet dernier, ils étaient quelques-uns au sein de l’équipe nationale des moins de 20 ans à soulever le titre européen. Et ce n’est pas un hasard. « La ville et le pays (qui ne compte que 2 millions d’habitants) vivent pour le sport. Je crois que c’est ancré dans une culture qui touche toutes les Balkans. C’est la même chose en Croatie, Bosnie ou Serbie. Les jeunes quittent l’école vers 14h et derrière ils pratiquent par plaisir une ou plusieurs disciplines. Et s’il y a de la qualité, tout est mis en œuvre pour que le talent soit développé au plus haut niveau. » C’est dans cet environnement qu’Igor Anic a posé ses valises voilà un peu plus d’un an. Sans le moindre regret. « Je sortais d’une saison difficile à Saran (relégué depuis en Proligue). Je suis vraiment content de ma situation aujourd’hui. A l’époque, je n’avais pas de grandes perspectives et je ne savais pas ce que j’allais trouver. Je m’entends très bien avec les dirigeants et je pense qu’ils sont satisfaits de m’avoir recruté. » A 31 ans, le Français né à Mostar (Bosnie) ne s’est pas encore penché sur son avenir. En juin prochain, il arrivera au terme de son contrat et après être passé par huit clubs depuis 2003 (et ses débuts pros à Montpellier), sa fibre de globe-trotter reprendra peut-être le dessus. « A vrai dire, je ne suis pas encore fixé. Je suis ouvert à toutes les discussions que ce soit ici à Celje ou avec tout autre club français. La vie familiale et l’avenir de mes enfants sont des éléments très importants à prendre en considération. Mes deux garçons vont avoir 4 et 6 ans, ils se sont adaptés partout où avec mon épouse (slovène), on les a amenés, ils parlent déjà trois langues mais il faut qu’ils trouvent une certaine stabilité. Notamment scolaire. A leur âge, j’étais pratiquement dans la même situation. J’ai souvent changé d’endroits et je ne le regrette pas. » Igor Anic, champion d’Europe 2014 et du Monde 2015 avec la France, vainqueur de la Ligue des Champions en 2010 avec Kiel s’est forgé une carte de visite et un palmarès très enviables. Il est aussi un des rares joueurs tricolores à avoir décroché un titre national dans trois pays différents (2006 à Montpellier, 2008, 2009 et 2010 à Kiel, 2018 à Celje).


                        Luka Karabatic et Igor Anic chez les Bleus au retour du Mondial 2015

Avec les Karabatic, une amitié indéfectible


Pour Igor Anic, un retour en France n’est jamais anodin. Celui qu’il effectue ce dimanche (17h00) à Paris, encore moins. Face à un PSG qui fait cette saison, figure une nouvelle fois d'épouvantail et qui n'a pas perdu à domicile en Ligue des Champions depuis novembre 2014. « On sait où on pose les pieds et nos chances de s'imposer ne sont pas énormes. Pour se remettre en selle, ce n'est pas l'adversaire idéal, en plus derrière, on recevra Flensburg. Le PSG a encore cette année rajouté des talents à son équipe. L'entraîneur a changé et il va peut-être trouver ce qui leur a manqué par le passé pour gagner la compétition.» Face à lui, le pivot de Celje retrouvera surtout ses potes d'enfance, Nikola et Luka Karabatic. Un moment privilégié pour chacun. « Entre nous, c'est une très longue histoire, confirme Luka. A l'époque, Zeljko, le papa d'Igor jouait à Montpellier et notre père entraînait Frontignan. Les deux familles, issues de l'ex Yougoslavie, se sont rapprochées et avec Niko, Igor et un peu plus tard, Mario, son frère, on est vite devenu inséparables.» En club, c'est avec Nikola seulement qu'Igor a partagé une aventure commune à Montpellier (entre 2003 et 2005) puis à Kiel (entre 2007 et 2009). Et c'est le maillot de l'équipe de France qui les a tous les trois réunis « Pourtant, à Montpellier, on a partagé le même logement, s'amuse Luka. Igor était au centre de formation du MHB et moi au CREPS comme jeune... tennisman. On aurait pu jouer au hand ensemble mais quand j'ai basculé vers ce sport, lui avait déjà quitté le club. On a été adversaires mais les liens d'amitié sont restés. Quand on se voit, c'est très intense mais sur le terrain, on ne se fait pas de cadeaux (sourires)Comme la saison passée où le PSG a remporté les deux confrontations européennes. A Coubertin et en Slovénie. A chaque fois par un écart de cinq buts. 

Jorge Maqueda attend Nantes

Après être tombé à Beaulieu face à Flensburg, le champion d'Allemagne, Nantes se frotte ce dimanche (19h) à Szeged. Cette fois chez le champion de Hongrie qui à l'intersaison a profondément remanié son effectif avec pas moins de 8 départs pour 6 arrivées dont un certain Jorge Maqueda (notre photo), transfuge du Vardar Skopje. Le gaucher espagnol retrouvera quelques compatriotes (Balaguer, Gurbindo, Rivera) mais surtout une équipe où il a évolué trois saisons (entre 2012 et 2015). Dans les médias locaux, il a confié son impatience de jouer contre Nantes et il compte sur le public de la "Varosi Sportcsarnok" pour mettre la pression sur les hommes de Thierry Anti. Le "H" devra se méfier d'une formation magyare qui la semaine dernière est allée s'imposer chez les Croates de Zagreb qui ce mercredi, ont réussi un sacré exploit en allant battre Flensburg en Allemagne.   

LDC M: Igor Anic dans un bain de jouvence à Celje 

Champion's League

samedi 22 septembre 2018 - © Yves Michel

 6 min 9 de lecture

C'est une équipe de Celje fortement rajeunie qui se présente ce dimanche à Coubertin face au Paris SG à l'occasion de la 2ème journée de la Ligue des Champions. Dans le sillage du Français Igor Anic qui retrouvera pour l'occasion ses potes Nikola et Luka Karabatic, les Slovènes ne se font guère d'illusions quant à un éventuel exploit.  

par Yves MICHEL


Les joueurs de Celje ont pris l’habitude de fêter chaque victoire à domicile autour d’une pinte de bière issue de la brasserie locale et principal sponsor du club. La semaine dernière, le breuvage avait une certaine amertume tant la défaite face aux Danois de Skjern (26-27) n’était pas prévue sur le tableau de marche. « C’est vrai qu’on s’attendait à un résultat plus positif, souffle Igor Anic. A +3 à un quart d’heure de la fin, on n’a pas été capable de faire l’écart et de les enterrer. C’est sans doute là, les limites de notre équipe. Le groupe est jeune, sur la base arrière par exemple, la moyenne d’âge ne dépasse pas 22 ans. Dans les moments délicats où il faut mettre le pied sur le frein, il n’y a pas assez de joueurs expérimentés pour le faire. » Le Français trentenaire esquisse un sourire lorsqu’on lui fait remarquer qu’il est le plus ancien du groupe et que Kristian Beciri et Kristjan Horzen qui partagent avec lui le poste de pivot n’ont que 24 et… 18 ans. A Celje, le scénario se répète depuis 2004 et la consécration en finale de la Ligue des Champions. Les meilleurs joueurs sont tout de suite convoités et happés par les plus grosses machines européennes. Pourtant, faute de moyens financiers pour procéder différemment, le club ne renonce pas à son travail de formation et parvient à sortir régulièrement de véritables pépites. En juillet dernier, ils étaient quelques-uns au sein de l’équipe nationale des moins de 20 ans à soulever le titre européen. Et ce n’est pas un hasard. « La ville et le pays (qui ne compte que 2 millions d’habitants) vivent pour le sport. Je crois que c’est ancré dans une culture qui touche toutes les Balkans. C’est la même chose en Croatie, Bosnie ou Serbie. Les jeunes quittent l’école vers 14h et derrière ils pratiquent par plaisir une ou plusieurs disciplines. Et s’il y a de la qualité, tout est mis en œuvre pour que le talent soit développé au plus haut niveau. » C’est dans cet environnement qu’Igor Anic a posé ses valises voilà un peu plus d’un an. Sans le moindre regret. « Je sortais d’une saison difficile à Saran (relégué depuis en Proligue). Je suis vraiment content de ma situation aujourd’hui. A l’époque, je n’avais pas de grandes perspectives et je ne savais pas ce que j’allais trouver. Je m’entends très bien avec les dirigeants et je pense qu’ils sont satisfaits de m’avoir recruté. » A 31 ans, le Français né à Mostar (Bosnie) ne s’est pas encore penché sur son avenir. En juin prochain, il arrivera au terme de son contrat et après être passé par huit clubs depuis 2003 (et ses débuts pros à Montpellier), sa fibre de globe-trotter reprendra peut-être le dessus. « A vrai dire, je ne suis pas encore fixé. Je suis ouvert à toutes les discussions que ce soit ici à Celje ou avec tout autre club français. La vie familiale et l’avenir de mes enfants sont des éléments très importants à prendre en considération. Mes deux garçons vont avoir 4 et 6 ans, ils se sont adaptés partout où avec mon épouse (slovène), on les a amenés, ils parlent déjà trois langues mais il faut qu’ils trouvent une certaine stabilité. Notamment scolaire. A leur âge, j’étais pratiquement dans la même situation. J’ai souvent changé d’endroits et je ne le regrette pas. » Igor Anic, champion d’Europe 2014 et du Monde 2015 avec la France, vainqueur de la Ligue des Champions en 2010 avec Kiel s’est forgé une carte de visite et un palmarès très enviables. Il est aussi un des rares joueurs tricolores à avoir décroché un titre national dans trois pays différents (2006 à Montpellier, 2008, 2009 et 2010 à Kiel, 2018 à Celje).


                        Luka Karabatic et Igor Anic chez les Bleus au retour du Mondial 2015

Avec les Karabatic, une amitié indéfectible


Pour Igor Anic, un retour en France n’est jamais anodin. Celui qu’il effectue ce dimanche (17h00) à Paris, encore moins. Face à un PSG qui fait cette saison, figure une nouvelle fois d'épouvantail et qui n'a pas perdu à domicile en Ligue des Champions depuis novembre 2014. « On sait où on pose les pieds et nos chances de s'imposer ne sont pas énormes. Pour se remettre en selle, ce n'est pas l'adversaire idéal, en plus derrière, on recevra Flensburg. Le PSG a encore cette année rajouté des talents à son équipe. L'entraîneur a changé et il va peut-être trouver ce qui leur a manqué par le passé pour gagner la compétition.» Face à lui, le pivot de Celje retrouvera surtout ses potes d'enfance, Nikola et Luka Karabatic. Un moment privilégié pour chacun. « Entre nous, c'est une très longue histoire, confirme Luka. A l'époque, Zeljko, le papa d'Igor jouait à Montpellier et notre père entraînait Frontignan. Les deux familles, issues de l'ex Yougoslavie, se sont rapprochées et avec Niko, Igor et un peu plus tard, Mario, son frère, on est vite devenu inséparables.» En club, c'est avec Nikola seulement qu'Igor a partagé une aventure commune à Montpellier (entre 2003 et 2005) puis à Kiel (entre 2007 et 2009). Et c'est le maillot de l'équipe de France qui les a tous les trois réunis « Pourtant, à Montpellier, on a partagé le même logement, s'amuse Luka. Igor était au centre de formation du MHB et moi au CREPS comme jeune... tennisman. On aurait pu jouer au hand ensemble mais quand j'ai basculé vers ce sport, lui avait déjà quitté le club. On a été adversaires mais les liens d'amitié sont restés. Quand on se voit, c'est très intense mais sur le terrain, on ne se fait pas de cadeaux (sourires)Comme la saison passée où le PSG a remporté les deux confrontations européennes. A Coubertin et en Slovénie. A chaque fois par un écart de cinq buts. 

Jorge Maqueda attend Nantes

Après être tombé à Beaulieu face à Flensburg, le champion d'Allemagne, Nantes se frotte ce dimanche (19h) à Szeged. Cette fois chez le champion de Hongrie qui à l'intersaison a profondément remanié son effectif avec pas moins de 8 départs pour 6 arrivées dont un certain Jorge Maqueda (notre photo), transfuge du Vardar Skopje. Le gaucher espagnol retrouvera quelques compatriotes (Balaguer, Gurbindo, Rivera) mais surtout une équipe où il a évolué trois saisons (entre 2012 et 2015). Dans les médias locaux, il a confié son impatience de jouer contre Nantes et il compte sur le public de la "Varosi Sportcsarnok" pour mettre la pression sur les hommes de Thierry Anti. Le "H" devra se méfier d'une formation magyare qui la semaine dernière est allée s'imposer chez les Croates de Zagreb qui ce mercredi, ont réussi un sacré exploit en allant battre Flensburg en Allemagne.   

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