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Zagreb a chaud aux fesses

Mondial

mardi 27 janvier 2009 - © Olivier Stephan

 1 min 6 de lecture

A Zagreb, le parc des tramways de la ville a connu un grand coup de neuf. Des rames bleues filent désormais sans bruit entre les pavés cahotants, et les destinations clignotent à l'avant des machines en lettres digitales et fluorescentes. La modernité est sur les rails, la vieille génération fatigue.

Mais les anciens tramways refusent encore de céder la place. De moins en moins nombreuses, de plus en plus essoufflées, quelques rames sorties tout droit des années 70 continuent à faire sonner leurs cloches à l'ancienne. Distancées à la course, elles savent pourtant qu'elles attireront toujours une armée de fidèles voyageurs, qui préféreront les attendre plutôt que de succomber à leurs remplaçants technologiques et impersonnels.

Car elles cachent un argument imparable, un charme unique : sous tous les sièges de ces anciennes rames, un petit radiateur enveloppe d'une douce torpeur les fesses des passagers. Le fondement au chaud. Le postérieur décongelé. Les miches comme à la sortie du four. Plus le thermomètre descend, plus les places sont chères sur les antiques banquettes en bois. Certains voyageurs en oublient leur arrêt, d'autres ne se réveillent qu'au terminus, bercés par l'engourdissement du discret fourneau miniature et le bringuebalement des rails et des aiguillages.

L'hiver, dans les tramways, c'est tout Zagreb qui a chaud aux fesses.

Zagreb a chaud aux fesses 

Mondial

mardi 27 janvier 2009 - © Olivier Stephan

 1 min 6 de lecture

A Zagreb, le parc des tramways de la ville a connu un grand coup de neuf. Des rames bleues filent désormais sans bruit entre les pavés cahotants, et les destinations clignotent à l'avant des machines en lettres digitales et fluorescentes. La modernité est sur les rails, la vieille génération fatigue.

Mais les anciens tramways refusent encore de céder la place. De moins en moins nombreuses, de plus en plus essoufflées, quelques rames sorties tout droit des années 70 continuent à faire sonner leurs cloches à l'ancienne. Distancées à la course, elles savent pourtant qu'elles attireront toujours une armée de fidèles voyageurs, qui préféreront les attendre plutôt que de succomber à leurs remplaçants technologiques et impersonnels.

Car elles cachent un argument imparable, un charme unique : sous tous les sièges de ces anciennes rames, un petit radiateur enveloppe d'une douce torpeur les fesses des passagers. Le fondement au chaud. Le postérieur décongelé. Les miches comme à la sortie du four. Plus le thermomètre descend, plus les places sont chères sur les antiques banquettes en bois. Certains voyageurs en oublient leur arrêt, d'autres ne se réveillent qu'au terminus, bercés par l'engourdissement du discret fourneau miniature et le bringuebalement des rails et des aiguillages.

L'hiver, dans les tramways, c'est tout Zagreb qui a chaud aux fesses.

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