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Mondial Gr. D: Les larmes de Diego Simonet

Mondial

mercredi 18 janvier 2017 - © Yves Michel

 4 min 10 de lecture

Après sa défaite contre l’Egypte (26-31), la 4ème d’affilée dans le Mondial, l’Argentine est éliminée de la qualification pour les 8èmes et devra disputer la coupe de la consolation à Brest. C’est une immense déception mais aussi un sentiment d’impuissance qui se sont abattus sur le Montpelliérain Diego Simonet et ses partenaires.  

A Paris-Bercy, Yves MICHEL

L’Argentine était venue en France avec de sérieuses ambitions. "Dadi" Gallardo, l’entraîneur des Gladiateurs avait même mis la barre assez haut en clamant vouloir se qualifier malgré une poule difficile pour les 8èmes de finale. Un objectif réaliste d’autant que la sélection venait de récupérer son stratège Diego Simonet, revenu d’une grave blessure au genou droit (rupture des croisés) qui l’avait éloigné des terrains pendant huit mois. Seulement voilà, les actes n'ont pas pris le pas sur les belles paroles et les résultats probants qui amènent la confiance, ne sont jamais venus. Quelques jours avant le début du Mondial, le tournoi de préparation disputé en Espagne souligne les limites du groupe. Défaite contre le Qatar, déculottée face à l’Espagne et partage des points contre une Pologne amoindrie. L’avertissement est sans frais mais le moral n’est pas altéré. On se rassure comme on peut. On se dit que dans la poule du championnat du Monde, le Qatar n'arrive pas avec tous ses mercenaires (certains n'ont parait-il pas été payés), la Suède est en pleine reconstruction avec un groupe rajeuni, l’Egypte reste égale à elle-même, le Danemark inaccessible et le Bahrein n’a pas droit au chapitre. Donc que l’ouverture existe et que les "Albiceleste" ont leur(s) carte(s) à abattre.

A Paris, dans une Accor Arena de Bercy où quelques supporters qui ont avalé des milliers de kilomètres sont prêts à s’enflammer, rien ne fonctionne comme prévu ou… presque. Terrassés par le Danemark (-11), surclassés par la Suède (-18), humiliés en 1ère période par le Qatar (les Argentins ne vont inscrire que 2 malheureux petits buts en 30’), le coup de grâce est porté ce mercredi dans le match qu’il faut gagner d’au moins trois longueurs face à l’Egypte pour espérer basculer dans le cercle des 16 meilleures formations de la compétition. Après avoir fait illusion pendant toute une mi-temps, les Argentins vont craquer dans le second acte malgré la réussite de l’ancien Istréen Federico Vieyra (12/14). Les champions d’Afrique s’imposent de cinq buts, l’Argentine sort du tournoi par la petite porte. Sans ménagement avant même la dernière journée où elle devra tout de même disputer un match sans enjeu face au Bahrein. Les visages sont graves, les traits tirés, les larmes ont submergé certains visages. Parmi les plus abattus, Diego Simonet. Le Montpelliérain a quitté l’Arena se tenant l’épaule droite. En pleurs. Comme si le sol s’était dérobé sous ses pieds.

Diego, je te sens complètement dépité…
(entre plusieurs sanglots) C’est clair, on attendait beaucoup de nous, c’est une énorme déception. On a tout donné, on donne tout, on a fait des tournois à l’extérieur pour progresser, pour être au mieux et arriver ici, en pleine forme et surtout plein de confiance et c’est le contraire qui se passe. Je le redis, c’est une énorme déception.

Comment expliques-tu cette déconvenue ?
Tout simplement, on ne joue pas en équipe, on a essayé… mais sans jamais atteindre le niveau. On a de bonnes individualités mais tout le monde nous connait. On ne surprend personne, l’Argentine est trop prévisible. Tout le monde sait comment il faut défendre contre nous, comment il faut attaquer. C’est vrai qu’on loupe beaucoup de tirs, des contre-attaques et dans des matches d’un championnat du Monde, cela ne pardonne pas.

C’est la 1ère fois que je te vois pleurer… aussi abattu…
Tu te rends compte, j’ai tout donné pour revenir en forme. La blessure… c’était très dur… de voir les copains disputer les Panaméricains, les Jeux sans moi, j’ai travaillé pour être ici en France au Mondial et les résultats ne sont pas là. Donc j’ai du mal à accepter la situation.

Qu’est ce qu’il vous manque ?
Le niveau et le jeu collectif.

Avec ce début compliqué, la pression ensuite n’a-t-elle pas été dure à supporter ?
Peut-être mais on a attaqué tous les matches pour les gagner. On a perdu de la confiance au tir, en défense, on n’a pas su varier, on est resté tout le temps sur une 3-2-1, nos adversaires ont vite trouvé comment la contourner.

La Coupe du Président, ce n’est évidemment pas ce que vous visiez ?
C’est évident mais on est l’Argentine, on ne va pas baisser les bras, quels que soient les matches qu’il reste, on va les jouer à 100%, en gladiateurs ! 

Comment va ton épaule qui semble te faire souffrir ?
Oui.. je ressens une douleur. En 2ème mi-temps, je ne pouvais que défendre et pas attaquer. Mais tu comprends, j’ai tout donné pour être là, je ne vais pas sortir comme ça !

Mondial Gr. D: Les larmes de Diego Simonet  

Mondial

mercredi 18 janvier 2017 - © Yves Michel

 4 min 10 de lecture

Après sa défaite contre l’Egypte (26-31), la 4ème d’affilée dans le Mondial, l’Argentine est éliminée de la qualification pour les 8èmes et devra disputer la coupe de la consolation à Brest. C’est une immense déception mais aussi un sentiment d’impuissance qui se sont abattus sur le Montpelliérain Diego Simonet et ses partenaires.  

A Paris-Bercy, Yves MICHEL

L’Argentine était venue en France avec de sérieuses ambitions. "Dadi" Gallardo, l’entraîneur des Gladiateurs avait même mis la barre assez haut en clamant vouloir se qualifier malgré une poule difficile pour les 8èmes de finale. Un objectif réaliste d’autant que la sélection venait de récupérer son stratège Diego Simonet, revenu d’une grave blessure au genou droit (rupture des croisés) qui l’avait éloigné des terrains pendant huit mois. Seulement voilà, les actes n'ont pas pris le pas sur les belles paroles et les résultats probants qui amènent la confiance, ne sont jamais venus. Quelques jours avant le début du Mondial, le tournoi de préparation disputé en Espagne souligne les limites du groupe. Défaite contre le Qatar, déculottée face à l’Espagne et partage des points contre une Pologne amoindrie. L’avertissement est sans frais mais le moral n’est pas altéré. On se rassure comme on peut. On se dit que dans la poule du championnat du Monde, le Qatar n'arrive pas avec tous ses mercenaires (certains n'ont parait-il pas été payés), la Suède est en pleine reconstruction avec un groupe rajeuni, l’Egypte reste égale à elle-même, le Danemark inaccessible et le Bahrein n’a pas droit au chapitre. Donc que l’ouverture existe et que les "Albiceleste" ont leur(s) carte(s) à abattre.

A Paris, dans une Accor Arena de Bercy où quelques supporters qui ont avalé des milliers de kilomètres sont prêts à s’enflammer, rien ne fonctionne comme prévu ou… presque. Terrassés par le Danemark (-11), surclassés par la Suède (-18), humiliés en 1ère période par le Qatar (les Argentins ne vont inscrire que 2 malheureux petits buts en 30’), le coup de grâce est porté ce mercredi dans le match qu’il faut gagner d’au moins trois longueurs face à l’Egypte pour espérer basculer dans le cercle des 16 meilleures formations de la compétition. Après avoir fait illusion pendant toute une mi-temps, les Argentins vont craquer dans le second acte malgré la réussite de l’ancien Istréen Federico Vieyra (12/14). Les champions d’Afrique s’imposent de cinq buts, l’Argentine sort du tournoi par la petite porte. Sans ménagement avant même la dernière journée où elle devra tout de même disputer un match sans enjeu face au Bahrein. Les visages sont graves, les traits tirés, les larmes ont submergé certains visages. Parmi les plus abattus, Diego Simonet. Le Montpelliérain a quitté l’Arena se tenant l’épaule droite. En pleurs. Comme si le sol s’était dérobé sous ses pieds.

Diego, je te sens complètement dépité…
(entre plusieurs sanglots) C’est clair, on attendait beaucoup de nous, c’est une énorme déception. On a tout donné, on donne tout, on a fait des tournois à l’extérieur pour progresser, pour être au mieux et arriver ici, en pleine forme et surtout plein de confiance et c’est le contraire qui se passe. Je le redis, c’est une énorme déception.

Comment expliques-tu cette déconvenue ?
Tout simplement, on ne joue pas en équipe, on a essayé… mais sans jamais atteindre le niveau. On a de bonnes individualités mais tout le monde nous connait. On ne surprend personne, l’Argentine est trop prévisible. Tout le monde sait comment il faut défendre contre nous, comment il faut attaquer. C’est vrai qu’on loupe beaucoup de tirs, des contre-attaques et dans des matches d’un championnat du Monde, cela ne pardonne pas.

C’est la 1ère fois que je te vois pleurer… aussi abattu…
Tu te rends compte, j’ai tout donné pour revenir en forme. La blessure… c’était très dur… de voir les copains disputer les Panaméricains, les Jeux sans moi, j’ai travaillé pour être ici en France au Mondial et les résultats ne sont pas là. Donc j’ai du mal à accepter la situation.

Qu’est ce qu’il vous manque ?
Le niveau et le jeu collectif.

Avec ce début compliqué, la pression ensuite n’a-t-elle pas été dure à supporter ?
Peut-être mais on a attaqué tous les matches pour les gagner. On a perdu de la confiance au tir, en défense, on n’a pas su varier, on est resté tout le temps sur une 3-2-1, nos adversaires ont vite trouvé comment la contourner.

La Coupe du Président, ce n’est évidemment pas ce que vous visiez ?
C’est évident mais on est l’Argentine, on ne va pas baisser les bras, quels que soient les matches qu’il reste, on va les jouer à 100%, en gladiateurs ! 

Comment va ton épaule qui semble te faire souffrir ?
Oui.. je ressens une douleur. En 2ème mi-temps, je ne pouvais que défendre et pas attaquer. Mais tu comprends, j’ai tout donné pour être là, je ne vais pas sortir comme ça !

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