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Mondial masc U19: Les Minots... ce dimanche vous appartient !

Mondial

samedi 19 août 2017 - © Yves Michel

 35 min 30 de lecture

Pour s’offrir leur ticket vers le paradis et choisir la couleur de leur médaille (or ou argent), les Français ont une 2ème fois en cinq jours, évité le piège et battu le Danemark (35-27). Ce dimanche en finale du Mondial en Géorgie (à 18h locales /16h00 en France), ils seront opposés à l’Espagne. Comme au Tiby en novembre dernier. Pour en arriver là, les Ibères se sont débarrassés de la Croatie (26-24).

par Yves MICHEL

Le plus navré dans l’affaire s’appelle Claus Hansen. Le technicien danois avait imaginé qu’un 2ème match disputé à cinq jours d’intervalle face au même adversaire, ne pouvait pas se dérouler de la même manière. Il espérait même qu’en ayant brouillé les cartes une 1ère fois, en ne lançant pas totalement ses pièces maîtresses, il pourrait repousser le plus longtemps possible l’échéance et surtout remporter le morceau. Lundi dernier, la France s’était déjà imposée 35-26. Ce samedi, elle a fait preuve de constance, en concédant quand même un but de plus (35-27) ! Comme s’il était utile de donner un signal à l’Espagne qui sera son prochain adversaire en finale de ce Mondial. « Ce n’était pas le but, s’empresse de souligner Pascal Bourgeais. On dispose de seize joueurs sur lesquels on peut compter à n’importe quel moment et qui essaient de se mettre tous dans des situations idéales de tirs. Mais il y avait une réelle volonté de notre part. On savait quels étaient leurs points forts, ce qu’on pouvait accepter comme buts encaissés notamment par leur arrière gauche (Laerke) qui a un bras surpuissant et qui lors du match de poule, avait moins dévoilé ses possibilités. » Jusque-là, les Minots avaient franchi haut la main les sept premières étapes de leur périple mais comme chez eux, le carré final provoque désormais une montée d’adrénaline, il n’y avait pas de raison qu’il en soit autrement pour ce 8ème rendez-vous.

L’enjeu était de taille et l’entame sera crispée. Le temps pour les deux gardiens (Hummelmose et Soullier) de prendre leurs marques et Kyllian Villeminot de régler sa mire après avoir trouvé le montant sur un premier 7 mètres. Fidèle à leur plan de vol, les Français n’avaient pas l’intention de tourner longtemps en rond. Il fallait sans plus tarder mettre le doute dans le camp danois contraint très rapidement à la faute. C’est en partant du travail de sa défense que la France s’est facilité la tâche.  Ce bloc perturbateur, qui sans cesse se projette vers l’avant, qui laisse moins d’initiative à l’adversaire et qui excelle dans l’exploitation immédiate des ballons récupérés. « On a limité la zone d’efficacité des Danois. Et encore une fois, les garçons se sont rapidement mis en capacité d’user l’adversaire pour qu’à un moment, il soit étouffé et qu’en cas de temps faible, on puisse avoir une certaine marge. » Pendant que la défense tricolore s’employait à détruire le moral de l'attaque scandinave, Yoann Gibelin (celui qui un jour a délaissé le bord des bassins pour fréquenter des espaces un peu moins humides - photo de tête) mettait à profit sa vitesse d’exécution et ses qualités de jump. Il est bien trop tôt pour comparer le Cristolien à qui que ce soit mais plus on le suit, plus on le voit s'installer dans le sillage d'un certain Daniel Narcisse pour son jeu aérien. « Ce qui fait surtout plaisir, c’est que Yoann est un joueur complet, qui attaque et qui défend, souligne l’adjoint d’Eric Quintin. Petit à petit dans cette compétition, il prend confiance dans les moyens exceptionnels dont il dispose. » La richesse de cette équipe de France c’est aussi d’avoir une telle variété dans les tirs, une telle palette dans les prises d’initiative, une telle différence dans les morphologies, qu’on peut concevoir que le Danemark soit totalement dérouté. 



Et même si après 20 minutes, les deux équipes étaient à égalité, les Bleus allaient très vite récolter les fruits de leur boulot préparatoire. C’est en écartant des ballons et comme d’habitude en s’ouvrant le jeu sur grand espace qu’ils vont faire la différence.  « On a des artilleurs à gauche et des débordeurs-créateurs à droite et je dois reconnaître que pour un coach adverse, c’est un peu "prise de tête". » Claus Hansen aura la migraine bien avant la pause, ses joueurs incapables de trouver des remèdes face à des Français qui n’en finissaient pas de les presser. Même en jouant à 7 sans gardien, le piège va se refermer sur eux, Gaël Tribillon quand ce n’était pas Edouard Kempf ou Elohim Prandi se délectaient de catapulter un poids de 200 grammes environ dans une cage désertée par son habituel occupant. Les Bleus avaient fondé les contours de leur victoire dans le 1er acte, ils vont parfaire à la fois le gros oeuvre et les finitions peu après la pause. Avec beaucoup de rigueur et de lucidité. Les Danois ne contrôlaient plus grand-chose et ce n’est pas le répit qu’ils venaient d’avoir dans le huis clos d’un vestiaire qui changeait la donne. Neuf buts d’écart à la 45ème, dix à la 55ème, il était prévisible que les Français lâchent un peu de lest et terminent en quasi roue libre, leur adversaire profitant à peine des ballons qui lui étaient rendus (35-27).



A Tbilissi (Georgie), Sport Palace Tbilisi - HALL A - Demi Finale du Mondial U19 -Samedi 19 août 2017 à 20h0 (locales)
France - Danemark :      35 - 27 (Mi-temps : 17-12)

Arbitres : MM Siarhei Kulik & Dzmitry Nabokau (Biélorussie)

Evolution du score: 0-1 (1ère) 3-1 (5è) 5-2 (8è) 9-6 (15è) 9-9 (20è) 12-9 (23è) 15-10 (26è) 17-12 (MT) 18-14 (32è) 22-14 (35è) 26-17 (40è) 28-20 (45è) 33-24 (51è) 35-25 (55è) 35-27 (Fin)

Les statistiques individuelles de l'Equipe de France

Gardiens

perf

7m

utilisation

16

KIEFFER Valentin

5 arrêts / 21

 

39'37 

1

SOULLIER Bastien

3 arrêts / 14

1 arrêt /3 

20'23 

Joueurs de champ

 

 

 

2

RICHERT Benjamin

2/3 

1/1 

27'38 

4

BOS Julien

1/1 

 

 08'39

5

TRIBILLON Gaël

4/6 

1/1 

 22'33

6

GAUDIN Noah

3/5 

 

 25'55

8

PRANDI Elohim

4/6 

 

 38'44

9

VILLEMINOT Kyllian

2/5 

0/1 

 33'11

10

NAHI Dylan

3/4 

 

 38'50

11

KEMPF Edouard

5/6 

2/2 

 32'20 

14

BENHALIMA Nori

2/3 

 

 20'11

15

DAMIANI Clément

 

 

 12'10

19

GIBELIN Yoann

5/6 

 

 39'46

20

MAPU Jonathan

2/3 

 

 31'18

21

DOURTE Robin

2/4 

 

 26'31

22

BROUZET Hugo

 

 

 01'09

En finale, ce dimanche (18h locales / 16h françaises), la France sera opposée à l'Espagne qui a écarté la Croatie (26-24).

Revivre la demi-finale France-Danemark (images fournies par la Fédération Géorgienne de Handball - droits réservés)

Mondial masc U19: Les Minots... ce dimanche vous appartient ! 

Mondial

samedi 19 août 2017 - © Yves Michel

 35 min 30 de lecture

Pour s’offrir leur ticket vers le paradis et choisir la couleur de leur médaille (or ou argent), les Français ont une 2ème fois en cinq jours, évité le piège et battu le Danemark (35-27). Ce dimanche en finale du Mondial en Géorgie (à 18h locales /16h00 en France), ils seront opposés à l’Espagne. Comme au Tiby en novembre dernier. Pour en arriver là, les Ibères se sont débarrassés de la Croatie (26-24).

par Yves MICHEL

Le plus navré dans l’affaire s’appelle Claus Hansen. Le technicien danois avait imaginé qu’un 2ème match disputé à cinq jours d’intervalle face au même adversaire, ne pouvait pas se dérouler de la même manière. Il espérait même qu’en ayant brouillé les cartes une 1ère fois, en ne lançant pas totalement ses pièces maîtresses, il pourrait repousser le plus longtemps possible l’échéance et surtout remporter le morceau. Lundi dernier, la France s’était déjà imposée 35-26. Ce samedi, elle a fait preuve de constance, en concédant quand même un but de plus (35-27) ! Comme s’il était utile de donner un signal à l’Espagne qui sera son prochain adversaire en finale de ce Mondial. « Ce n’était pas le but, s’empresse de souligner Pascal Bourgeais. On dispose de seize joueurs sur lesquels on peut compter à n’importe quel moment et qui essaient de se mettre tous dans des situations idéales de tirs. Mais il y avait une réelle volonté de notre part. On savait quels étaient leurs points forts, ce qu’on pouvait accepter comme buts encaissés notamment par leur arrière gauche (Laerke) qui a un bras surpuissant et qui lors du match de poule, avait moins dévoilé ses possibilités. » Jusque-là, les Minots avaient franchi haut la main les sept premières étapes de leur périple mais comme chez eux, le carré final provoque désormais une montée d’adrénaline, il n’y avait pas de raison qu’il en soit autrement pour ce 8ème rendez-vous.

L’enjeu était de taille et l’entame sera crispée. Le temps pour les deux gardiens (Hummelmose et Soullier) de prendre leurs marques et Kyllian Villeminot de régler sa mire après avoir trouvé le montant sur un premier 7 mètres. Fidèle à leur plan de vol, les Français n’avaient pas l’intention de tourner longtemps en rond. Il fallait sans plus tarder mettre le doute dans le camp danois contraint très rapidement à la faute. C’est en partant du travail de sa défense que la France s’est facilité la tâche.  Ce bloc perturbateur, qui sans cesse se projette vers l’avant, qui laisse moins d’initiative à l’adversaire et qui excelle dans l’exploitation immédiate des ballons récupérés. « On a limité la zone d’efficacité des Danois. Et encore une fois, les garçons se sont rapidement mis en capacité d’user l’adversaire pour qu’à un moment, il soit étouffé et qu’en cas de temps faible, on puisse avoir une certaine marge. » Pendant que la défense tricolore s’employait à détruire le moral de l'attaque scandinave, Yoann Gibelin (celui qui un jour a délaissé le bord des bassins pour fréquenter des espaces un peu moins humides - photo de tête) mettait à profit sa vitesse d’exécution et ses qualités de jump. Il est bien trop tôt pour comparer le Cristolien à qui que ce soit mais plus on le suit, plus on le voit s'installer dans le sillage d'un certain Daniel Narcisse pour son jeu aérien. « Ce qui fait surtout plaisir, c’est que Yoann est un joueur complet, qui attaque et qui défend, souligne l’adjoint d’Eric Quintin. Petit à petit dans cette compétition, il prend confiance dans les moyens exceptionnels dont il dispose. » La richesse de cette équipe de France c’est aussi d’avoir une telle variété dans les tirs, une telle palette dans les prises d’initiative, une telle différence dans les morphologies, qu’on peut concevoir que le Danemark soit totalement dérouté. 



Et même si après 20 minutes, les deux équipes étaient à égalité, les Bleus allaient très vite récolter les fruits de leur boulot préparatoire. C’est en écartant des ballons et comme d’habitude en s’ouvrant le jeu sur grand espace qu’ils vont faire la différence.  « On a des artilleurs à gauche et des débordeurs-créateurs à droite et je dois reconnaître que pour un coach adverse, c’est un peu "prise de tête". » Claus Hansen aura la migraine bien avant la pause, ses joueurs incapables de trouver des remèdes face à des Français qui n’en finissaient pas de les presser. Même en jouant à 7 sans gardien, le piège va se refermer sur eux, Gaël Tribillon quand ce n’était pas Edouard Kempf ou Elohim Prandi se délectaient de catapulter un poids de 200 grammes environ dans une cage désertée par son habituel occupant. Les Bleus avaient fondé les contours de leur victoire dans le 1er acte, ils vont parfaire à la fois le gros oeuvre et les finitions peu après la pause. Avec beaucoup de rigueur et de lucidité. Les Danois ne contrôlaient plus grand-chose et ce n’est pas le répit qu’ils venaient d’avoir dans le huis clos d’un vestiaire qui changeait la donne. Neuf buts d’écart à la 45ème, dix à la 55ème, il était prévisible que les Français lâchent un peu de lest et terminent en quasi roue libre, leur adversaire profitant à peine des ballons qui lui étaient rendus (35-27).



A Tbilissi (Georgie), Sport Palace Tbilisi - HALL A - Demi Finale du Mondial U19 -Samedi 19 août 2017 à 20h0 (locales)
France - Danemark :      35 - 27 (Mi-temps : 17-12)

Arbitres : MM Siarhei Kulik & Dzmitry Nabokau (Biélorussie)

Evolution du score: 0-1 (1ère) 3-1 (5è) 5-2 (8è) 9-6 (15è) 9-9 (20è) 12-9 (23è) 15-10 (26è) 17-12 (MT) 18-14 (32è) 22-14 (35è) 26-17 (40è) 28-20 (45è) 33-24 (51è) 35-25 (55è) 35-27 (Fin)

Les statistiques individuelles de l'Equipe de France

Gardiens

perf

7m

utilisation

16

KIEFFER Valentin

5 arrêts / 21

 

39'37 

1

SOULLIER Bastien

3 arrêts / 14

1 arrêt /3 

20'23 

Joueurs de champ

 

 

 

2

RICHERT Benjamin

2/3 

1/1 

27'38 

4

BOS Julien

1/1 

 

 08'39

5

TRIBILLON Gaël

4/6 

1/1 

 22'33

6

GAUDIN Noah

3/5 

 

 25'55

8

PRANDI Elohim

4/6 

 

 38'44

9

VILLEMINOT Kyllian

2/5 

0/1 

 33'11

10

NAHI Dylan

3/4 

 

 38'50

11

KEMPF Edouard

5/6 

2/2 

 32'20 

14

BENHALIMA Nori

2/3 

 

 20'11

15

DAMIANI Clément

 

 

 12'10

19

GIBELIN Yoann

5/6 

 

 39'46

20

MAPU Jonathan

2/3 

 

 31'18

21

DOURTE Robin

2/4 

 

 26'31

22

BROUZET Hugo

 

 

 01'09

En finale, ce dimanche (18h locales / 16h françaises), la France sera opposée à l'Espagne qui a écarté la Croatie (26-24).

Revivre la demi-finale France-Danemark (images fournies par la Fédération Géorgienne de Handball - droits réservés)

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