bandeau handzone

Guillaume Joli, courroie de transmission

France

lundi 25 octobre 2021 - © Yves Michel

 6 min 7 de lecture

Il avait participé à quelques rassemblements mais jusque-là, rien de vraiment officiel. Guillaume Joli entre dès ce lundi dans l'arène de la détection fédérale. Comme responsable des moins de 17 masculins avec un 1er rassemblement à Besançon réservé aux jeunes nés en 2006.

Ce lundi est un jour particulier pour Guillaume Joli. L’ancien ailier droit de l’équipe de France (âgé de 36 ans) passé par Chambéry, l’Espagne, l’Allemagne et à deux reprises par Dunkerque et qui depuis 2019 a la responsabilité du pôle Espoirs de Lyon a fait le déplacement jusqu’à Besançon. C’est dans le Doubs que se déroule jusqu’en fin de semaine, un 1er stage national ouvert aux joueurs nés en 2006. 

 
 

La période ayant été mouvementée par les restrictions imposées par la pandémie, ce rassemblement revêt une importance capitale pour la filière et le perpétuel mouvement de détection que la DTN a mis en place sous la direction de Pascal Bourgeais. Sans dire que les formateurs repartent de zéro, la marge de manœuvre est plus étroite que par le passé, faute de temps mais aussi parce que les filtres peuvent présenter quelques failles. Pas moins de 37 talents sont réunis pour ce 1er stage d’évaluation. Et Guillaume Joli s’est parfaitement entouré pour mener à bien sa mission (voir plus bas). 

Guillaume, d’où te vient cette vocation d’entraîner les plus jeunes ?
J’ai toujours aimé transmettre ce que j’avais appris. Cela a commencé dans mon 1er club à Tassin (banlieue lyonnaise) quand j’étais tout jeune. J’ai repris lors de ma dernière année en France à Chambéry avec les moins de 18 en passant mes diplômes en 2009 et 2010. Ensuite, il y a eu l’Espagne et Valladolid où là, on m’a confié les moins de 16 filles, puis l’Allemagne (U17 garçons) et quand j’ai terminé à Dunkerque, je m’occupais des moins de 18. 

Qu’est-ce qui est le plus passionnant dans cette nouvelle activité ? 
Partager mon expérience et tout ce qu’on a pu m’apprendre. C’est très gratifiant d’être au contact de tous ces jeunes au pôle et de les voir progresser.  Ma mission est de les aider à réfléchir comment aborder une carrière. J’ai tout de suite adhéré au projet.  

Transmettre tout en apprenant…
C’est exactement ça. Aucune journée n’est pareille. Je me lève tous les matins avec la banane parce que je continue à cultiver une passion et à faire ce que j’aime. Les jeunes grandissent, chacun à son rythme, on vit vraiment bien ensemble.

Prendre les commandes d’un pôle n’est pas donné à tout le monde…
Le changement de vie et d’habitudes est radical. Dans le milieu pro, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour de la question. Au pôle, j’ai dû apprendre un nouveau métier. Ce qui a rendu la tâche plus facile, c’est que j’étais dans un environnement que je connaissais. C’est là où j’ai fait mes 1ers pas de handballeur. 

As-tu le sentiment d’avoir plus de responsabilités sur tes épaules ? 
Evidemment. Quand tu es joueur, tu maîtrises un peu plus de choses. Là, les aléas font partie du quotidien. Et c’est cette incertitude, cet imprévu qui est excitant. Avec les garçons, il faut être constamment dans l’explication, dans la pédagogie. L’erreur d’appréciation existe. Sinon ça serait trop facile et n’importe qui aurait la méthode idéale pour les gérer. 

Y’a-t-il des ressemblances entre ces jeunes et toi à leur âge ? 
(sourires) Ils ont suivi l’évolution du handball. Nous, quand on entrait au pôle, même si on pouvait avoir des ambitions, le fait de passer professionnel n’était pas la 1ère préoccupation. Les générations qui arrivent ont un peu plus de discernement. Les projets sont identifiés et la voie est presque tracée. Après, chacun a son tempérament, sa rigueur, son caractère. 

As-tu parfois besoin de faire preuve d’autorité ?
Je fais en sorte que ça ne parte pas dans tous les sens mais bien évidemment il y a parfois quelques petits écarts. A cet âge-là, on se cherche un peu et ces garçons ont besoin de cadre, donc oui, il faut parfois imposer des limites mais comme je connais un petit peu toutes les ficelles, c’est difficile de me berner ! (rires)

Deux ans après le pôle, te voilà intégré au cadre fédéral...
Quelle marque d’intérêt et de confiance ! Quelle fierté ! Je suis comblé. Bon, celle qui a accueilli tout ça avec moins d’enthousiasme, c’est mon épouse qui a tout de suite compris qu’elle me verrait moins. A mon niveau, je dois reconnaître qu’entrer dans l’encadrement national faisait partie de mes ambitions. C’est arrivé assez rapidement. La décision d’Eric (Quintin) de passer à autre chose (orientation vers le beach) a précipité les choses, d’autres personnes auraient pu être en capacité d’intégrer la filière, en tous les cas, quand on te propose cette charge, tu ne peux pas te permettre de refuser. 

Prendre le relais de Pascal Person (transféré vers les U19) est un sacré challenge à relever…
J’en suis conscient et ça me motive encore plus. Les staffs ont été élargis, je suis très bien accompagné. Comme quand je jouais, là aussi, c’est un sport d’équipe. On est là au service du handball et pas à son propre service. 

Ta carte de visite d’ancien joueur international est-elle un atout ? 
Cela me permet d’ouvrir plus facilement des portes mais certains vont m’attendre au tournant et je ne vais pas bénéficier de l’indulgence du débutant. Si je ne suis pas performant, ni en phase avec ce qu’on attend de moi, on me le fera tout de suite sentir. C’est normal, à moi de faire pour le mieux et surtout de réussir. 




Trente-sept joueurs nés en 2006 parmi lesquels un seul représentant de la ligue Occitanie, l'arrière droit du Fénix Toulouse Louis Marquet-Baurès (photo ci-dessus) sont depuis ce lundi à Besançon afin de participer au 1er stage national de l'année. La Ligue Auvergne Rhône Alpes et ses deux pôles de Lyon et Chambéry est la mieux représentée avec 8 éléments, viennent ensuite le Grand Est (Strasbourg / 4 joueurs), la Nouvelle Aquitaine (Bordeaux / 4), Pays de Loire (Nantes / 3), Bretagne (Cesson / 3), Bourgogne Franche Comté (Besançon / 3), Hauts de France (Dunkerque / 3), Ile de France (3), Centre (3), PACA (Aix / 2). 

Dans la droite ligne de ce qui était mis en place jusqu'à présent, une 2ème tranche d'âge (les 2007) viendra rejoindre les 2006. Elle sera intégrée aux U17 après les Interligues qui auront lieu du 2 au 6 mai 2022 à St Dié des Vosges. Avant cette échéance, Guillaume Joli et son staff auront brassé des joueurs nés en 2006 au cours d'un stage France-Espagne (du 12 au 19 décembre 2021 à la Maison du Handball et à Tolède) et un France-Norvège (à Belfort et Mulhouse du 10 au 17 avril 2022). La France ne participant pas (non qualifiée) au Festival Olympique de la Jeunesse Européenne, deux autres rassemblements sont programmés avec cette fois des 2006 et des 2007, en juin (du 6 au 12) à la Maison du Handball (avec la Slovaquie) et (du 20 au 26) en Auvergne Rhône-Alpes (avec l'Allemagne). 

A Besançon, Guillaume Joli pourra compter sur ce qui sera désormais son staff technique habituel avec Patrick Passemard et David Fayollat renforcé pour l'occasion par Pascal Person (U18) et Yohan Delattre (U20) mais également Arnaud Villedieu, Philippe Schlatter et Gaël Michaud.

 

Guillaume Joli, courroie de transmission  

France

lundi 25 octobre 2021 - © Yves Michel

 6 min 7 de lecture

Il avait participé à quelques rassemblements mais jusque-là, rien de vraiment officiel. Guillaume Joli entre dès ce lundi dans l'arène de la détection fédérale. Comme responsable des moins de 17 masculins avec un 1er rassemblement à Besançon réservé aux jeunes nés en 2006.

Ce lundi est un jour particulier pour Guillaume Joli. L’ancien ailier droit de l’équipe de France (âgé de 36 ans) passé par Chambéry, l’Espagne, l’Allemagne et à deux reprises par Dunkerque et qui depuis 2019 a la responsabilité du pôle Espoirs de Lyon a fait le déplacement jusqu’à Besançon. C’est dans le Doubs que se déroule jusqu’en fin de semaine, un 1er stage national ouvert aux joueurs nés en 2006. 

 
 

La période ayant été mouvementée par les restrictions imposées par la pandémie, ce rassemblement revêt une importance capitale pour la filière et le perpétuel mouvement de détection que la DTN a mis en place sous la direction de Pascal Bourgeais. Sans dire que les formateurs repartent de zéro, la marge de manœuvre est plus étroite que par le passé, faute de temps mais aussi parce que les filtres peuvent présenter quelques failles. Pas moins de 37 talents sont réunis pour ce 1er stage d’évaluation. Et Guillaume Joli s’est parfaitement entouré pour mener à bien sa mission (voir plus bas). 

Guillaume, d’où te vient cette vocation d’entraîner les plus jeunes ?
J’ai toujours aimé transmettre ce que j’avais appris. Cela a commencé dans mon 1er club à Tassin (banlieue lyonnaise) quand j’étais tout jeune. J’ai repris lors de ma dernière année en France à Chambéry avec les moins de 18 en passant mes diplômes en 2009 et 2010. Ensuite, il y a eu l’Espagne et Valladolid où là, on m’a confié les moins de 16 filles, puis l’Allemagne (U17 garçons) et quand j’ai terminé à Dunkerque, je m’occupais des moins de 18. 

Qu’est-ce qui est le plus passionnant dans cette nouvelle activité ? 
Partager mon expérience et tout ce qu’on a pu m’apprendre. C’est très gratifiant d’être au contact de tous ces jeunes au pôle et de les voir progresser.  Ma mission est de les aider à réfléchir comment aborder une carrière. J’ai tout de suite adhéré au projet.  

Transmettre tout en apprenant…
C’est exactement ça. Aucune journée n’est pareille. Je me lève tous les matins avec la banane parce que je continue à cultiver une passion et à faire ce que j’aime. Les jeunes grandissent, chacun à son rythme, on vit vraiment bien ensemble.

Prendre les commandes d’un pôle n’est pas donné à tout le monde…
Le changement de vie et d’habitudes est radical. Dans le milieu pro, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour de la question. Au pôle, j’ai dû apprendre un nouveau métier. Ce qui a rendu la tâche plus facile, c’est que j’étais dans un environnement que je connaissais. C’est là où j’ai fait mes 1ers pas de handballeur. 

As-tu le sentiment d’avoir plus de responsabilités sur tes épaules ? 
Evidemment. Quand tu es joueur, tu maîtrises un peu plus de choses. Là, les aléas font partie du quotidien. Et c’est cette incertitude, cet imprévu qui est excitant. Avec les garçons, il faut être constamment dans l’explication, dans la pédagogie. L’erreur d’appréciation existe. Sinon ça serait trop facile et n’importe qui aurait la méthode idéale pour les gérer. 

Y’a-t-il des ressemblances entre ces jeunes et toi à leur âge ? 
(sourires) Ils ont suivi l’évolution du handball. Nous, quand on entrait au pôle, même si on pouvait avoir des ambitions, le fait de passer professionnel n’était pas la 1ère préoccupation. Les générations qui arrivent ont un peu plus de discernement. Les projets sont identifiés et la voie est presque tracée. Après, chacun a son tempérament, sa rigueur, son caractère. 

As-tu parfois besoin de faire preuve d’autorité ?
Je fais en sorte que ça ne parte pas dans tous les sens mais bien évidemment il y a parfois quelques petits écarts. A cet âge-là, on se cherche un peu et ces garçons ont besoin de cadre, donc oui, il faut parfois imposer des limites mais comme je connais un petit peu toutes les ficelles, c’est difficile de me berner ! (rires)

Deux ans après le pôle, te voilà intégré au cadre fédéral...
Quelle marque d’intérêt et de confiance ! Quelle fierté ! Je suis comblé. Bon, celle qui a accueilli tout ça avec moins d’enthousiasme, c’est mon épouse qui a tout de suite compris qu’elle me verrait moins. A mon niveau, je dois reconnaître qu’entrer dans l’encadrement national faisait partie de mes ambitions. C’est arrivé assez rapidement. La décision d’Eric (Quintin) de passer à autre chose (orientation vers le beach) a précipité les choses, d’autres personnes auraient pu être en capacité d’intégrer la filière, en tous les cas, quand on te propose cette charge, tu ne peux pas te permettre de refuser. 

Prendre le relais de Pascal Person (transféré vers les U19) est un sacré challenge à relever…
J’en suis conscient et ça me motive encore plus. Les staffs ont été élargis, je suis très bien accompagné. Comme quand je jouais, là aussi, c’est un sport d’équipe. On est là au service du handball et pas à son propre service. 

Ta carte de visite d’ancien joueur international est-elle un atout ? 
Cela me permet d’ouvrir plus facilement des portes mais certains vont m’attendre au tournant et je ne vais pas bénéficier de l’indulgence du débutant. Si je ne suis pas performant, ni en phase avec ce qu’on attend de moi, on me le fera tout de suite sentir. C’est normal, à moi de faire pour le mieux et surtout de réussir. 




Trente-sept joueurs nés en 2006 parmi lesquels un seul représentant de la ligue Occitanie, l'arrière droit du Fénix Toulouse Louis Marquet-Baurès (photo ci-dessus) sont depuis ce lundi à Besançon afin de participer au 1er stage national de l'année. La Ligue Auvergne Rhône Alpes et ses deux pôles de Lyon et Chambéry est la mieux représentée avec 8 éléments, viennent ensuite le Grand Est (Strasbourg / 4 joueurs), la Nouvelle Aquitaine (Bordeaux / 4), Pays de Loire (Nantes / 3), Bretagne (Cesson / 3), Bourgogne Franche Comté (Besançon / 3), Hauts de France (Dunkerque / 3), Ile de France (3), Centre (3), PACA (Aix / 2). 

Dans la droite ligne de ce qui était mis en place jusqu'à présent, une 2ème tranche d'âge (les 2007) viendra rejoindre les 2006. Elle sera intégrée aux U17 après les Interligues qui auront lieu du 2 au 6 mai 2022 à St Dié des Vosges. Avant cette échéance, Guillaume Joli et son staff auront brassé des joueurs nés en 2006 au cours d'un stage France-Espagne (du 12 au 19 décembre 2021 à la Maison du Handball et à Tolède) et un France-Norvège (à Belfort et Mulhouse du 10 au 17 avril 2022). La France ne participant pas (non qualifiée) au Festival Olympique de la Jeunesse Européenne, deux autres rassemblements sont programmés avec cette fois des 2006 et des 2007, en juin (du 6 au 12) à la Maison du Handball (avec la Slovaquie) et (du 20 au 26) en Auvergne Rhône-Alpes (avec l'Allemagne). 

A Besançon, Guillaume Joli pourra compter sur ce qui sera désormais son staff technique habituel avec Patrick Passemard et David Fayollat renforcé pour l'occasion par Pascal Person (U18) et Yohan Delattre (U20) mais également Arnaud Villedieu, Philippe Schlatter et Gaël Michaud.

 

Dans la même rubrique