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Bercy : une fête partielle

France

lundi 12 janvier 2009 - © François Dasriaux

 4 min 12 de lecture

Le premier tournoi de Bercy en janvier s’est achevé ! Avec deux matches de bonne facture les tricolores ont pu peaufiner leurs relations, leur jeu et leur forme pour se donner quelques repères avant d’entamer un Mondial qui pourrait réserver quelques jolies choses encore une fois au handball tricolore. A quelques jours du premier match face à la Roumanie, c’est l’occasion de tirer un petit bilan de ce week-end parisien très handballistique.

La surprise Xavier Barachet
Si l’annonce des 16 joueurs retenus n’a pas réellement créé de surprise, il est clair que de voir le jeune gaucher chambérien prendre avec une si belle autorité la chance qui lui était offerte a pu surprendre plus d’un observateur. Sans complexe, sachant parfaitement faire ce qu’il montre depuis le début de la saison à Chambéry, le Niçois pourrait même gravir quelques échelons dans la compétition si il arrive à rester sur le même tempo. L’autre place a été prise par un Franck Junillon lui aussi quasi parfait dans le match face à l’Algérie. Le joueur de Melsugen est l’archétype du joueur polyvalent sur la base arrière, très bon défenseur et sachant être utile au collectif qui peut apporter à une groupe dans un championnat long de 15 jours. Il est évident que sauf surprise où casse de joueur en rafale, ces deux là n’auront pas forcément des heures de jeu devant eux, mais entre l’insouciance et le talent du jeune et l’expérience et le sérieux de l’ancien montpelliérain, difficile de pouvoir contester leur présence. Pour le reste, le duo de pivots a donné de bons signes, même si le parisien Cédric Sorhaindo a été épargné suite à une petite entorse à la cheville, l’ensemble paraît suffisamment solide pour palier au forfait de Bertrand Gille, même si le champion olympique manquera dans les combats défensifs ou offensifs. Pour les ailiers, les 4 annoncés ont confirmé leur complémentarité, à gauche il faudra que les ailiers droits adverses aient 3 poumons, 6 mollets et 4 paires d’yeux pour contenir la doublette Guigou – Ostertag tandis qu’à droite, Luc Abalo et Guillaume Joli forment eux aussi un joli duo de très gros calibre. Pour la base arrière, que dire du trio Fernandez – Karabatic – Narcisse sinon qu’il n'a aucun équivalent sur la planète handball, la démonstration de Daniel Narcisse face à la Russie en est une preuve supplémentaire et quand tout cela vient se compléter par un Guillaume Gille très tranchant cela peut faire rêver. Reste le cas Sébastien Bosquet, un peu en retrait sur Bercy, le grand nordiste voit arriver la concurrence du jeune chambérien, à lui de se mettre en évidence dans les premiers jours de la compétition, sinon nul doute que Xavier Barachet prendra tout ce qu’on lui offrira. Didier Dinart le Roc indispensable à la défense tricolore sait que derrière lui il y a une paire de gardien de plus en plus complémentaire. Nul besoin de faire l’éloge de Thierry Omeyer, sinon qu’il reste sans aucun doute le meilleur au monde sur son poste. Le point positif est l’épanouissement de Daouda Karaboué, depuis le titre olympique le grand gardien montpelliérain enchaîne les performances et son show face à l’Algérie en une preuve supplémentaire. Il va falloir que tout cela se cimente, se cristallise, se groupe pour faire de nouveau de l’équipe de France la machine à gagner que le monde olympique a vu en août dernier.

Quid du Marrane ?
Positionner le tournoi de Bercy en janvier pouvait sembler être une bonne idée de prime abord. C’était un peu vite oublier ce tournoi quasi mythique qu’est le Marrane. En doublant les compétitions le même week-end, le handball français n’a pas œuvré pour sa lisibilité et sa cohérence. Il va falloir se poser la question à deux fois avant de recommencer l’expérience. Même si la finale du Marrane à proposé un superbe match entre la Serbie et la Tunisie à Bercy devant presque 12 000 spectateurs, la confusion des genres semble amener à court terme la disparition du tournoi Ivryen si tout restait en l’état. Est-ce la bonne solution ?

Le loupé du week-end
Annoncé comme la fête des champions olympique, le samedi a accouché d’une bien triste fête. Si les matches furent solides même sans vrais combats, surtout entre la France et une Algérie offerte en pâture à l’énervement des tricolores, la fête a tourné au tristounet, c’est le moins que l’on puisse dire… Une entrée en rang d’oignon dans un Bercy médusé, l’égrènement du nombre de sélection et de but, des joueurs en civil pour les non participants au match face à l’Algérie, une musique plus prompte à minima à la mélancolie et au moins une vidéo qui avait un peu de gueule, voilà ce que l’on a offert au 12 000 spectateurs de Bercy et aux 15  joueurs pour fêter le plus beau de titres jamais obtenus par le handball français. L’énervements des héros de la fête était à la mesure de leur déception : Enorme !

Bercy : une fête partielle 

France

lundi 12 janvier 2009 - © François Dasriaux

 4 min 12 de lecture

Le premier tournoi de Bercy en janvier s’est achevé ! Avec deux matches de bonne facture les tricolores ont pu peaufiner leurs relations, leur jeu et leur forme pour se donner quelques repères avant d’entamer un Mondial qui pourrait réserver quelques jolies choses encore une fois au handball tricolore. A quelques jours du premier match face à la Roumanie, c’est l’occasion de tirer un petit bilan de ce week-end parisien très handballistique.

La surprise Xavier Barachet
Si l’annonce des 16 joueurs retenus n’a pas réellement créé de surprise, il est clair que de voir le jeune gaucher chambérien prendre avec une si belle autorité la chance qui lui était offerte a pu surprendre plus d’un observateur. Sans complexe, sachant parfaitement faire ce qu’il montre depuis le début de la saison à Chambéry, le Niçois pourrait même gravir quelques échelons dans la compétition si il arrive à rester sur le même tempo. L’autre place a été prise par un Franck Junillon lui aussi quasi parfait dans le match face à l’Algérie. Le joueur de Melsugen est l’archétype du joueur polyvalent sur la base arrière, très bon défenseur et sachant être utile au collectif qui peut apporter à une groupe dans un championnat long de 15 jours. Il est évident que sauf surprise où casse de joueur en rafale, ces deux là n’auront pas forcément des heures de jeu devant eux, mais entre l’insouciance et le talent du jeune et l’expérience et le sérieux de l’ancien montpelliérain, difficile de pouvoir contester leur présence. Pour le reste, le duo de pivots a donné de bons signes, même si le parisien Cédric Sorhaindo a été épargné suite à une petite entorse à la cheville, l’ensemble paraît suffisamment solide pour palier au forfait de Bertrand Gille, même si le champion olympique manquera dans les combats défensifs ou offensifs. Pour les ailiers, les 4 annoncés ont confirmé leur complémentarité, à gauche il faudra que les ailiers droits adverses aient 3 poumons, 6 mollets et 4 paires d’yeux pour contenir la doublette Guigou – Ostertag tandis qu’à droite, Luc Abalo et Guillaume Joli forment eux aussi un joli duo de très gros calibre. Pour la base arrière, que dire du trio Fernandez – Karabatic – Narcisse sinon qu’il n'a aucun équivalent sur la planète handball, la démonstration de Daniel Narcisse face à la Russie en est une preuve supplémentaire et quand tout cela vient se compléter par un Guillaume Gille très tranchant cela peut faire rêver. Reste le cas Sébastien Bosquet, un peu en retrait sur Bercy, le grand nordiste voit arriver la concurrence du jeune chambérien, à lui de se mettre en évidence dans les premiers jours de la compétition, sinon nul doute que Xavier Barachet prendra tout ce qu’on lui offrira. Didier Dinart le Roc indispensable à la défense tricolore sait que derrière lui il y a une paire de gardien de plus en plus complémentaire. Nul besoin de faire l’éloge de Thierry Omeyer, sinon qu’il reste sans aucun doute le meilleur au monde sur son poste. Le point positif est l’épanouissement de Daouda Karaboué, depuis le titre olympique le grand gardien montpelliérain enchaîne les performances et son show face à l’Algérie en une preuve supplémentaire. Il va falloir que tout cela se cimente, se cristallise, se groupe pour faire de nouveau de l’équipe de France la machine à gagner que le monde olympique a vu en août dernier.

Quid du Marrane ?
Positionner le tournoi de Bercy en janvier pouvait sembler être une bonne idée de prime abord. C’était un peu vite oublier ce tournoi quasi mythique qu’est le Marrane. En doublant les compétitions le même week-end, le handball français n’a pas œuvré pour sa lisibilité et sa cohérence. Il va falloir se poser la question à deux fois avant de recommencer l’expérience. Même si la finale du Marrane à proposé un superbe match entre la Serbie et la Tunisie à Bercy devant presque 12 000 spectateurs, la confusion des genres semble amener à court terme la disparition du tournoi Ivryen si tout restait en l’état. Est-ce la bonne solution ?

Le loupé du week-end
Annoncé comme la fête des champions olympique, le samedi a accouché d’une bien triste fête. Si les matches furent solides même sans vrais combats, surtout entre la France et une Algérie offerte en pâture à l’énervement des tricolores, la fête a tourné au tristounet, c’est le moins que l’on puisse dire… Une entrée en rang d’oignon dans un Bercy médusé, l’égrènement du nombre de sélection et de but, des joueurs en civil pour les non participants au match face à l’Algérie, une musique plus prompte à minima à la mélancolie et au moins une vidéo qui avait un peu de gueule, voilà ce que l’on a offert au 12 000 spectateurs de Bercy et aux 15  joueurs pour fêter le plus beau de titres jamais obtenus par le handball français. L’énervements des héros de la fête était à la mesure de leur déception : Enorme !

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