La révolution n’est pas encore en marche, le Vieux Continent garde solidement sa suprématie mais si on se réfère aux derniers Mondiaux juniors disputés il y a deux ans, en Macédoine, les lignes bougent légèrement avec l’émergence de nations qui jusque là ne jouaient qu’un rôle mineur.
Une fois de plus, les équipes d’Allemagne et du Danemark sont au rendez-vous et ne sont pas disposées à abandonner leur domination. La finale de ces 17èmes championnats du Monde Juniors est un choc de titans et bien malin qui pourrait pronostiquer le vainqueur, même si les Danois paraissent mieux armés pour l’emporter. Ils raviraient ainsi, le quatrième titre de leur histoire chez les Juniors. La hiérarchie établie en Macédoine, lors des Mondiaux juniors de 2007 est légèrement remise en cause, Allemands et Danois ayant terminé dans cet ordre sur le podium (2ème et 3ème) mais… derrière la Suède.
Pour leur part, l’Egypte et la Slovénie qui se disputeront demain, la 3ème place et donc la médaille de bronze, ont progressé, puisqu’il y a deux ans, elles occupaient respectivement la 6ème et 8ème place.
Seule la Suède champion du Monde en titre, n’a pas tenu son rang, terminant 5ème en Egypte, dégringolant de quatre marches.
Derrière, le renouvellement des cadres est flagrant. Même si l’Espagne régresse un peu (elle passe de la 6ème à la 8ème place), les changements son venus de la France qui disparaît du Top Ten (7ème en Macédoine, 11ème cette année) et surtout de l’arrivée de nations de plus en plus structurées et dont les joueurs n’ont rien à envier à leurs rivaux européens. L’Argentine est la grande révélation de ce Mondial égyptien, gagnant 7 marches en deux ans pour terminer 6ème cette fois-ci. Même progression pour le Portugal et le Brésil respectivement 7ème et 9ème du Tournoi.
Chez les juniors, des nations comme la Croatie, la Russie ou la Hongrie ont disparu (momentanément ?) du concert mondial. De nouveaux pays arrivent aux avant-postes et apportent encore un peu plus de fraîcheur. Histoire de sortir le handball international d’une inquiétante routine.
Yves MICHEL
