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Un nouveau challenge pour Igor Anic

Europe

mardi 9 novembre 2010 - © Yves Michel

 4 min 52 de lecture

A 23 ans, Igor Anic a déjà pas mal bourlingué sur la planète handball et à chaque fois, dans des clubs prestigieux. Champion de France en 2006 avec Montpellier, champion d’Allemagne à trois reprises entre 2007 et 2010 avec Kiel et surtout vainqueur de la Ligue des Champions, l’année dernière en compagnie de Daniel Narcisse et Thierry Omeyer. Sans compter les coupes nationales et autres accessits de prestige. Mais voilà, le pivot franco-bosniaque a voulu changer d’air, ne plus vivre dans l’ombre de Marcus Ahlm, le titulaire du poste à Kiel et se voir offrir un temps de jeu plus important. Depuis l’été dernier, Igor Anic a quitté les bords de la Baltique pour rejoindre le club de Gummersbach, plus au sud, où il a retrouvé un autre Bleu, Geoffroy Krantz.

Igor, pourquoi avoir quitté Kiel, qui est un des, sinon LE meilleur club du monde  ?
Après trois ans passés à Kiel où j’ai été vraiment très satisfait, où j’ai pu vraiment progresser, je suis arrivé à un stade où il me fallait passer plus de temps sur le terrain. Quand je vois aussi mes copains de l’époque de Montpellier comme Accambray et Honrubia qui jouent régulièrement et qui intéressent de plus en plus l’équipe de France, je me suis dit qu’il fallait que je change, que je me montre un peu plus, et que je prouve que je n’étais pas seulement un joueur de banc. J’ai aussi mûri dans mon jeu, dans ma tête, dans mon comportement, donc le choix de changer d’air s’imposait.

Vous auriez pu revenir en France ?
Oui, cela aurait pu être une option mais ce n’était pas le premier de mes choix. Je voulais rester en Bundesliga parce qu’il n’y a pas mieux au monde pour évoluer dans le hand. Si les propositions que j’ai reçues, n’avaient pas été intéressantes, c’est vrai que j’aurais pu envisager de rentrer en France et cela ne m’aurait pas forcément déplu parce que je pense que le championnat français progresse chaque année. Le retour de Nikola Karabatic et l’arrivée de Vid Kavticnik l’an dernier, est un signe fort.

Le choix de rester en Allemagne ne pouvait pas être fait pour n’importe quel club….
Oui, venant de Kiel, je ne voulais pas me retrouver dans une équipe qui jouait le bas de tableau et qui se battait pour le maintien. Je voulais aussi arriver dans un club où je connaissais les joueurs, où je serais bien intégré. Je cherchais aussi une équipe qui était engagée en coupe d’Europe, même si ce n’était pas la Ligue des Champions. Et donc Gummersbach réunissait tous ces paramètres (cette saison, Gummersbach est le représentant allemand en Coupe des Coupes). Ce choix n’a pas été forcément financier mais j’ai pensé qu’arriver à Gummersbach ne pouvait que faire évoluer ma carrière, au contact de bons joueurs, dans un bel environnement avec un bon entraîneur (Sead Hasanefendic a repris l’équipe depuis 2008)

Vous avez été sélectionné en équipe de France pour les Jeux Med en juin 2009, juste avant, il y avait eu le match contre la Lettonie et en novembre 2009, un match amical en Espagne. Les Bleus, vous voyez cela de loin ?
Cela fait plus d’un an…. C’était à l’époque où Bertrand Gille était en convalescence. J’avais essayé de montrer mes qualités. Après, le sélectionneur a fait un autre choix. Le poste est un peu embouteillé avec le retour de Bertrand qui reste indiscutable, Cédric Sorhaindo qui est un super pivot en attaque et en défense et en plus, il a franchi un pallier en signant à Barcelone et il y a aussi Grégoire Detrez. C’est encombré mais c’est comme ça. Après, c’est à moi de montrer que je suis à un meilleur niveau et donner mal au crâne (sic) à Claude Onesta lorsqu’il devra choisir ses pivots. Mon inconvénient, c’est que je ne joue pas en France mais surtout, je ne suis pas dans un club très médiatisé hors d’Allemagne. J’essaie de bosser dur dans mon coin et je verrai bien. Une sélection, ça se mérite. Après, si cela ne vient pas, je saurai que ce n’est pas forcément dû au fait que le sélectionneur ne me veut pas mais qu’il y a à ce poste, des joueurs qu’il juge plus en phase avec l’équipe.

Votre préoccupation actuelle, c’est donc Gummersbach. Cinquième de Bundesliga malgré une dernière défaite à domicile contre Berlin… Quel est l’objectif cette saison ?
La saison passée, l’équipe a terminé 5ème au terme d’un super parcours, sans oublier un succès en Coupe des Coupes. Cette année, cela va être très difficile de renouveler un parcours similaire. Le championnat allemand est très relevé. Terminer dans les cinq premiers implique quasiment aucun droit à l’erreur. A l’intersaison, beaucoup de clubs se sont renforcés comme Flensburg, Magdebourg ou Berlin, et derrière les trois intouchables que sont Kiel, Rhein Neckar et Hambourg, les places sont très chères.  On va tout faire pour se classer dans ce Top 5.

Vous risquez d’être fixé assez rapidement puisqu’arrivent d’ici la mi-décembre, les matches contre Flensburg, Hambourg, Rhein Neckar et Kiel…
Oui, la cadence est très soutenue. Mais tout peut arriver. Je me rappelle qu’avec Kiel, l’année dernière, on était allé perdre à Balingen qui pourtant ne jouait pas les premiers rôles, loin de là. Si on regarde depuis le début de la saison, on s’aperçoit que certains « gros » ont frôlé les mauvaises surprises.  On aborde une phase compliquée. D’ici un mois et demi, on va donc enchaîner les gros défis. A tout moment, il faudra se montrer rigoureux.

 Propos recueillis par Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

Un nouveau challenge pour Igor Anic 

Europe

mardi 9 novembre 2010 - © Yves Michel

 4 min 52 de lecture

A 23 ans, Igor Anic a déjà pas mal bourlingué sur la planète handball et à chaque fois, dans des clubs prestigieux. Champion de France en 2006 avec Montpellier, champion d’Allemagne à trois reprises entre 2007 et 2010 avec Kiel et surtout vainqueur de la Ligue des Champions, l’année dernière en compagnie de Daniel Narcisse et Thierry Omeyer. Sans compter les coupes nationales et autres accessits de prestige. Mais voilà, le pivot franco-bosniaque a voulu changer d’air, ne plus vivre dans l’ombre de Marcus Ahlm, le titulaire du poste à Kiel et se voir offrir un temps de jeu plus important. Depuis l’été dernier, Igor Anic a quitté les bords de la Baltique pour rejoindre le club de Gummersbach, plus au sud, où il a retrouvé un autre Bleu, Geoffroy Krantz.

Igor, pourquoi avoir quitté Kiel, qui est un des, sinon LE meilleur club du monde  ?
Après trois ans passés à Kiel où j’ai été vraiment très satisfait, où j’ai pu vraiment progresser, je suis arrivé à un stade où il me fallait passer plus de temps sur le terrain. Quand je vois aussi mes copains de l’époque de Montpellier comme Accambray et Honrubia qui jouent régulièrement et qui intéressent de plus en plus l’équipe de France, je me suis dit qu’il fallait que je change, que je me montre un peu plus, et que je prouve que je n’étais pas seulement un joueur de banc. J’ai aussi mûri dans mon jeu, dans ma tête, dans mon comportement, donc le choix de changer d’air s’imposait.

Vous auriez pu revenir en France ?
Oui, cela aurait pu être une option mais ce n’était pas le premier de mes choix. Je voulais rester en Bundesliga parce qu’il n’y a pas mieux au monde pour évoluer dans le hand. Si les propositions que j’ai reçues, n’avaient pas été intéressantes, c’est vrai que j’aurais pu envisager de rentrer en France et cela ne m’aurait pas forcément déplu parce que je pense que le championnat français progresse chaque année. Le retour de Nikola Karabatic et l’arrivée de Vid Kavticnik l’an dernier, est un signe fort.

Le choix de rester en Allemagne ne pouvait pas être fait pour n’importe quel club….
Oui, venant de Kiel, je ne voulais pas me retrouver dans une équipe qui jouait le bas de tableau et qui se battait pour le maintien. Je voulais aussi arriver dans un club où je connaissais les joueurs, où je serais bien intégré. Je cherchais aussi une équipe qui était engagée en coupe d’Europe, même si ce n’était pas la Ligue des Champions. Et donc Gummersbach réunissait tous ces paramètres (cette saison, Gummersbach est le représentant allemand en Coupe des Coupes). Ce choix n’a pas été forcément financier mais j’ai pensé qu’arriver à Gummersbach ne pouvait que faire évoluer ma carrière, au contact de bons joueurs, dans un bel environnement avec un bon entraîneur (Sead Hasanefendic a repris l’équipe depuis 2008)

Vous avez été sélectionné en équipe de France pour les Jeux Med en juin 2009, juste avant, il y avait eu le match contre la Lettonie et en novembre 2009, un match amical en Espagne. Les Bleus, vous voyez cela de loin ?
Cela fait plus d’un an…. C’était à l’époque où Bertrand Gille était en convalescence. J’avais essayé de montrer mes qualités. Après, le sélectionneur a fait un autre choix. Le poste est un peu embouteillé avec le retour de Bertrand qui reste indiscutable, Cédric Sorhaindo qui est un super pivot en attaque et en défense et en plus, il a franchi un pallier en signant à Barcelone et il y a aussi Grégoire Detrez. C’est encombré mais c’est comme ça. Après, c’est à moi de montrer que je suis à un meilleur niveau et donner mal au crâne (sic) à Claude Onesta lorsqu’il devra choisir ses pivots. Mon inconvénient, c’est que je ne joue pas en France mais surtout, je ne suis pas dans un club très médiatisé hors d’Allemagne. J’essaie de bosser dur dans mon coin et je verrai bien. Une sélection, ça se mérite. Après, si cela ne vient pas, je saurai que ce n’est pas forcément dû au fait que le sélectionneur ne me veut pas mais qu’il y a à ce poste, des joueurs qu’il juge plus en phase avec l’équipe.

Votre préoccupation actuelle, c’est donc Gummersbach. Cinquième de Bundesliga malgré une dernière défaite à domicile contre Berlin… Quel est l’objectif cette saison ?
La saison passée, l’équipe a terminé 5ème au terme d’un super parcours, sans oublier un succès en Coupe des Coupes. Cette année, cela va être très difficile de renouveler un parcours similaire. Le championnat allemand est très relevé. Terminer dans les cinq premiers implique quasiment aucun droit à l’erreur. A l’intersaison, beaucoup de clubs se sont renforcés comme Flensburg, Magdebourg ou Berlin, et derrière les trois intouchables que sont Kiel, Rhein Neckar et Hambourg, les places sont très chères.  On va tout faire pour se classer dans ce Top 5.

Vous risquez d’être fixé assez rapidement puisqu’arrivent d’ici la mi-décembre, les matches contre Flensburg, Hambourg, Rhein Neckar et Kiel…
Oui, la cadence est très soutenue. Mais tout peut arriver. Je me rappelle qu’avec Kiel, l’année dernière, on était allé perdre à Balingen qui pourtant ne jouait pas les premiers rôles, loin de là. Si on regarde depuis le début de la saison, on s’aperçoit que certains « gros » ont frôlé les mauvaises surprises.  On aborde une phase compliquée. D’ici un mois et demi, on va donc enchaîner les gros défis. A tout moment, il faudra se montrer rigoureux.

 Propos recueillis par Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

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