En s’imposant de belle manière (32-26 mi-temps : 17-8) face à une équipe d’Algérie complètement dépassée par la hauteur de l’enjeu, l’équipe de France s’est qualifiée pour les quarts de finale du championnat du Monde juniors. Désormais,  c’est une montagne qui se dresse sur sa route puisque mardi, les Tricolores seront dans la peau des outsiders face à  l’Allemagne, un habitué des podiums.

A vouloir trop s’entêter avec un système défensif éculé depuis les années 80 et surtout en n’ayant pas la présence d’esprit de penser qu’un adversaire quel qu’il soit, pourrait trouver des solutions, l’entraineur algérien a commis un péché de gourmandise mais cependant, avec des circonstances atténuantes tant la démonstration française en première période a été insolente.

Les Français étaient prévenus. L’adversaire allait monter haut sa défense, pratiquement à la ligne médiane, les solutions passaient par la rapidité d’exécution, la mobilité des pivots et surtout un sang-froid à toute épreuve. Et à ce jeu-là, l’Algérie s’est vite épuisée. Les coéquipiers de Lotfi Hamadi n’ont fait illusion que l’espace de 3 minutes car non seulement les Français l’ont contourné cette 3-3 mais surtout ils l’ont faite rapidement exploser. Dans le rôle d’artificier en chef, Valentin Porte qui avec un 7 sur 7 (du grand blond ce dimanche après-midi), a sonné la charge et entraîné ses coéquipiers dans le sillage.

Mathieu Grébille a été lui aussi étonnant de facilité. L’arrière montpelliérain qui savait dès le départ qu’il aurait peu d’occasions de tirer de loin, a varié son jeu, mordant dans chaque ballon récupéré en défense et  se frisant sur des longues enjambées en contre-attaque. Mention particulière également à Thomas Barrère. Doublure de luxe de Thomas Capella, encore préservé hier (le chambérien se remet de sa béquille à la hanche), le Raphaëlois avait montré la voie face à la Slovénie et hier dans un registre de distributeur, il a été magistral avec sept passes décisives à son actif.

Et le match dans tout ça ? Il n’y en a pas eu ou presque. Une première période à sens unique où le score a pris vite de la hauteur pour les Français (13-6  après 20’), ajoutez à cela une défense bien regroupée autour de Cyril Morency dit « le Massif Central » avec un Steeve Massard mort de faim, un Nicolas Huyghe déterminant (enfin !) sur deux jets à 7 mètres et vous aurez les ingrédients du cocktail réussi (17-8 à la pause).  Les deux derniers buts tricolores de la première période sont à montrer en exemple. Une roucouchabala de Kentin Mahé sur le gardien Mohamed Belkacem qui en pleure encore et qui vivra son cauchemar jusqu’à la sirène avec un nouveau but de Mathieu Grébille, un lob parfaitement dosé après un mouvement entrecoupé d’un Schwenker. Du grand art !

En 2ème période, Guy Petitgirard va commencer à faire tourner son banc. Pierre Marche se mettant au diapason de Benjamin Afgour au poste de pivot, Valentin Porte continuant son aquarelle en signant un lob… coin long (20-11 à la 37ème) ou une roucoulette digne d’un Abalo des grands soirs (25-15 à la 44ème).

Dans le dernier quart d’heure, les remplaçants tricolores vont prendre les clés du camion, parfois comme le reconnaitra plus tard, l’entraîneur national, dans un positionnement inédit. Ce qui peut expliquer le sursaut (mais bien tardif) des Algériens en toute fin de rencontre (29-24 à la 56ème puis 32-26 au coup de sifflet final).

Désormais, c’est vers l’Allemagne qu’il faudra se tourner. La Mannschaft qui avait fait un parcours sans faute dans son groupe de tour préliminaire (5 matches – 5 victoires) s’est qualifiée haut la main en dominant sans trop forcer l’Iran (36-29). Les Allemands seront favoris. Une position qui n’est pas pour déplaire aux joueurs français.

A Thessalonique, Salle YMCA
Le dimanche 24 juillet 2011 à 15h30
France - Algérie : 32 - 26 (Mi-temps : 17-8)
Arbitres :
MM CVETKO Jure et KAVALAR Brstin (Slovénie)

Statistiques du match
France

Algérie

Retrouvez dès à présent les anecdotes autour du Mondial juniors sur http://totalhand.canalblog.com . Avec en prime, le « Mahétoscope », à l’intérieur du groupe France, comme si vous y étiez grâce à Kentin Mahé !

De notre envoyé spécial à Thessalonique