Les Français ont battu hier, pour l’honneur mais surtout pour le classement de fin de Mondial (entre la 5ème et la 8ème place), la Slovénie 30 à 29 (mi-temps : 16-16). Ce jeudi, et alors que les regards seront tournés vers la première demi-finale Tunisie-Danemark, les Bleus retrouveront l’Espagne, dans l’anonymat le plus complet.

Bien-sûr qu’ils étaient déçus, les petits Bleus  après le défaite contre l’Allemagne les privant de demi-finale  et c’est toujours difficile de se remotiver et penser à une 5ème ou 8ème place lorsqu’on sait que le podium n’est plus accessible. Ce match contre la Slovénie intervenait au plus mauvais moment mais il fallait le jouer en vue de retrouver ce jeudi, les Espagnols qui un peu plus tôt dans l’après-midi, avaient battu sur le fil (28-26) la Suède.

On mettra sur le compte de la fatigue, le début d’entame plutôt poussif des Français qui vont laisser leur adversaire prendre l’avantage sans pour autant faire le trou (5-8 à la 11ème puis 9-9 à la 14ème). Trois minutes vont alors s’écouler où chacun des gardiens sauvera son camp et où il faudra que l’infortuné l’arrière gauche Nosan perde une balle, que Mathieu Grébille s’en empare et trompe Lesjak  pour que les Tricolores puissent enfin passer devant (10-9). Mais la défense tout terrain des Slovènes va empêcher les Français de bien prendre correctement le large. Les Slovènes allaient connaître un petit coup de mou dont les Tricolores allaient cette fois-ci, profiter à partir d’un moment amorcé par un sauvetage sur sa ligne de Nicolas Huyghe.

Baptiste Calandre, arrivé la veille de Besançon pour pallier au retrait de Pierre Marche (blessé aux adducteurs) allait amorcer la pompe (12-11), imité par Kentin Mahé grâce à un tir ras de terre pour le moins culotté (13-11) et même Cyril Morency qui après contre-attaque dosera une feuille morte que Taletovic ira ramasser au fond de ses filets (14-11). Les joueurs de Guy Petitgirard avaient fait le trou mais comme pour ménager le suspens, ils vont retomber dans leurs travers. Marcher pour Mahé, ballon perdu pour Calandre, cadre pour le tir de Grébille, trois ratés que les Slovènes allaient à chaque fois, exploiter (14-14 à la 27ème). Jusqu’à la pause, il ne va rien se passer ou presque, les deux équipes regagnant le vestiaire, dos à dos (16-16).

Avec lucidité, les quinze minutes de répit seront mises à profit pour procéder à quelques ajustements notamment en défense en resserrant les lignes et en offrant moins de boulevards à Marguc et consorts. Ajustements payants puisque les Français vont non seulement faire déjouer l’adversaire mais en plus, vont faire rapidement la décision (24-20 à la 42ème). Comme les Slovènes multipliaient les fautes et entassaient les exclusions pour 2 minutes, les Bleus allaient en profiter (26-21 à la 44ème puis 28-22 , 4 minutes plus tard). On pensait dès lors qu’ils avaient fait l’essentiel et qu’ils pourraient se diriger vers un succès confortable. Mais encore une fois, une mauvaise passe, un tir sur la barre, un ballon cafouillé, 2’ pour Afgour suffisaient à remettre heureusement trop tard, la Slovénie en selle. La sirène retentissait (score final : 30-29). Pour la 2ème fois en cinq jours, les tricolores venaient à nouveau de battre la Slovénie.

Ce jeudi, place aux demi-finales Tunisie-Danemark (17h HF) et Allemagne-Egypte (19h30) proposées en fin de journée à la salle du PAOK. Les Français eux, joueront leur match contre l’Espagne au même moment (17h), géographiquement à l’opposé. Les protégés de Guy Petitgirard doivent s’attendre à une assistance clairsemée. Il est complètement absurde qu’une programmation de ce style ait pu être mise sur pied. Mais depuis le début du tournoi, la Grèce n’est plus à une absurdité près.

A Thessalonique, Salle PAOK
Le Mardi 26 juillet 2011 à 19h30
Slovénie - France : 29 - 30 (Mi-temps : 16-16)
200 spectateurs
Arbitres :
MM OPAVA Jiri et VALEK Pavel (République Tchèque)

Statistiques du match
France

Slovénie

Retrouvez dès à présent les anecdotes autour du Mondial juniors sur http://totalhand.canalblog.com . Avec en prime, le « Mahétoscope », à l’intérieur du groupe France, comme si vous y étiez grâce à Kentin Mahé !

De notre envoyé spécial à Thessalonique