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Mondial Jeunes masc.: Les Bleus en quête de rachat

Mondial

mardi 6 août 2013 - © Yves Michel

 58 min 21 de lecture

Repêchée après un Euro catastrophique, la génération 94-95 masculine entre de plain-pied dans le Mondial en Hongrie (9 au 23 août) sans trop se poser de questions et surtout animée par un sentiment de rachat. Le bronze mondial des juniors en Bosnie a aussi donné des idées.   

Il y a moins de deux semaines ceux de la catégorie d’âge juste en dessus montaient sur le podium et décrochaient une médaille de bronze en Bosnie. Les 94-95 eux, se retrouvent en Hongrie et comptent bien briller et se rapprocher de la performance de leurs aînés. Les joueurs du tandem Schlatter-Quintin en ont les capacités, l’envie et surtout passent pour des miraculés car repêchés au dernier moment. A l’issue d’un Euro 2012 peu flatteur (12èmes sur 16), ils n’étaient même pas qualifiés et doivent leur billet au forfait du représentant de l'Océanie. « Je ne conçois pas la chose de cette façon, s’empresse de préciser Eric Quintin, je m’en fiche complètement qu’on soit des "miraculés". On y est, il y a des matches à disputer et un niveau de jeu à exprimer. Il y a peut-être une pression supplémentaire car c’est un Mondial et qu’on sera plus épié mais le plus important à mon sens, c’est, qu’est ce qu’on est capable de produire en terme de qualité de jeu et comment ce groupe va vivre l’aventure humaine ? » Depuis le début de l’année et un stage à Saint-Raphaël avec deux rencontres face à la Tunisie, puis un tournoi en Roumanie, un autre France-Tunisie en Bretagne et dernièrement deux confrontations remportées face à la Serbie, les techniciens français ont procédé à une vaste revue d’effectif et ont sélectionné pour la Hongrie, les meilleurs de la catégorie. « Tous ont évolué, c’est certain, acquiesce l’ancien Barjot mais il faut rester prudent. On vient de jouer et gagner deux fois deux matches contre la Tunisie et la Serbie mais on n’a aucune marge. Nous sommes encore trop irréguliers pour être un client sérieux au podium même si dans mon esprit, le groupe que nous avons sélectionné est complet.»  C’est donc sur la pointe des pieds que les petits Bleus entreront dans une compétition où d’aucuns aimeraient les voir jouer les trouble-fêtes au milieu de l’Allemagne, la Suède et le Danemark (podium de l'Euro) et bien entendu l’Espagne qui sera l’épouvantail de leur groupe durant le tour préliminaire. «Si on s’en tient à l’aspect hiérarchie sur le papier, remarque Eric Quintin, il y a pire que cette poule là mais peu importe. J’ai envie de voir des "minots" valeureux qui se battent, les résultats viendront dans la foulée. Dans un championnat du monde, le contexte est particulier. On l’a vu avec les juniors. A un match près, la France a failli ne pas aller plus loin que la phase de poule. Tout est possible. Le groupe est de qualité, très attachant, il manque peut-être un ou deux "aboyeurs" mais ce sont de bons gars qui vont au combat et qui se partagent la tâche.» Ce championnat du Monde est un sacré challenge pour ces jeunes qui dès septembre, passeront un cap et feront la culbute en catégorie Juniors. Après cinq rencontres dans la poule C, ils devront terminer dans les quatre premiers pour espérer se qualifier en 8èmes de finale. La quatrième place sera toutefois à éviter car en face, l’Allemagne, championne d’Europe en titre, fait figure de favorite, non seulement de son groupe, des 8èmes et de la compétition. Les "Minots" comme les appelle affectueusement leur entraîneur provençal sont prévenus. 



Alexandre Tritta,
arrière droit de Chambéry (notre photo) est un des cadres de cette équipe. Il a été de presque toutes les aventures et a surtout vécu la déconvenue lors de l’Euro autrichien 2012. Le gaucher savoyard veut saisir cette chance et démontrer avec ses partenaires, que leur participation au Mondial n’est pas usurpée. 

Alexandre, on sent une certaine impatience à vous retrouver tous en Hongrie ?
Oui, il y a une revanche à prendre par rapport à l’an passé car l’Euro a été un échec. On s’est peut-être vu un peu trop beau avant la compétition et on est tombé de haut. Là, tout a bien été digéré même si on reste sur nos gardes.

Dans quel domaine le groupe a-t-il le plus progressé ?
Dans le collectif. Chacun a évolué, il y en a même certains qui ont eu du temps de jeu avec l’équipe 1ère dans leur club. Je constate que nous sommes plus précis sur pas mal de choses.

Une perf est envisageable alors ?
A l’Euro, nous n’avons pas terminé à notre place réelle, on aurait pu faire largement mieux. Là, on sent qu’il y a une véritable dynamique, on l’a vu lors des matches de préparation lorsque nous étions menés, personne n’a baissé les bras, le banc nous a encouragé, on a senti une réelle solidarité. Je pense donc qu’il y a un coup à jouer.

Il faut être dans les 4 premiers pour se qualifier pour les 8èmes...
La formule a changé par rapport à l’Euro et je trouve cela très bien. On peut quand même avoir droit à une ou deux erreurs et derrière, être qualifiés. Si on passe à travers sur un match, cela peut être rattrapé par la suite. Mais comme on a justement l’intention de terminer 1er de la poule, il n’y aura pas de place pour ce genre de calcul.

Vous attaquez par la Croatie, un client sérieux avec l’Espagne...
L’Espagne, c’est le gros favori de la poule. On n’a jamais rencontré les Espagnols mais on les a vus à l’Euro. Ça joue à 200 à l’heure, c’est fluide, mobile, costaud. La Croatie, à titre perso, je ne les ai jamais joués. Mais ce sont deux nations du hand donc solides et deux gros challenges pour nous.  Attaquer contre la Croatie, ça risque d’être compliqué. L’an passé, à l’Euro on avait débuté par la Suède, on avait pris la foudre et cela avait conditionné la suite. Cette année, on est prévenu. On doit soigner l’entame et être super vigilants.

Il manque cependant un vrai leader au sein de cette équipe…
Alexandre Saidani (notre photo ci-dessous) a pris le brassard de capitaine, cette année (depuis mars). Je le connais très bien, j’ai de très bonnes relations avec lui et je pense que petit à petit, il peut s’imposer comme le leader naturel de cette équipe.

Voir la France sur le podium, le 23 août prochain, c’est possible ?
Au vu de la prépa, de la dynamique et de l’état d’esprit qui règnent dans le groupe, on a tous en tête d’aller chercher une médaille. On est peut-être les repêchés de l’épreuve mais on a des arguments à faire valoir.  

Les 16 sélectionnés pour les championnats du Monde en Hongrie (Erd et Budaörs)

Nom Joueur

Prénom

Poste

Club

Age

Taille

Poids

BOLENOR

Hugo

gardien

Sélestat

19

198

85

BOUILLY

Antoine

ailier droit

Cesson-Rennes

19

185

83

BRKLJACIC

Luka

demi-centre

St Raphaël Var Handball

19

187

76

DELECROIX

Florian

arrière droit

HBC Nantes

19

196

82

DJERIC

Ognjen

pivot

St Raphaël Var Handball

19

200

92

DUPUIS

Quentin

arrière gauche

USAM Nîmes

19

192

83

HERRMANN

Max Henri

gardien

HSV Hambourg (All)

19

194

102

HOARAU

Jérôme

arrière gauche

Lasours HB

18

193

80

MARIE-JOSEPH

Steve

ailier gauche

PSG Handball

19

184

82

SAIDANI

Alexandre

demi-centre

Montpellier AHB

19

188

77

SERI

Rudy

arrière gauche

Sélestat

19

193

85

TOURNAT

Nicolas

pivot

HBC Nantes

19

198

95

TRAORE

Queido

ailier gauche

Chambéry Savoie HB

18

185

84

TRITTA

Alexandre

arrière droit

Chambéry Savoie HB

18

186

91

VIGNERON

Arthur

ailier droit

St Raphaël Var Handball

18

180

70

VILLEMINOT

Allan

demi-centre

Montpellier AHB

18

185

73

Encadrement:

Philippe

SCHLATTER

Manager général

Eric

QUINTIN

Entraîneur national

Les matches (Groupe C) et la suite de la compétition:

10-août Croatie-France (11h45)
12-aoûtFrance-Argentine (20h30) 18-août 8èmes de finale
13-août Espagne-France (20h45) 20-août quarts de finale
15-août France-Brésil (18h30) 21-août demi-finales
16-août Angola-France (20h45) 23-août finales 

Les quatre 1ers de chaque groupe sont qualifiés pour les 8èmes. Le groupe C croise avec le groupe D dans lequel figurent l'Allemagne, championne d'Europe, l'Autriche, la Norvège, la Hongrie, le Venezuela et le Gabon.

Pour suivre les rencontres de l'équipe de France en streaming, cliquer ici

Mondial Jeunes masc.: Les Bleus en quête de rachat 

Mondial

mardi 6 août 2013 - © Yves Michel

 58 min 21 de lecture

Repêchée après un Euro catastrophique, la génération 94-95 masculine entre de plain-pied dans le Mondial en Hongrie (9 au 23 août) sans trop se poser de questions et surtout animée par un sentiment de rachat. Le bronze mondial des juniors en Bosnie a aussi donné des idées.   

Il y a moins de deux semaines ceux de la catégorie d’âge juste en dessus montaient sur le podium et décrochaient une médaille de bronze en Bosnie. Les 94-95 eux, se retrouvent en Hongrie et comptent bien briller et se rapprocher de la performance de leurs aînés. Les joueurs du tandem Schlatter-Quintin en ont les capacités, l’envie et surtout passent pour des miraculés car repêchés au dernier moment. A l’issue d’un Euro 2012 peu flatteur (12èmes sur 16), ils n’étaient même pas qualifiés et doivent leur billet au forfait du représentant de l'Océanie. « Je ne conçois pas la chose de cette façon, s’empresse de préciser Eric Quintin, je m’en fiche complètement qu’on soit des "miraculés". On y est, il y a des matches à disputer et un niveau de jeu à exprimer. Il y a peut-être une pression supplémentaire car c’est un Mondial et qu’on sera plus épié mais le plus important à mon sens, c’est, qu’est ce qu’on est capable de produire en terme de qualité de jeu et comment ce groupe va vivre l’aventure humaine ? » Depuis le début de l’année et un stage à Saint-Raphaël avec deux rencontres face à la Tunisie, puis un tournoi en Roumanie, un autre France-Tunisie en Bretagne et dernièrement deux confrontations remportées face à la Serbie, les techniciens français ont procédé à une vaste revue d’effectif et ont sélectionné pour la Hongrie, les meilleurs de la catégorie. « Tous ont évolué, c’est certain, acquiesce l’ancien Barjot mais il faut rester prudent. On vient de jouer et gagner deux fois deux matches contre la Tunisie et la Serbie mais on n’a aucune marge. Nous sommes encore trop irréguliers pour être un client sérieux au podium même si dans mon esprit, le groupe que nous avons sélectionné est complet.»  C’est donc sur la pointe des pieds que les petits Bleus entreront dans une compétition où d’aucuns aimeraient les voir jouer les trouble-fêtes au milieu de l’Allemagne, la Suède et le Danemark (podium de l'Euro) et bien entendu l’Espagne qui sera l’épouvantail de leur groupe durant le tour préliminaire. «Si on s’en tient à l’aspect hiérarchie sur le papier, remarque Eric Quintin, il y a pire que cette poule là mais peu importe. J’ai envie de voir des "minots" valeureux qui se battent, les résultats viendront dans la foulée. Dans un championnat du monde, le contexte est particulier. On l’a vu avec les juniors. A un match près, la France a failli ne pas aller plus loin que la phase de poule. Tout est possible. Le groupe est de qualité, très attachant, il manque peut-être un ou deux "aboyeurs" mais ce sont de bons gars qui vont au combat et qui se partagent la tâche.» Ce championnat du Monde est un sacré challenge pour ces jeunes qui dès septembre, passeront un cap et feront la culbute en catégorie Juniors. Après cinq rencontres dans la poule C, ils devront terminer dans les quatre premiers pour espérer se qualifier en 8èmes de finale. La quatrième place sera toutefois à éviter car en face, l’Allemagne, championne d’Europe en titre, fait figure de favorite, non seulement de son groupe, des 8èmes et de la compétition. Les "Minots" comme les appelle affectueusement leur entraîneur provençal sont prévenus. 



Alexandre Tritta,
arrière droit de Chambéry (notre photo) est un des cadres de cette équipe. Il a été de presque toutes les aventures et a surtout vécu la déconvenue lors de l’Euro autrichien 2012. Le gaucher savoyard veut saisir cette chance et démontrer avec ses partenaires, que leur participation au Mondial n’est pas usurpée. 

Alexandre, on sent une certaine impatience à vous retrouver tous en Hongrie ?
Oui, il y a une revanche à prendre par rapport à l’an passé car l’Euro a été un échec. On s’est peut-être vu un peu trop beau avant la compétition et on est tombé de haut. Là, tout a bien été digéré même si on reste sur nos gardes.

Dans quel domaine le groupe a-t-il le plus progressé ?
Dans le collectif. Chacun a évolué, il y en a même certains qui ont eu du temps de jeu avec l’équipe 1ère dans leur club. Je constate que nous sommes plus précis sur pas mal de choses.

Une perf est envisageable alors ?
A l’Euro, nous n’avons pas terminé à notre place réelle, on aurait pu faire largement mieux. Là, on sent qu’il y a une véritable dynamique, on l’a vu lors des matches de préparation lorsque nous étions menés, personne n’a baissé les bras, le banc nous a encouragé, on a senti une réelle solidarité. Je pense donc qu’il y a un coup à jouer.

Il faut être dans les 4 premiers pour se qualifier pour les 8èmes...
La formule a changé par rapport à l’Euro et je trouve cela très bien. On peut quand même avoir droit à une ou deux erreurs et derrière, être qualifiés. Si on passe à travers sur un match, cela peut être rattrapé par la suite. Mais comme on a justement l’intention de terminer 1er de la poule, il n’y aura pas de place pour ce genre de calcul.

Vous attaquez par la Croatie, un client sérieux avec l’Espagne...
L’Espagne, c’est le gros favori de la poule. On n’a jamais rencontré les Espagnols mais on les a vus à l’Euro. Ça joue à 200 à l’heure, c’est fluide, mobile, costaud. La Croatie, à titre perso, je ne les ai jamais joués. Mais ce sont deux nations du hand donc solides et deux gros challenges pour nous.  Attaquer contre la Croatie, ça risque d’être compliqué. L’an passé, à l’Euro on avait débuté par la Suède, on avait pris la foudre et cela avait conditionné la suite. Cette année, on est prévenu. On doit soigner l’entame et être super vigilants.

Il manque cependant un vrai leader au sein de cette équipe…
Alexandre Saidani (notre photo ci-dessous) a pris le brassard de capitaine, cette année (depuis mars). Je le connais très bien, j’ai de très bonnes relations avec lui et je pense que petit à petit, il peut s’imposer comme le leader naturel de cette équipe.

Voir la France sur le podium, le 23 août prochain, c’est possible ?
Au vu de la prépa, de la dynamique et de l’état d’esprit qui règnent dans le groupe, on a tous en tête d’aller chercher une médaille. On est peut-être les repêchés de l’épreuve mais on a des arguments à faire valoir.  

Les 16 sélectionnés pour les championnats du Monde en Hongrie (Erd et Budaörs)

Nom Joueur

Prénom

Poste

Club

Age

Taille

Poids

BOLENOR

Hugo

gardien

Sélestat

19

198

85

BOUILLY

Antoine

ailier droit

Cesson-Rennes

19

185

83

BRKLJACIC

Luka

demi-centre

St Raphaël Var Handball

19

187

76

DELECROIX

Florian

arrière droit

HBC Nantes

19

196

82

DJERIC

Ognjen

pivot

St Raphaël Var Handball

19

200

92

DUPUIS

Quentin

arrière gauche

USAM Nîmes

19

192

83

HERRMANN

Max Henri

gardien

HSV Hambourg (All)

19

194

102

HOARAU

Jérôme

arrière gauche

Lasours HB

18

193

80

MARIE-JOSEPH

Steve

ailier gauche

PSG Handball

19

184

82

SAIDANI

Alexandre

demi-centre

Montpellier AHB

19

188

77

SERI

Rudy

arrière gauche

Sélestat

19

193

85

TOURNAT

Nicolas

pivot

HBC Nantes

19

198

95

TRAORE

Queido

ailier gauche

Chambéry Savoie HB

18

185

84

TRITTA

Alexandre

arrière droit

Chambéry Savoie HB

18

186

91

VIGNERON

Arthur

ailier droit

St Raphaël Var Handball

18

180

70

VILLEMINOT

Allan

demi-centre

Montpellier AHB

18

185

73

Encadrement:

Philippe

SCHLATTER

Manager général

Eric

QUINTIN

Entraîneur national

Les matches (Groupe C) et la suite de la compétition:

10-août Croatie-France (11h45)
12-aoûtFrance-Argentine (20h30) 18-août 8èmes de finale
13-août Espagne-France (20h45) 20-août quarts de finale
15-août France-Brésil (18h30) 21-août demi-finales
16-août Angola-France (20h45) 23-août finales 

Les quatre 1ers de chaque groupe sont qualifiés pour les 8èmes. Le groupe C croise avec le groupe D dans lequel figurent l'Allemagne, championne d'Europe, l'Autriche, la Norvège, la Hongrie, le Venezuela et le Gabon.

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