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Guillaume Joli s'est vraiment mis à l'allemand

Europe

mardi 29 juillet 2014 - © Yves Michel

 4 min 33 de lecture

Avec Kentin Mahé et Max-Henri Herrmann (Hambourg) Kévynn et Olivier Nyokas (Göppingen et Balingen), Guillaume Joli fait partie de la tribu des joueurs français qui cette saison évoluent en Bundesliga. L’ailier droit a signé un contrat de trois ans en faveur du club de Wetzlar, près de Francfort. Arrivé en Allemagne à la mi-juillet, le Lyonnais de naissance parfait son intégration.

A 29 ans, titre de champion de France en poche avec Dunkerque, Guillaume Joli poursuit son rêve. Le gamin de Tassin-la-Demi-Lune entre dans le cercle très fermé des internationaux tricolores qui auront goûté aux trois championnats majeurs du handball européen. Comme Nikola Karabatic, Jérôme Fernandez, Bruno Martini ou Jackson Richardson. « Jouer en Allemagne me trottait dans la tête depuis longtemps. J’avais failli y aller il y a quelques années alors que j’étais à Chambéry, mais la transaction n’était pas allée à son terme. » Pour Guillaume, tout s’est rapidement emballé. Les vacances ont été plus courtes qu’à l’accoutumée même si la tournée aux Antilles avec l’équipe de France a mêlé sport et villégiature. « Cette année, le championnat allemand se joue à 19 clubs donc tout a été avancé. Ça commencera à la mi-août avec le 1er tour de la Coupe et la 1ère journée de Bundesliga, c’est le 24 août. Mais je dois dire que le club a facilité mon intégration. Ils se sont occupés de toutes les démarches administratives, je n’ai juste eu qu’à signer les documents. » Sur place, l’ailier droit international a pour ainsi dire retrouvé l’ambiance familiale et le cadre des clubs français qu’il a pu fréquenter. « Avec mon épouse et ma fille, nous habitons en rase campagne. Dans un cadre très… bucolique. Wetzlar me rappelle Chambéry, les montagnes en moins. On est installé au bord d’une rivière, le cadre est vraiment sympa. »  Moins connu que Kiel ou Berlin, moins fortuné aussi avec le 14ème budget national, le HSG Wetzlar s’est durablement installé dans le championnat allemand avec 17 saisons ininterrompues au plus haut niveau.



L’effectif est solide mais d’une année sur l’autre, le recrutement a été plus modeste. De dix joueurs l’été 2013, le club s’est limité cette fois à deux signatures. Celles de Guillaume Joli et de l’ailier gauche Maximilian Holst (à... gauche sur la photo). « Il faut dire que la saison dernière, précise le Français, l’équipe a terminé 7ème du championnat mais a connu de nombreux départs. Cette année, c’est plus stable. Les joueurs ont appris à vivre ensemble et lorsque tu n’as que deux éléments à intégrer, c’est plus facile. Jusque là, nous n’avons fait que deux matches amicaux que nous avons gagnés mais ça va monter en puissance avec des tests contre Kielce et Hambourg, on va véritablement savoir ce qu’on vaut. »  Dix-neuf pros composent le groupe parmi lesquels Magnus Dahl, le Norvégien ancien gardien de buts du Paris-Handball et un certain Ivano Balic.  A 35 ans, le stratège croate qui devait arrêter sa carrière au plus haut niveau, a rempilé pour une saison. « C’est le Monsieur de l’équipe, ne serait-ce que par la carte de visite qu’il présente. Il a un tel charisme que sa seule présence en impose. Et il n’est à Wetzlar que depuis 2013 ! Mais c’est un gars charmant. Le courant entre nous deux est rapidement passé, situation facilitée aussi par le fait que nous parlons espagnol. Il y a aussi Carlos Prieto avec qui je peux beaucoup parler. Pour les autres, je me débrouille en anglais mais je me suis mis à l’allemand. » Une démarche à la fois salutaire et importante, aussi pour échanger avec Kai Wandschneider (au centre, sur la photo).



L’entraîneur quinquagénaire du HSG, originaire de Hambourg, n’est pas très connu dans l’Europe du handball mais ses méthodes, notamment l’an passé, ont permis au club d’évoluer. « Son approche au niveau de l’entraînement, note Guillaume, est totalement différente par rapport à ce que j’ai connu. Pour l’instant, la priorité est plus donnée au jeu, au terrain, au handball. C’est un homme posé qui essaie de mettre en place son système. En tout cas, il apparaît plus en retrait qu’un Gardent ou un Cazal. Il est plus dans la réflexion que dans le discours. » Pour Guillaume Joli, Wetzlar sera la 5ème destination en 12 ans de carrière pro après Villeurbanne, Chambéry, Valladolid et Dunkerque. En donnant à chaque fois l’impression de recommencer une nouvelle aventure. « Ce n’est pas faux. Et l’équipe de France est toujours dans mes objectifs. Dans le club où je suis, quel qu’il soit, je me donne les moyens de bien travailler pour pouvoir y revenir. Comme je l’ai dit, depuis tout petit, la Bundesliga faisait partie de mes envies, j’y suis… c’est donc à moi de relever le défi. » Avant de penser aux Bleus avec un championnat du Monde au Qatar auquel il compte bien participer (ce qui estomperait l’amertume de sa non-sélection pour l’Espagne en 2013), Guillaume Joli va s’investir à fond dans son nouveau club. « L’objectif est de se maintenir le plus rapidement possible. Si ensuite on peut se glisser entre la 8ème et la 10ème place, on considèrera avoir fait un beau parcours. » A 29 ans, le Lyonnais a encore de belles pages à noircir sur un album déjà auréolé de deux titres mondiaux, deux titres européens, une médaille d’or olympique et une consécration nationale en mai dernier avec Dunkerque. 

Guillaume Joli s'est vraiment mis à l'allemand 

Europe

mardi 29 juillet 2014 - © Yves Michel

 4 min 33 de lecture

Avec Kentin Mahé et Max-Henri Herrmann (Hambourg) Kévynn et Olivier Nyokas (Göppingen et Balingen), Guillaume Joli fait partie de la tribu des joueurs français qui cette saison évoluent en Bundesliga. L’ailier droit a signé un contrat de trois ans en faveur du club de Wetzlar, près de Francfort. Arrivé en Allemagne à la mi-juillet, le Lyonnais de naissance parfait son intégration.

A 29 ans, titre de champion de France en poche avec Dunkerque, Guillaume Joli poursuit son rêve. Le gamin de Tassin-la-Demi-Lune entre dans le cercle très fermé des internationaux tricolores qui auront goûté aux trois championnats majeurs du handball européen. Comme Nikola Karabatic, Jérôme Fernandez, Bruno Martini ou Jackson Richardson. « Jouer en Allemagne me trottait dans la tête depuis longtemps. J’avais failli y aller il y a quelques années alors que j’étais à Chambéry, mais la transaction n’était pas allée à son terme. » Pour Guillaume, tout s’est rapidement emballé. Les vacances ont été plus courtes qu’à l’accoutumée même si la tournée aux Antilles avec l’équipe de France a mêlé sport et villégiature. « Cette année, le championnat allemand se joue à 19 clubs donc tout a été avancé. Ça commencera à la mi-août avec le 1er tour de la Coupe et la 1ère journée de Bundesliga, c’est le 24 août. Mais je dois dire que le club a facilité mon intégration. Ils se sont occupés de toutes les démarches administratives, je n’ai juste eu qu’à signer les documents. » Sur place, l’ailier droit international a pour ainsi dire retrouvé l’ambiance familiale et le cadre des clubs français qu’il a pu fréquenter. « Avec mon épouse et ma fille, nous habitons en rase campagne. Dans un cadre très… bucolique. Wetzlar me rappelle Chambéry, les montagnes en moins. On est installé au bord d’une rivière, le cadre est vraiment sympa. »  Moins connu que Kiel ou Berlin, moins fortuné aussi avec le 14ème budget national, le HSG Wetzlar s’est durablement installé dans le championnat allemand avec 17 saisons ininterrompues au plus haut niveau.



L’effectif est solide mais d’une année sur l’autre, le recrutement a été plus modeste. De dix joueurs l’été 2013, le club s’est limité cette fois à deux signatures. Celles de Guillaume Joli et de l’ailier gauche Maximilian Holst (à... gauche sur la photo). « Il faut dire que la saison dernière, précise le Français, l’équipe a terminé 7ème du championnat mais a connu de nombreux départs. Cette année, c’est plus stable. Les joueurs ont appris à vivre ensemble et lorsque tu n’as que deux éléments à intégrer, c’est plus facile. Jusque là, nous n’avons fait que deux matches amicaux que nous avons gagnés mais ça va monter en puissance avec des tests contre Kielce et Hambourg, on va véritablement savoir ce qu’on vaut. »  Dix-neuf pros composent le groupe parmi lesquels Magnus Dahl, le Norvégien ancien gardien de buts du Paris-Handball et un certain Ivano Balic.  A 35 ans, le stratège croate qui devait arrêter sa carrière au plus haut niveau, a rempilé pour une saison. « C’est le Monsieur de l’équipe, ne serait-ce que par la carte de visite qu’il présente. Il a un tel charisme que sa seule présence en impose. Et il n’est à Wetzlar que depuis 2013 ! Mais c’est un gars charmant. Le courant entre nous deux est rapidement passé, situation facilitée aussi par le fait que nous parlons espagnol. Il y a aussi Carlos Prieto avec qui je peux beaucoup parler. Pour les autres, je me débrouille en anglais mais je me suis mis à l’allemand. » Une démarche à la fois salutaire et importante, aussi pour échanger avec Kai Wandschneider (au centre, sur la photo).



L’entraîneur quinquagénaire du HSG, originaire de Hambourg, n’est pas très connu dans l’Europe du handball mais ses méthodes, notamment l’an passé, ont permis au club d’évoluer. « Son approche au niveau de l’entraînement, note Guillaume, est totalement différente par rapport à ce que j’ai connu. Pour l’instant, la priorité est plus donnée au jeu, au terrain, au handball. C’est un homme posé qui essaie de mettre en place son système. En tout cas, il apparaît plus en retrait qu’un Gardent ou un Cazal. Il est plus dans la réflexion que dans le discours. » Pour Guillaume Joli, Wetzlar sera la 5ème destination en 12 ans de carrière pro après Villeurbanne, Chambéry, Valladolid et Dunkerque. En donnant à chaque fois l’impression de recommencer une nouvelle aventure. « Ce n’est pas faux. Et l’équipe de France est toujours dans mes objectifs. Dans le club où je suis, quel qu’il soit, je me donne les moyens de bien travailler pour pouvoir y revenir. Comme je l’ai dit, depuis tout petit, la Bundesliga faisait partie de mes envies, j’y suis… c’est donc à moi de relever le défi. » Avant de penser aux Bleus avec un championnat du Monde au Qatar auquel il compte bien participer (ce qui estomperait l’amertume de sa non-sélection pour l’Espagne en 2013), Guillaume Joli va s’investir à fond dans son nouveau club. « L’objectif est de se maintenir le plus rapidement possible. Si ensuite on peut se glisser entre la 8ème et la 10ème place, on considèrera avoir fait un beau parcours. » A 29 ans, le Lyonnais a encore de belles pages à noircir sur un album déjà auréolé de deux titres mondiaux, deux titres européens, une médaille d’or olympique et une consécration nationale en mai dernier avec Dunkerque. 

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