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Christian Gaudin est un homme heureux

Europe

vendredi 14 novembre 2014 - © Yves Michel

 10 min 29 de lecture

De tout temps, l’Allemagne, terre d’élection du hand européen a attiré de nombreux français. Des joueurs surtout mais aussi des entraîneurs. Le dernier en date, Christian Gaudin a pris les commandes du HSV Hambourg. Un club où il se reconstruit après avoir été évincé de St Raphaël.
 
Avec l’âge (il aura 48 ans en janvier prochain), Christian Gaudin est devenu un tantinet fataliste. Pourtant, même s’il élude très rapidement le sujet, la blessure après son éviction du banc de St Raphaël est toujours présente. « Je dirai simplement que cela fait partie du métier. Si tu n’es pas capable de te remettre en question, tu ne peux pas durer très longtemps. Quand on est entraîneur, on sait qu’on est tributaire des émotions, des réactions des gens qui sont à la tête des clubs. » Après onze saisons (dont neuf comme entraîneur) passées dans le Var, l’ancien gardien double champion du Monde a du revoir ses habitudes. Quelques clubs de LNH parmi lesquels Toulouse se sont renseignés mais c’est d’Allemagne qu’est arrivée la proposition la plus tangible. Et pas de n’importe quel club, le HSV Hambourg, champion national en 2011 et vainqueur de la Ligue des Champions en 2013. Pourtant, les années fastes ont fait place à une période plus tourmentée. La structure traverse quelques turbulences financières, sa qualification en Bundesliga n’a tenu qu’à un fil, des joueurs cadres ont quitté le navire mais c’est vers le technicien français que les dirigeants se sont tournés. « J’ai eu très peu de temps pour préparer l’équipe et il a fallu s’adapter. 60% des buts marqués l’an passé l’avaient été par des joueurs qui sont partis. Kentin Mahé par exemple, a été propulsé n°1 sur le poste de demi-centre alors qu’il n’avait pratiquement pas joué la saison précédente. » L’entrée en championnat ne s'est pas faite sans déconvenues mais depuis fin septembre, cela va beaucoup mieux avec six succès en sept rencontres et une 7ème place à deux points du 1er sésame européen. « Se classer entre la 7 et la 10, il n’y a pas d’exploit mais c’est correct, 6-7, c’est une belle saison, au dessus, c’est extraordinaire. »



Au fil des semaines, Christian Gaudin qui avait déjà évolué outre-Rhin, à Hameln et Magdebourg (entre 1997 et 2003) a retrouvé ses marques au sein d’un effectif hétéroclite fait de jeunes et d’éléments plus expérimentés. « Tu ne te comportes pas de la même façon face à des Bitter, Hens, Lindberg ou Jansen qui ont un vécu et une vraie culture du haut niveau. L’attente n’est pas la même et tu réagis différemment. Mais j'essaie d'amener une nouvelle philosophie et ma conception du jeu. » En juillet dernier, lorsqu’il a débarqué sur les bords de l’Elbe, le Français ne s’est engagé que pour un an. Une aventure qu’il aimerait poursuivre au-delà. « Un nouveau président a été élu il y a trois semaines, il y a du mouvement, je me cantonne à faire mon travail. On devrait faire le point en décembre et peut-être qu’à ce moment-là, on parlera de prolongation. C’est un poste soumis à des décisions inattendues, je parle en connaissance de causes. Si la collaboration peut continuer ici ou ailleurs, j’en serai le premier ravi.» Alors, un retour en LNH est-il ou peut-il être envisagé ? L’Allemagne est-elle une parenthèse pour mieux rebondir dans un autre club ambitieux ? « Je n’ai aucune nostalgie après ce qui s’est passé car je suis parti pour mieux. Le seul bémol, c’est l’éloignement avec ma famille. Je pourrais être amer si je n’avais rien trouvé ou si j’étais parti pour moins bien. Ce n’est vraiment pas le cas, aujourd’hui, je suis heureux. »  Ce dimanche, Christian Gaudin n’aura pas l’occasion de suivre à la télévision, le comportement des trois clubs français en Ligue des Champions. La Bundesliga ne fait pas relâche et Hambourg accueille les Renards de Berlin, futurs adversaires (une semaine plus tard) de Nantes en coupe de l’EHF. Un rendez-vous très important pour le  HSV qui en cas de succès peut envisager entrer dans le Top 5 du classement.

Les autres Français en Bundesliga

Göppingen

(3ème)

Kevynn NYOKAS

(ARD)

Hambourg

(7ème)

Max Henri HERRMANN

(GRD)

 

Kentin MAHE

(DC)

Balingen

(13ème)

Olivier NYOKAS

(ARG)

 

Yann POLYDORE

(ARD)

Wetzlar

(14ème)

Guillaume JOLI

(ALD)

Christian Gaudin est un homme heureux  

Europe

vendredi 14 novembre 2014 - © Yves Michel

 10 min 29 de lecture

De tout temps, l’Allemagne, terre d’élection du hand européen a attiré de nombreux français. Des joueurs surtout mais aussi des entraîneurs. Le dernier en date, Christian Gaudin a pris les commandes du HSV Hambourg. Un club où il se reconstruit après avoir été évincé de St Raphaël.
 
Avec l’âge (il aura 48 ans en janvier prochain), Christian Gaudin est devenu un tantinet fataliste. Pourtant, même s’il élude très rapidement le sujet, la blessure après son éviction du banc de St Raphaël est toujours présente. « Je dirai simplement que cela fait partie du métier. Si tu n’es pas capable de te remettre en question, tu ne peux pas durer très longtemps. Quand on est entraîneur, on sait qu’on est tributaire des émotions, des réactions des gens qui sont à la tête des clubs. » Après onze saisons (dont neuf comme entraîneur) passées dans le Var, l’ancien gardien double champion du Monde a du revoir ses habitudes. Quelques clubs de LNH parmi lesquels Toulouse se sont renseignés mais c’est d’Allemagne qu’est arrivée la proposition la plus tangible. Et pas de n’importe quel club, le HSV Hambourg, champion national en 2011 et vainqueur de la Ligue des Champions en 2013. Pourtant, les années fastes ont fait place à une période plus tourmentée. La structure traverse quelques turbulences financières, sa qualification en Bundesliga n’a tenu qu’à un fil, des joueurs cadres ont quitté le navire mais c’est vers le technicien français que les dirigeants se sont tournés. « J’ai eu très peu de temps pour préparer l’équipe et il a fallu s’adapter. 60% des buts marqués l’an passé l’avaient été par des joueurs qui sont partis. Kentin Mahé par exemple, a été propulsé n°1 sur le poste de demi-centre alors qu’il n’avait pratiquement pas joué la saison précédente. » L’entrée en championnat ne s'est pas faite sans déconvenues mais depuis fin septembre, cela va beaucoup mieux avec six succès en sept rencontres et une 7ème place à deux points du 1er sésame européen. « Se classer entre la 7 et la 10, il n’y a pas d’exploit mais c’est correct, 6-7, c’est une belle saison, au dessus, c’est extraordinaire. »



Au fil des semaines, Christian Gaudin qui avait déjà évolué outre-Rhin, à Hameln et Magdebourg (entre 1997 et 2003) a retrouvé ses marques au sein d’un effectif hétéroclite fait de jeunes et d’éléments plus expérimentés. « Tu ne te comportes pas de la même façon face à des Bitter, Hens, Lindberg ou Jansen qui ont un vécu et une vraie culture du haut niveau. L’attente n’est pas la même et tu réagis différemment. Mais j'essaie d'amener une nouvelle philosophie et ma conception du jeu. » En juillet dernier, lorsqu’il a débarqué sur les bords de l’Elbe, le Français ne s’est engagé que pour un an. Une aventure qu’il aimerait poursuivre au-delà. « Un nouveau président a été élu il y a trois semaines, il y a du mouvement, je me cantonne à faire mon travail. On devrait faire le point en décembre et peut-être qu’à ce moment-là, on parlera de prolongation. C’est un poste soumis à des décisions inattendues, je parle en connaissance de causes. Si la collaboration peut continuer ici ou ailleurs, j’en serai le premier ravi.» Alors, un retour en LNH est-il ou peut-il être envisagé ? L’Allemagne est-elle une parenthèse pour mieux rebondir dans un autre club ambitieux ? « Je n’ai aucune nostalgie après ce qui s’est passé car je suis parti pour mieux. Le seul bémol, c’est l’éloignement avec ma famille. Je pourrais être amer si je n’avais rien trouvé ou si j’étais parti pour moins bien. Ce n’est vraiment pas le cas, aujourd’hui, je suis heureux. »  Ce dimanche, Christian Gaudin n’aura pas l’occasion de suivre à la télévision, le comportement des trois clubs français en Ligue des Champions. La Bundesliga ne fait pas relâche et Hambourg accueille les Renards de Berlin, futurs adversaires (une semaine plus tard) de Nantes en coupe de l’EHF. Un rendez-vous très important pour le  HSV qui en cas de succès peut envisager entrer dans le Top 5 du classement.

Les autres Français en Bundesliga

Göppingen

(3ème)

Kevynn NYOKAS

(ARD)

Hambourg

(7ème)

Max Henri HERRMANN

(GRD)

 

Kentin MAHE

(DC)

Balingen

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