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Issy-Paris, attention au départ

LBE

mercredi 26 août 2015 - © Pierre Menjot

 4 min 55 de lecture

Notre tour de France des clubs (9/10).
Vice-champion de France ces deux dernières saisons, le club de la capitale rêve toujours de conquêtes. Mais il devra faire avec un effectif restreint au maximum, et qui offre pas mal de tracas au coach depuis le début de la préparation...

En guise de reprise, il y a plus classique. Parti une semaine en stage en Corée du Sud, Issy-Paris a surtout dû affronter le retour au compte-gouttes de ses joueuses à l'entraînement cet été, des Norvégiennes qui ont terminé leur saison par une tournée aux internationales françaises jeunes (Fehri et Sercien) revenues courant août. Histoire d'ajouter un peu d'incertitude, les blessures s'enchaînent alors que la saison n'a pas commencé : Jovanovic a évité de peu l'opération à une cheville la saison dernière et reprend tout juste ; Wibe est revenue de sélection avec une déchirure aux adducteurs pas encore cicatrisée ; Idem avec Niakaté qui souffre de l'épaule. « C'est une préparation un peu particulière », euphémise Pablo Morel.

L'entraîneur parisien n'a ainsi pas tiré grand-chose des amicaux de l'été (voir ci-dessous). Deux larges défaites face aux Coréennes, et deux autres face à Brest (D2) et l'UMBB. De quoi faire passer le vice-champion de France pour une équipe banale. Et si, avec les départs de Spincer et Briémant ajoutés aux blessures de l'été, elle l'était devenue ? « Cette année, répond le technicien, nous sommes hyper dépendants des cadres. Des jeunes que l'on met autour aussi, mais c'est certain que l'on va faire attention à la récupération, aux petits bobos. C'est aussi une saison importante pour les filles individuellement, avec deux compétitions internationales (Mondial et JO, ndlr). »

Inchangée, l'équipe type d'Issy-Paris, articulée autour de la colonne Attingré-Stine Oftedal-Wibe, a toujours autant de gueule. Mais il s'agit de garder de l'essence jusqu'au bout pour Morel, qui n'hésitera pas à faire tourner dans les autres compétitions, même s'il assure « tout jouer pour gagner ». Au-delà des cadres, ce sont pourtant les jeunes qui pourraient influencer la saison parisienne. A l'image d'une Camara, venue crucifier Metz pour qualifier les siennes en finale du dernier Championnat. « On avait un projet sur 2-3 ans, on était en construction l'an dernier, on veut maintenant aller vers plus de maturité, reprend le coach. On veut faire émerger Garba, on espère qu'Océane (Sercien) pourra pointer le bout de son nez, Nadaud et Bossavy vont découvrir. Elles auront forcément un rôle à jouer pour nous amener à une étape supérieure. » Le titre ? « C'était inespéré d'atteindre la finale l'an dernier, réitérer ce coup d'éclat serait fantastique. Là, on parle de supériorité dans le jeu, être plus stable, plus rigoureux toute l'année. »

Le temps presse cependant. Avec sept journées en cinq semaines, pas le temps de traîner. Or, les blessées ne seront pas forcément là (« On doit les tester cette semaine ») et l'équipe aura du mal à se passer de certaines. « On est très, très loin du compte sportivement aujourd'hui, affirme Morel. Mais les filles qui sont là montent en puissance, les blessées se soignent. Peut-être qu'on ne sera pas performant pendant 2-3 matchs mais mi-septembre, ça reviendra. On se prépare à lutter dès le début mais sans se mettre la pression, car ce serait dangereux. » Qu'importe le statut de vice-champion, donc. Pour l'instant, Issy-Paris se contentera du costume d'outsider.

L'interview...

Coralie Lassource : « Aller le plus loin possible partout »

L'ailière gauche, pas encore 23 ans, fait partie des cadres d'Issy-Paris, encore plus depuis les départs du dernier été. Les difficultés du début de saison n'y changent rien, elle reste ambitieuse, symbole d'une équipe qui se plaît à surprendre.

Comment abordez-vous cette saison ?
On prépare le match de dimanche en travaillant, j'espère que ça va aboutir sur une victoire. On n'a jamais été au complet sur nos quatre matchs de prépa, ce n'est pas évident car on récupère des jeunes qui n'ont pas du tout l'habitude,  qui ne connaissent pas forcément le haut niveau. C'est difficile, elles doivent s'intégrer assez vite car ça commence dimanche.

Avec les départs de Spincer et Briémant, vos rotations sont encore limitées...
On a l'habitude de ne pas avoir beaucoup d'effectif mais là, on perd deux joueuses qui savaient quoi faire ou ne pas faire quand elles entraient, alors que là, les jeunes ont un peu peur, ne veulent pas faire n'importe quoi. C'est ce point qui va être dur. On doit les pousser pour qu'elles soient prêtes et nous, les « cadres », on doit travailler aussi.

Après deux finales perdues, que visez-vous cette année ?
Moi, je suis une battante, j'ai envie de gagner. Alors le but, c'est le titre, j'espère vraiment qu'on le gagnera. Entout cas, j'ai envie d'aller le plus loin possible partout. Ce serait une belle récompense de gagner quelque chose.

A titre personnel, vous sortez d'une saison réussie qui vous a emmené en sélection. Qu'espérez-vous de la prochaine ?
Personne n'est jamais installé, surtout pas moi, donc j'ai toujours envie de travailler, de progresser sur beaucoup de choses. Mon plus gros potentiel est en défense mais je suis ailière, donc je dois travailler aussi beaucoup en attaque pour être plus finisseuse. Et être encore meilleure en défense. Je veux vraiment progresser. L'équipe de France, c'est du bonus.

Le programme d'Issy-Paris
Corée du Sud – Issy-Paris, 38-21
Corée du Sud – Issy-Paris, 39-22
Issy-Paris – Brest (D2), 21-26
Issy-Paris – UMBB, 23-25
1e journée de LFH : Issy-Paris - Toulon
Le calendrier complet en cliquant ici.

Déjà visités : 
« A Besançon, Raphaëlle Tervel pose sa patte »
« Dijon veut grandir plus vite » 
« L'UMBB veut surprendre encore »
« Toulon, opération redécollage »
« Nantes, toujours aussi bon élève ? »
« A Nîmes, il ne manque plus qu'un titre »
« L'aiglon niçois fait son nid »
« Metz change mais pas trop »

Notre prochaine (et dernière) étape du tour de France des clubs nous emmènera à... Fleury.

Issy-Paris, attention au départ 

LBE

mercredi 26 août 2015 - © Pierre Menjot

 4 min 55 de lecture

Notre tour de France des clubs (9/10).
Vice-champion de France ces deux dernières saisons, le club de la capitale rêve toujours de conquêtes. Mais il devra faire avec un effectif restreint au maximum, et qui offre pas mal de tracas au coach depuis le début de la préparation...

En guise de reprise, il y a plus classique. Parti une semaine en stage en Corée du Sud, Issy-Paris a surtout dû affronter le retour au compte-gouttes de ses joueuses à l'entraînement cet été, des Norvégiennes qui ont terminé leur saison par une tournée aux internationales françaises jeunes (Fehri et Sercien) revenues courant août. Histoire d'ajouter un peu d'incertitude, les blessures s'enchaînent alors que la saison n'a pas commencé : Jovanovic a évité de peu l'opération à une cheville la saison dernière et reprend tout juste ; Wibe est revenue de sélection avec une déchirure aux adducteurs pas encore cicatrisée ; Idem avec Niakaté qui souffre de l'épaule. « C'est une préparation un peu particulière », euphémise Pablo Morel.

L'entraîneur parisien n'a ainsi pas tiré grand-chose des amicaux de l'été (voir ci-dessous). Deux larges défaites face aux Coréennes, et deux autres face à Brest (D2) et l'UMBB. De quoi faire passer le vice-champion de France pour une équipe banale. Et si, avec les départs de Spincer et Briémant ajoutés aux blessures de l'été, elle l'était devenue ? « Cette année, répond le technicien, nous sommes hyper dépendants des cadres. Des jeunes que l'on met autour aussi, mais c'est certain que l'on va faire attention à la récupération, aux petits bobos. C'est aussi une saison importante pour les filles individuellement, avec deux compétitions internationales (Mondial et JO, ndlr). »

Inchangée, l'équipe type d'Issy-Paris, articulée autour de la colonne Attingré-Stine Oftedal-Wibe, a toujours autant de gueule. Mais il s'agit de garder de l'essence jusqu'au bout pour Morel, qui n'hésitera pas à faire tourner dans les autres compétitions, même s'il assure « tout jouer pour gagner ». Au-delà des cadres, ce sont pourtant les jeunes qui pourraient influencer la saison parisienne. A l'image d'une Camara, venue crucifier Metz pour qualifier les siennes en finale du dernier Championnat. « On avait un projet sur 2-3 ans, on était en construction l'an dernier, on veut maintenant aller vers plus de maturité, reprend le coach. On veut faire émerger Garba, on espère qu'Océane (Sercien) pourra pointer le bout de son nez, Nadaud et Bossavy vont découvrir. Elles auront forcément un rôle à jouer pour nous amener à une étape supérieure. » Le titre ? « C'était inespéré d'atteindre la finale l'an dernier, réitérer ce coup d'éclat serait fantastique. Là, on parle de supériorité dans le jeu, être plus stable, plus rigoureux toute l'année. »

Le temps presse cependant. Avec sept journées en cinq semaines, pas le temps de traîner. Or, les blessées ne seront pas forcément là (« On doit les tester cette semaine ») et l'équipe aura du mal à se passer de certaines. « On est très, très loin du compte sportivement aujourd'hui, affirme Morel. Mais les filles qui sont là montent en puissance, les blessées se soignent. Peut-être qu'on ne sera pas performant pendant 2-3 matchs mais mi-septembre, ça reviendra. On se prépare à lutter dès le début mais sans se mettre la pression, car ce serait dangereux. » Qu'importe le statut de vice-champion, donc. Pour l'instant, Issy-Paris se contentera du costume d'outsider.

L'interview...

Coralie Lassource : « Aller le plus loin possible partout »

L'ailière gauche, pas encore 23 ans, fait partie des cadres d'Issy-Paris, encore plus depuis les départs du dernier été. Les difficultés du début de saison n'y changent rien, elle reste ambitieuse, symbole d'une équipe qui se plaît à surprendre.

Comment abordez-vous cette saison ?
On prépare le match de dimanche en travaillant, j'espère que ça va aboutir sur une victoire. On n'a jamais été au complet sur nos quatre matchs de prépa, ce n'est pas évident car on récupère des jeunes qui n'ont pas du tout l'habitude,  qui ne connaissent pas forcément le haut niveau. C'est difficile, elles doivent s'intégrer assez vite car ça commence dimanche.

Avec les départs de Spincer et Briémant, vos rotations sont encore limitées...
On a l'habitude de ne pas avoir beaucoup d'effectif mais là, on perd deux joueuses qui savaient quoi faire ou ne pas faire quand elles entraient, alors que là, les jeunes ont un peu peur, ne veulent pas faire n'importe quoi. C'est ce point qui va être dur. On doit les pousser pour qu'elles soient prêtes et nous, les « cadres », on doit travailler aussi.

Après deux finales perdues, que visez-vous cette année ?
Moi, je suis une battante, j'ai envie de gagner. Alors le but, c'est le titre, j'espère vraiment qu'on le gagnera. Entout cas, j'ai envie d'aller le plus loin possible partout. Ce serait une belle récompense de gagner quelque chose.

A titre personnel, vous sortez d'une saison réussie qui vous a emmené en sélection. Qu'espérez-vous de la prochaine ?
Personne n'est jamais installé, surtout pas moi, donc j'ai toujours envie de travailler, de progresser sur beaucoup de choses. Mon plus gros potentiel est en défense mais je suis ailière, donc je dois travailler aussi beaucoup en attaque pour être plus finisseuse. Et être encore meilleure en défense. Je veux vraiment progresser. L'équipe de France, c'est du bonus.

Le programme d'Issy-Paris
Corée du Sud – Issy-Paris, 38-21
Corée du Sud – Issy-Paris, 39-22
Issy-Paris – Brest (D2), 21-26
Issy-Paris – UMBB, 23-25
1e journée de LFH : Issy-Paris - Toulon
Le calendrier complet en cliquant ici.

Déjà visités : 
« A Besançon, Raphaëlle Tervel pose sa patte »
« Dijon veut grandir plus vite » 
« L'UMBB veut surprendre encore »
« Toulon, opération redécollage »
« Nantes, toujours aussi bon élève ? »
« A Nîmes, il ne manque plus qu'un titre »
« L'aiglon niçois fait son nid »
« Metz change mais pas trop »

Notre prochaine (et dernière) étape du tour de France des clubs nous emmènera à... Fleury.