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Prépa EDF M: Tout le monde sur le pont ou presque !

Mondial

mercredi 28 décembre 2016 - © Yves Michel

 5 min 35 de lecture

C'est comme d'habitude à Capbreton dans les Landes que les Bleus ont entamé leur préparation au Mondial qui se déroulera en France dès le 11 janvier prochain. Si Kentin Mahé n'a rejoint le groupe que ce mercredi, Nikola Karabatic qui se remet d'une entorse à la cheville, a été préservé.

par Yves MICHEL

C’est la 9ème fois d’affilée depuis 2008 que l’Equipe de France de handball entame sa préparation à une grosse échéance, à Capbreton dans les Landes. Depuis lundi, vingt joueurs (Kentin Mahé retenu en Bundesliga avec Flensburg n’a rejoint le groupe que ce mercredi) sont rassemblés en stage à proximité de l’océan dans une ambiance très chaleureuse puisque mardi, ils ont pu côtoyer des centaines de supporters venus assister à une séance d’entraînement. Chacun n’en oublie pas pour autant la raison de sa présence.  Il y a un Mondial à préparer et qui plus est, programmé à domicile. «Depuis qu’on gagne des titres, souligne Claude Onesta, le manager de l’équipe de France, la pression est permanente. Même quand on perd en finale, on a l’impression d’avoir trahi la population. Quand un Mondial est organisé en France, comment peut-on expliquer aux gens qu’on n’a pas l’ambition de le gagner alors qu’on est allé le faire chez les autres ? » Le staff de l’équipe de France, préparateur physique en tête a bien dosé ses séances entre effort répété, mise en place tactique et surtout récupération. Nikola Karabatic par exemple (voir plus bas), touché à la cheville lors du dernier match de championnat et qui souffrait d’une légère entorse, a été ménagé mais tout doit rentrer dans l’ordre d’ici la fin de semaine. Après leur séjour landais, les Tricolores retrouveront leur famille avec qui ils passeront le cap de la nouvelle année. La 2ème étape de la préparation est programmée dès lundi à Toulouse où on parlera un peu plus de mise en place tactique. Deux matches amicaux contre la Slovénie viendront valider ce travail. Le 1er, le vendredi 6 dans la ville rose et deux jours plus tard, à l’Arena de Montpellier. Pour le tandem d’entraîneurs Didier Dinart – Guillaume Gille, il s’agira de peaufiner les derniers réglages pour avoir une idée précise des 16 joueurs retenus pour le championnat du Monde qui débutera le 11 janvier face au Brésil à Paris-Bercy.



Nikola Karabatic : "On est là pour gagner !"

Avec toujours la même convoitise, Nikola Karabatic qui a vu son début de préparation perturbé par un souci bénin à la cheville, est impatient d’entrer dans le vif du sujet et disputer pour la 1ère fois de sa carrière, une compétition majeure en France. En 2001, lorsque Daniel Narcisse et Thierry Omeyer remportaient leur 1er titre avec l’équipe de France, "Niko" lui, était à Montpellier et n’avait rien manqué de l’exploit de ses ainés, devant son poste de télévision.

Nikola, tout d'abord comment vas-tu ?
Je reprends l'entraînement demain (jeudi) donc ça va. Au niveau de la cheville gauche, il n'y aura pas de soucis pour jouer le Mondial. Après ma blessure, les premiers jours, j'ai plus récupéré et fait le point avec les médecins. Je pense pouvoir me remettre au hand avant la fin de la semaine et disputer ensuite les deux matches amicaux. 

La blessure, c'est ce qui peut arriver de pire à cette période de l'année...
Le physique est bien évidemment une clé et la gestion des blessures est importante. On a déjà perdu Mathieu Grébille. Après les Jeux, on a tout de suite enchaîné, certains ont eu le temps de se reposer, pas d’autres comme nous à Paris. Physiquement, le début de saison a été très dur.

Ce Mondial est particulier parce qu'il se déroule en France...
Je place ce Mondial au même niveau que les Jeux Olympiques. J’étais comme un gamin juste à l’idée d’y aller et d’y participer. J’ai beaucoup de fraîcheur malgré toutes mes années en Equipe de France, beaucoup d’émerveillement et c’est important de garder ça.

N'y a-t-il pas un risque, justement, parce que c'est à la maison et que les sollicitations seront nombreuses ?
C’est sûr, le danger c’est l'éparpillement. On est aussi une équipe qui est très proche de ses supporters et on ne peut pas se couper totalement de l’environnement. Il va falloir trouver le juste milieu et je fais confiance à nos entraîneurs et à Claude pour faire la part des choses entre ce qui est opportun et ce qui ne l’est pas. C’est quand même un jeu auquel il faut se prêter car cela contribue à populariser notre sport. Avec ce Mondial à domicile, on sait qu’on va toucher encore plus de gens que d’habitude.

Ce sera le dernier Mondial pour certains, il ne faut pas que cela soit uniquement une tournée d'adieux...
Evidemment. Ce n’est pas une tournée d’adieux, un championnat de gala, nous ne sommes pas les "Harlem Globetrotters" pour faire des folies sur le terrain et amuser le public. On est là pour gagner ! Nos supporters vont nous apporter de l’énergie, et nous, de l’émotion. Quant à savoir si c'est le dernier Mondial pour untel ou untel, c'est à chacun de gérer ça, individuellement. Cela ne vient pas empiéter sur la vie ou l’état d’esprit du groupe. On se concentre sur ce qu’on a à faire et tout ce qui va se passer après le Mondial, on n’y pense pas encore.

2001-2017... seize ans se sont écoulés entre les deux Mondiaux en France...
Oui et au fil de tout ce temps, le statut de l’Equipe de France a changé. Elle apparait cette fois comme favorite alors qu’en 2001, elle ne l’était pas. Je pense que l’expérience va être un facteur important. Elle nous a permis de remporter beaucoup de titres.

Une certaine sérénité se dégage de ton propos. La pression semble n'avoir aucune prise...
La pression, c’est quelque chose qui m’accompagne au quotidien. J’ai toujours joué dans des clubs qui devaient se surpasser et gagner des matches et les compétitions qui se présentaient. Là, c’est la même chose. Ce sont les championnats du Monde, en France, on sera encore plus attendu et on devra ramener une médaille. Par contre, ce qu’on n’avait pas avant, c’était l’aide et l’appui du public. Et dans le sport c’est très important. Ça peut nous galvaniser encore plus, mettre la pression sur les adversaires et les faire déjouer et c’est pour cela que je suis si serein, même si je sais que cela va être difficile.  

Difficile aussi pour les deux "nouveaux" entraîneurs...
Ça rajoute un peu de pression sur les épaules de Didier et Guillaume car ils seront seuls aux commandes et donc plus exposés. Je dirai que ce n’est pas un nouveau challenge seulement pour eux mais pour toute l’équipe et on va être heureux de pouvoir le relever.

Prépa EDF M: Tout le monde sur le pont ou presque ! 

Mondial

mercredi 28 décembre 2016 - © Yves Michel

 5 min 35 de lecture

C'est comme d'habitude à Capbreton dans les Landes que les Bleus ont entamé leur préparation au Mondial qui se déroulera en France dès le 11 janvier prochain. Si Kentin Mahé n'a rejoint le groupe que ce mercredi, Nikola Karabatic qui se remet d'une entorse à la cheville, a été préservé.

par Yves MICHEL

C’est la 9ème fois d’affilée depuis 2008 que l’Equipe de France de handball entame sa préparation à une grosse échéance, à Capbreton dans les Landes. Depuis lundi, vingt joueurs (Kentin Mahé retenu en Bundesliga avec Flensburg n’a rejoint le groupe que ce mercredi) sont rassemblés en stage à proximité de l’océan dans une ambiance très chaleureuse puisque mardi, ils ont pu côtoyer des centaines de supporters venus assister à une séance d’entraînement. Chacun n’en oublie pas pour autant la raison de sa présence.  Il y a un Mondial à préparer et qui plus est, programmé à domicile. «Depuis qu’on gagne des titres, souligne Claude Onesta, le manager de l’équipe de France, la pression est permanente. Même quand on perd en finale, on a l’impression d’avoir trahi la population. Quand un Mondial est organisé en France, comment peut-on expliquer aux gens qu’on n’a pas l’ambition de le gagner alors qu’on est allé le faire chez les autres ? » Le staff de l’équipe de France, préparateur physique en tête a bien dosé ses séances entre effort répété, mise en place tactique et surtout récupération. Nikola Karabatic par exemple (voir plus bas), touché à la cheville lors du dernier match de championnat et qui souffrait d’une légère entorse, a été ménagé mais tout doit rentrer dans l’ordre d’ici la fin de semaine. Après leur séjour landais, les Tricolores retrouveront leur famille avec qui ils passeront le cap de la nouvelle année. La 2ème étape de la préparation est programmée dès lundi à Toulouse où on parlera un peu plus de mise en place tactique. Deux matches amicaux contre la Slovénie viendront valider ce travail. Le 1er, le vendredi 6 dans la ville rose et deux jours plus tard, à l’Arena de Montpellier. Pour le tandem d’entraîneurs Didier Dinart – Guillaume Gille, il s’agira de peaufiner les derniers réglages pour avoir une idée précise des 16 joueurs retenus pour le championnat du Monde qui débutera le 11 janvier face au Brésil à Paris-Bercy.



Nikola Karabatic : "On est là pour gagner !"

Avec toujours la même convoitise, Nikola Karabatic qui a vu son début de préparation perturbé par un souci bénin à la cheville, est impatient d’entrer dans le vif du sujet et disputer pour la 1ère fois de sa carrière, une compétition majeure en France. En 2001, lorsque Daniel Narcisse et Thierry Omeyer remportaient leur 1er titre avec l’équipe de France, "Niko" lui, était à Montpellier et n’avait rien manqué de l’exploit de ses ainés, devant son poste de télévision.

Nikola, tout d'abord comment vas-tu ?
Je reprends l'entraînement demain (jeudi) donc ça va. Au niveau de la cheville gauche, il n'y aura pas de soucis pour jouer le Mondial. Après ma blessure, les premiers jours, j'ai plus récupéré et fait le point avec les médecins. Je pense pouvoir me remettre au hand avant la fin de la semaine et disputer ensuite les deux matches amicaux. 

La blessure, c'est ce qui peut arriver de pire à cette période de l'année...
Le physique est bien évidemment une clé et la gestion des blessures est importante. On a déjà perdu Mathieu Grébille. Après les Jeux, on a tout de suite enchaîné, certains ont eu le temps de se reposer, pas d’autres comme nous à Paris. Physiquement, le début de saison a été très dur.

Ce Mondial est particulier parce qu'il se déroule en France...
Je place ce Mondial au même niveau que les Jeux Olympiques. J’étais comme un gamin juste à l’idée d’y aller et d’y participer. J’ai beaucoup de fraîcheur malgré toutes mes années en Equipe de France, beaucoup d’émerveillement et c’est important de garder ça.

N'y a-t-il pas un risque, justement, parce que c'est à la maison et que les sollicitations seront nombreuses ?
C’est sûr, le danger c’est l'éparpillement. On est aussi une équipe qui est très proche de ses supporters et on ne peut pas se couper totalement de l’environnement. Il va falloir trouver le juste milieu et je fais confiance à nos entraîneurs et à Claude pour faire la part des choses entre ce qui est opportun et ce qui ne l’est pas. C’est quand même un jeu auquel il faut se prêter car cela contribue à populariser notre sport. Avec ce Mondial à domicile, on sait qu’on va toucher encore plus de gens que d’habitude.

Ce sera le dernier Mondial pour certains, il ne faut pas que cela soit uniquement une tournée d'adieux...
Evidemment. Ce n’est pas une tournée d’adieux, un championnat de gala, nous ne sommes pas les "Harlem Globetrotters" pour faire des folies sur le terrain et amuser le public. On est là pour gagner ! Nos supporters vont nous apporter de l’énergie, et nous, de l’émotion. Quant à savoir si c'est le dernier Mondial pour untel ou untel, c'est à chacun de gérer ça, individuellement. Cela ne vient pas empiéter sur la vie ou l’état d’esprit du groupe. On se concentre sur ce qu’on a à faire et tout ce qui va se passer après le Mondial, on n’y pense pas encore.

2001-2017... seize ans se sont écoulés entre les deux Mondiaux en France...
Oui et au fil de tout ce temps, le statut de l’Equipe de France a changé. Elle apparait cette fois comme favorite alors qu’en 2001, elle ne l’était pas. Je pense que l’expérience va être un facteur important. Elle nous a permis de remporter beaucoup de titres.

Une certaine sérénité se dégage de ton propos. La pression semble n'avoir aucune prise...
La pression, c’est quelque chose qui m’accompagne au quotidien. J’ai toujours joué dans des clubs qui devaient se surpasser et gagner des matches et les compétitions qui se présentaient. Là, c’est la même chose. Ce sont les championnats du Monde, en France, on sera encore plus attendu et on devra ramener une médaille. Par contre, ce qu’on n’avait pas avant, c’était l’aide et l’appui du public. Et dans le sport c’est très important. Ça peut nous galvaniser encore plus, mettre la pression sur les adversaires et les faire déjouer et c’est pour cela que je suis si serein, même si je sais que cela va être difficile.  

Difficile aussi pour les deux "nouveaux" entraîneurs...
Ça rajoute un peu de pression sur les épaules de Didier et Guillaume car ils seront seuls aux commandes et donc plus exposés. Je dirai que ce n’est pas un nouveau challenge seulement pour eux mais pour toute l’équipe et on va être heureux de pouvoir le relever.

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