Il ne restait plus que cette formalité à accomplir pour lancer l’équipe de France dans son Mondial 2017. Dévoiler la liste des seize qui débuteront la compétition dès ce mercredi à Bercy. Un groupe de 16 avec William Accambray et sans Nicolas Claire, qui sera accompagné d'un 17e homme en la personne de Yanis Lenne.

A Paris, Yves MICHEL

Ils restaient quelques zones d’ombre et elles ont été vite levées. Didier Dinart et Guillaume Gille n’ont pas attendu la conférence de presse programmée en fin d’après-midi pour divulguer la liste des seize appelés à débuter le Mondial.

Comme nous le laissions envisager 24 heures plus tôt, ils ne seront pas 16 mais bien 17, les deux coaches tricolores ayant décidé de garder le jeune ailier droit Yanis Lenne sous la main.  Le Sélestadien partagera la vie du groupe, les entraînements mais devra aller s’installer en tribunes aux côtés d’Alain Quintallet, du 2ème kiné,  bref, du reste du staff des Bleus.

Cyril Dumoulin, Benoit Kounkoud et Dika Mem qui vendredi à Toulouse puis dimanche à Montpellier ont chanté la Marseille non pas sur le parquet mais dans les gradins sont sans surprise, tous les trois recalés. Nicolas Claire se rajoute à la charrette des infortunés.

Concernant la blessure au talon de Timothey N’Guessan qui a été obligé de sortir dimanche après seulement sept petites minutes sur le parquet, personne n’en a reparlé et comme le Barcelonais est bien présent sur la liste, on est en droit de penser que tout (ou partie) est rentré dans l’ordre.

Le tandem Dinart-Gille a également confirmé William Accambray après son excellente prestation dimanche, contre la Slovénie. Celui qui ne sera plus parisien début juin et qui pourrait goûter au championnat allemand, retrouve la compétition internationale après une éclipse de deux ans due à une longue blessure au genou droit. Il a raté l’Euro et les J.O, sa dernière consécration remonte au Mondial 2015 au Qatar.

Pendant le Championnat du Monde, chaque équipe peut remplacer jusqu’à deux joueurs (par exemple chaque équipe peut faire entrer deux nouveaux joueurs ou changer un joueur qui a déjà été remplacé une fois) et un gardien à tout moment. Les nouveaux joueurs ne peuvent être issus que de la liste provisoire (liste des 28) déposée un mois plus tôt au siège de l'IHF. Si une équipe a désigné moins de 16 joueurs, elle peut procéder à l’inscription d’un joueur supplémentaire au cours de la compétition.

Parmi les douze réservistes, on retrouve les recalés de la préparation mais aussi des anciens de l’équipe de France comme Xavier Barachet et même Samuel Honrubia, le jeune pivot Nicolas Tournat et Théo Derot qui avait fait son apparition à l’Euro 2016.

Nédim Rémili: "C'est une chance énorme"

Après l’Euro il y a un an, Nédim Rémili disputera donc la 2ème grande compétition internationale de sa carrière naissante. A 21 ans, le gaucher parisien né dans la capitale ne pense qu’à ça et il compte bien pleinement en profiter.

Etre dans la liste des seize qu’est-ce que cela représente pour toi ?
C’est une chance énorme ! Et en plus, c’est à la maison. On va essayer d’en profiter au maximum, de ne pas se mettre trop de pression, de construire notre histoire et d’aller le plus loin possible.

Où étais-tu en 2001 ?
Déjà j’avais 6 ans et les grands souvenirs que j’ai de ce dernier Mondial organisé en France, ce sont les images que j’ai pu voir ensuite. Et malgré le temps écoulé, cela m’a donné des frissons.

Ta 1ère déception d'athlète, tu l’as pourtant vécue cet été…
J’aurais aimé être aux Jeux, je me suis blessé avant et je suis passé à autre chose en changeant de club. Je me suis épanoui au PSG et j’ai été rappelé en équipe de France. Je n’ai vraiment aucune raison d’être malheureux.

Que t’inspire la longévité de Narcisse et Omeyer ?
Ce sont des exemples et j’adorerais avoir une carrière comme la leur. Ils ont été les acteurs de grands moments comme cette finale en Croatie (en 2009) ou au Danemark (en 2014), chaque fois contre l’équipe du pays organisateur, c’était compliqué mais ils l’ont fait.

Ce Mondial devrait être une apothéose pour eux…
Ils sont encore bien présents et ne sont pas encore partis. Il n’y a pas de passage de flambeau ou quoi que ce soit. C’est une équipe de France qui continue de grandir avec des nouveaux joueurs. J’espère aussi que cela n’est pas leur dernière compétition. Si c’est le cas, on va tout faire pour aller au bout.  

Avec l’Euro et les J.O, la hiérarchie mondiale a-t-elle changé ?
Je ne pense pas. La France est la sélection qui fait toujours aussi peur. Même si d’autres nations comme le Danemark, l’Allemagne, l’Espagne ou la Croatie se sont rajeunies et ont réussi leur mutation. On sait bien qu’on est l’équipe à abattre, le danger peut donc venir de partout.