Les champions d’Europe allemands ont fini leur phase de poule en dominant de bout en bout une Croatie trop maladroite pour espérer viser la première place de la poule. Logique au vu des 4 premières journées de compétition. La surprise est venue du Chili qui s’est sabordé face à l’Arabie Saoudite en s’inclinant 25-26. Et comme la Biélorussie a fait l’exploit de s’imposer sur la Hongrie, le Chili se retrouve au final à Brest alors que la route d’Albertville semblait toute tracée depuis leur victoire initiale sur la Biélorussie.Le Chili se fait harakiriCertes l’Arabie Saoudite a des beaux petits joueurs. Certes, cette équipe a été capable de tenir tête à la Croatie et à la Biélorussie. Mais avec une qualification au bout du match alors que leurs adversaires savaient qu’ils devraient en passer par la Coupe du Président, on pensait que le Chili des frères Feutchmann et Salinas trouverait la clé d’un superbe 8° de finale. L’entame de la partie allait d’ailleurs affirmer un peu tout cela Mais peu à peu, sous l’impulsion de leur ailier de poche Alabbas, les Saoudiens se refaisaient une santé et surtout trouvaient régulièrement la faille dans une défense de plus en plus poreuse. Des centraux sans solidarité, des ailiers qui « oublient » régulièrement leur vis-à-vis, il n’en fallait pas plus que le match devienne un vrai mano à mano. Il y avait un peu mieux en début de seconde période avec Rodrigo Salinas et Erwin Feutchmann qui arrivaient à trouver régulièrement la faille. Sauf qu’à 20-18 pour eux, les Chiliens allaient connaître un énorme coup de pompe dont ils ne vont jamais se relever. Alabbas et Alabdulali s’en donnaient à cœur joie et les Saoudiens menaient 23-20 après ce gros coup de chaud. Même si la déferlante va se calmer, jamais le Chili ne va réussir à reprendre la main sur le match pour au final s’incliner d’une toute petite unité. Encore qualifiés après cette défaite, les Sud-Américains vont attendre la fin de soirée pour voir les Bélarusses prendre le meilleur sur la Hongrie et ainsi les éjecter de leur place en 8° de finale.
L’Allemagne en patronOn se faisait une joie de ce choc programmé entre deux des plus belles équipes du moment. Et choc il y a eu, enfin petit choc, car au final la Croatie n’a jamais réussi à pousser l’Allemagne dans ses derniers retranchements. Certes parfois sur de jolis mouvements, sur de belles inspirations de Cindric à la mène. Avec du jeu avec le pivot parfois très subtil, les Croates vont arriver à revenir un peu sur les talons d’une Allemagne qui gérait parfaitement ses temps forts et ses temps faible. Mais pour vraiment qu’il y ait match, il aurait fallu transpercer de manière beaucoup plus récurrente un Andreas Wolf de gala dans les buts de la Mannschaft. Il y en avait un peu trop pour eux, un Kai Hafner de gala qui rayonnait sur tous les compartiments du jeu. Un Patrick Wiencek tout aussi impeccable en pivot que ne l’était Uwe Gensheimer sur son aile. Et surtout une défense qui régulièrement mettait la base arrière croate dans le rouge complet facilitant ainsi grandement le boulot final d’Andréas Wolf. Bref même si le -2 à la 52° a donné un peu d’espoir du côté des Balkans, la fin a été rude pour eux avec un 6-0 tout juste tempéré par le but de Kontrec sur le gong final.
Les Bélarusses envoient la Hongrie vers le DanemarkLe dernier match de la poule C a été le théâtre d’un vrai coup de tonnerre dans la poule. La Biélorussie qui n’avait réussi qu’à dominer petitement l’Arabie Saoudite jusque-là a dominé quasiment de bout en bout la Hongrie, lui chipant du même coup la 3° place de la poule et renvoyant le Chili dans le Finistère jouer la Coupe du Président. Un gardien, Viachaslau Saldatsenka, ouf.. qui vous sort la partasse avec ses 17 arrêts dont 2 jets de 7 mètres. Un maître à jouer, Barys Pukhouski qui gère au mieux son équipe, des ailiers qui mette la balle au fond et il n’en fallait pas plus pour dominer une Hongrie bien empruntée ou cette fois Mate Lekaï ne pouvait être le sauveur. Roland Mikler dans le dur, Nandor Fazekas qui ne prend pas le relais, Imam Jamali qui arrose à tout va et Zsolt Balogh qui en fait quasiment autant, la Hongrie a tout fait pour que la Biélorussie réussisse son exploit. Elle y a gagné un 8° de finale face au Danemark. Pas sûr que l’affaire soit bonne pour elle, mais pas sur aussi que le Danemark apprécie ce changement de dernière minute.