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Mondial EDF M: Thierry Omeyer prêt à tout dévorer

Mondial

vendredi 27 janvier 2017 - © Yves Michel

 4 min 12 de lecture

Jeudi face à la Slovénie, Thierry Omeyer n’a pas eu à mouiller son maillot. Excepté deux 7 mètres, Il n’est pas entré de tout le match, Vincent Gérard réalisant sa meilleure prestation dans les cages depuis le début du tournoi. C’est un « Titi » chauffé à blanc et revanchard que tout le monde attend dès les premières minutes, en finale dimanche contre la Norvège. 

A Paris, notre envoyé spécial Yves MICHEL

La scène est assez inhabituelle pour ne pas s’y intéresser. Vingt secondes en tout et pour tout, il y avait longtemps que les habitués de la planète handball n’avaient pas vu Titi passer la quasi-totalité d’une rencontre sur le banc et ne se lever que pour tirer deux jets de 7 mètres. Peu à son avantage l’avant-veille face à la Suède, le gardien parisien avait déjà du s’effacer au profit de Vincent Gérard. Le Montpelliérain a terminé le quart de finale à son avantage et ses parades ont permis aux Français d’aller de l’avant. Passage de témoin entre le maître et l’élève ? Pas tout à fait ou du moins, pas encore. « Jeudi, c’était un vrai choix, assume Guillaume Gille, lié à la forme du moment. Vincent s’était montré très fringant et avait fait le plein de confiance lors du match précédent (contre les Suédois). L’idée était de marquer un grand coup et le lancer dans le grand bain à l’occasion de cette demi-finale. » Coaching gagnant puisque le portier du MHB a rendu une copie irréprochable avec seize arrêts à 41%. « Evidemment, cela fait plaisir mais l’essentiel n’est pas là, tempère l’intéressé. Quand on fait autant de matches en si peu de temps, on ne peut pas tirer toujours sur les mêmes et évoluer 1h avec l’intensité et la puissance que demande le handball est impossible. Donc le plus important, c’est le résultat. Si tu n’as pas la victoire au bout, cela ne sert à rien. » Vincent Gérard est un gardien à sang chaud qui depuis qu’il a passé un pied dans l’antichambre de l’équipe de France, n’a cessé de donner satisfaction et surtout d’élever son niveau de jeu. « Franchement qu’il débute, cela ne m’a pas étonné, confie Nikola Portner, son partenaire au club de Montpellier. Dans une sélection, c’est une richesse d’avoir deux gardiens de haut niveau. Quand un a un coup de moins bien, l’autre est là pour assurer le boulot. Depuis qu’il est en équipe de France, il a été très régulier et montré qu’on pouvait compter sur lui. Mais en fait, je ne vois pas un autre Vincent Gérard. Tout le monde à Montpellier ou ailleurs, sait de quoi il est capable. J’ai même entendu dire à la télé, un commentateur qui affirmait que Vincent sortait de nulle part. C’est du grand n’importe quoi ! » Jeudi soir, dans les tribunes, les spectateurs se sont donc enflammés pour Vincent mais n’ont pas oublié ce que Titi a pu apporter en 17 ans sous les couleurs tricolores.



Personne ne sait comment le gardien parisien a encaissé la décision de Didier Dinart et Guillaume Gille. «Ce n'est pas grave, on a une finale à gagner et c'est ce qui compte le plus se contentera-t-il de déclarer en zone mixte après la demie.» On l’avait connu revanchard après une contre-performance sur l’Euro 2010 et la Suède 2011 et on attend avec impatience sa réaction dimanche contre la Norvège puisqu'il débutera en finale. Ne pas utiliser "die Mauer" (le Mur) a été diversement apprécié.  «J’ai été meurtri, déclare sans détour Bruno Martini, gardien du titre mondial en 1995 et 2001 et actuellement manager général du PSG. De faire ça à Thierry, ce n’est pas pensable ! Alors, c’est vrai je suis complètement dans l’affect parce que cela m’a rappelé aussi ce qui m’était arrivé en 2003. Mais pour en revenir à Titi, ce n’est pas parce qu’un mec qui t’a tenu l’équipe pendant 15 ans, passe à côté d’un match qu’en plus tu gagnes, tu décides de ne pas le faire entrer. C’est plus que cruel. » On peut comprendre que les coaches aient voulu d’une part, préserver leur  portier qui jusque-là avait joué plus de 4h en 7 matches et piqué "Titi" dans son orgueil pour pour qu'il livre une prestation phénoménale en finale. « Je n’ai bien entendu rien contre Vincent, martèle Bruno Martini, il a été désigné MVP de la rencontre, c’est tout à fait normal. Mais je m’insurge complètement par rapport au traitement réservé à Thierry. On nous dit qu’il va débuter la finale, je ne vois pas où est la cohérence. Vu de l’extérieur, un gardien comme lui, on ne doit pas le traiter ainsi. » Et quand on le connait, on sait pertinemment que la réaction de "Titi" aligné donc dès le coup d’envoi de la finale, sera à la hauteur de sa frustration

Mondial EDF M: Thierry Omeyer prêt à tout dévorer 

Mondial

vendredi 27 janvier 2017 - © Yves Michel

 4 min 12 de lecture

Jeudi face à la Slovénie, Thierry Omeyer n’a pas eu à mouiller son maillot. Excepté deux 7 mètres, Il n’est pas entré de tout le match, Vincent Gérard réalisant sa meilleure prestation dans les cages depuis le début du tournoi. C’est un « Titi » chauffé à blanc et revanchard que tout le monde attend dès les premières minutes, en finale dimanche contre la Norvège. 

A Paris, notre envoyé spécial Yves MICHEL

La scène est assez inhabituelle pour ne pas s’y intéresser. Vingt secondes en tout et pour tout, il y avait longtemps que les habitués de la planète handball n’avaient pas vu Titi passer la quasi-totalité d’une rencontre sur le banc et ne se lever que pour tirer deux jets de 7 mètres. Peu à son avantage l’avant-veille face à la Suède, le gardien parisien avait déjà du s’effacer au profit de Vincent Gérard. Le Montpelliérain a terminé le quart de finale à son avantage et ses parades ont permis aux Français d’aller de l’avant. Passage de témoin entre le maître et l’élève ? Pas tout à fait ou du moins, pas encore. « Jeudi, c’était un vrai choix, assume Guillaume Gille, lié à la forme du moment. Vincent s’était montré très fringant et avait fait le plein de confiance lors du match précédent (contre les Suédois). L’idée était de marquer un grand coup et le lancer dans le grand bain à l’occasion de cette demi-finale. » Coaching gagnant puisque le portier du MHB a rendu une copie irréprochable avec seize arrêts à 41%. « Evidemment, cela fait plaisir mais l’essentiel n’est pas là, tempère l’intéressé. Quand on fait autant de matches en si peu de temps, on ne peut pas tirer toujours sur les mêmes et évoluer 1h avec l’intensité et la puissance que demande le handball est impossible. Donc le plus important, c’est le résultat. Si tu n’as pas la victoire au bout, cela ne sert à rien. » Vincent Gérard est un gardien à sang chaud qui depuis qu’il a passé un pied dans l’antichambre de l’équipe de France, n’a cessé de donner satisfaction et surtout d’élever son niveau de jeu. « Franchement qu’il débute, cela ne m’a pas étonné, confie Nikola Portner, son partenaire au club de Montpellier. Dans une sélection, c’est une richesse d’avoir deux gardiens de haut niveau. Quand un a un coup de moins bien, l’autre est là pour assurer le boulot. Depuis qu’il est en équipe de France, il a été très régulier et montré qu’on pouvait compter sur lui. Mais en fait, je ne vois pas un autre Vincent Gérard. Tout le monde à Montpellier ou ailleurs, sait de quoi il est capable. J’ai même entendu dire à la télé, un commentateur qui affirmait que Vincent sortait de nulle part. C’est du grand n’importe quoi ! » Jeudi soir, dans les tribunes, les spectateurs se sont donc enflammés pour Vincent mais n’ont pas oublié ce que Titi a pu apporter en 17 ans sous les couleurs tricolores.



Personne ne sait comment le gardien parisien a encaissé la décision de Didier Dinart et Guillaume Gille. «Ce n'est pas grave, on a une finale à gagner et c'est ce qui compte le plus se contentera-t-il de déclarer en zone mixte après la demie.» On l’avait connu revanchard après une contre-performance sur l’Euro 2010 et la Suède 2011 et on attend avec impatience sa réaction dimanche contre la Norvège puisqu'il débutera en finale. Ne pas utiliser "die Mauer" (le Mur) a été diversement apprécié.  «J’ai été meurtri, déclare sans détour Bruno Martini, gardien du titre mondial en 1995 et 2001 et actuellement manager général du PSG. De faire ça à Thierry, ce n’est pas pensable ! Alors, c’est vrai je suis complètement dans l’affect parce que cela m’a rappelé aussi ce qui m’était arrivé en 2003. Mais pour en revenir à Titi, ce n’est pas parce qu’un mec qui t’a tenu l’équipe pendant 15 ans, passe à côté d’un match qu’en plus tu gagnes, tu décides de ne pas le faire entrer. C’est plus que cruel. » On peut comprendre que les coaches aient voulu d’une part, préserver leur  portier qui jusque-là avait joué plus de 4h en 7 matches et piqué "Titi" dans son orgueil pour pour qu'il livre une prestation phénoménale en finale. « Je n’ai bien entendu rien contre Vincent, martèle Bruno Martini, il a été désigné MVP de la rencontre, c’est tout à fait normal. Mais je m’insurge complètement par rapport au traitement réservé à Thierry. On nous dit qu’il va débuter la finale, je ne vois pas où est la cohérence. Vu de l’extérieur, un gardien comme lui, on ne doit pas le traiter ainsi. » Et quand on le connait, on sait pertinemment que la réaction de "Titi" aligné donc dès le coup d’envoi de la finale, sera à la hauteur de sa frustration

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