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William Accambray reprend goût au handball

France

mercredi 6 septembre 2017 - © Yves Michel

 13 min 24 de lecture

Pour la 1ère fois depuis douze ans, William Accambray ne participera pas au championnat de France de 1ère division masculine. Après deux saisons plus que difficiles au PSG, l’arrière international a préféré s’expatrier en Hongrie à Veszprém. Un sacré pari pour reprendre goût au handball de haut niveau avec comme principal objectif, la Ligue des Champions.

par Yves MICHEL

A Veszprém, William Accambray se reconstruit. A moins de 20 minutes à vol d’oiseau des eaux calmes du Lac Balaton, l’international français se lève tous les matins avec la banane, content de prendre son sac et d’aller s’entraîner. De Paris, où il a passé trois saisons, il ne gardera de positif que la 1ère sous la direction de Philippe Gardent. La cohabitation avec "Noka" Serdarusic, il veut à peine en parler tant elle n’aura été qu’incompréhension et perte de confiance. L’athlète, joker de luxe ô combien précieux pour l’équipe de France aux Jeux de 2012 veut définitivement tourner la page. Il n’oublie quand même pas ces deux dernières années mais veut désormais pleinement mordre dans ce qui lui est proposé. Avec un entraîneur, Ljubomir Vranjes réputé exigeant mais humain, au sein d’une équipe où seuls ses qualités physiques, son handball et son investissement seront reconnus. 

Après des vacances aux Etats-Unis et en Croatie, une préparation qui à titre individuel l’a pleinement rassuré et à quelques jours du 1er match officiel en ligue hongroise, "Willi" nous a accordé quelques minutes de son temps.

Est-ce que tu peux nous décrire ton nouveau cadre de vie ?
Je suis en plein centre de Veszprém, sur la place de l’hôtel de ville, j’ai tout à proximité. C’est un grand village (61 000 habitants), il n’y a pas énormément de choses à faire mais je suis installé depuis plus d'un mois et je me suis bien acclimaté. Notamment aux habitudes de l'équipe. On est passé à un entraînement par jour à 11h. Ce n’est pas mal car cela laisse le temps de dormir le matin et de varier les activités l’après-midi.

En Hongrie, tes habitudes ont-elles changé ?
C’est sûr que par rapport à la saison passée, cela n’a plus rien à voir (rires). Disons que dès le 1er jour, en dix minutes, j’avais plus parlé avec l’entraîneur (Vranjes) qu’en deux ans avec celui de Paris !

L’effectif est pléthorique (29 joueurs), la concurrence est-elle encore plus exacerbée qu’ailleurs ?
Je ne pense pas car la concurrence est saine. Il y a c’est vrai des joueurs avec de gros ego mais comme dans tous les grands clubs. Et c’est en prouvant sur le terrain que tu gagnes ta place.

Tu donnes l’impression de reprendre goût à ce que tu fais…
C’est la 1ère fois que j’évolue dans un club étranger et cela se passe très bien. La langue officielle dans l’équipe c’est l’anglais, cela me convient parfaitement. Je me suis donné à fond pendant la prépa et je sens que l’entraîneur est prêt à me faire confiance. L’an dernier, j’aurais pu être le meilleur joueur du monde que cela n’aurait rien changé. 

                                     "J'allais à l'entraînement sans envie"

As-tu songé à tout arrêter ?
C’est vrai que j’allais à l’entraînement sans envie, je faisais du hand parce que c’était mon boulot et qu’il fallait que j’honore mon contrat. Je ne prenais pas de plaisir et je me demandais même pourquoi je continuais à faire du handball.

Vranjes est-il un entraîneur particulier ?
Oui. Par moments en fait, tu as l’impression de côtoyer un coéquipier et c’est appréciable. Cela change de ce que j’ai connu avant avec des entraîneurs très directifs. Il nous a dit qu’il avait deux approches. En tant qu’ancien joueur mais aussi en tant que coach, où il a des décisions à prendre en se montrant très strict et virulent.

Tu ne vas pas oublier le PSG car il y aura des retrouvailles en Ligue des Champions…
En même temps, il y avait une chance sur deux que ça se passe comme ça (sourires). Je ne vais pas constamment me retourner et surtout me mettre aujourd’hui une surcharge de pression parce qu’on va bientôt les rencontrer (aller et retour / 1ère quinzaine de novembre).

Autre différence avec le PSG, c’est que Veszprém ne manque pas de supporters. As-tu déjà pu t’en rendre compte ?
Oui et c’est fou. Le 1er jour de mon arrivée avec deux amis, on a voulu aller manger en ville, il y avait une fête locale et donc beaucoup de monde. Et là, je ne m’y attendais pas, j’ai fait 15 photos en une heure ! On a fait un entraînement ouvert au public, il y avait 500 personnes et lors d’un tournoi à domicile avec des équipes comme Kielce, Plock et Celje, il y avait facile plus de 3000 spectateurs. Il y a une vraie ferveur autour du hand.

"Willi", tout ce positif, cela ne peut que favoriser ta carrière en équipe de France, non ?
Chaque fois que j’ai mis les pieds en sélection nationale, j’ai toujours montré de quoi j’étais capable. Le dernier match (en juin contre la Belgique) je l’ai fait dans sa totalité et j’ai mis 8 buts. C’est sûr qu’aujourd’hui, je vais avoir plus de visibilité en ayant du temps de jeu à Veszprém qu’en étant sur le banc à Paris.

Tu as signé 3 ans à Veszprém, le retour en France est-il programmé au terme de cette période ?
Honnêtement, je ne me projette pas. Je n’avais jamais imaginé faire 10 ans à Montpellier ou partir au PSG. Peut-être que j’aurai envie de rester ici parce que je m’y plais, peut-être que j’aurai envie de découvrir un autre pays ou revenir en France donc on verra.

Je présume que tu vas continuer à t’intéresser au championnat français…
Bien-sûr…là par exemple, j’ai vu des séquences du Trophée des Champions, j’ai pu suivre la préparation de quelques clubs, on a rencontré Nantes à la Sparkassen Cup (victoire du "H" en finale 34-32), j’ai vu qu’ils étaient encore montés d’un cran avec l’arrivée de Lazarov, ils sont un peu plus stables dans leur jeu, ils vont être très difficiles à battre.   


                                    Igor Anic est très bien intégré en Slovénie à Celje

Les professionnels français de D1 expatriés pendant l’été

Poste

Club Précédent

Nouveau club

ACCAMBRAY William

ARG

PSG Handball

Telekom Veszprém (Hongrie)

ANIC Igor

PVT

Saran Loiret HB

RK Celje (Slovénie)

DESCAT Hugo

ALG

US Créteil

Dinamo Bucarest (Roumanie)

GAUDIN Christian

Entraîneur

Sélestat Alsace HB

HCM Constanta (Roumanie)

LENNE Yanis

ALD

Sélestat Alsace HB

FC Barcelone (Espagne)

William Accambray reprend goût au handball  

France

mercredi 6 septembre 2017 - © Yves Michel

 13 min 24 de lecture

Pour la 1ère fois depuis douze ans, William Accambray ne participera pas au championnat de France de 1ère division masculine. Après deux saisons plus que difficiles au PSG, l’arrière international a préféré s’expatrier en Hongrie à Veszprém. Un sacré pari pour reprendre goût au handball de haut niveau avec comme principal objectif, la Ligue des Champions.

par Yves MICHEL

A Veszprém, William Accambray se reconstruit. A moins de 20 minutes à vol d’oiseau des eaux calmes du Lac Balaton, l’international français se lève tous les matins avec la banane, content de prendre son sac et d’aller s’entraîner. De Paris, où il a passé trois saisons, il ne gardera de positif que la 1ère sous la direction de Philippe Gardent. La cohabitation avec "Noka" Serdarusic, il veut à peine en parler tant elle n’aura été qu’incompréhension et perte de confiance. L’athlète, joker de luxe ô combien précieux pour l’équipe de France aux Jeux de 2012 veut définitivement tourner la page. Il n’oublie quand même pas ces deux dernières années mais veut désormais pleinement mordre dans ce qui lui est proposé. Avec un entraîneur, Ljubomir Vranjes réputé exigeant mais humain, au sein d’une équipe où seuls ses qualités physiques, son handball et son investissement seront reconnus. 

Après des vacances aux Etats-Unis et en Croatie, une préparation qui à titre individuel l’a pleinement rassuré et à quelques jours du 1er match officiel en ligue hongroise, "Willi" nous a accordé quelques minutes de son temps.

Est-ce que tu peux nous décrire ton nouveau cadre de vie ?
Je suis en plein centre de Veszprém, sur la place de l’hôtel de ville, j’ai tout à proximité. C’est un grand village (61 000 habitants), il n’y a pas énormément de choses à faire mais je suis installé depuis plus d'un mois et je me suis bien acclimaté. Notamment aux habitudes de l'équipe. On est passé à un entraînement par jour à 11h. Ce n’est pas mal car cela laisse le temps de dormir le matin et de varier les activités l’après-midi.

En Hongrie, tes habitudes ont-elles changé ?
C’est sûr que par rapport à la saison passée, cela n’a plus rien à voir (rires). Disons que dès le 1er jour, en dix minutes, j’avais plus parlé avec l’entraîneur (Vranjes) qu’en deux ans avec celui de Paris !

L’effectif est pléthorique (29 joueurs), la concurrence est-elle encore plus exacerbée qu’ailleurs ?
Je ne pense pas car la concurrence est saine. Il y a c’est vrai des joueurs avec de gros ego mais comme dans tous les grands clubs. Et c’est en prouvant sur le terrain que tu gagnes ta place.

Tu donnes l’impression de reprendre goût à ce que tu fais…
C’est la 1ère fois que j’évolue dans un club étranger et cela se passe très bien. La langue officielle dans l’équipe c’est l’anglais, cela me convient parfaitement. Je me suis donné à fond pendant la prépa et je sens que l’entraîneur est prêt à me faire confiance. L’an dernier, j’aurais pu être le meilleur joueur du monde que cela n’aurait rien changé. 

                                     "J'allais à l'entraînement sans envie"

As-tu songé à tout arrêter ?
C’est vrai que j’allais à l’entraînement sans envie, je faisais du hand parce que c’était mon boulot et qu’il fallait que j’honore mon contrat. Je ne prenais pas de plaisir et je me demandais même pourquoi je continuais à faire du handball.

Vranjes est-il un entraîneur particulier ?
Oui. Par moments en fait, tu as l’impression de côtoyer un coéquipier et c’est appréciable. Cela change de ce que j’ai connu avant avec des entraîneurs très directifs. Il nous a dit qu’il avait deux approches. En tant qu’ancien joueur mais aussi en tant que coach, où il a des décisions à prendre en se montrant très strict et virulent.

Tu ne vas pas oublier le PSG car il y aura des retrouvailles en Ligue des Champions…
En même temps, il y avait une chance sur deux que ça se passe comme ça (sourires). Je ne vais pas constamment me retourner et surtout me mettre aujourd’hui une surcharge de pression parce qu’on va bientôt les rencontrer (aller et retour / 1ère quinzaine de novembre).

Autre différence avec le PSG, c’est que Veszprém ne manque pas de supporters. As-tu déjà pu t’en rendre compte ?
Oui et c’est fou. Le 1er jour de mon arrivée avec deux amis, on a voulu aller manger en ville, il y avait une fête locale et donc beaucoup de monde. Et là, je ne m’y attendais pas, j’ai fait 15 photos en une heure ! On a fait un entraînement ouvert au public, il y avait 500 personnes et lors d’un tournoi à domicile avec des équipes comme Kielce, Plock et Celje, il y avait facile plus de 3000 spectateurs. Il y a une vraie ferveur autour du hand.

"Willi", tout ce positif, cela ne peut que favoriser ta carrière en équipe de France, non ?
Chaque fois que j’ai mis les pieds en sélection nationale, j’ai toujours montré de quoi j’étais capable. Le dernier match (en juin contre la Belgique) je l’ai fait dans sa totalité et j’ai mis 8 buts. C’est sûr qu’aujourd’hui, je vais avoir plus de visibilité en ayant du temps de jeu à Veszprém qu’en étant sur le banc à Paris.

Tu as signé 3 ans à Veszprém, le retour en France est-il programmé au terme de cette période ?
Honnêtement, je ne me projette pas. Je n’avais jamais imaginé faire 10 ans à Montpellier ou partir au PSG. Peut-être que j’aurai envie de rester ici parce que je m’y plais, peut-être que j’aurai envie de découvrir un autre pays ou revenir en France donc on verra.

Je présume que tu vas continuer à t’intéresser au championnat français…
Bien-sûr…là par exemple, j’ai vu des séquences du Trophée des Champions, j’ai pu suivre la préparation de quelques clubs, on a rencontré Nantes à la Sparkassen Cup (victoire du "H" en finale 34-32), j’ai vu qu’ils étaient encore montés d’un cran avec l’arrivée de Lazarov, ils sont un peu plus stables dans leur jeu, ils vont être très difficiles à battre.   


                                    Igor Anic est très bien intégré en Slovénie à Celje

Les professionnels français de D1 expatriés pendant l’été

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