Dans cette rencontre particulière, il y avait la volonté amandinoise de figurer sur le podium final du championnat et celui des Gardoises de se maintenir coûte que coûte en D2F. Le programme était alléchant et ce n'est qu'à l'issue d'un final à couteaux tirés que le HBCSA-PC s'est imposé face à un Bouillargues plus que combatif : 27-26 (13-16).
Avant la rencontre, Damien Scaccianoce, l'entraîneur de Bouillargues, était plutôt confiant, basant son analyse sur l'inconstance amandinoise à domicile mais aussi sur le résultat des Rennaises avec qui son équipe est en compétition directe. Pour le second point, son jugement a failli être le bon puisque Noisy ne s'est incliné que d'un but à Saint-Grégoire. Quant au second, les Amandinoises ont dû aller au fond d'elle-même pour ne pas subir l'outrage d'une défaite face au nombreux public venu l'acclamer suite à sa montée en LFH, parmi lequel plusieurs élus dont Xavier Bertrand, le président de la région des Hauts-de-France. Pour cela, le collectif entraîné par Florence Sauval pensait crever rapidement la défense adverse. Malheureusement, les tirs amandinois se heurtaient le plus souvent sur Axelle Bertrand, la gardienne adverse, obligeant les Jaune et Bleu à attendre cinq bonnes minutes pour que Filipovic double son score grâce à un jet de 7 m, Daoula ayant ouvert le score avant la minute de jeu : 5e ; 2-1.
Malgré les arrêts de Saïbou, le compteur ne se débloquait pas facilement avant que Kanté, Moesta ou encore Ngo Leyi y mettent du leur (21e ; 11-10). Mais Bouillargues tenait toujours sans montrer le moindre signe de défaillance grâce à Julien, à François ou à Daoula, tant et si bien que cette dernière égalisait très logiquement (24e ; 12-12) au grand dam de Saint-Amand-les-Eaux qui voyait la large victoire escomptée s'éloigner de sa rive ! Roelandt continuait sur la lancée des Sudistes (27e ; 12-13). Kante revenait au score mais Daoula, Roelandt et Lachaize permettaient à Bouillargues de rejoindre les vestiaires avec une avance confortable : 13 à 16.
Tout était à refaire pour les joueuses de la Porte du Hainaut qui, à l'image de Marielle Bourse qui retrouvait les réflexes de gardienne (s'étant substituée à Daniela Pereira, blessée), Vautier, Filipovic et Sanz faisaient parler la poudre (36e ; 17-17) et poursuivaient avec Surmely, Vautier répondant à un tir raté de Julien (40e ; 20-18). Personne ne savait quelle mouche avait piqué les Amandinoises durant la pause (...) mais le résultat était flamboyant (44e ; 22-18) jusqu'à ce que Roelandt, François et Julien arrêtent l'hémorragie (19e ; 23-22). C'est alors que Malina, Surmely et Kante tentaient de garder la tête hors de l'eau (57e ; 26-25) mais Bouillargues n'avait pas dit son dernier mot. Les Sudistes ne lâchaient rien, bien au contraire. Quand Daoula égalisait (59'53 ; 26-26), Bourse renvoyait rapidement la balle que saisit Malina pour clouer ses adversaires et marquer le but salvateur, au buzzer : 27 à 26.
Damien Scaccianoce ne pouvait qu'exprimer sa déception compréhensible : "Déception ! Il y avait dix minutes de trop en début de seconde ! On était à +3 et on est passé à -3. On n'a pas su gérer ce début de deuxième mi-temps. Je pense que c'est ce qui nous coûte cette victoire. On a bien tenté des coups pour essayer de remonter mais il nous a manqué une petite minute à la fin. Tout n'est pas perdu pour le maintien. Il y a encore un match la semaine prochaine. On va travailler pour le gagner."
Du côté de Florence Sauval, l'entraîneure amandinoise, c'est le soulagement : "On savait que face à des équipes qui sont dans cette situation, ce n'est pas facile. En sachant que nous accédons et que nous n'avons plus d'enjeu, il ne fallait pas prendre cette équipe à la légère. Bouillargues a vendu crânement ses chances. Le message était très clair de notre côté. C'était de continuer sur notre lancée et de ne pas faire de cadeaux. On a fait le travail qu'il fallait. Quel que soit l'adversaire, on ne l'aurait jamais lâché. Les filles ont bien réagi. Elles ont pris une belle sauce à la mi-temps. J'attendais une réaction et elles l’ont eu durant trente minutes. Bravo aux filles."
Le diaporama du match par Jean Pierre Malevicz