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Andrei Lavrov: "J'ai arrêté ma carrière internationale"

Europe

samedi 17 novembre 2007 - © Jean-Philippe Omer

 3 min 34 de lecture

Encore en activité en Bundesliga B dans le club de Melsungen Böddiger, premier de son championnat et largement en course pour la montée en Bundesliga. Andrei Lavrov à bien voulu revenir sur son parcours au dernier JO et nous donner son sentiment sur le France - Russie des quarts de finale.

HZ : Qu'elles étaient vos motivations pour les derniers jeux olympiques ?

AL : C'était mon dernier tournoi, j'ai arrêté ma carrière internationale et les jeux olympiques c'est le meilleur tournoi pour terminer une carrière. La carrière d'un joueur dure souvent une dizaine d'année, la victoire reste la plus importante, car elle permet d'avoir des revenus supplémentaires grâce aux sponsors qui s'intéressent aux joueurs qui réussissent.

HZ : Aviez vous une motivation particulière ou une stratégie particulière pour le match contre l'équipe de France ?

AL : Non pas spécialement, mais il s'agissait d'un match de quart de finale qui se joue comme un match de play-off. L'équipe de France était vraiment la meilleure du tournoi. L'Allemagne avait 6 ou 7 joueurs performants, nous en avions 3, 4, mais la France en avait 15.

Depuis 12 ans l'équipe de France n'a gagné qu'un seul match officiel contre nous (la Russie), et cela compte dans le mental des joueurs. Nous nous étions préparés à ce type de match dès la victoire de la France contre l'Allemagne. La France n'a pas su profiter des périodes de supériorité numérique en fin de match. La différence ne se fait pas physiquement ou techniquement mais tout se joue dans le mental des joueurs.

HZ : Comment expliquez-vous que la Russie profite des ses joueurs d'expériences alors que certains joueurs français décident de stopper leur carrière internationale beaucoup plus tôt ?

AL : Je suis professionnel depuis très longtemps et ma vie et ma famille sont liées au handball. Je gagne ma vie grâce au handball. Il faut être motivé pour jouer pour son pays car on ne gagne rien financièrement lors de la compétition sauf en cas de titre. Beaucoup de clubs ne poussent pas leurs joueurs à aller faire des matchs de sélections. C'est un risque supplémentaire de blessures, d'indisponibilité et ce sont les clubs qui payent les joueurs.

De plus les préparations des grands tournois se font souvent pendant les périodes de vacances et c'est un sacrifice de plus pour la famille de se priver des vacances.

Beaucoup de joueurs pensent maintenant plus aux vacances qu'au handball.

HZ : Quels ont été vos critères pour choisir le club de Melsungen Böddiger en Division 2 Sud de la Bundesliga (1er du championnat et invaincu) ?

AL : Je n'avais pas encore de club en allant aux Jeux Olympiques. J'ai eu beaucoup de propositions en revenant des JO mais les clubs de D1 avaient fait leur recrutement depuis février. J'ai voulu choisir un club qui avait des ambitions réelles et c'était de cas de Melsungen Böddiger qui vise la montée en D1 à la fin de la saison. J'étais très fatigué physiquement et psychologiquement après le match contre la Hongrie et c'était dur pour moi d'enchaîner immédiatement sur le championnat avec le club. J'ai pris trois semaines de repos avec une préparation physique mais sans aucun handball, même pas à la télé, et je suis en forme pour la suite.

HZ : Enfin dernière question que se posent beaucoup d'entraîneurs, comment s'articule votre travail en club ?

Le travail purement spécifique n'est pas trop présent, pour faire des vrais spécifiques, il faut 4 ou 5 gardiens en même temps ce qui est difficile à avoir quand même. Alors nous travaillons beaucoup en relation avec Nicolas Potteau, mon partenaire dans les buts avec qui j'ai de très de bonnes relations, sur l'analyse du jeu et des joueurs adverses. Avec ça, à tous les deux et avec le reste du collectif, nous espérons vraiment jouer la montée en fin de saison.

Si à haut niveau les gardiens doivent être capables de s'auto corriger dans leurs choix et leurs erreurs, il n'en va pas de même à un plus petit niveau et encore moins au niveau de la formation. Un entraîneur doit savoir corriger et expliquer ses erreurs à un gardien. Mais pour cela il leur faut acquérir un savoir faire sur ce poste si spécifique, et là réside souvent la difficulté pour eux.

Andrei Lavrov: "J'ai arrêté ma carrière internationale" 

Europe

samedi 17 novembre 2007 - © Jean-Philippe Omer

 3 min 34 de lecture

Encore en activité en Bundesliga B dans le club de Melsungen Böddiger, premier de son championnat et largement en course pour la montée en Bundesliga. Andrei Lavrov à bien voulu revenir sur son parcours au dernier JO et nous donner son sentiment sur le France - Russie des quarts de finale.

HZ : Qu'elles étaient vos motivations pour les derniers jeux olympiques ?

AL : C'était mon dernier tournoi, j'ai arrêté ma carrière internationale et les jeux olympiques c'est le meilleur tournoi pour terminer une carrière. La carrière d'un joueur dure souvent une dizaine d'année, la victoire reste la plus importante, car elle permet d'avoir des revenus supplémentaires grâce aux sponsors qui s'intéressent aux joueurs qui réussissent.

HZ : Aviez vous une motivation particulière ou une stratégie particulière pour le match contre l'équipe de France ?

AL : Non pas spécialement, mais il s'agissait d'un match de quart de finale qui se joue comme un match de play-off. L'équipe de France était vraiment la meilleure du tournoi. L'Allemagne avait 6 ou 7 joueurs performants, nous en avions 3, 4, mais la France en avait 15.

Depuis 12 ans l'équipe de France n'a gagné qu'un seul match officiel contre nous (la Russie), et cela compte dans le mental des joueurs. Nous nous étions préparés à ce type de match dès la victoire de la France contre l'Allemagne. La France n'a pas su profiter des périodes de supériorité numérique en fin de match. La différence ne se fait pas physiquement ou techniquement mais tout se joue dans le mental des joueurs.

HZ : Comment expliquez-vous que la Russie profite des ses joueurs d'expériences alors que certains joueurs français décident de stopper leur carrière internationale beaucoup plus tôt ?

AL : Je suis professionnel depuis très longtemps et ma vie et ma famille sont liées au handball. Je gagne ma vie grâce au handball. Il faut être motivé pour jouer pour son pays car on ne gagne rien financièrement lors de la compétition sauf en cas de titre. Beaucoup de clubs ne poussent pas leurs joueurs à aller faire des matchs de sélections. C'est un risque supplémentaire de blessures, d'indisponibilité et ce sont les clubs qui payent les joueurs.

De plus les préparations des grands tournois se font souvent pendant les périodes de vacances et c'est un sacrifice de plus pour la famille de se priver des vacances.

Beaucoup de joueurs pensent maintenant plus aux vacances qu'au handball.

HZ : Quels ont été vos critères pour choisir le club de Melsungen Böddiger en Division 2 Sud de la Bundesliga (1er du championnat et invaincu) ?

AL : Je n'avais pas encore de club en allant aux Jeux Olympiques. J'ai eu beaucoup de propositions en revenant des JO mais les clubs de D1 avaient fait leur recrutement depuis février. J'ai voulu choisir un club qui avait des ambitions réelles et c'était de cas de Melsungen Böddiger qui vise la montée en D1 à la fin de la saison. J'étais très fatigué physiquement et psychologiquement après le match contre la Hongrie et c'était dur pour moi d'enchaîner immédiatement sur le championnat avec le club. J'ai pris trois semaines de repos avec une préparation physique mais sans aucun handball, même pas à la télé, et je suis en forme pour la suite.

HZ : Enfin dernière question que se posent beaucoup d'entraîneurs, comment s'articule votre travail en club ?

Le travail purement spécifique n'est pas trop présent, pour faire des vrais spécifiques, il faut 4 ou 5 gardiens en même temps ce qui est difficile à avoir quand même. Alors nous travaillons beaucoup en relation avec Nicolas Potteau, mon partenaire dans les buts avec qui j'ai de très de bonnes relations, sur l'analyse du jeu et des joueurs adverses. Avec ça, à tous les deux et avec le reste du collectif, nous espérons vraiment jouer la montée en fin de saison.

Si à haut niveau les gardiens doivent être capables de s'auto corriger dans leurs choix et leurs erreurs, il n'en va pas de même à un plus petit niveau et encore moins au niveau de la formation. Un entraîneur doit savoir corriger et expliquer ses erreurs à un gardien. Mais pour cela il leur faut acquérir un savoir faire sur ce poste si spécifique, et là réside souvent la difficulté pour eux.

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