bandeau handzone

Aymeric Minne: le surdoué attend son heure de gloire....

Euro

dimanche 16 janvier 2022 - © Yves Michel

 7 min 55 de lecture

Son arrivée en France A est à son image. Pour tous ceux qui le connaissent, Aymeric Minne est un modèle d'humilité et d’opiniâtreté, et pour tous les parents, le gendre idéal. Sans cesse mis en avant depuis ses débuts sur le parquet d'un club formateur de la banlieue toulousaine, sur cet Euro, le Nantais partage le poste de demi-centre avec l'expérimenté Kentin Mahé. Son shoot et ses prises d'initiative seront des atouts supplémentaires ce lundi soir face à la Serbie si les Tricolores veulent se faciliter la tâche et basculer sur le tour principal avec un maximum de 2 points.

Ce lundi face à la Serbie, Aymeric Minne fêtera sa 7ème sélection en France A. Quand il entrera sur le parquet, il aura attendu patiemment que Kentin Mahé ait creusé les fondations et que l’équipe ait pris la mesure de l’adversaire. Le Nantais monte en puissance et surtout assume le rôle que Guillaume Gille a bien voulu lui confier. « On a d’un côté avec Kentin, quelqu’un qui incarne l’expérience de par ses nombreuses sélections et la participation à de grandes compétitions et de l’autre, Aymeric qui débarque au niveau international avec beaucoup de fraîcheur et d’envie mais aussi la nécessité d’accumuler du temps de jeu pour pouvoir à titre individuel, amener du danger dans le tir et la passe mais également organiser et orienter le jeu tactiquement en collaboration avec les autres acteurs. » Intronisé dans les seize sur la feuille de match depuis le forfait de Nédim Rémili, "Mimi" n’a rien changé à ses habitudes et à sa personnalité, en perpétuelle recherche de l’excellence et de ce qui peut le faire avancer. Cette ligne de conduite l’accompagne depuis qu’il est tombé dans la marmite, par atavisme dans le sillage de Paul le papa, ancien joueur du PUC et de Pontault-Combault et pour accompagner Nicolas, son frangin de deux ans son aîné. « Ensemble, on a fait du hand dès qu’on a su marcher. » Depuis le club de Bordeaux-Bruges où il évolue depuis l’été dernier, l’ancien Sélestadien ne manque rien des prestations de l’international de la famille en Hongrie. « On est très proche et on échange quasiment tous les jours et on ne parle pas que de hand ! C’est une habitude prise en famille, il va nous arriver de débriefer ce qu’on fait mais sans plus. Que ce soit lui ou moi, on sait quand on fait des erreurs et on n’attend pas que quelqu’un nous le fasse remarquer. Dans cet Euro, je trouve qu’il monte en puissance et découvre un univers qui ne lui était pas familier. Il a d’énormes responsabilités et c’est un peu normal qu’il y ait du stress et de l’appréhension et qu’il mette un peu de temps à se libérer. Le seul conseil que je peux lui faire passer, c’est de souffler un bon coup, de jouer relax, de faire ce qu’il sait faire et de ne surtout pas se prendre la tête. » Sauf que pour ceux qui connaissent la personnalité de l’intéressé, Aymeric Minne est un travailleur acharné, celui qui a toujours été surclassé dans les différentes catégories qu'il a traversées, un perfectionniste quasi obsessionnel. Et ce, depuis l'enfance. « Outre le fait d’avoir des ressources insoupçonnées, il a un rapport particulier avec ce qui pourrait être considéré comme un échec, se souvient Patrick Monselet, un de ses entraîneurs à l’école de hand de Tournefeuille (banlieue de Toulouse). Quand il ratait un tir ou une passe, il ne sortait pas de la salle sans trouver la raison pour que cela ne se renouvelle plus. Il optimisait tout. C’est désormais une fierté de le retrouver à ce niveau et la satisfaction de se dire qu’un club de la périphérie toulousaine grâce à ses éducateurs, ses bénévoles, a pu produire de tels talents. C'est notre modeste contribution à ce qui est en train de se réaliser. » C’est aussi sous les couleurs de Tournefeuille qu’en juin 2005, âgé à peine de 8 ans, Aymeric participe au tournoi sur herbe de Montpellier, remporte le trophée et obtient la récompense des mains d’un certain Nikola Karabatic qui a déjà une Ligue des Champions à son palmarès et qui s’apprête à rejoindre les Allemands de Kiel (photo ci-dessous). 



Seize ans et quelques mois plus tard, les deux arrières partagent le même quotidien en France A ! « Cette photo, ça fait quelque chose de la revoir. Je dois reconnaître que je n’y avais pas pensé. Quand je me penche sur ce que j’ai connu, ça fait de beaux souvenirs. Je suis content, je vis ma 1ère compétition avec Nikola. Je le voyais quand j’étais tout jeune à la télé et déjà, c’était pour moi un exemple à suivre. C’est quelqu’un de très simple qui a un rôle de grand frère. Ce qui se passe en Hongrie, c’est évidemment pour moi, quelque chose dont je rêvais depuis tout petit. Du coup, j’essaie de prendre un maximum de plaisir et de ne pas me laisser submerger par la pression. » A fortiori, le demi-centre du "H" n’a jamais été lâché en pleine nature ou plutôt sur le champ sans être conseillé, rassuré par ceux qui font figure d’anciens. « Je me nourris de leurs recommandations mais ils n’hésitent pas à nous dire de nous lâcher, de ne pas avoir peur de mal faire. En plus, on se retrouve pas mal de la génération 96-97 (avec Fabregas, Kounkoud, Lagarde, Lenne, Mem, Richardson), ça facilite les choses. Des automatismes ont été créés depuis longtemps entre nous et il y a une meilleure communication en dehors et sur le terrain.» A ce septet qui a écumé les podiums dans les catégories jeunes, Aymeric aurait pu ajouter Dragan Pechmalbec. 



Le pivot qui en club, porte les mêmes couleurs du H, se retrouvera ce lundi dans le camp d’en-face. Après avoir participé à quelques stages et comptabilisé 3 sélections chez les Bleus, le longiligne athlète a opté pour la Serbie, le pays natal de sa mère. « On s’est croisé dans l’hôtel, c’est sympa de le voir même si je préfèrerais qu’il soit avec nous. Au fil du temps, il a montré qu’il était très fort en défense et qu’il pouvait très bien attaquer, c’est un vrai soldat qui ne va jamais s’échapper. Sur le terrain, il est très habile sur les demi-positions pour gratter un ballon ou pour fermer ou pas. Il va falloir trouver des solutions pour bien attaquer cet axe qu’il forme avec Marsenic. Ce lundi, on s’attend à un gros combat. » Et même si la Serbie a subi de profonds changements avec un effectif sans cesse chamboulé par les cas Covid positifs (le Toulousain Nemanja Ilic et le défenseur de Rhein Neckar Ilija Abutovic n’ont toujours pas réintégré le groupe), les Tricolores se rappelleront qu’il y a un an, l’équipe managée par le Chartrain Toni Gerona leur avait fait des misères en qualifications de l’Euro. 


Quand le maestro menait la danse. Même s’il a toujours pratiqué le handball et fait ses 1ers pas du côté de Tournefeuille, Aymeric Minne a été tenté par la pratique du rock... sauté (du rock acrobatique... sans les acrobaties). Nicolas son frère s’y est également risqué mais c’est surtout avec sa sœur que le joueur de France A a participé à quelques compétitions et gagné plusieurs titres. Entre 10 et 15 ans, il a excellé dans une discipline qui demande souplesse, mouvement et un très bon rythme cardiaque. « Cela nous a accompagnés juste avant le lycée et on s’est arrêté lorsque le hand s’est imposé à notre entrée en sport-études, précise Nicolas. Au niveau emploi du temps, c’était devenu problématique de gérer les deux disciplines. » Avec le recul, il est évident que le demi-centre a pris la meilleure option. 



Avant de sortir la calculatrice pour savoir si la Serbie peut entretenir l’espoir de basculer vers le tour principal et même caresser le rêve de terminer en tête du groupe C en comptant 2 précieux points ou si la Croatie peut encore garder ses illusions et supporter les Français qui ont aussi le destin des partenaires de Mate Sunjic entre les mains, les Tricolores n’ont pas à se poser de questions. Une victoire voire un nul les éloigne de toutes mauvaises surprises. Avec ce scénario, l’équipe de Serbie rentrerait à Belgrade et la Croatie (à condition qu’elle batte l’Ukraine) pourrait continuer son chemin dans cet Euro. 

Toni Gerona (photo ci-dessus) est parfaitement conscient de la tâche qui attend ses joueurs qui ce lundi soir devraient être soutenus par un public majoritairement favorable puisque la frontière n’est qu’à quelques kilomètres de Szeged. Le coach chartrain a enregistré face à la Croatie, sa 1ère défaite depuis qu’il est aux commandes de la sélection serbe. Hier, il a débriefé la prestation de ses joueurs face aux Croates. « La défense a bien tenu car l’adversaire n’a inscrit que 23 buts. Le principal souci, c’est le jeu de transition et l’attaque placée. Certains dans l’équipe disputent leur 1ère compétition officielle et la pression du public pouvait intimider. Contre la France, nous allons devoir nous donner à 100% et garder la tête froide car nous savons ce que nous avons à faire. Les Français sont en pleine confiance et le contexte n’a rien à voir avec celui d’il y a un an. » Coup d'envoi de ce France-Serbie à 20h30 (à suivre sur BeIn Sports)

Aymeric Minne: le surdoué attend son heure de gloire.... 

Euro

dimanche 16 janvier 2022 - © Yves Michel

 7 min 55 de lecture

Son arrivée en France A est à son image. Pour tous ceux qui le connaissent, Aymeric Minne est un modèle d'humilité et d’opiniâtreté, et pour tous les parents, le gendre idéal. Sans cesse mis en avant depuis ses débuts sur le parquet d'un club formateur de la banlieue toulousaine, sur cet Euro, le Nantais partage le poste de demi-centre avec l'expérimenté Kentin Mahé. Son shoot et ses prises d'initiative seront des atouts supplémentaires ce lundi soir face à la Serbie si les Tricolores veulent se faciliter la tâche et basculer sur le tour principal avec un maximum de 2 points.

Ce lundi face à la Serbie, Aymeric Minne fêtera sa 7ème sélection en France A. Quand il entrera sur le parquet, il aura attendu patiemment que Kentin Mahé ait creusé les fondations et que l’équipe ait pris la mesure de l’adversaire. Le Nantais monte en puissance et surtout assume le rôle que Guillaume Gille a bien voulu lui confier. « On a d’un côté avec Kentin, quelqu’un qui incarne l’expérience de par ses nombreuses sélections et la participation à de grandes compétitions et de l’autre, Aymeric qui débarque au niveau international avec beaucoup de fraîcheur et d’envie mais aussi la nécessité d’accumuler du temps de jeu pour pouvoir à titre individuel, amener du danger dans le tir et la passe mais également organiser et orienter le jeu tactiquement en collaboration avec les autres acteurs. » Intronisé dans les seize sur la feuille de match depuis le forfait de Nédim Rémili, "Mimi" n’a rien changé à ses habitudes et à sa personnalité, en perpétuelle recherche de l’excellence et de ce qui peut le faire avancer. Cette ligne de conduite l’accompagne depuis qu’il est tombé dans la marmite, par atavisme dans le sillage de Paul le papa, ancien joueur du PUC et de Pontault-Combault et pour accompagner Nicolas, son frangin de deux ans son aîné. « Ensemble, on a fait du hand dès qu’on a su marcher. » Depuis le club de Bordeaux-Bruges où il évolue depuis l’été dernier, l’ancien Sélestadien ne manque rien des prestations de l’international de la famille en Hongrie. « On est très proche et on échange quasiment tous les jours et on ne parle pas que de hand ! C’est une habitude prise en famille, il va nous arriver de débriefer ce qu’on fait mais sans plus. Que ce soit lui ou moi, on sait quand on fait des erreurs et on n’attend pas que quelqu’un nous le fasse remarquer. Dans cet Euro, je trouve qu’il monte en puissance et découvre un univers qui ne lui était pas familier. Il a d’énormes responsabilités et c’est un peu normal qu’il y ait du stress et de l’appréhension et qu’il mette un peu de temps à se libérer. Le seul conseil que je peux lui faire passer, c’est de souffler un bon coup, de jouer relax, de faire ce qu’il sait faire et de ne surtout pas se prendre la tête. » Sauf que pour ceux qui connaissent la personnalité de l’intéressé, Aymeric Minne est un travailleur acharné, celui qui a toujours été surclassé dans les différentes catégories qu'il a traversées, un perfectionniste quasi obsessionnel. Et ce, depuis l'enfance. « Outre le fait d’avoir des ressources insoupçonnées, il a un rapport particulier avec ce qui pourrait être considéré comme un échec, se souvient Patrick Monselet, un de ses entraîneurs à l’école de hand de Tournefeuille (banlieue de Toulouse). Quand il ratait un tir ou une passe, il ne sortait pas de la salle sans trouver la raison pour que cela ne se renouvelle plus. Il optimisait tout. C’est désormais une fierté de le retrouver à ce niveau et la satisfaction de se dire qu’un club de la périphérie toulousaine grâce à ses éducateurs, ses bénévoles, a pu produire de tels talents. C'est notre modeste contribution à ce qui est en train de se réaliser. » C’est aussi sous les couleurs de Tournefeuille qu’en juin 2005, âgé à peine de 8 ans, Aymeric participe au tournoi sur herbe de Montpellier, remporte le trophée et obtient la récompense des mains d’un certain Nikola Karabatic qui a déjà une Ligue des Champions à son palmarès et qui s’apprête à rejoindre les Allemands de Kiel (photo ci-dessous). 



Seize ans et quelques mois plus tard, les deux arrières partagent le même quotidien en France A ! « Cette photo, ça fait quelque chose de la revoir. Je dois reconnaître que je n’y avais pas pensé. Quand je me penche sur ce que j’ai connu, ça fait de beaux souvenirs. Je suis content, je vis ma 1ère compétition avec Nikola. Je le voyais quand j’étais tout jeune à la télé et déjà, c’était pour moi un exemple à suivre. C’est quelqu’un de très simple qui a un rôle de grand frère. Ce qui se passe en Hongrie, c’est évidemment pour moi, quelque chose dont je rêvais depuis tout petit. Du coup, j’essaie de prendre un maximum de plaisir et de ne pas me laisser submerger par la pression. » A fortiori, le demi-centre du "H" n’a jamais été lâché en pleine nature ou plutôt sur le champ sans être conseillé, rassuré par ceux qui font figure d’anciens. « Je me nourris de leurs recommandations mais ils n’hésitent pas à nous dire de nous lâcher, de ne pas avoir peur de mal faire. En plus, on se retrouve pas mal de la génération 96-97 (avec Fabregas, Kounkoud, Lagarde, Lenne, Mem, Richardson), ça facilite les choses. Des automatismes ont été créés depuis longtemps entre nous et il y a une meilleure communication en dehors et sur le terrain.» A ce septet qui a écumé les podiums dans les catégories jeunes, Aymeric aurait pu ajouter Dragan Pechmalbec. 



Le pivot qui en club, porte les mêmes couleurs du H, se retrouvera ce lundi dans le camp d’en-face. Après avoir participé à quelques stages et comptabilisé 3 sélections chez les Bleus, le longiligne athlète a opté pour la Serbie, le pays natal de sa mère. « On s’est croisé dans l’hôtel, c’est sympa de le voir même si je préfèrerais qu’il soit avec nous. Au fil du temps, il a montré qu’il était très fort en défense et qu’il pouvait très bien attaquer, c’est un vrai soldat qui ne va jamais s’échapper. Sur le terrain, il est très habile sur les demi-positions pour gratter un ballon ou pour fermer ou pas. Il va falloir trouver des solutions pour bien attaquer cet axe qu’il forme avec Marsenic. Ce lundi, on s’attend à un gros combat. » Et même si la Serbie a subi de profonds changements avec un effectif sans cesse chamboulé par les cas Covid positifs (le Toulousain Nemanja Ilic et le défenseur de Rhein Neckar Ilija Abutovic n’ont toujours pas réintégré le groupe), les Tricolores se rappelleront qu’il y a un an, l’équipe managée par le Chartrain Toni Gerona leur avait fait des misères en qualifications de l’Euro. 


Quand le maestro menait la danse. Même s’il a toujours pratiqué le handball et fait ses 1ers pas du côté de Tournefeuille, Aymeric Minne a été tenté par la pratique du rock... sauté (du rock acrobatique... sans les acrobaties). Nicolas son frère s’y est également risqué mais c’est surtout avec sa sœur que le joueur de France A a participé à quelques compétitions et gagné plusieurs titres. Entre 10 et 15 ans, il a excellé dans une discipline qui demande souplesse, mouvement et un très bon rythme cardiaque. « Cela nous a accompagnés juste avant le lycée et on s’est arrêté lorsque le hand s’est imposé à notre entrée en sport-études, précise Nicolas. Au niveau emploi du temps, c’était devenu problématique de gérer les deux disciplines. » Avec le recul, il est évident que le demi-centre a pris la meilleure option. 



Avant de sortir la calculatrice pour savoir si la Serbie peut entretenir l’espoir de basculer vers le tour principal et même caresser le rêve de terminer en tête du groupe C en comptant 2 précieux points ou si la Croatie peut encore garder ses illusions et supporter les Français qui ont aussi le destin des partenaires de Mate Sunjic entre les mains, les Tricolores n’ont pas à se poser de questions. Une victoire voire un nul les éloigne de toutes mauvaises surprises. Avec ce scénario, l’équipe de Serbie rentrerait à Belgrade et la Croatie (à condition qu’elle batte l’Ukraine) pourrait continuer son chemin dans cet Euro. 

Toni Gerona (photo ci-dessus) est parfaitement conscient de la tâche qui attend ses joueurs qui ce lundi soir devraient être soutenus par un public majoritairement favorable puisque la frontière n’est qu’à quelques kilomètres de Szeged. Le coach chartrain a enregistré face à la Croatie, sa 1ère défaite depuis qu’il est aux commandes de la sélection serbe. Hier, il a débriefé la prestation de ses joueurs face aux Croates. « La défense a bien tenu car l’adversaire n’a inscrit que 23 buts. Le principal souci, c’est le jeu de transition et l’attaque placée. Certains dans l’équipe disputent leur 1ère compétition officielle et la pression du public pouvait intimider. Contre la France, nous allons devoir nous donner à 100% et garder la tête froide car nous savons ce que nous avons à faire. Les Français sont en pleine confiance et le contexte n’a rien à voir avec celui d’il y a un an. » Coup d'envoi de ce France-Serbie à 20h30 (à suivre sur BeIn Sports)

Dans la même rubrique