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En toute quiétude à Chieti

Euro

mercredi 3 avril 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 25 de lecture

Elles sont invaincues et elles le restent. Dans le verbe et dans le geste. Pas plus inquiétées par l'Italie qu'au match aller il y a presque six mois, les championnes du monde françaises ont signé leur cinquième victoire en cinq rencontres de qualification, ce mercredi dans les Abruzzes (13-36). La répétition des gammes, l'évaluation des dispositifs et des candidates aux Jeux continueront dimanche face à la Lettonie, dans ce qui sera le dernier match officiel avant le tournoi olympique.

Le XV de France a battu l'Italie. Ecrite comme ça, la phrase peut faire grincer, soupirer qui a vu le récent nul des rugbymen face aux Azzuri. Sauf qu'ici, le ballon est rond, collant, et que la rencontre en question était aux antipodes des Six Nations. Elle remettait aux prises les championnes olympiques et du monde en titre à une formation du troisième rang continental. Une affiche dépassionnée, très loin de l'effervescence orléanaise du mois dernier, aussi déséquilibrée que le fut celle d'octobre. De fait, son issue était hautement prévisible.

 

Oh, le score final (13-36) du sixième duel transalpin de l'histoire n'a pas approché les hauteurs stratosphériques de l'automne (50-16, le 11 octobre). D'ailleurs, empiler les records n'était pas la priorité d'Olivier Krumbholz et de ses quinze joueuses au Pala Santa Filomena de Chieti. Jouer juste sans mésestimer l'adversaire, approfondir certains schémas tactiques (défense 1-5, jeu à deux pivots) leur importait bien plus. Mission accomplie, de ce point de vue. Et froidement exécutée lors des dix premières minutes, où les Italiennes ont été matraquées à grands coups de montées de balle, de stops défensifs et/ou d'arrêts (5) de Laura Glauser.

 

Au volant de cette vrombissante Ferrari à carrosserie blanche, sans surprise, Estelle Nze Minko. Passeuse, contreuse, un peu moins buteuse (1/2), la capitaine avait encore un tigre dans le moteur. Comme Pauletta Foppa, jamais avare d'une interception même quand elle n'est pas positionnée défenseure avancée. Seule ailière droit de métier du collectif depuis le forfait d'Alicia Toublanc, touchée à l'abdomen (*), Lucie Granier (6/9) a partagé leur dynamisme dans ses montées de balle, ses tirs en coin. Un tonus opportun au quart d'heure de jeu, par exemple, afin de redonner un coup de fouet à des Françaises qui voyaient la Squadra revenir dangereusement... à -5 (3-9, 15ème).

 

Quand la Messine reprenait des forces sur le banc, Laura Flippes (notre photo) est venue rappeler sa polyvalence, sa capacité à évoluer sur deux postes. Sa future coéquipière en Moselle – et adversaire en quart de finale de Ligue des Champions, avec le CSM Bucarest – s'est également signalée positivement : 6/7, comme Chloé Valentini côté gauche. En difficulté, en manque de solutions en première période (0/3), Léna Grandveau s'est reprise dans la seconde demi-heure (3/7). Trente minutes durant lesquelles Hatadou Sako (6 arrêts à 50 %) a maintenu la vigilance à haut niveau. « Tutto va bene » chez des Bleues assurées de terminer premières du groupe 3, pourrait-on synthétiser, en attendant de valider le Grand Chelem des qualifications dimanche (18 h), contre la Lettonie à Saint-Chamond (Loire).


(*) Pauline Coatanéa, coéquipière de Toublanc à Brest, a été appelée en renfort par le sélectionneur, mais n'intégrera le groupe que ce jeudi.


ITALIE – FRANCE : 13-36 (7-19)

Mercredi 3 avril 2024, à Chieti. 250 spectateurs. Arbitres : Mmes Jakovljevic et Kovacevic (SER).

FRANCE : Flippes 6/7 ; Foppa 2/2 ; Granier 6/9 ; Horacek 4/6 (2/2 penaltys) ; Nze Minko (capitaine) 1/2 ; Valentini 6/7 ; puis Bouktit ; Grandveau 3/7 ; O. Kanor 0/1 ; C. Lassource 3/5 ; Nocandy 2/3 ; Ondono 1/1 ; Zaadi 2/3.

Gardiennes : Glauser (30 mn, 9/16 arrêts dont 0/1 penalty) puis Sako (30 mn, 6/12 arrêts).

2 minutes : O. Kanor (18'), Ondono (54').

Sélectionneur : O. Krumbholz.

Evolution du score : 0-6 (5') ; 1-7 (10') ; 3-9 (15') ; 5-12 (20') ; 6-16 (27') ; 8-21 (35') ; 9-25 (41') ; 11-28 (45') ; 11-31 (50') ; 13-34 (55').

En toute quiétude à Chieti 

Euro

mercredi 3 avril 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 25 de lecture

Elles sont invaincues et elles le restent. Dans le verbe et dans le geste. Pas plus inquiétées par l'Italie qu'au match aller il y a presque six mois, les championnes du monde françaises ont signé leur cinquième victoire en cinq rencontres de qualification, ce mercredi dans les Abruzzes (13-36). La répétition des gammes, l'évaluation des dispositifs et des candidates aux Jeux continueront dimanche face à la Lettonie, dans ce qui sera le dernier match officiel avant le tournoi olympique.

Le XV de France a battu l'Italie. Ecrite comme ça, la phrase peut faire grincer, soupirer qui a vu le récent nul des rugbymen face aux Azzuri. Sauf qu'ici, le ballon est rond, collant, et que la rencontre en question était aux antipodes des Six Nations. Elle remettait aux prises les championnes olympiques et du monde en titre à une formation du troisième rang continental. Une affiche dépassionnée, très loin de l'effervescence orléanaise du mois dernier, aussi déséquilibrée que le fut celle d'octobre. De fait, son issue était hautement prévisible.

 

Oh, le score final (13-36) du sixième duel transalpin de l'histoire n'a pas approché les hauteurs stratosphériques de l'automne (50-16, le 11 octobre). D'ailleurs, empiler les records n'était pas la priorité d'Olivier Krumbholz et de ses quinze joueuses au Pala Santa Filomena de Chieti. Jouer juste sans mésestimer l'adversaire, approfondir certains schémas tactiques (défense 1-5, jeu à deux pivots) leur importait bien plus. Mission accomplie, de ce point de vue. Et froidement exécutée lors des dix premières minutes, où les Italiennes ont été matraquées à grands coups de montées de balle, de stops défensifs et/ou d'arrêts (5) de Laura Glauser.

 

Au volant de cette vrombissante Ferrari à carrosserie blanche, sans surprise, Estelle Nze Minko. Passeuse, contreuse, un peu moins buteuse (1/2), la capitaine avait encore un tigre dans le moteur. Comme Pauletta Foppa, jamais avare d'une interception même quand elle n'est pas positionnée défenseure avancée. Seule ailière droit de métier du collectif depuis le forfait d'Alicia Toublanc, touchée à l'abdomen (*), Lucie Granier (6/9) a partagé leur dynamisme dans ses montées de balle, ses tirs en coin. Un tonus opportun au quart d'heure de jeu, par exemple, afin de redonner un coup de fouet à des Françaises qui voyaient la Squadra revenir dangereusement... à -5 (3-9, 15ème).

 

Quand la Messine reprenait des forces sur le banc, Laura Flippes (notre photo) est venue rappeler sa polyvalence, sa capacité à évoluer sur deux postes. Sa future coéquipière en Moselle – et adversaire en quart de finale de Ligue des Champions, avec le CSM Bucarest – s'est également signalée positivement : 6/7, comme Chloé Valentini côté gauche. En difficulté, en manque de solutions en première période (0/3), Léna Grandveau s'est reprise dans la seconde demi-heure (3/7). Trente minutes durant lesquelles Hatadou Sako (6 arrêts à 50 %) a maintenu la vigilance à haut niveau. « Tutto va bene » chez des Bleues assurées de terminer premières du groupe 3, pourrait-on synthétiser, en attendant de valider le Grand Chelem des qualifications dimanche (18 h), contre la Lettonie à Saint-Chamond (Loire).


(*) Pauline Coatanéa, coéquipière de Toublanc à Brest, a été appelée en renfort par le sélectionneur, mais n'intégrera le groupe que ce jeudi.


ITALIE – FRANCE : 13-36 (7-19)

Mercredi 3 avril 2024, à Chieti. 250 spectateurs. Arbitres : Mmes Jakovljevic et Kovacevic (SER).

FRANCE : Flippes 6/7 ; Foppa 2/2 ; Granier 6/9 ; Horacek 4/6 (2/2 penaltys) ; Nze Minko (capitaine) 1/2 ; Valentini 6/7 ; puis Bouktit ; Grandveau 3/7 ; O. Kanor 0/1 ; C. Lassource 3/5 ; Nocandy 2/3 ; Ondono 1/1 ; Zaadi 2/3.

Gardiennes : Glauser (30 mn, 9/16 arrêts dont 0/1 penalty) puis Sako (30 mn, 6/12 arrêts).

2 minutes : O. Kanor (18'), Ondono (54').

Sélectionneur : O. Krumbholz.

Evolution du score : 0-6 (5') ; 1-7 (10') ; 3-9 (15') ; 5-12 (20') ; 6-16 (27') ; 8-21 (35') ; 9-25 (41') ; 11-28 (45') ; 11-31 (50') ; 13-34 (55').

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