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Les Féroé battent des Bleuets en perdition !

Euro

dimanche 7 août 2022 - © Yves Michel

 4 min 23 de lecture

Il n'y a plus de place pour la câlinothérapie ou l'excuse de la jeunesse car en face d'eux, les Français avaient des adversaires de la même génération ! Mais les joueurs des Iles Féroé ont gagné (26-29) parce qu'ils ont montré plus de volonté à le faire, plus de discipline, de cohésion et de solidarité. Déjà réduits à un tour intermédiaire sans grand intérêt, les Tricolores devront se remobiliser pour stopper cette inquiétante série de défaites.

Il a fallu se pincer pour savoir dans quelle réalité ou illusion pataugeait l’équipe de France des moins de 18 ans. Elle avait pourtant démarré pied au plancher et l’option était la bonne puisque les Féroïens étaient totalement asphyxiés. Le tandem Zuzo-Lanfranchi en défense fonctionnait parfaitement et après dix minutes, l’écart était conséquent (7-1). Et puis, les Tricolores se sont désunis et ont commencé à accumuler les erreurs en tout genre. Sans doute, ont-ils cru que les Nordiques ne leur opposeraient aucune résistance et que leur promenade de santé ne s’arrêterait qu’au buzzer final ? Les Iléens sans doute piqués au vif et n’ayant aucun complexe à nourrir, ont resserré les espaces, monté leur agressivité d’un ton et profité du talent de leur piston Oli Mittun. L’arrière gauche qui en juillet avaient déjà pris part à l’Euro U20 au Portugal et qui dans quelques jours, quittera son archipel pour rejoindre le club suédois de Savehof, s’est démultiplié. Sur des tirs de loin, sur des prises d’intervalle, à la passe et à 7 mètres. Combien de fois s’est-il permis de slalomer entre les lignes françaises sans être effleuré ? Dépassés par la vitesse d’exécution de leur adversaire, les Bleuets ressemblaient à des figurants sur le reculoir. Et quand ce n’était pas Mittun qui posait des soucis, le pivot Isak Vedelsbol prenait le relais. Les Français vont tout de même se sortir de l’ornière dans laquelle ils s’étaient embourbés en fin de 1ère période en regagnant les vestiaires avec une légère avance au score (14-12). Pour autant, loin de s’être totalement rassurés. A raison puisqu’à la reprise, les carences en attaque placée étaient criantes, sans compter les ballons perdus ou… rendus. Alban Simonnet et ses partenaires avaient le plus souvent l’impression de s’aplatir sur un mur. Et même s’ils parvenaient à trouver quelques solutions, la réponse de leurs vis-à-vis était immédiate. D’autant que Aleksandar Lacok, le gardien iléen marquait son territoire. C’est d’ailleurs après une de ses interventions et une relance bien ajustée que l’ailier gauche Skaalum permettait à son équipe de basculer en tête (16-17). Pure péripétie puisqu’il restait plus de 20 minutes au chrono ou signe annonciateur que les Tricolores allaient vivre un calvaire en fin de rencontre ? Malheureusement, les mêmes symptômes vont causer les mêmes maux. Pourtant Reyhan Zuzo et Michal Baran vont battre le rappel et tenter de réagir. Mais en face, Lacok veillait toujours et Vedelsbol et Mittun avaient encore les jambes et de l’énergie pour s’imposer. Les quelques arrêts de Thibault Le Bourhis n’y feront rien et quand du côté des Français, l’écart est devenu quasi rédhibitoire (24-28 à 3’ du terme), on a vite compris que ce serait mission impossible de gagner. D’ailleurs, en toute objectivité, les joueurs des Iles Féroé ne méritaient pas de perdre. 

Au-delà de cette défaite (26-29), la 3ème en 3 matches sur cet Euro, c’est le manque de cohésion collective qui éclabousse l’équipe de France. Et il est légitime de se demander si tous les meilleurs éléments d’une même génération étaient réunis sur cette compétition.  

Car cette aventure au Monténégro prend les allures de plantage monumental. Même si les Français forcent le destin et arrachent la 9ème place (ce qui est désormais le meilleur classement qu’ils peuvent obtenir), doit-on se contenter de ce qui a été produit sur ce tour préliminaire ? Que l’Espagne et la Suède présentent un niveau supérieur à celui de la France, on  peut le concevoir… mais quand seize joueurs tricolores sont incapables d’affirmer leur prétendu potentiel face aux Iles Féroé, on peut légitimement se poser quelques  questions ! Au passage, et contrairement à une idée reçue, un seul joueur féroien évolue à l’étranger (le pivot Bramsen à GOG au Danemark). Tous les autres n’ont pas encore quitté leur archipel aussi peuplé que la ville de Bayonne ! 

A un an des championnats du Monde prévus en Croatie, la remise en cause à tous les niveaux - et cela concerne aussi les remontées des pôles, des clubs et de toute la détection - est impérative.   
 

A Podgorica (Montenegro), Moraca Sport Center, dimanche 7 août 2022

Tour Préliminaire - Groupe D

Arbitres: Filip Fahner & Lukasz Kubis (Pologne)

FRANCE - ILES FEROE             26-29 (MT: 14-12)

Evolution du score: 3-1 (5) 7-1 (10) 7-5 (15) 9-8 (20) 11-9 (25) 14-12 (MT) 15-15 (35) 18-18 (40) 20-22 (45) 23-24 (50) 24-26 (55) 26-29 (FIN)

France: Quere, Le Bourhis - Peyre (1/1), Favril (4/5 dt 1/2 à 7m) Devoldere (1/1) Zuzo (2/2) Simmonet, Kouadio, Berriau (1/1) Lobgeois, Baran (4/4) Kirtz (3/4) Ayeva, Traore (3/7) Lanfranchi (6/7)

Iles Feroe: Sivertsen, Lacok - Hjaltason, Skaalum (2/2) Johnsson, Olsen, Gaard (2/2) Havardsson (2/2) Heinason, Hojsted, Mittun (13/15 dt 4/6 à 7m) Bramsen () Thomsen, Vedelsbol (4/5) Poulsen (2/2) Ziskason (4/4)  

Les Féroé battent des Bleuets en perdition !  

Euro

dimanche 7 août 2022 - © Yves Michel

 4 min 23 de lecture

Il n'y a plus de place pour la câlinothérapie ou l'excuse de la jeunesse car en face d'eux, les Français avaient des adversaires de la même génération ! Mais les joueurs des Iles Féroé ont gagné (26-29) parce qu'ils ont montré plus de volonté à le faire, plus de discipline, de cohésion et de solidarité. Déjà réduits à un tour intermédiaire sans grand intérêt, les Tricolores devront se remobiliser pour stopper cette inquiétante série de défaites.

Il a fallu se pincer pour savoir dans quelle réalité ou illusion pataugeait l’équipe de France des moins de 18 ans. Elle avait pourtant démarré pied au plancher et l’option était la bonne puisque les Féroïens étaient totalement asphyxiés. Le tandem Zuzo-Lanfranchi en défense fonctionnait parfaitement et après dix minutes, l’écart était conséquent (7-1). Et puis, les Tricolores se sont désunis et ont commencé à accumuler les erreurs en tout genre. Sans doute, ont-ils cru que les Nordiques ne leur opposeraient aucune résistance et que leur promenade de santé ne s’arrêterait qu’au buzzer final ? Les Iléens sans doute piqués au vif et n’ayant aucun complexe à nourrir, ont resserré les espaces, monté leur agressivité d’un ton et profité du talent de leur piston Oli Mittun. L’arrière gauche qui en juillet avaient déjà pris part à l’Euro U20 au Portugal et qui dans quelques jours, quittera son archipel pour rejoindre le club suédois de Savehof, s’est démultiplié. Sur des tirs de loin, sur des prises d’intervalle, à la passe et à 7 mètres. Combien de fois s’est-il permis de slalomer entre les lignes françaises sans être effleuré ? Dépassés par la vitesse d’exécution de leur adversaire, les Bleuets ressemblaient à des figurants sur le reculoir. Et quand ce n’était pas Mittun qui posait des soucis, le pivot Isak Vedelsbol prenait le relais. Les Français vont tout de même se sortir de l’ornière dans laquelle ils s’étaient embourbés en fin de 1ère période en regagnant les vestiaires avec une légère avance au score (14-12). Pour autant, loin de s’être totalement rassurés. A raison puisqu’à la reprise, les carences en attaque placée étaient criantes, sans compter les ballons perdus ou… rendus. Alban Simonnet et ses partenaires avaient le plus souvent l’impression de s’aplatir sur un mur. Et même s’ils parvenaient à trouver quelques solutions, la réponse de leurs vis-à-vis était immédiate. D’autant que Aleksandar Lacok, le gardien iléen marquait son territoire. C’est d’ailleurs après une de ses interventions et une relance bien ajustée que l’ailier gauche Skaalum permettait à son équipe de basculer en tête (16-17). Pure péripétie puisqu’il restait plus de 20 minutes au chrono ou signe annonciateur que les Tricolores allaient vivre un calvaire en fin de rencontre ? Malheureusement, les mêmes symptômes vont causer les mêmes maux. Pourtant Reyhan Zuzo et Michal Baran vont battre le rappel et tenter de réagir. Mais en face, Lacok veillait toujours et Vedelsbol et Mittun avaient encore les jambes et de l’énergie pour s’imposer. Les quelques arrêts de Thibault Le Bourhis n’y feront rien et quand du côté des Français, l’écart est devenu quasi rédhibitoire (24-28 à 3’ du terme), on a vite compris que ce serait mission impossible de gagner. D’ailleurs, en toute objectivité, les joueurs des Iles Féroé ne méritaient pas de perdre. 

Au-delà de cette défaite (26-29), la 3ème en 3 matches sur cet Euro, c’est le manque de cohésion collective qui éclabousse l’équipe de France. Et il est légitime de se demander si tous les meilleurs éléments d’une même génération étaient réunis sur cette compétition.  

Car cette aventure au Monténégro prend les allures de plantage monumental. Même si les Français forcent le destin et arrachent la 9ème place (ce qui est désormais le meilleur classement qu’ils peuvent obtenir), doit-on se contenter de ce qui a été produit sur ce tour préliminaire ? Que l’Espagne et la Suède présentent un niveau supérieur à celui de la France, on  peut le concevoir… mais quand seize joueurs tricolores sont incapables d’affirmer leur prétendu potentiel face aux Iles Féroé, on peut légitimement se poser quelques  questions ! Au passage, et contrairement à une idée reçue, un seul joueur féroien évolue à l’étranger (le pivot Bramsen à GOG au Danemark). Tous les autres n’ont pas encore quitté leur archipel aussi peuplé que la ville de Bayonne ! 

A un an des championnats du Monde prévus en Croatie, la remise en cause à tous les niveaux - et cela concerne aussi les remontées des pôles, des clubs et de toute la détection - est impérative.   
 

A Podgorica (Montenegro), Moraca Sport Center, dimanche 7 août 2022

Tour Préliminaire - Groupe D

Arbitres: Filip Fahner & Lukasz Kubis (Pologne)

FRANCE - ILES FEROE             26-29 (MT: 14-12)

Evolution du score: 3-1 (5) 7-1 (10) 7-5 (15) 9-8 (20) 11-9 (25) 14-12 (MT) 15-15 (35) 18-18 (40) 20-22 (45) 23-24 (50) 24-26 (55) 26-29 (FIN)

France: Quere, Le Bourhis - Peyre (1/1), Favril (4/5 dt 1/2 à 7m) Devoldere (1/1) Zuzo (2/2) Simmonet, Kouadio, Berriau (1/1) Lobgeois, Baran (4/4) Kirtz (3/4) Ayeva, Traore (3/7) Lanfranchi (6/7)

Iles Feroe: Sivertsen, Lacok - Hjaltason, Skaalum (2/2) Johnsson, Olsen, Gaard (2/2) Havardsson (2/2) Heinason, Hojsted, Mittun (13/15 dt 4/6 à 7m) Bramsen () Thomsen, Vedelsbol (4/5) Poulsen (2/2) Ziskason (4/4)  

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