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Ca méritait largement le bonus offensif

Euro

mercredi 11 octobre 2023 - © Laurent Hoppe

 4 min 27 de lecture

Elle pouvait difficilement faire moins bien que les autres grandes nations en lice mercredi. L'équipe de France de Chloé Valentini a pulvérisé l'Italie dans son premier match de qualification à l'Euro 2024. Un triomphe romain à Villeneuve-d'Ascq (50-16), une masterclass de jeu rapide, mise en jambes aimable et sérieuse à sept semaines du Mondial.

Pour justifier l'élargissement à 24 équipes du prochain championnat continental féminin, afin de s'aligner sur la formule masculine instaurée en 2020, quoi de mieux qu'une journée entière de rencontres qualificatives déséquilibrées ? Le bandeau du site de l'EHF en regorge : +31 pour la Roumanie, +38 pour la Slovénie, +33 en Espagne, et on en passe. Des écarts caniculaires, presque caricaturaux, qui feraient passer les +10 des Tchèques et des Croates pour des scores étriqués...


En attendant l'excitant Suède – Féroé de ce jeudi soir, l'équipe de France a aussi expérimenté l'Europe à deux vitesses et autant de classes d'écart. C'était soir de grandes marées à Villeneuve-d'Ascq, et les gardiennes italiennes, Maddalena Cabrini en première période puis Francesca Luchin en seconde, ont subi un déluge de contre-attaques, générées par l'indolence de leurs compatriotes du champ. Une sélection transalpine juvénile, complexée pendant 20 bonnes minutes, dont les noms les plus connus de ce côté-ci des Alpes jouent en D2, au Havre : Vanessa Djiogap et Sofia Ghilardi.

Nocandy est bien revenue

L'issue du quatrième France – Italie de l'histoire ne faisant aucun doute, les joueuses d'Olivier Krumbholz ont eu tout loisir de répéter leurs gammes en défense-montée de balle. Les exécutrices n'ont quasiment rien raté, à l'image de la capitaine Estelle Nze Minko ou de l'ailière gauche messine, neuf fois buteuses. Veni, vidi, Valentini. Les gauchères (Toublanc, Granier) n'étaient pas en reste, comme, à l'occasion, les arrières. Pour se soustraire à la monotonie, Méline Nocandy a ponctué son retour en sélection d'un premier but (19-3, 17ème) où ses appuis ont eu la parole. La gamme défensive a été révisée dans son ensemble, avec la Parisienne en position avancée. Et Dalila Abdesselam a effectué des débuts internationaux tout doux, dans cette deuxième mi-temps où le gouffre entre voisines n'a cessé de se creuser.

20 longueurs d'écart à la mi-temps (29-9), 34 à la fin du pensum (50-16) : il y avait un air de XV de France masculin chez les championnes olympiques, qui pourraient presque revendiquer un point de bonus offensif...

Stats France
Glauser (9 arrêts / 19 tirs dont 0/1 pén) – Sako (10 arrêts sur 17 tirs dont 2/3 pén)

Nocandy (3/3) – Toublanc (8/9) – Valentini (9/11) – C. Lassource (5/7) – Chambertin – Sercien-Ugolin  (2/3 dont 0/1 pén) – Flippes (2/2) – Horacek (3/3 dont 2/2 pén) – Foppa (2/2) –  Nze-Minko (8/10) – Granier (3/6) – Bouktit (2/3) – Grandveau (2/2) – Abdesselam (1/2)

Les réactions... (avec le service de presse de la FFHB) 

Estelle Nze Minko (DC - 8 buts) :Je peux comprendre qu’on puisse avoir l’impression qu’on était à l’entrainement mais on a su mettre les ingrédients nécessaires. Certes, l’Italie na pas les références de certains de nos adversaires qu’on a l’habitude de croiser dans les grands championnats, mais elles ont quand même une belle équipe, qui en a mis 23 à la Slovénie il n’y a pas si longtemps. Il fallait rester très sérieuses et on a su le faire pour se rendre le match facile. C’est toujours sympa de jouer dans une telle ambiance, surtout qu’on peut donner du plaisir et se faire plaisir en marquant des buts et en courant. C’est typiquement le genre de match dont tu peux ressortir si tu es moyen, mais on a évité le piège.

Chloé Valentini (ALG - 9 buts) : La défense et la montée de balle, c’est quand même l’ADN de cette équipe de France, et on l’a encore montré ce soir. Alors oui, ce ne sont pas les matchs les plus intenses, mais c’est toujours plaisir de retrouver notre public et de donner un beau spectacle. On sait qu’on reviendra ici pour les Jeux, mais il y a le championnat du monde avant et on a envie de le préparer correctement. Alors ce soir, c’est que du positif, tout le monde a marqué son but, l’attaque est plutôt en place, on va essayer de livrer le même genre de performance samedi en Lettonie histoire de conclure une belle semaine.

Olivier Krumbholz : Je suis satisfait de ce qu’on a produit, même si l’opposition n’était pas très conséquente. On a fait un bon début, où on met beaucoup de rythme avec des arrêts de gardienne. On est percutant en contre-attaque avec Estelle et Chloé qui ont donné le tempo. On a réussi à rester stable en seconde période, même si elles ont marqué quelques buts et si on rate quelques tirs, mais dans l’ensemble, c’est bien. C’est toujours agréable de profiter d’un tel événement pour travailler. Défensivement, elles ont eu du mal à trouver des solutions. Certaines jeunes joueuses ont encore à apprendre dans le secteur néanmoins. On n’a pas beaucoup bossé l’attaque placée, mais ce n’est pas un souci, on a le temps de la travailler à l’entrainement. On sait qu’en Lettonie, on n’aura pas une plus grande opposition, donc on va essayer d’y aller avec le même sérieux.

Ca méritait largement le bonus offensif 

Euro

mercredi 11 octobre 2023 - © Laurent Hoppe

 4 min 27 de lecture

Elle pouvait difficilement faire moins bien que les autres grandes nations en lice mercredi. L'équipe de France de Chloé Valentini a pulvérisé l'Italie dans son premier match de qualification à l'Euro 2024. Un triomphe romain à Villeneuve-d'Ascq (50-16), une masterclass de jeu rapide, mise en jambes aimable et sérieuse à sept semaines du Mondial.

Pour justifier l'élargissement à 24 équipes du prochain championnat continental féminin, afin de s'aligner sur la formule masculine instaurée en 2020, quoi de mieux qu'une journée entière de rencontres qualificatives déséquilibrées ? Le bandeau du site de l'EHF en regorge : +31 pour la Roumanie, +38 pour la Slovénie, +33 en Espagne, et on en passe. Des écarts caniculaires, presque caricaturaux, qui feraient passer les +10 des Tchèques et des Croates pour des scores étriqués...


En attendant l'excitant Suède – Féroé de ce jeudi soir, l'équipe de France a aussi expérimenté l'Europe à deux vitesses et autant de classes d'écart. C'était soir de grandes marées à Villeneuve-d'Ascq, et les gardiennes italiennes, Maddalena Cabrini en première période puis Francesca Luchin en seconde, ont subi un déluge de contre-attaques, générées par l'indolence de leurs compatriotes du champ. Une sélection transalpine juvénile, complexée pendant 20 bonnes minutes, dont les noms les plus connus de ce côté-ci des Alpes jouent en D2, au Havre : Vanessa Djiogap et Sofia Ghilardi.

Nocandy est bien revenue

L'issue du quatrième France – Italie de l'histoire ne faisant aucun doute, les joueuses d'Olivier Krumbholz ont eu tout loisir de répéter leurs gammes en défense-montée de balle. Les exécutrices n'ont quasiment rien raté, à l'image de la capitaine Estelle Nze Minko ou de l'ailière gauche messine, neuf fois buteuses. Veni, vidi, Valentini. Les gauchères (Toublanc, Granier) n'étaient pas en reste, comme, à l'occasion, les arrières. Pour se soustraire à la monotonie, Méline Nocandy a ponctué son retour en sélection d'un premier but (19-3, 17ème) où ses appuis ont eu la parole. La gamme défensive a été révisée dans son ensemble, avec la Parisienne en position avancée. Et Dalila Abdesselam a effectué des débuts internationaux tout doux, dans cette deuxième mi-temps où le gouffre entre voisines n'a cessé de se creuser.

20 longueurs d'écart à la mi-temps (29-9), 34 à la fin du pensum (50-16) : il y avait un air de XV de France masculin chez les championnes olympiques, qui pourraient presque revendiquer un point de bonus offensif...

Stats France
Glauser (9 arrêts / 19 tirs dont 0/1 pén) – Sako (10 arrêts sur 17 tirs dont 2/3 pén)

Nocandy (3/3) – Toublanc (8/9) – Valentini (9/11) – C. Lassource (5/7) – Chambertin – Sercien-Ugolin  (2/3 dont 0/1 pén) – Flippes (2/2) – Horacek (3/3 dont 2/2 pén) – Foppa (2/2) –  Nze-Minko (8/10) – Granier (3/6) – Bouktit (2/3) – Grandveau (2/2) – Abdesselam (1/2)

Les réactions... (avec le service de presse de la FFHB) 

Estelle Nze Minko (DC - 8 buts) :Je peux comprendre qu’on puisse avoir l’impression qu’on était à l’entrainement mais on a su mettre les ingrédients nécessaires. Certes, l’Italie na pas les références de certains de nos adversaires qu’on a l’habitude de croiser dans les grands championnats, mais elles ont quand même une belle équipe, qui en a mis 23 à la Slovénie il n’y a pas si longtemps. Il fallait rester très sérieuses et on a su le faire pour se rendre le match facile. C’est toujours sympa de jouer dans une telle ambiance, surtout qu’on peut donner du plaisir et se faire plaisir en marquant des buts et en courant. C’est typiquement le genre de match dont tu peux ressortir si tu es moyen, mais on a évité le piège.

Chloé Valentini (ALG - 9 buts) : La défense et la montée de balle, c’est quand même l’ADN de cette équipe de France, et on l’a encore montré ce soir. Alors oui, ce ne sont pas les matchs les plus intenses, mais c’est toujours plaisir de retrouver notre public et de donner un beau spectacle. On sait qu’on reviendra ici pour les Jeux, mais il y a le championnat du monde avant et on a envie de le préparer correctement. Alors ce soir, c’est que du positif, tout le monde a marqué son but, l’attaque est plutôt en place, on va essayer de livrer le même genre de performance samedi en Lettonie histoire de conclure une belle semaine.

Olivier Krumbholz : Je suis satisfait de ce qu’on a produit, même si l’opposition n’était pas très conséquente. On a fait un bon début, où on met beaucoup de rythme avec des arrêts de gardienne. On est percutant en contre-attaque avec Estelle et Chloé qui ont donné le tempo. On a réussi à rester stable en seconde période, même si elles ont marqué quelques buts et si on rate quelques tirs, mais dans l’ensemble, c’est bien. C’est toujours agréable de profiter d’un tel événement pour travailler. Défensivement, elles ont eu du mal à trouver des solutions. Certaines jeunes joueuses ont encore à apprendre dans le secteur néanmoins. On n’a pas beaucoup bossé l’attaque placée, mais ce n’est pas un souci, on a le temps de la travailler à l’entrainement. On sait qu’en Lettonie, on n’aura pas une plus grande opposition, donc on va essayer d’y aller avec le même sérieux.

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