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Amandine Leynaud est restée parmi les siennes

International

mercredi 10 avril 2024 - © Laurent Hoppe

 4 min 6 de lecture

Depuis une saison et demie, l'ancienne gardienne de l'équipe de France est en charge de celles qui défendent après elle la cage bleue. Observation, échange, partage : sa méthode s'applique cette semaine à Clermont-Ferrand, lieu de stage et du prochain match amical contre la Roumanie. L'une des dernières répétitions avant les Jeux de Paris, pour lesquels la championne olympique 2021 sera impliquée dans la sélection des heureuses élues de sa caste.

La vie internationale d'Amandine Leynaud ne s'est pas arrêtée sur une Marseillaise, le 8 août 2021 à Tokyo. Si elle s'est effectivement retirée au sommet de l'OIympe, couronnement ultime de 16 ans et 254 sélections sous les ordres d'Olivier Krumbholz et (un peu) d'Alain Portes, l'Ardéchoise championne de tout avec les Bleues y occupe toujours une place. Sur mesure, à sa mesure. Celle d'entraîneure référente des gardiennes, attribuée à la rentrée 2022, juste après sa première fin de carrière à Györ (elle y était retournée piger en fin de saison passée). A chaque rassemblement, pendant chaque grand championnat, l'illustre numéro 12 (38 ans début mai) apporte son expertise, distille conseils et analyses aux derniers remparts actuels : Glauser, Sako, Depuiset, André. Sa mission, les échéances des prochains jours (le France – Roumanie de dimanche à Clermont-Ferrand, conclusion de deux semaines de labeur commun) et de l'été (la défense du titre olympique), elle les évoque avec la tempérance qui était déjà la sienne entre les bois.

 

Que ressentiez-vous le 17 décembre dernier, lorsque vous avez étreint Laura Glauser et Hatadou Sako juste après la victoire en finale du Mondial ?

« J'étais heureuse qu'elles aient pu toutes les deux, durant cette finale (31-28 contre la Norvège), s'exprimer, bien jouer, et avoir des moments décisifs. En sachant que Laura avait un peu plus joué qu'Hatadou.

 

Gagner cette compétition au sein de l'encadrement procure-t-il la même émotion qu'en étant joueuse (2017, en Allemagne) ?

C'a une valeur tout aussi forte, mais c'est complètement différent. Je n'étais plus actrice, mais je restais à leur disposition pour leur permettre de performer au plus haut niveau. C'est mon travail aujourd'hui.

 

Intégrer le staff de l'équipe nationale, était-ce un moyen de lui rendre ce qu'elle vous a apporté ?

Il y a de ça, quelque part. Dans ma tête, le processus était mûrement réfléchi. J'avais surtout l'envie de partager mon expérience. Ce qui est très important pour moi, c'est qu'elles (les gardiennes) s'expriment en étant elles-mêmes, pas qu'elles changent par rapport à moi. Ma décision était prise depuis un long moment, et j'étais partie entraîner en équipe de France juniors.

 

Hormis le temps de mise à disposition, par définition plus court, qu'y a-t-il de différent entre votre mission et celle d'un entraîneur de gardiennes en club ?

Il y a les entraînements, les vidéos, et aussi l'étude de ce que font les gardiennes adverses. Après une carrière aussi longue, je suis encore assez proche du haut niveau. Je peux faire partager ma connaissance des adversaires.

 

Vous inspirez-vous de ce que vous ont enseigné vos anciens mentors à Skopje, à Györ, ou de Jean Pietrala pendant vos années messines (2004-12) ?

Je fais vraiment les choses à ma manière. Après, quand je parle de placement ou d'autres choses, je me sers de ce que j'ai appris pendant ma carrière. Ce qui me passionne aussi, c'est de trouver de nouveaux exercices, faire apprendre des choses nouvelles.

 

Comme Olivier Krumbholz, allez-vous régulièrement assister à des matches de LBE ou européens, afin de superviser vos protégées ?

Ca m'arrive de me déplacer en club. Surtout, j'échange très souvent avec les filles, par messages, sur leur état de forme, les doutes qu'elles peuvent avoir.

 

La France dispose de quatre gardiennes de niveau international, cinq en ajoutant Cléopâtre Darleux. Que pensez-vous d'elles ?

Elles ont toutes des qualités, des mentalités différentes. Ca se reflète sur le terrain. Le parcours de chacune est unique. C'est une chance pour l'équipe de France.

 

C'est aussi un dilemme qui s'annonce, car il n'y aura logiquement que deux gardiennes parmi les 15 Bleues du tournoi olympique. Aurez-vous votre mot à dire quant à leur désignation ?

J'échange évidemment avec Olivier (Krumbholz), on se pose des questions, et il prendra la décision finale.

 

La seconde semaine du rassemblement d'avril est en cours. Quel en est le contenu ?

La première semaine était difficile, car on s'était beaucoup déplacés (de Créteil à Saint-Etienne, via Chieti pour Italie – France, mercredi dernier). Cette semaine à Clermont est intéressante : on voyage moins, on peut vraiment s'entraîner, travailler. Faire pas mal de tests physiques aussi, dans le cadre de la préparation olympique. »

Amandine Leynaud est restée parmi les siennes 

International

mercredi 10 avril 2024 - © Laurent Hoppe

 4 min 6 de lecture

Depuis une saison et demie, l'ancienne gardienne de l'équipe de France est en charge de celles qui défendent après elle la cage bleue. Observation, échange, partage : sa méthode s'applique cette semaine à Clermont-Ferrand, lieu de stage et du prochain match amical contre la Roumanie. L'une des dernières répétitions avant les Jeux de Paris, pour lesquels la championne olympique 2021 sera impliquée dans la sélection des heureuses élues de sa caste.

La vie internationale d'Amandine Leynaud ne s'est pas arrêtée sur une Marseillaise, le 8 août 2021 à Tokyo. Si elle s'est effectivement retirée au sommet de l'OIympe, couronnement ultime de 16 ans et 254 sélections sous les ordres d'Olivier Krumbholz et (un peu) d'Alain Portes, l'Ardéchoise championne de tout avec les Bleues y occupe toujours une place. Sur mesure, à sa mesure. Celle d'entraîneure référente des gardiennes, attribuée à la rentrée 2022, juste après sa première fin de carrière à Györ (elle y était retournée piger en fin de saison passée). A chaque rassemblement, pendant chaque grand championnat, l'illustre numéro 12 (38 ans début mai) apporte son expertise, distille conseils et analyses aux derniers remparts actuels : Glauser, Sako, Depuiset, André. Sa mission, les échéances des prochains jours (le France – Roumanie de dimanche à Clermont-Ferrand, conclusion de deux semaines de labeur commun) et de l'été (la défense du titre olympique), elle les évoque avec la tempérance qui était déjà la sienne entre les bois.

 

Que ressentiez-vous le 17 décembre dernier, lorsque vous avez étreint Laura Glauser et Hatadou Sako juste après la victoire en finale du Mondial ?

« J'étais heureuse qu'elles aient pu toutes les deux, durant cette finale (31-28 contre la Norvège), s'exprimer, bien jouer, et avoir des moments décisifs. En sachant que Laura avait un peu plus joué qu'Hatadou.

 

Gagner cette compétition au sein de l'encadrement procure-t-il la même émotion qu'en étant joueuse (2017, en Allemagne) ?

C'a une valeur tout aussi forte, mais c'est complètement différent. Je n'étais plus actrice, mais je restais à leur disposition pour leur permettre de performer au plus haut niveau. C'est mon travail aujourd'hui.

 

Intégrer le staff de l'équipe nationale, était-ce un moyen de lui rendre ce qu'elle vous a apporté ?

Il y a de ça, quelque part. Dans ma tête, le processus était mûrement réfléchi. J'avais surtout l'envie de partager mon expérience. Ce qui est très important pour moi, c'est qu'elles (les gardiennes) s'expriment en étant elles-mêmes, pas qu'elles changent par rapport à moi. Ma décision était prise depuis un long moment, et j'étais partie entraîner en équipe de France juniors.

 

Hormis le temps de mise à disposition, par définition plus court, qu'y a-t-il de différent entre votre mission et celle d'un entraîneur de gardiennes en club ?

Il y a les entraînements, les vidéos, et aussi l'étude de ce que font les gardiennes adverses. Après une carrière aussi longue, je suis encore assez proche du haut niveau. Je peux faire partager ma connaissance des adversaires.

 

Vous inspirez-vous de ce que vous ont enseigné vos anciens mentors à Skopje, à Györ, ou de Jean Pietrala pendant vos années messines (2004-12) ?

Je fais vraiment les choses à ma manière. Après, quand je parle de placement ou d'autres choses, je me sers de ce que j'ai appris pendant ma carrière. Ce qui me passionne aussi, c'est de trouver de nouveaux exercices, faire apprendre des choses nouvelles.

 

Comme Olivier Krumbholz, allez-vous régulièrement assister à des matches de LBE ou européens, afin de superviser vos protégées ?

Ca m'arrive de me déplacer en club. Surtout, j'échange très souvent avec les filles, par messages, sur leur état de forme, les doutes qu'elles peuvent avoir.

 

La France dispose de quatre gardiennes de niveau international, cinq en ajoutant Cléopâtre Darleux. Que pensez-vous d'elles ?

Elles ont toutes des qualités, des mentalités différentes. Ca se reflète sur le terrain. Le parcours de chacune est unique. C'est une chance pour l'équipe de France.

 

C'est aussi un dilemme qui s'annonce, car il n'y aura logiquement que deux gardiennes parmi les 15 Bleues du tournoi olympique. Aurez-vous votre mot à dire quant à leur désignation ?

J'échange évidemment avec Olivier (Krumbholz), on se pose des questions, et il prendra la décision finale.

 

La seconde semaine du rassemblement d'avril est en cours. Quel en est le contenu ?

La première semaine était difficile, car on s'était beaucoup déplacés (de Créteil à Saint-Etienne, via Chieti pour Italie – France, mercredi dernier). Cette semaine à Clermont est intéressante : on voyage moins, on peut vraiment s'entraîner, travailler. Faire pas mal de tests physiques aussi, dans le cadre de la préparation olympique. »

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