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Les Bleues ne sont pas sorties des cadres

International

dimanche 14 avril 2024 - © Laurent Hoppe

 4 min 6 de lecture

Revenues dans l'arène clermontoise en fin de rencontre, Laura Glauser et Pauletta Foppa ont assuré la victoire (30-28), amicale certes, face à des Roumaines qui ont opportunément sorti les Françaises de leur zone de confort post-titre mondial. Ces dernières réapprennent à gagner dans l'adversité, ce qui n'est pas plus mal à une centaine de jours du tournoi olympique...

Plus les Jeux de Paris se rapprochent, plus les places se raréfient. Pour le tournoi féminin de hand, c'est d'ailleurs complet depuis ce week-end. Les six derniers tickets ont tous été pourvus. Confisqués, à vrai dire, par des nations européennes de tous profils. Les habituées, comme l'Espagne, la Suède, la Hongrie ou les Pays-Bas. Une revenante, l'Allemagne, plus qualifiée à une olympiade depuis Pékin 2008. Et l'inédite Slovénie, qui a écarté le Monténégro dans le match charnière (30-26) pour connaître le même bonheur que les messieurs le mois dernier.


Pendant ce temps, à Clermont-Ferrand, Olivier Krumbholz et sa troupe achevaient une quinzaine de vie commune par un match amical proche du duel soeuricide, considérant le nombre de Bleues ayant joué, jouant ou qui joueront dans les Carpates. Loin du compte dans les derniers grands tournois, d'où son absence aux TQO (12ème du Mondial 2023 et de l'Euro 2022), la Roumanie n'en était pas moins l'adversaire adéquat pour se jauger, savoir où en étaient réellement les championnes olympiques en titre à J-100.


Sans jamais avoir mené au score, sans Cristina Neagu pour orchestrer son jeu, l'ensemble de Constantin Pera a eu davantage de répartie, de cran, que l'Italie et la Lettonie réunies. Renvoyé à -6 en cours de première mi-temps (13-7, 22ème), il a répondu par un 3-0 (13-10, 24ème), obligeant le sélectionneur français à consommer un temps mort. Avant, plus tard, de chatouiller plus vigoureusement les naseaux bleus sur les ailes, à 6 mètres (25-24, 50ème). Le socle défensif, une fois encore en période d'essais (tantôt en ligne, tantôt en 1-5), n'avait plus été bougé de la sorte depuis le championnat du monde, il y a quatre mois. Peut-être que celles qui le composent en avaient perdu l'habitude...


Le jeu d'attaque a aussi hoqueté. Des prises de balle hésitantes, un pivot plus difficile à trouver qu'en d'autres circonstances expliquent en partie les 15 pertes de balle au passif des Bleues. L'efficacité sur penalty, objet de doute pendant une bonne partie du Mondial, est revenue sur le tapis avec les deux ratés (sur quatre) d'Horacek et Zaadi dans le premier acte. Et, à l'exception notable d'Orlane Kanor sur la base arrière (4/5), les rotations ont peu apporté.


Pis, c'est lorsque ces dernières étaient majoritaires sur le terrain que l'invincibilité cultivée depuis plus d'un an était la plus menacée. Alors, au détour d'un arrêt de jeu à dix minutes du terme, Krumbholz a replacé ses cadres pour rester devant, ne pas décevoir le public auvergnat. A commencer par Laura Glauser, qui a calqué ses dix dernières minutes (4 parades) sur ses dix premières (5). Et au pivot, Oriane Ondono a laissé sa place à Pauletta Foppa. Hasard ou pas, la Brestoise a inscrit un but essentiel dans le gain d'une 17ème victoire consécutive (28-26, 55ème).


Voilà un autre enseignement de l'ultime fenêtre internationale avant le début de la préparation olympique, mi-juin à Capbreton : le sept majeur aligné ce dimanche (lire la fiche technique ci-dessous) pourrait tout à fait ressembler à celui qui ouvrira le tournoi olympique, fin juillet. Avec une nuance au poste d'ailière droit, celui d'Alicia Toublanc actuellement convalescente (ce qui n'enlève rien aux mérites de Lucie Granier). En d'autres termes, s'il n'arrive pas malheur à l'une d'entre elles, les jeunes femmes en question seront théoriquement dans la liste des quinze. Il restera alors à arbitrer au sujet de la seconde pivot (Bouktit ? Ondono ?), de la seconde meneuse de jeu (Zaadi ? Nocandy, pas vue contre les Roumaines ?), par exemple. Dans ce contexte comme on n'en voit que tous les quatre ans, les performances en club et la fameuse « forme du moment » compteront double ces prochaines semaines...


FRANCE – ROUMANIE : 30-28 (17-13)

Dimanche 14 avril 2023, à Clermont-Ferrand. Arbitres : Mmes Pobedrina et Duplii (UKR).

FRANCE : Flippes 4/7 ; Foppa 4/5 ; Granier 2/3 ; Horacek 3/4 (1/2 penaltys) ; Nze Minko 7/8 ; Valentini 2/5 ; puis Bouktit 1/2 ; Coatanéa 2/2 ; O. Kanor 4/5 ; C. Lassource 0/2 ; D. Lassource ; Ondono 0/1 ; Zaadi 1/4 (1/2 penaltys). Gardiennes : Glauser (15 arrêts en 40 mn) puis André (3 arrêts en 20 mn). 2 minutes : O. Kanor (20'), Foppa (58'), Ondono (60'). Sélectionneur : O. Krumbholz.

Evolution du score : 4-2 (5') ; 7-3 (10') ; 9-6 (15') ; 11-7 (20') ; 14-10 (25') ; 17-13 (MT) 19-15 (35') ; 23-20 (40') ; 24-22 (45') ; 25-24 (50') ; 29-26 (55') 30-28 (FIN)

Les Bleues ne sont pas sorties des cadres 

International

dimanche 14 avril 2024 - © Laurent Hoppe

 4 min 6 de lecture

Revenues dans l'arène clermontoise en fin de rencontre, Laura Glauser et Pauletta Foppa ont assuré la victoire (30-28), amicale certes, face à des Roumaines qui ont opportunément sorti les Françaises de leur zone de confort post-titre mondial. Ces dernières réapprennent à gagner dans l'adversité, ce qui n'est pas plus mal à une centaine de jours du tournoi olympique...

Plus les Jeux de Paris se rapprochent, plus les places se raréfient. Pour le tournoi féminin de hand, c'est d'ailleurs complet depuis ce week-end. Les six derniers tickets ont tous été pourvus. Confisqués, à vrai dire, par des nations européennes de tous profils. Les habituées, comme l'Espagne, la Suède, la Hongrie ou les Pays-Bas. Une revenante, l'Allemagne, plus qualifiée à une olympiade depuis Pékin 2008. Et l'inédite Slovénie, qui a écarté le Monténégro dans le match charnière (30-26) pour connaître le même bonheur que les messieurs le mois dernier.


Pendant ce temps, à Clermont-Ferrand, Olivier Krumbholz et sa troupe achevaient une quinzaine de vie commune par un match amical proche du duel soeuricide, considérant le nombre de Bleues ayant joué, jouant ou qui joueront dans les Carpates. Loin du compte dans les derniers grands tournois, d'où son absence aux TQO (12ème du Mondial 2023 et de l'Euro 2022), la Roumanie n'en était pas moins l'adversaire adéquat pour se jauger, savoir où en étaient réellement les championnes olympiques en titre à J-100.


Sans jamais avoir mené au score, sans Cristina Neagu pour orchestrer son jeu, l'ensemble de Constantin Pera a eu davantage de répartie, de cran, que l'Italie et la Lettonie réunies. Renvoyé à -6 en cours de première mi-temps (13-7, 22ème), il a répondu par un 3-0 (13-10, 24ème), obligeant le sélectionneur français à consommer un temps mort. Avant, plus tard, de chatouiller plus vigoureusement les naseaux bleus sur les ailes, à 6 mètres (25-24, 50ème). Le socle défensif, une fois encore en période d'essais (tantôt en ligne, tantôt en 1-5), n'avait plus été bougé de la sorte depuis le championnat du monde, il y a quatre mois. Peut-être que celles qui le composent en avaient perdu l'habitude...


Le jeu d'attaque a aussi hoqueté. Des prises de balle hésitantes, un pivot plus difficile à trouver qu'en d'autres circonstances expliquent en partie les 15 pertes de balle au passif des Bleues. L'efficacité sur penalty, objet de doute pendant une bonne partie du Mondial, est revenue sur le tapis avec les deux ratés (sur quatre) d'Horacek et Zaadi dans le premier acte. Et, à l'exception notable d'Orlane Kanor sur la base arrière (4/5), les rotations ont peu apporté.


Pis, c'est lorsque ces dernières étaient majoritaires sur le terrain que l'invincibilité cultivée depuis plus d'un an était la plus menacée. Alors, au détour d'un arrêt de jeu à dix minutes du terme, Krumbholz a replacé ses cadres pour rester devant, ne pas décevoir le public auvergnat. A commencer par Laura Glauser, qui a calqué ses dix dernières minutes (4 parades) sur ses dix premières (5). Et au pivot, Oriane Ondono a laissé sa place à Pauletta Foppa. Hasard ou pas, la Brestoise a inscrit un but essentiel dans le gain d'une 17ème victoire consécutive (28-26, 55ème).


Voilà un autre enseignement de l'ultime fenêtre internationale avant le début de la préparation olympique, mi-juin à Capbreton : le sept majeur aligné ce dimanche (lire la fiche technique ci-dessous) pourrait tout à fait ressembler à celui qui ouvrira le tournoi olympique, fin juillet. Avec une nuance au poste d'ailière droit, celui d'Alicia Toublanc actuellement convalescente (ce qui n'enlève rien aux mérites de Lucie Granier). En d'autres termes, s'il n'arrive pas malheur à l'une d'entre elles, les jeunes femmes en question seront théoriquement dans la liste des quinze. Il restera alors à arbitrer au sujet de la seconde pivot (Bouktit ? Ondono ?), de la seconde meneuse de jeu (Zaadi ? Nocandy, pas vue contre les Roumaines ?), par exemple. Dans ce contexte comme on n'en voit que tous les quatre ans, les performances en club et la fameuse « forme du moment » compteront double ces prochaines semaines...


FRANCE – ROUMANIE : 30-28 (17-13)

Dimanche 14 avril 2023, à Clermont-Ferrand. Arbitres : Mmes Pobedrina et Duplii (UKR).

FRANCE : Flippes 4/7 ; Foppa 4/5 ; Granier 2/3 ; Horacek 3/4 (1/2 penaltys) ; Nze Minko 7/8 ; Valentini 2/5 ; puis Bouktit 1/2 ; Coatanéa 2/2 ; O. Kanor 4/5 ; C. Lassource 0/2 ; D. Lassource ; Ondono 0/1 ; Zaadi 1/4 (1/2 penaltys). Gardiennes : Glauser (15 arrêts en 40 mn) puis André (3 arrêts en 20 mn). 2 minutes : O. Kanor (20'), Foppa (58'), Ondono (60'). Sélectionneur : O. Krumbholz.

Evolution du score : 4-2 (5') ; 7-3 (10') ; 9-6 (15') ; 11-7 (20') ; 14-10 (25') ; 17-13 (MT) 19-15 (35') ; 23-20 (40') ; 24-22 (45') ; 25-24 (50') ; 29-26 (55') 30-28 (FIN)

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