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Les Juniors français évitent le piège serbe

Euro

jeudi 29 juillet 2010 - © Yves Michel

 4 min 31 de lecture

En battant les Serbes 24-22, les joueurs de Guy Petitgirard ont réalisé l’entrée en matière qu’il fallait dans un championnat d’Europe où le 1er match à disputer est toujours primordial tant il peut conditionner la suite, notamment sur le plan mental. Mais ce succès face à une équipe qui quelques jours plus tôt en amical, avait tenu tête à l’imposante Croatie, s’est façonné  dans les ultimes minutes de la rencontre.

Et pourtant, tout avait si bien commencé. Après quinze premières minutes équilibrées, chacun testant son vis-à-vis (6-4), les tricolores allaient prendre le large en moins de cinq minutes grâce à une attaque qui avait mis du temps à se mettre en place et une défense appliquée bien regroupée autour de « l’Alsacien » gardien du donjon, Guynel Pintor. Et comme dans ses buts, Pierre Andry, veillait au grain, les Serbes ne pouvaient que constater les dégâts devant un tableau d’affichage que les Français avaient décidé d’emballer (10/5 à la 21ème puis 11/6, une minute plus tard). Et puis, la machine si bien huilée, s’est enrayée ! Trop de perte de balles, un gardien adverse (l’excellent Nikola Dzamic) que l’on fait briller, souvent par excès de précipitation, et une défense où la communication ne passe plus, tout cela suffit à remettre les Slaves en selle. Le matelas gaulois n’est plus aussi confortable et la mi-temps est atteinte avec un petit but d’avance (11/10). De retour des vestiaires, les Serbes sont repartis sur le même tempo. La sortie pour deux minutes du Montpelliérain Mathieu Grébille n’a rien arrangé. Seule chose à faire : laisser passer l’orage (13/16 à la 38ème).

Entre-temps, Kévin Bonnefoi qui a remplacé Pierre Andry n’a même pas eu le temps de compter les spectateurs dans les tribunes. Première parade victorieuse et mise en confiance instantanée. Dès lors, l’écart se stabilise et les Serbes ne profitent pas (ou si peu) de l’exclusion d’Adrien Claire pour prendre le large. Une interception de Valentin Porte, une nouvelle parade de Kéké (Bonnefoi) et une percussion de Molinié (débouchant sur un penalty de vieux roublard réussi par Mahé) permettent de rétablir l’équilibre (17/17 à la 43ème). Et c’est là que Kentin Mahé décide de se démultiplier (but en position quasiment de pivot, chapardeur de cuir en position avancée) et mettre en valeur ses camarades. Deux buts consécutifs du Toulousain Valentin Porte vont sonner le retour aux affaires d’une équipe de France concentrée. Kéké continue son ballet dans ses six mètres mais incorrigibles, ses partenaires ratent l’occasion d’enfoncer le clou. Le spectre de la fin de la 1ère période refait surface (22/21 à la 52ème), d’autant que Guynel Pintor (le taulier en défense) est obligé de sortir à cloche-pied après un choc avec un ami serbe qui passait par là. A 23/22 à quatre minutes du terme, la tension est palpable, l’excitation notamment sur le banc est à son comble. Sans s’affoler, les Français vont gérer ces minutes interminables. A vingt secondes de la fin, Mathieu Grébille tente sa chance et crucifie surplace l’infortuné Dzamic. Ca y est ! Le Martiniquais de Montpellier vient d’apporter la délivrance permettant surtout à son équipe d’empocher ses deux premiers points dans le Tournoi. 24/22, face à des Serbes très physiques, le résultat s’apprécie à sa juste valeur.

Ce vendredi, pas de match, c’est la 1ère journée de repos. Mais le corps médical tricolore ne va pas chômer avec vraisemblablement une  entorse pour Pintor (il leur faudra évaluer l’étendue de la lésion) et une alerte au pied droit pour Porte. Il sera toujours temps, de penser à la République Tchèque (prochain adversaire samedi à  16h). Les Tchèques qui ont déjà le dos au mur, après leur défaite (21-29) ce jeudi, face à l’ogre danois. Décidément, cet Euro juniors commence sur les chapeaux de roues !

YM

Le coin des stats :
A Bratislava, Piasenky Sports hall,
Le29 juillet 2010 à 14h00
France - Serbie  : 24-22 (mi-temps : 11-10)
400 spectateurs
Arbitres :
Mrs Leszcynski et Piechota (Pol)

France : Andry, Bonnefoi (gardiens) – Mahé (8), Porte (4), Capella (3), Grébille (3), Afgour (2), Guillermin (2), Pintor (1), Gaillard (1), Aman, Claire, Molinié, Moreau

Serbie : Milic, Dzamic (gardiens) – Djordjic (6) Zelenovic (6) Vukovljak (4) Mester (2) Jokic (1) Ilic (1) Pusica (1) Stankovic (1) Beocanin,

Confidences à un micro
Après le match, pas d’euphorie collective, simplement des sourires et le sentiment d’avoir rempli le début du contrat. Ils ne le disent pas encore mais ces juniors-là veulent aller le plus loin possible. Kentin Mahé, « l’exilé» de Dormagen a été élu meilleur joueur de la rencontre sans que cela ne l’émeuve outre mesure. Le jeune Kentin a de qui tenir et lorsqu’on évoque le nom de Pascal, son « Barjot » de père, son visage s’illumine.

Toujours posé, Guy Petitgirard, n’en était pas moins satisfait de la prestation de ses joueurs. Le coach des Bleuets retient certes le match d’hommes qu’ils ont livré mais regrette que des blessés commencent à garnir l’infirmerie.

Reportage en direct de Bratislava réalisé par Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

Les Juniors français évitent le piège serbe 

Euro

jeudi 29 juillet 2010 - © Yves Michel

 4 min 31 de lecture

En battant les Serbes 24-22, les joueurs de Guy Petitgirard ont réalisé l’entrée en matière qu’il fallait dans un championnat d’Europe où le 1er match à disputer est toujours primordial tant il peut conditionner la suite, notamment sur le plan mental. Mais ce succès face à une équipe qui quelques jours plus tôt en amical, avait tenu tête à l’imposante Croatie, s’est façonné  dans les ultimes minutes de la rencontre.

Et pourtant, tout avait si bien commencé. Après quinze premières minutes équilibrées, chacun testant son vis-à-vis (6-4), les tricolores allaient prendre le large en moins de cinq minutes grâce à une attaque qui avait mis du temps à se mettre en place et une défense appliquée bien regroupée autour de « l’Alsacien » gardien du donjon, Guynel Pintor. Et comme dans ses buts, Pierre Andry, veillait au grain, les Serbes ne pouvaient que constater les dégâts devant un tableau d’affichage que les Français avaient décidé d’emballer (10/5 à la 21ème puis 11/6, une minute plus tard). Et puis, la machine si bien huilée, s’est enrayée ! Trop de perte de balles, un gardien adverse (l’excellent Nikola Dzamic) que l’on fait briller, souvent par excès de précipitation, et une défense où la communication ne passe plus, tout cela suffit à remettre les Slaves en selle. Le matelas gaulois n’est plus aussi confortable et la mi-temps est atteinte avec un petit but d’avance (11/10). De retour des vestiaires, les Serbes sont repartis sur le même tempo. La sortie pour deux minutes du Montpelliérain Mathieu Grébille n’a rien arrangé. Seule chose à faire : laisser passer l’orage (13/16 à la 38ème).

Entre-temps, Kévin Bonnefoi qui a remplacé Pierre Andry n’a même pas eu le temps de compter les spectateurs dans les tribunes. Première parade victorieuse et mise en confiance instantanée. Dès lors, l’écart se stabilise et les Serbes ne profitent pas (ou si peu) de l’exclusion d’Adrien Claire pour prendre le large. Une interception de Valentin Porte, une nouvelle parade de Kéké (Bonnefoi) et une percussion de Molinié (débouchant sur un penalty de vieux roublard réussi par Mahé) permettent de rétablir l’équilibre (17/17 à la 43ème). Et c’est là que Kentin Mahé décide de se démultiplier (but en position quasiment de pivot, chapardeur de cuir en position avancée) et mettre en valeur ses camarades. Deux buts consécutifs du Toulousain Valentin Porte vont sonner le retour aux affaires d’une équipe de France concentrée. Kéké continue son ballet dans ses six mètres mais incorrigibles, ses partenaires ratent l’occasion d’enfoncer le clou. Le spectre de la fin de la 1ère période refait surface (22/21 à la 52ème), d’autant que Guynel Pintor (le taulier en défense) est obligé de sortir à cloche-pied après un choc avec un ami serbe qui passait par là. A 23/22 à quatre minutes du terme, la tension est palpable, l’excitation notamment sur le banc est à son comble. Sans s’affoler, les Français vont gérer ces minutes interminables. A vingt secondes de la fin, Mathieu Grébille tente sa chance et crucifie surplace l’infortuné Dzamic. Ca y est ! Le Martiniquais de Montpellier vient d’apporter la délivrance permettant surtout à son équipe d’empocher ses deux premiers points dans le Tournoi. 24/22, face à des Serbes très physiques, le résultat s’apprécie à sa juste valeur.

Ce vendredi, pas de match, c’est la 1ère journée de repos. Mais le corps médical tricolore ne va pas chômer avec vraisemblablement une  entorse pour Pintor (il leur faudra évaluer l’étendue de la lésion) et une alerte au pied droit pour Porte. Il sera toujours temps, de penser à la République Tchèque (prochain adversaire samedi à  16h). Les Tchèques qui ont déjà le dos au mur, après leur défaite (21-29) ce jeudi, face à l’ogre danois. Décidément, cet Euro juniors commence sur les chapeaux de roues !

YM

Le coin des stats :
A Bratislava, Piasenky Sports hall,
Le29 juillet 2010 à 14h00
France - Serbie  : 24-22 (mi-temps : 11-10)
400 spectateurs
Arbitres :
Mrs Leszcynski et Piechota (Pol)

France : Andry, Bonnefoi (gardiens) – Mahé (8), Porte (4), Capella (3), Grébille (3), Afgour (2), Guillermin (2), Pintor (1), Gaillard (1), Aman, Claire, Molinié, Moreau

Serbie : Milic, Dzamic (gardiens) – Djordjic (6) Zelenovic (6) Vukovljak (4) Mester (2) Jokic (1) Ilic (1) Pusica (1) Stankovic (1) Beocanin,

Confidences à un micro
Après le match, pas d’euphorie collective, simplement des sourires et le sentiment d’avoir rempli le début du contrat. Ils ne le disent pas encore mais ces juniors-là veulent aller le plus loin possible. Kentin Mahé, « l’exilé» de Dormagen a été élu meilleur joueur de la rencontre sans que cela ne l’émeuve outre mesure. Le jeune Kentin a de qui tenir et lorsqu’on évoque le nom de Pascal, son « Barjot » de père, son visage s’illumine.

Toujours posé, Guy Petitgirard, n’en était pas moins satisfait de la prestation de ses joueurs. Le coach des Bleuets retient certes le match d’hommes qu’ils ont livré mais regrette que des blessés commencent à garnir l’infirmerie.

Reportage en direct de Bratislava réalisé par Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

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