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Les jeunes handballeurs ont leurs J.O à eux

Jeux Olympiques

jeudi 19 août 2010 - © Yves Michel

 4 min 57 de lecture

A partir de ce vendredi, les handballeurs français de la génération 92-93 participent aux 1ers Jeux Olympiques de la jeunesse à Singapour. Les Tricolores sont arrivés samedi dernier, dans cette ville-état multiculturelle de 3 millions d’habitants. Juste à temps pour assister à une somptueuse cérémonie d’ouverture. Avec le handball parmi les 26 disciplines olympiques proposées, la compétition concerne 3600 athlètes venus de toute  la planète.

Depuis une semaine qu’ils sont arrivés à destination, les quatorze joueurs de l’équipe de France des moins de 18 ans en prennent plein les yeux. Vainqueurs l’été dernier du 14ème Festival Olympique de la Jeunesse Européenne en Finlande, les jeunes tricolores ont l’honneur de représenter l’Europe dans ces 1ers Jeux Olympiques de la jeunesse. Une manifestation inédite calquée sur le modèle des jeux modernes voulus par le baron de Coubertin.

Les handballeurs de la génération 92-93 entreront véritablement dans la compétition ce vendredi, opposés à un adversaire aussi novice qu’exotique sur la planète handball, les îles Cook. Ce micro-état d’une quinzaine d’îlots, voisin de Tahiti et dont la population dépasse à peine 20 000 habitants (autant qu’à Lanester !) participe régulièrement aux championnats d’Océanie de handball. Avant de rencontrer la Corée du Sud et ensuite le Brésil ou l’Egypte, adversaires autrement plus redoutables, nos petits Français pourront donc se rôder face à une équipe toute récente dans le concert olympique et donc largement à leur portée.

Avant cela, nos petits Bleuets ont eu le temps d’emmagasiner plein d’images dans leur tête. Des 14 heures de vol, à l’arrivée au village olympique, véritable cité universitaire où se croisent plus de 3600 athlètes, en passant par la cérémonie d’ouverture qui n’avait rien à envier à celle de Pékin ou Athènes, bref, Théo Derot et ses copains ont déjà bien rempli leur cahier des souvenirs. «Bon, c’est vrai que la chaleur et l’humidité sont étouffantes et on s’habitue peu à peu notamment avec la clim dans les chambres, souligne le demi-centre istréen de la sélection et fils de l’ancien international Gilles Derot, avant de rajouter, mais c’est vraiment magique. Samedi, la cérémonie d’ouverture avec toutes ces couleurs et les nombreux feux d’artifice qui se reflétaient dans la baie de Singapour, on en a pris plein les yeux ! » Même enthousiasme du côté d’un des deux gardiens de l’équipe, le néo-chambérien Mathieu Merceron : « Paris-Singapour est le voyage le plus long que j’ai fait depuis que je suis né. A notre arrivée, nous avons découvert une très belle ville. La végétation est luxuriante et la ville parait gigantesque mais on ne s’est pas encore aventuré hors du périmètre des Jeux. C’est énorme de participer à un tel évènement mais je pense que je réaliserai mieux quand on débutera les matches. Car il ne faut pas oublier qu’on est ici pour disputer une compétition et nous ce qu’on veut, c’est remporter la médaille d’or ! »

Voilà qui est dit et bien dit. Quatorze jeunes aux anges, un encadrement (Pascal Person, Yoan Delattre, Sylvain Nouet) aux aguets, la tribu tricolore est très bien installée. D’ailleurs Sylvain Nouet, le patron de la filière jeune à la Fédération qui a rejoint le groupe mercredi, met en garde contre toute tentation : « C’est vrai, nous sommes fiers de représenter ici, l’Europe du handball. Mais attention, il faut vite remettre les choses à leur juste valeur. Ce ne sont que des Jeux Olympiques de la Jeunesse, la représentativité sportive n’est  pas du même niveau qu’un championnat d’Europe ou du Monde. Ce qui m’intéresse surtout c’est le comportement du groupe sur ce type d’évènement. Comment cela va être géré sur le plan psychologique. A Singapour, le risque c’est de se perdre complètement. C’est un cirque permanent. D’acteurs, les jeunes peuvent passer à spectateurs. Si à cet âge là, ils sont capables de se mettre dans leur bulle et gérer l’affect et la tentation, ce sera un pas de plus dans leur progression vers le haut niveau. »

Entre deux échanges culturels avec les autres athlètes étrangers, les handballeurs tricolores n’arrêtent pas. Les entraînements sont là pour leur rappeler qu’il y a des matches à disputer. « On fait un entraînement par jour, précise l’arrière droit de Sélestat Antoine Gutfreund, sans compter la physio avec du renforcement musculaire, de la course et un travail d’appui. C’est la raison pour laquelle, nous n’avons pas le temps de nous disperser.»

Cette génération des 92-93 a une histoire. Une histoire tragique. C’est peut-être pour cela qu’entre joueurs, les liens sont encore plus forts. Depuis un certain 30 mai 2009 au tournoi des 4 moteurs à Vénissieux, lorsque leur capitaine, leur copain, leur « frère » Maxime Candau les a quittés, victime d’une crise cardiaque. «Maxou » a laissé un vide immense et pour l’ailier gauche néo dunkerquois Julian Emonet, c’est une source supplémentaire de motivation : « Maxime aurait du être là, avec nous. On pense à lui tout le temps. On veut gagner la compétition pour lui ! On va tout faire pour ! »

Cela commence donc, ce vendredi par de l’exotisme avec les îles Cook. De quoi enrichir la déjà très garnie collection de pin’s de Sylvain Nouet.

Le programme des handballeurs
Poule A : France, Corée du Sud, Iles Cook
Poule B : Egypte, Brésil, Singapour
Vendredi 20 août France – Iles Cook
Samedi 21 août France – Corée du Sud
Les 2 premiers se qualifient pour les demi-finales (mardi 24 août)
La finale aura lieu mercredi 25 août

Les 14 Français :
Gardiens : Brian Jabea, Mathieu Merceron
Arrières : Benjamin Bataille, Théo Derot, Antoine Gutfreund, Laurent Lagier-Pitre, Timothée N’Guessan, O’Brian Nyateu
Pivots : Jordan Bonilauri, Kévin Rondel
Ailiers : Adrien Ballet-Kebengue, Théophile Causse, Hugo Descat, Julian Emonet

Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

Les jeunes handballeurs ont leurs J.O à eux  

Jeux Olympiques

jeudi 19 août 2010 - © Yves Michel

 4 min 57 de lecture

A partir de ce vendredi, les handballeurs français de la génération 92-93 participent aux 1ers Jeux Olympiques de la jeunesse à Singapour. Les Tricolores sont arrivés samedi dernier, dans cette ville-état multiculturelle de 3 millions d’habitants. Juste à temps pour assister à une somptueuse cérémonie d’ouverture. Avec le handball parmi les 26 disciplines olympiques proposées, la compétition concerne 3600 athlètes venus de toute  la planète.

Depuis une semaine qu’ils sont arrivés à destination, les quatorze joueurs de l’équipe de France des moins de 18 ans en prennent plein les yeux. Vainqueurs l’été dernier du 14ème Festival Olympique de la Jeunesse Européenne en Finlande, les jeunes tricolores ont l’honneur de représenter l’Europe dans ces 1ers Jeux Olympiques de la jeunesse. Une manifestation inédite calquée sur le modèle des jeux modernes voulus par le baron de Coubertin.

Les handballeurs de la génération 92-93 entreront véritablement dans la compétition ce vendredi, opposés à un adversaire aussi novice qu’exotique sur la planète handball, les îles Cook. Ce micro-état d’une quinzaine d’îlots, voisin de Tahiti et dont la population dépasse à peine 20 000 habitants (autant qu’à Lanester !) participe régulièrement aux championnats d’Océanie de handball. Avant de rencontrer la Corée du Sud et ensuite le Brésil ou l’Egypte, adversaires autrement plus redoutables, nos petits Français pourront donc se rôder face à une équipe toute récente dans le concert olympique et donc largement à leur portée.

Avant cela, nos petits Bleuets ont eu le temps d’emmagasiner plein d’images dans leur tête. Des 14 heures de vol, à l’arrivée au village olympique, véritable cité universitaire où se croisent plus de 3600 athlètes, en passant par la cérémonie d’ouverture qui n’avait rien à envier à celle de Pékin ou Athènes, bref, Théo Derot et ses copains ont déjà bien rempli leur cahier des souvenirs. «Bon, c’est vrai que la chaleur et l’humidité sont étouffantes et on s’habitue peu à peu notamment avec la clim dans les chambres, souligne le demi-centre istréen de la sélection et fils de l’ancien international Gilles Derot, avant de rajouter, mais c’est vraiment magique. Samedi, la cérémonie d’ouverture avec toutes ces couleurs et les nombreux feux d’artifice qui se reflétaient dans la baie de Singapour, on en a pris plein les yeux ! » Même enthousiasme du côté d’un des deux gardiens de l’équipe, le néo-chambérien Mathieu Merceron : « Paris-Singapour est le voyage le plus long que j’ai fait depuis que je suis né. A notre arrivée, nous avons découvert une très belle ville. La végétation est luxuriante et la ville parait gigantesque mais on ne s’est pas encore aventuré hors du périmètre des Jeux. C’est énorme de participer à un tel évènement mais je pense que je réaliserai mieux quand on débutera les matches. Car il ne faut pas oublier qu’on est ici pour disputer une compétition et nous ce qu’on veut, c’est remporter la médaille d’or ! »

Voilà qui est dit et bien dit. Quatorze jeunes aux anges, un encadrement (Pascal Person, Yoan Delattre, Sylvain Nouet) aux aguets, la tribu tricolore est très bien installée. D’ailleurs Sylvain Nouet, le patron de la filière jeune à la Fédération qui a rejoint le groupe mercredi, met en garde contre toute tentation : « C’est vrai, nous sommes fiers de représenter ici, l’Europe du handball. Mais attention, il faut vite remettre les choses à leur juste valeur. Ce ne sont que des Jeux Olympiques de la Jeunesse, la représentativité sportive n’est  pas du même niveau qu’un championnat d’Europe ou du Monde. Ce qui m’intéresse surtout c’est le comportement du groupe sur ce type d’évènement. Comment cela va être géré sur le plan psychologique. A Singapour, le risque c’est de se perdre complètement. C’est un cirque permanent. D’acteurs, les jeunes peuvent passer à spectateurs. Si à cet âge là, ils sont capables de se mettre dans leur bulle et gérer l’affect et la tentation, ce sera un pas de plus dans leur progression vers le haut niveau. »

Entre deux échanges culturels avec les autres athlètes étrangers, les handballeurs tricolores n’arrêtent pas. Les entraînements sont là pour leur rappeler qu’il y a des matches à disputer. « On fait un entraînement par jour, précise l’arrière droit de Sélestat Antoine Gutfreund, sans compter la physio avec du renforcement musculaire, de la course et un travail d’appui. C’est la raison pour laquelle, nous n’avons pas le temps de nous disperser.»

Cette génération des 92-93 a une histoire. Une histoire tragique. C’est peut-être pour cela qu’entre joueurs, les liens sont encore plus forts. Depuis un certain 30 mai 2009 au tournoi des 4 moteurs à Vénissieux, lorsque leur capitaine, leur copain, leur « frère » Maxime Candau les a quittés, victime d’une crise cardiaque. «Maxou » a laissé un vide immense et pour l’ailier gauche néo dunkerquois Julian Emonet, c’est une source supplémentaire de motivation : « Maxime aurait du être là, avec nous. On pense à lui tout le temps. On veut gagner la compétition pour lui ! On va tout faire pour ! »

Cela commence donc, ce vendredi par de l’exotisme avec les îles Cook. De quoi enrichir la déjà très garnie collection de pin’s de Sylvain Nouet.

Le programme des handballeurs
Poule A : France, Corée du Sud, Iles Cook
Poule B : Egypte, Brésil, Singapour
Vendredi 20 août France – Iles Cook
Samedi 21 août France – Corée du Sud
Les 2 premiers se qualifient pour les demi-finales (mardi 24 août)
La finale aura lieu mercredi 25 août

Les 14 Français :
Gardiens : Brian Jabea, Mathieu Merceron
Arrières : Benjamin Bataille, Théo Derot, Antoine Gutfreund, Laurent Lagier-Pitre, Timothée N’Guessan, O’Brian Nyateu
Pivots : Jordan Bonilauri, Kévin Rondel
Ailiers : Adrien Ballet-Kebengue, Théophile Causse, Hugo Descat, Julian Emonet

Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

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