Face à des Pays-Bas très fluctuants dans leur jeu, les Françaises se sont finalement imposées, se laissant encore la possibilité de rêver à un éventuel dernier carré, mais deux heures plus tard, la victoire sur le fil de la Hongrie sur l’Ukraine a mis un gros coup de froid sur l’enthousiasme, même modéré, qu’elle pouvait générer. Le tout fini promptement par la défaite très inattendue de la Norvège face à la Suède, ce qui enterre quasi définitivement les rêves un peu fous de demi-finale.

Le pas qu'a fait la Hongrie avait éloigné la France du dernier carré, la victoire de la Suède, finissant le tableau d'une fin de soirée très définitive pour les plus optimistes. C'est maintenant une place de 5-6 qui semble de plus en plus être l’objectif des Bleues et qui ne serait pas loin d’être un très beau résultat au vu de la compétition, mais qui de toute façon ne sera pas simple à accrocher avec ces résultats.

Car encore une fois, tout n’a pas été parfait, loin de là face aux Bataves… Sans une Amandine Leynaud impériale et dégoutant toutes les jolies têtes blondes pendant 45 minutes, la chanson de geste aurait pu être jouée sur un tout autre tempo. La preuve en étant, la jolie trouille que tout le monde aura eu, lorsque les tireuses adverses trouvèrent régulièrement la solution sur la fin de match. Mais l’avance prise pendant le règne de la messine sur le début de match fut suffisante pour ne pas voir tous les efforts consentis anéantis en quelques minutes hasardeuses.

Sans cela on aurait pu arguer sur une attaque placée encore dans le dur, capable d’initier et conclure quelques jolis mouvements, qui s'ils étaient un peu plus récurrents donneraient une vraie assise aux ambitions tricolores, mais aussi de produire une petite bouillie de handball bien indigeste faite de pertes de balles, de tirs faciles ratés et de courses individuelles trop faciles à contrer par la défense adverse. On n’en est pas là heureusement ! Heureusement que Siraba Dembele s’est multipliée à tous les coins du terrain pour apporter cette percussion par ailleurs absente, que Mariama Signate a retrouvé son bras par instants, notamment dans le money time et qu’Audrey Deroin avait eu un passage aussi percutant que le match de sa consœur de Toulon. Au point que Thierry Vincent doit hésiter entre la joie de revoir son ailière à ce niveau où lui demander ses papiers, histoire de vérifier que ce n’est pas un sosie qu’il a dans son groupe au TVHB.

Avec ces quelques satisfactions offensives, il restera encore et toujours le bloc défensif sur lequel les Bleues thésaurisent ! Un bloc qui a mis les Oranges dans le dur quasiment tout le match, poussant les coéquipières de Pearl Van Der Wissel à une gabegie de refus de jeu, de pertes de balles, 26 tandis que les Bleues se « limiteront » à 22, et de tirs forcés donc le plus souvent ratés. Une défense qui a limité a 62 buts cumulés sur les 180 dernières minutes de jeu ses adversaires et qui pourrait et devrait être la base absolue de victoires beaucoup plus probantes.

Mais incontestablement, le mieux est en train de se faire sentir dans le domaine, reste à espérer que les gardiennes continueront sur leur rythme, car pour le moment, ce sont elles les gardiennes du temple des espoirs tricolores.

A Lillehammer, Hakons Hall
Le 12 décembre 2010 à 16h15
Pays Bas - France : 21 - 23 (Mi-temps :10-13)
2 133 spectateurs
Arbitres :
MM GUBICA Matija et MILOSEVIC Boris (Croatie)