En n’arrivant pas à maîtriser un Danemark qui aura servi chaud une défense 4-2 pendant toute la partie, les Bleues se sont mises dans un sacré challenge. Sans une victoire samedi sur la Suède, la France sortira avec 0 point pour le second tour. En cas de victoire sur les coéquipières de Johanna Ahlm, alors France, Danemark et Suède sortiraient tous les trois avec 2 points ce qui serait un moindre mal mais un sacré casse tête pour gérer le second tour.

Pourtant, même si la 4-2, un peu un crime de lèse majesté, puisque que c’est la France qui a remis au goût du jour ce type de défense, aura largement gêné les Bleues surtout sur la base arrière ou le tout petit 25% de réussite aura plombé le rendement offensif, c’est bel et bien en concédant la bagatelle de 28 buts que les Tricolores se sont mises dans le dur. Pourtant très bien partie après un 3-0 signé aussi bien de loin qu’en montée de balle, les Bleues allaient peu à peu laisser la main aux Danoises. Une attaque qui balbutie face à la défense adverse ou se rate sur les shoots et à l’opposé une base arrière qui se met peu à peu en ordre de marche dans le sillage de la gauchère Louise Burgaard qui ne ratera quasiment rien de la partie. Résultat, au quart d’heure de jeu la main mise sur le match avait changé de camp et les Bleues courraient derrière le score en permanence, jouant des coups parfois gagnant avec une Nina Kanto qui posait de gros problèmes à la défense danoise mais aussi en lâchant quelques ballons de façon très inopportune comme ce ballon de -1 qui allait finir par un -3 à la pause à cause de diable de poche de Kristina Kristiansen que la France n’arrivait pas à maîtriser.

3 buts de retard, cela n’était pas un drame, surtout que lorsque l’on regardait les performances des gardiennes, il n’était pas compliqué de faire mieux. Avec un seul arrêt pour Cléopâtre Darleux et 0 pour Linda Pradel, on avait une petite idée du point noir tricolore dans cette période. Et la suite n’allait pas tarder à le montrer. En 5 minutes de la 33° à la 38°, la France allait faire basculer la marque et mener grand train vers tout ce que tout le camp français attendait, la victoire. Un temps mort de Jan Pytlick, le changement de gardienne avec l’entrée en jeu de Cécilie Greve à la place de Sandra Toft et la machine à jouer danoise repartait dans le bon sens. Les Bleues ne trouvaient plus de solutions faciles en attaque, même si les espaces dans la 4-2 étaient parfois trouvés, le cout en ballons perdus était aussi très cher à payer. Sur ces ballons, les Danoises faisaient mal à tout coup et quand il fallait jouer en attaque placée, Louise Burgaard trouvait les solutions de loin. Pourtant quelques bons arrêts de Cléopâtre Darleux et une 6-0 plus compacte permettait à la France de rester dans la course et même d’être au contact au moment de l’emballement final. Malheureusement, la réussite, la lucidité dans le dernier geste vont faire cruellement défaut dans les derniers instants, Cécilie Greve et les poteaux annihilant toutes les possibilités qu’un Danemark pourtant peu sur de lui après ses déboires sur la même période face à la Suède. Mais cette fois le vent du match ne tournera pas sur les dernières secondes, après un nouveau but de Siraba Dembele, Claudine Mendy voyait son dernier tir s’écraser sur la barre.

Un petit but qui risque de changer beaucoup de choses pour la suite de la compétition. Dans un Euro on dit qu’une équipe n’a qu’un droit à l’erreur si elle veut aller au bout. Donc rien de dramatique pour le moment, sauf que ce droit est tombé dès la seconde journée…

A Nis, Sportski Centar Cair
Euro féminin de Handball, poule B
Le jeudi 4 décembre à 20h15
France - Danemark : 27 - 28 (Mi-temps : 12-15)
200 spectateurs
Arbitres :
MMES Joanna BREHMER et Agnieszka SKOWRONEK (Pologne)

Evolution du score : 3-1 5°, 5-4 10°, 7-7 15°, 8-9 20°, 10-12 25°, 12-15 MT - 17-17 35°, 19-18 40°, 21-21 45°, 22-23 50°, 24-26 55°, 27-28 FT.