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EURO: La France veut endiguer la vague rouge

Euro

samedi 25 janvier 2014 - © Yves Michel

 5 min 14 de lecture

Le Danois est un homme très organisé. Il a horreur du moindre grain de sable qui viendrait gripper une machine déjà bien huilée. Pour les joueurs d’Ulrik Wilbek, tout est programmé ce dimanche pour que la fête soit belle et que l’or soit la seule médaille à accrocher autour du cou. Mais voilà, les grognards de l’équipe de France ne l’entendent pas de cette oreille. Eux, les empêcheurs de tourner en rond, artisans d’un chantier en pleine reconstruction et qui apparemment, a avancé plus vite que prévu.

Transport dans le temps et retour quelques années en arrière. Au 30 janvier 2011 en Suède, dans une Malmö Arena bien remplie, la France qui n’en finit pas d’enchaîner les titres, retrouve le Danemark en finale du… Mondial. L’ambiance est survoltée, les supporters des Rouges n’ont eu qu’à franchir le pont Öresund entre les deux pays voisins, pour garnir les gradins. Ce n’est pas la 1ère fois que les hommes d’Onesta entrent dans un chaudron qui leur est franchement hostile. Deux ans auparavant, toujours en finale, ils ont bouté les Croates hors de chez eux. Accrochés, remués, sur le point parfois de vaciller, les "Experts", animés d’un fantastique état d’esprit, seront même contraints à la prolongation avant d'ajouter une 4ème étoile à leur maillot.

Les Danois n’ont jamais digéré ce rendez-vous raté. Et ce dimanche, ils entendent prendre les affaires en main, profiter de l’environnement ambiant et surtout faire plaisir à leurs supporters entassés dans la Jyske Bank Boxen Arena. Des visages aussi rouges que le maillot barré de la croix blanche scandinave encerclant une poignée d’Irréductibles gaulois qui venus par avion, bâteau, camping-cars et véhicules particuliers seront disséminés dans cette salle de 14 000 places.

Ce samedi, les Tricolores n’ont pas changé leurs habitudes, passage pour certains entre les mains expertes des kinés, traditionnelle conférence de presse, sieste réparatrice, vidéo et mise en place tactique.

Depuis 2001 et sa prise de fonction, Claude Onesta est passé par tous les états, par tous les sentiments, a connu des joies, des peines, des passages difficiles et des instants de pur bonheur. Le Toulousain qui vivra cet après-midi, sa 7ème finale toutes compétitions confondues, abordera l’exercice avec l’expérience des vieux sages.

Claude, est-ce qu’on peut dire que l’équipe est déjà en mode "Finale" ?
On n’est pas encore dans le cœur de l’action mais on y pense beaucoup. Ce samedi matin, l’important était de récupérer, de se ressourcer, de soigner quelques bobos, certains avaient besoin de retrouver un peu de fraîcheur. Ensuite, on a tout le temps de rentrer dans la bulle.

Tu t'attends à une finale musclée, dans une ambiance "hostile" ?
On va aborder ce match avec gourmandise. On connait ce type de contexte. L’avantage d’avoir déjà gagné une finale, cela permet de prendre ces moments-là, comme un privilège et pas comme des risques avec un enjeu qui pourrait nous ronger. Donc, de là où on vient, avec l’équipe rajeunie que l’on a, vivre une finale de plus, dans un contexte aussi hostile, si on arrive ce dimanche à éteindre cette salle comme on l’avait fait à Zagreb, je pense que cela mettrait un beau point final à cette aventure.

Le contexte sera le même qu’en Croatie en 2009 ?
La dernière fois qu’on a joué le Danemark en finale, c’était en Suède à Malmö, la salle était aussi grande, aussi rouge, il n’y avait que des Danois et on avait réussi à s’imposer. On aborde donc ce match sans inquiétude et avec la ferme envie de brouiller les cartes. D’évidence, on voit bien que c’est un Euro qui est construit par le Danemark, pour le Danemark, avec une mobilisation populaire importante et une équipe qui a été rayonnante depuis le début, même si elle a connu quelques difficultés en demi-finale contre la Croatie. Tout semble fait pour qu’ils réussissent la fête annoncée. On va essayer de perturber ce plan qui nous parait trop rationnel.  Ce public va soutenir comme il ne l’a jamais fait son équipe mais cela peut aussi devenir une difficulté, un poids énorme sur les épaules de ses joueurs. 

Il faut dédramatiser ce rendez-vous ?
C’est ce que je leur ai répété bien avant la demi-finale, pourquoi avoir peur ?  On ne peut pas avoir peur de quelque chose que l’on recherche. On a travaillé comme des forcenés depuis un mois pour accéder à ces moments-là. On a l'avantage d’y être donc ça serait trop bête de se dérober. Il faut prendre du plaisir et en profiter pleinement.

Quel est le rapport de force ?
On risque de perdre… autant que notre adversaire. Cela sera un moment de déception mais pas non plus la fin du monde. Il faudra tenir compte alors du parcours que l’on a effectué, des projections que l’on peut avoir sur la suite et les garanties que cela peut nous donner. Mais n’y pensons pas, une finale est un moment particulier, il faut aller au bout. On a donc autant à perdre que les Danois, on a revêtu notre costume d’outsider face au super favori de l’épreuve. Eux, ils sont beaux, souriants, joviaux, on les voit toute la journée dans des publicités, donc il ne leur manque que le titre.  



Le programme dominical à la Jyske Bank Boxen Arena (Herning)

Match pour la 3ème place à 15h00 entre la Croatie et l'Espagne

Finale à 17h30 entre le Danemark et la France

Alors que le match pour la médaille de bronze sera dirigé par la paire roumaine Bogdan Nicolae Stark-Romeo Mihai Stefan, la finale sera arbitrée par le binôme espagnol Oscar Raluy Lopez-Angel Sabroso Ramirez. Est-ce un clin d'œil du hasard ? Le duo ibérique avait été également choisi sur la finale du Mondial suédois en 2011, entre... la France et... le Danemark. Vous vous rappelez ? Le fameux match qui s'était terminé après une prolongation de deux fois cinq minutes... Un bon souvenir puisque Niko Karabatic, Jérôme Fernandez & cie, étaient repartis de Malmö avec une belle médaille d'or dans leurs valises.

Le programme pour le retour des Français sur Paris en or ou en argent

Arrivée à l'aéroport Roissy CDG à 17h25 (vol SAS SK 0559 - Terminal 1)
Transfert vers les Champs-Elysées
Séance de dédicaces pour les supporters dès 19h30 au magasin Adidas en bas des Champs

EURO: La France veut endiguer la vague rouge 

Euro

samedi 25 janvier 2014 - © Yves Michel

 5 min 14 de lecture

Le Danois est un homme très organisé. Il a horreur du moindre grain de sable qui viendrait gripper une machine déjà bien huilée. Pour les joueurs d’Ulrik Wilbek, tout est programmé ce dimanche pour que la fête soit belle et que l’or soit la seule médaille à accrocher autour du cou. Mais voilà, les grognards de l’équipe de France ne l’entendent pas de cette oreille. Eux, les empêcheurs de tourner en rond, artisans d’un chantier en pleine reconstruction et qui apparemment, a avancé plus vite que prévu.

Transport dans le temps et retour quelques années en arrière. Au 30 janvier 2011 en Suède, dans une Malmö Arena bien remplie, la France qui n’en finit pas d’enchaîner les titres, retrouve le Danemark en finale du… Mondial. L’ambiance est survoltée, les supporters des Rouges n’ont eu qu’à franchir le pont Öresund entre les deux pays voisins, pour garnir les gradins. Ce n’est pas la 1ère fois que les hommes d’Onesta entrent dans un chaudron qui leur est franchement hostile. Deux ans auparavant, toujours en finale, ils ont bouté les Croates hors de chez eux. Accrochés, remués, sur le point parfois de vaciller, les "Experts", animés d’un fantastique état d’esprit, seront même contraints à la prolongation avant d'ajouter une 4ème étoile à leur maillot.

Les Danois n’ont jamais digéré ce rendez-vous raté. Et ce dimanche, ils entendent prendre les affaires en main, profiter de l’environnement ambiant et surtout faire plaisir à leurs supporters entassés dans la Jyske Bank Boxen Arena. Des visages aussi rouges que le maillot barré de la croix blanche scandinave encerclant une poignée d’Irréductibles gaulois qui venus par avion, bâteau, camping-cars et véhicules particuliers seront disséminés dans cette salle de 14 000 places.

Ce samedi, les Tricolores n’ont pas changé leurs habitudes, passage pour certains entre les mains expertes des kinés, traditionnelle conférence de presse, sieste réparatrice, vidéo et mise en place tactique.

Depuis 2001 et sa prise de fonction, Claude Onesta est passé par tous les états, par tous les sentiments, a connu des joies, des peines, des passages difficiles et des instants de pur bonheur. Le Toulousain qui vivra cet après-midi, sa 7ème finale toutes compétitions confondues, abordera l’exercice avec l’expérience des vieux sages.

Claude, est-ce qu’on peut dire que l’équipe est déjà en mode "Finale" ?
On n’est pas encore dans le cœur de l’action mais on y pense beaucoup. Ce samedi matin, l’important était de récupérer, de se ressourcer, de soigner quelques bobos, certains avaient besoin de retrouver un peu de fraîcheur. Ensuite, on a tout le temps de rentrer dans la bulle.

Tu t'attends à une finale musclée, dans une ambiance "hostile" ?
On va aborder ce match avec gourmandise. On connait ce type de contexte. L’avantage d’avoir déjà gagné une finale, cela permet de prendre ces moments-là, comme un privilège et pas comme des risques avec un enjeu qui pourrait nous ronger. Donc, de là où on vient, avec l’équipe rajeunie que l’on a, vivre une finale de plus, dans un contexte aussi hostile, si on arrive ce dimanche à éteindre cette salle comme on l’avait fait à Zagreb, je pense que cela mettrait un beau point final à cette aventure.

Le contexte sera le même qu’en Croatie en 2009 ?
La dernière fois qu’on a joué le Danemark en finale, c’était en Suède à Malmö, la salle était aussi grande, aussi rouge, il n’y avait que des Danois et on avait réussi à s’imposer. On aborde donc ce match sans inquiétude et avec la ferme envie de brouiller les cartes. D’évidence, on voit bien que c’est un Euro qui est construit par le Danemark, pour le Danemark, avec une mobilisation populaire importante et une équipe qui a été rayonnante depuis le début, même si elle a connu quelques difficultés en demi-finale contre la Croatie. Tout semble fait pour qu’ils réussissent la fête annoncée. On va essayer de perturber ce plan qui nous parait trop rationnel.  Ce public va soutenir comme il ne l’a jamais fait son équipe mais cela peut aussi devenir une difficulté, un poids énorme sur les épaules de ses joueurs. 

Il faut dédramatiser ce rendez-vous ?
C’est ce que je leur ai répété bien avant la demi-finale, pourquoi avoir peur ?  On ne peut pas avoir peur de quelque chose que l’on recherche. On a travaillé comme des forcenés depuis un mois pour accéder à ces moments-là. On a l'avantage d’y être donc ça serait trop bête de se dérober. Il faut prendre du plaisir et en profiter pleinement.

Quel est le rapport de force ?
On risque de perdre… autant que notre adversaire. Cela sera un moment de déception mais pas non plus la fin du monde. Il faudra tenir compte alors du parcours que l’on a effectué, des projections que l’on peut avoir sur la suite et les garanties que cela peut nous donner. Mais n’y pensons pas, une finale est un moment particulier, il faut aller au bout. On a donc autant à perdre que les Danois, on a revêtu notre costume d’outsider face au super favori de l’épreuve. Eux, ils sont beaux, souriants, joviaux, on les voit toute la journée dans des publicités, donc il ne leur manque que le titre.  



Le programme dominical à la Jyske Bank Boxen Arena (Herning)

Match pour la 3ème place à 15h00 entre la Croatie et l'Espagne

Finale à 17h30 entre le Danemark et la France

Alors que le match pour la médaille de bronze sera dirigé par la paire roumaine Bogdan Nicolae Stark-Romeo Mihai Stefan, la finale sera arbitrée par le binôme espagnol Oscar Raluy Lopez-Angel Sabroso Ramirez. Est-ce un clin d'œil du hasard ? Le duo ibérique avait été également choisi sur la finale du Mondial suédois en 2011, entre... la France et... le Danemark. Vous vous rappelez ? Le fameux match qui s'était terminé après une prolongation de deux fois cinq minutes... Un bon souvenir puisque Niko Karabatic, Jérôme Fernandez & cie, étaient repartis de Malmö avec une belle médaille d'or dans leurs valises.

Le programme pour le retour des Français sur Paris en or ou en argent

Arrivée à l'aéroport Roissy CDG à 17h25 (vol SAS SK 0559 - Terminal 1)
Transfert vers les Champs-Elysées
Séance de dédicaces pour les supporters dès 19h30 au magasin Adidas en bas des Champs

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