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EDF M : Sortis par la porte des Géants !

Euro

samedi 6 mai 2017 - © François Dasriaux

 5 min 7 de lecture

Les Bleus ont renversé la vapeur face à la Norvège en dominant les vice-champions du Monde 24-28. Ils le doivent à leur défense, mais aussi et peut-être surtout aux deux monstres sacrés qui tiraient leur révérence à cette occasion. Entre Thierry Omeyer qui a tué tous les espoirs des Norvégiens de s’offrir un bis avec la bagatelle de 18 arrêts dont 2 jets de 7 mètres et Daniel Narcisse qui va par 8 fois trouver la faille dans la 6-0 nordique et finir ainsi meilleur buteur du match, on ne pouvait imaginer plus belle sortie pour ces deux joueurs après 18 années de règne en haut du handball mondial.

C’est toujours quand l’absence est là que l’on voit ce qui vous manque ! Mais avec cette dernière salve, on peut quand même dire que ces deux-là vont beaucoup manquer ! Véritables tracteurs des Bleus dans ce match, sa majesté Titi 1er et Air France ont survolé ce match de toute leur classe. Autant dire que la fin de match a été plus qu’émouvante pour toute la Maison de Sports de Clermont Ferrand. Entre un dernier clapping énormissime et la présence de tous les leurs mais aussi de Michael guigou qui avait traversé le massif central pour venir saluer ses coéquipiers de toujours en Bleu, l’émotion était presque solide tant elle occupait tout l’espace. Sortie magique donc, pour ceux qui depuis 2001 ont trusté tous les titres olympiques, mondiaux, européens, français, allemands etc… Sortie encore plus grande avec comme un symbole le dernier but pour Daniel Narcisse et un dernier arrêt de Thierry Omeyer sur Harald Reinkind.

Bien évidemment, ils n’ont pas été tous seuls dans la partie et il faut aussi souligner l’envie de tout le groupe de leur offrir une telle sortie. On était loin des largesses défensives d’Oslo et de cette incapacité totale à maîtriser le jeu rapide nordique et les temps forts de Sanders Sagosen. Pendant 50 minutes, les Norvégiens ont souffert le martyr face à la défense bleue. Thierry Omeyer flirtait au-dessus des 50% d’arrêts, le jeu rapide était étouffé 3 fois sur 4 et Sanders Sagosen tentait beaucoup mais ratait presque autant. Même au 7 mètres le génie norvégien va trouver son maître ou ses maîtres, Thierry Omeyer puis Cyril Dumoulin lui éteignait la lumière alors qu’il avait réussi un superbe 6/6 mercredi dernier. Bref, les forces vives de Christian Berge étaient un peu en berne devant l’envie tricolore de ne pas leur offrir des espaces. Par contre à l’autre bout du terrain si Torbjorn Bergerud avait un peu ralenti la déferlante tricolore en première période, la suite allait être beaucoup plus compliquée pour le jeune portier norvégien. Passé la 20° minute, la France allait clairement appuyer sur le champignon et surtout s’offrir enfin du jeu rapide au gré des arrêts de son portier en airain. +2 et +3, un petit matelas se constituait sur cette fin de mi-temps et on sentait bien que les Bleus avaient mis les bons ingrédients sur cette fin de première mi-temps.

Comme lors de la finale des Championnats du Monde, c’est au retour des vestiaires que les Tricolores allaient construire leur succès. Mais cette fois pas de Michael Guigou pour mettre le feu au parquet, mais toute une équipe qui s’engouffrait dans les espaces béants d’une défense souvent aux abois. Et surtout offensivement, la Norvège était contrainte à la portion congrue. Les Bleus marquant quasi sur chaque attaque, pas ou peu de jeu rapide à se mettre sous la main et sur attaque placée on était pas loin de la misère totale. Résultat, au bout de 45 minutes, les Norvégiens étaient scotchés à 13 buts tandis que les Bleus passaient la vingtaine. Ce + 7 semblait avoir tué le match et même si la Norvège se lançait dans une opération dernière chance et que les Français coinçaient un peu en attaque face à un Christiansen efficace au relais de Bergerud. Il y avait bien un petit rapproché à 3 unités qui faisait passer un petit frisson de peur sur la salle, mais les deux stars allaient s’employer à éteindre la petite flamme d’espoir nordique.

+3 le compte est presque bon, la France reprend les rênes du groupe 7 avec 2 points d’avance sur la Norvège en attendant le Lituanie – Belgique de demain qui pourrait permettre aux Baltes de revenir à hauteur des Bleus. L’histoire se continuera les 14 et 17 juin prochain, avec un match en Lituanie pour assurer définitivement la qualification pour finir sur la réception de cette Belgique qui avait fait tourner en rond les Bleus avec son jeu à 7. Ce dernier rendez-vous international de la saison se jouera sans les deux monstres qui ont tirés une révérence dorée aujourd’hui à Clermont Ferrand.

A Clermont Ferrand, Maison des Sports
Le Samedi 6 mai à 18h00
Groupe 7 des qualification à l'Euro 2018
France - Norvège : 28 - 24 (Mi-temps : 13-10)

4 500 Spectateurs
Arbitres : MM Oscar Raluy Lopez et Angel Sabroso Ramirez (Espagne)

Evolution du score : 2-3 5°, 5-5 10°, 8-6 15°, 10-7 20°, 12-10 25°, 13-10 MT - 16-12 35°, 19-13 40°, 20-15 45°, 22-18 50°, 25-21 55°, 28-24 FT.

Le diaporama du match par Stéphane Pillaud FFHB

Statistiques du match

France
Gardiens :
12 Dumoulin 1/1 pen., 16 Omeyer 18 arrêts à 43% dont 2/4 pen.
Joueurs : 19 Abalo 2/4, 18 Accambray, 27 Dipanda 3/5, 23 Fabregas 1/2, 15 Grebille, 22 Karabatic L., 13 Karabatic N. 3/5, 14 Mahe 5/6 dont 2/3 pen., 17 N'Guessan 2/5, 8 Narcisse 8/11, 6 Nyokas 1/1, 28 Porte 1/1, 5 Remili 0/1 pen., 20 Sorhaindo 2/2.
Entraîneur : Didier Dinart

Norvège
Gardiens :
16 Christensen,  30 Sittrup Bergerud
Joueurs : 19 Björnsen 3/4, 21 Gullerud 0/3, 89 Hansen 1/2, 7 Hykkerud, 18 Jakobsen, 17 Joendal 5/6 dont 0/1 pen., 26 Johannessen 3/3, 20 Lindboe, 8 Myrhol 2/3, 24 O'Sullivan 2/3, 27 Reinkind 2/4, 5 Sagosen 5/13 dont 3/5 pen., 25 Tangen 0/1, 15 Tönnesen 1/4.
Entraineur : Christian Berge

EDF M : Sortis par la porte des Géants ! 

Euro

samedi 6 mai 2017 - © François Dasriaux

 5 min 7 de lecture

Les Bleus ont renversé la vapeur face à la Norvège en dominant les vice-champions du Monde 24-28. Ils le doivent à leur défense, mais aussi et peut-être surtout aux deux monstres sacrés qui tiraient leur révérence à cette occasion. Entre Thierry Omeyer qui a tué tous les espoirs des Norvégiens de s’offrir un bis avec la bagatelle de 18 arrêts dont 2 jets de 7 mètres et Daniel Narcisse qui va par 8 fois trouver la faille dans la 6-0 nordique et finir ainsi meilleur buteur du match, on ne pouvait imaginer plus belle sortie pour ces deux joueurs après 18 années de règne en haut du handball mondial.

C’est toujours quand l’absence est là que l’on voit ce qui vous manque ! Mais avec cette dernière salve, on peut quand même dire que ces deux-là vont beaucoup manquer ! Véritables tracteurs des Bleus dans ce match, sa majesté Titi 1er et Air France ont survolé ce match de toute leur classe. Autant dire que la fin de match a été plus qu’émouvante pour toute la Maison de Sports de Clermont Ferrand. Entre un dernier clapping énormissime et la présence de tous les leurs mais aussi de Michael guigou qui avait traversé le massif central pour venir saluer ses coéquipiers de toujours en Bleu, l’émotion était presque solide tant elle occupait tout l’espace. Sortie magique donc, pour ceux qui depuis 2001 ont trusté tous les titres olympiques, mondiaux, européens, français, allemands etc… Sortie encore plus grande avec comme un symbole le dernier but pour Daniel Narcisse et un dernier arrêt de Thierry Omeyer sur Harald Reinkind.

Bien évidemment, ils n’ont pas été tous seuls dans la partie et il faut aussi souligner l’envie de tout le groupe de leur offrir une telle sortie. On était loin des largesses défensives d’Oslo et de cette incapacité totale à maîtriser le jeu rapide nordique et les temps forts de Sanders Sagosen. Pendant 50 minutes, les Norvégiens ont souffert le martyr face à la défense bleue. Thierry Omeyer flirtait au-dessus des 50% d’arrêts, le jeu rapide était étouffé 3 fois sur 4 et Sanders Sagosen tentait beaucoup mais ratait presque autant. Même au 7 mètres le génie norvégien va trouver son maître ou ses maîtres, Thierry Omeyer puis Cyril Dumoulin lui éteignait la lumière alors qu’il avait réussi un superbe 6/6 mercredi dernier. Bref, les forces vives de Christian Berge étaient un peu en berne devant l’envie tricolore de ne pas leur offrir des espaces. Par contre à l’autre bout du terrain si Torbjorn Bergerud avait un peu ralenti la déferlante tricolore en première période, la suite allait être beaucoup plus compliquée pour le jeune portier norvégien. Passé la 20° minute, la France allait clairement appuyer sur le champignon et surtout s’offrir enfin du jeu rapide au gré des arrêts de son portier en airain. +2 et +3, un petit matelas se constituait sur cette fin de mi-temps et on sentait bien que les Bleus avaient mis les bons ingrédients sur cette fin de première mi-temps.

Comme lors de la finale des Championnats du Monde, c’est au retour des vestiaires que les Tricolores allaient construire leur succès. Mais cette fois pas de Michael Guigou pour mettre le feu au parquet, mais toute une équipe qui s’engouffrait dans les espaces béants d’une défense souvent aux abois. Et surtout offensivement, la Norvège était contrainte à la portion congrue. Les Bleus marquant quasi sur chaque attaque, pas ou peu de jeu rapide à se mettre sous la main et sur attaque placée on était pas loin de la misère totale. Résultat, au bout de 45 minutes, les Norvégiens étaient scotchés à 13 buts tandis que les Bleus passaient la vingtaine. Ce + 7 semblait avoir tué le match et même si la Norvège se lançait dans une opération dernière chance et que les Français coinçaient un peu en attaque face à un Christiansen efficace au relais de Bergerud. Il y avait bien un petit rapproché à 3 unités qui faisait passer un petit frisson de peur sur la salle, mais les deux stars allaient s’employer à éteindre la petite flamme d’espoir nordique.

+3 le compte est presque bon, la France reprend les rênes du groupe 7 avec 2 points d’avance sur la Norvège en attendant le Lituanie – Belgique de demain qui pourrait permettre aux Baltes de revenir à hauteur des Bleus. L’histoire se continuera les 14 et 17 juin prochain, avec un match en Lituanie pour assurer définitivement la qualification pour finir sur la réception de cette Belgique qui avait fait tourner en rond les Bleus avec son jeu à 7. Ce dernier rendez-vous international de la saison se jouera sans les deux monstres qui ont tirés une révérence dorée aujourd’hui à Clermont Ferrand.

A Clermont Ferrand, Maison des Sports
Le Samedi 6 mai à 18h00
Groupe 7 des qualification à l'Euro 2018
France - Norvège : 28 - 24 (Mi-temps : 13-10)

4 500 Spectateurs
Arbitres : MM Oscar Raluy Lopez et Angel Sabroso Ramirez (Espagne)

Evolution du score : 2-3 5°, 5-5 10°, 8-6 15°, 10-7 20°, 12-10 25°, 13-10 MT - 16-12 35°, 19-13 40°, 20-15 45°, 22-18 50°, 25-21 55°, 28-24 FT.

Le diaporama du match par Stéphane Pillaud FFHB

Statistiques du match

France
Gardiens :
12 Dumoulin 1/1 pen., 16 Omeyer 18 arrêts à 43% dont 2/4 pen.
Joueurs : 19 Abalo 2/4, 18 Accambray, 27 Dipanda 3/5, 23 Fabregas 1/2, 15 Grebille, 22 Karabatic L., 13 Karabatic N. 3/5, 14 Mahe 5/6 dont 2/3 pen., 17 N'Guessan 2/5, 8 Narcisse 8/11, 6 Nyokas 1/1, 28 Porte 1/1, 5 Remili 0/1 pen., 20 Sorhaindo 2/2.
Entraîneur : Didier Dinart

Norvège
Gardiens :
16 Christensen,  30 Sittrup Bergerud
Joueurs : 19 Björnsen 3/4, 21 Gullerud 0/3, 89 Hansen 1/2, 7 Hykkerud, 18 Jakobsen, 17 Joendal 5/6 dont 0/1 pen., 26 Johannessen 3/3, 20 Lindboe, 8 Myrhol 2/3, 24 O'Sullivan 2/3, 27 Reinkind 2/4, 5 Sagosen 5/13 dont 3/5 pen., 25 Tangen 0/1, 15 Tönnesen 1/4.
Entraineur : Christian Berge

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