bandeau handzone

EDF M: Celle-là, Luka Karabatic ne veut pas la rater !

Euro

vendredi 5 janvier 2018 - © Yves Michel

 6 min 54 de lecture

Après une entorse à la cheville qui l’a tenu éloigné des terrains pendant un mois et demie, Luka Karabatic revient peu à peu dans le rythme de la haute compétition. Préservé contre la Norvège en Golden League, le pivot parisien devrait être sollicité ce samedi face à l’Egypte dans l’antre dorée de Paris-Bercy, bien décidé à ne rater sous aucun prétexte l’Euro qui débute dans une semaine en Croatie.

par Yves MICHEL

Sur sa carte de visite déjà longue, il est bien mentionné que Luka Karabatic a remporté le championnat du monde 2017 à Paris. Sauf que pour le cadet de la fratrie si cette médaille figure en bonne place dans la vitrine aux souvenirs, elle a un goût d’inachevé. Après seulement deux rencontres (le Brésil et le Japon), au terme de 46 minutes passées sur le parquet, le pivot a du abandonner ses partenaires, victime contre les Nippons d’une entorse à la cheville droite. Quelques jours plus tard, il reviendra à Bercy pour monter sur le podium et partagera la liesse collective du nouveau sacre de l’équipe de France. Luka Karabatic n’a pas oublié ses moments. Et dans la perspective de l’Euro, son ambition est décuplée. Pourtant début novembre lors de la réception de Kielce à Coubertin en Ligue des Champions, le joueur du PSG se blesse à la cheville… gauche. Immobilisation, séances de kiné, travaux forcés sous le contrôle du préparateur physique du club, il a du cravacher pour être apte et répondre à la sélection de Didier Dinart. Pas question de manquer le rendez-vous en Croatie, lui né de père croate et de mère serbe. Jeudi face à la Norvège à Rouen, il était sur la feuille de match mais a été préservé, il devrait faire quelques apparitions ce samedi face à l’Egypte.

Luka, doit-on s’inquiéter sur ton état de santé ?
Non. J’ai eu une préparation un peu perturbée du fait que ma cheville n’était pas guérie à 100% et du coup, on a préféré faire attention parce que j’avais encore quelques petites douleurs à Capbreton. Il était inutile de tirer dessus. Aujourd’hui, je me sens plutôt bien, prêt à retrouver du jeu.

Cette blessure, c’est peut-être le contrecoup d’un début de saison où tu as été très sollicité…
C’est difficile à dire. Quand je me suis blessé, ce n’est pas sur une action, en pleine course ou autre. J’ai été déséquilibré en arrière par un adversaire et je ne suis pas sûr que même reposé, il n’y aurait pas eu quelque chose. C’est vrai que d’un autre côté, cela m’a permis de souffler.

C’est l’aspect positif de la chose…
En fait, quand on est blessé comme cela, on ne peut pas vraiment se reposer car on passe plus de temps à la salle, plus de temps chez les kinés, cela demande beaucoup d’énergie physique et mentale, j’avais envie en tout cas de revenir le plus vite possible et être prêt pour cet Euro.

Que penses-tu de l’hécatombe qu’a connue l’équipe de France ?
Je pense que malheureusement, on va aller de plus en plus vers ça. Le hand de haut niveau aujourd’hui, c’est très intensif, très physique, les compétitions, les matches se multiplient, les enjeux augmentent, c’est normal qu’à moments donnés, ça casse un peu partout. Il va falloir encore plus faire attention à son physique mais les saisons vont être de plus en plus compliquées à gérer.

Entre-temps, la famille s’est agrandie avec l’arrivée de la petite Deva…
C’est carrément un changement de vie. Pour moi en plus, ça a été un peu particulier car je me suis blessé quasiment 24 heures après sa naissance, je me suis retrouvé avec des béquilles pendant trois semaines donc ce n’était pas facile à la maison pour m’en occuper. Mais j’ai quand même été présent et j’ai pu profiter de tous ces moments. Cela m’a fait relativiser en me disant que la blessure aurait pu être plus importante.



A quelques jours du début de l’Euro, quel est l’état d’esprit ambiant ?
Il y a une certaine impatience car on a toujours envie de disputer des grandes compétitions. Après le Mondial (tronqué), j’avais hâte de retrouver le maillot de l’équipe de France et surtout de pouvoir être en bonne santé. On vit vraiment pour ce genre de moments.

Cet Euro en Croatie s’annonce particulier pour toi et Niko…
Oui, c’est sûr même si on a l’habitude d'aller jouer là-bas, en club en Ligue des Champions ou avec la sélection. On y est même retourné en vacances. Donc, ce côté émotionnel ne sera pas trop présent. On a des amis en Croatie, de la famille mais on va passer au-delà de ça et se concentrer véritablement sur l’objectif. C’est sûr que si on venait à affronter la Croatie, ça sera dur pour nous deux mais aussi pour toute l’équipe.

Dans une boutade, Niko parle même de "2ème compét’ à la maison"…
(sourires) Avec je pense un public un peu moins derrière nous. Après en pourcentage, il y a plus de gens qui connaissent Niko en Croatie qu’en France parce que là-bas, c’est une religion. C’est vraiment ancré dans la culture. Et c’est vraiment génial de jouer dans un pays qui vit vraiment pour ce sport. On s’attend à de super ambiances.

Avec une date présentée comme fatidique, vendredi 12 contre la Norvège…
Forcément ce match s’avère hyper important car si on le gagne, on lance de la meilleure des manières notre compétition. Après, je pense qu’il ne faut pas non plus se mettre trop de pression. Un Euro, c’est assez particulier. Il y a deux ans en Pologne, il faut bien reconnaître que c’est parti un peu dans tous les sens avec des équipes qu’on n’attendait pas. Une défaite le 12 ne serait pas catastrophique mais quand on sait qu’on croise avec une poule très forte, une victoire nous lancerait en termes de points, de confiance et donc ce match, il faudra parfaitement le gérer.



Michaël Guigou préserve son bras gauche

Si jeudi face à la Norvège, Luka Karabatic était sur la feuille de match mais n'a pas joué, Michaël Guigou lui, était bien dans les tribunes en compagnie de Julien Meyer, le 3ème gardien. A l'issue de cette 1ère rencontre, Didier Dinart avait minimisé l'absence de l'ailier montpelliérain en parlant tout simplement de choix tactique. Explication sommaire surtout lorsqu'on connait le rôle du joueur en équipe de France. Ce vendredi, lors de la séance d'entraînement à Paris-Bercy, "Mika" arborait un imposant bandage (strap) à l'avant-bras gauche. En fait, il s'est blessé la veille du match à Rouen en tapant contre un des montants de la cage. Plus de peur que de mal nous a-t-on rassuré, l'homme aux 249 sélections (2ème plus capé en activité après Nikola Karabatic qui en compte 287) sera bien du voyage en Croatie. Hier, il a participé aux phases d'échauffement et aux petits jeux par petits groupes.



Mikkel Hansen fait faux bond

On aurait aimé se délecter du face à face entre Sander Sagosen et Mikkel Hansen, dans le match d'ouverture du week-end de Golden League. Si le Norvégien absent jeudi contre la France à cause d'une inflammation à la gorge devrait en principe faire son retour dans l'effectif aligné à Bercy, le Danois passera son tour. En effet, à l'issue de la séance d'entraînement programmée ce vendredi à l'AccorArena, Nikolaj Jacobsen, l'entraîneur des champions olympiques a indiqué que son joueur emblématique souffrait d'une torsion au genou droit. C'est la raison pour laquelle il n'est pas entré face à l'Egypte à Rouen et il en sera de même contre la Norvège à Paris. A nos confrères danois, le technicien a précisé que "Mikkel avait un peu de liquide dans le genou et qu'il était plus prudent de le laisser au repos", avant de marteler qu'il préférait que l'arrière du PSG soit à 100% en Croatie, n'excluant pas pour autant qu'il pourrait être utilisé selon son état, dimanche face à la France.

                                 Le programme de la GOLDEN LEAGUE

Samedi 6 janvier à Paris (AccorHotels Arena de Bercy)
16h45:   DANEMARK - NORVEGE
19h15:   FRANCE - EGYPTE

Dimanche 7 janvier à Paris (AccorHotels Arena de Bercy)
14h30:   NORVEGE - EGYPTE
17h00:   FRANCE - DANEMARK

EDF M: Celle-là, Luka Karabatic ne veut pas la rater ! 

Euro

vendredi 5 janvier 2018 - © Yves Michel

 6 min 54 de lecture

Après une entorse à la cheville qui l’a tenu éloigné des terrains pendant un mois et demie, Luka Karabatic revient peu à peu dans le rythme de la haute compétition. Préservé contre la Norvège en Golden League, le pivot parisien devrait être sollicité ce samedi face à l’Egypte dans l’antre dorée de Paris-Bercy, bien décidé à ne rater sous aucun prétexte l’Euro qui débute dans une semaine en Croatie.

par Yves MICHEL

Sur sa carte de visite déjà longue, il est bien mentionné que Luka Karabatic a remporté le championnat du monde 2017 à Paris. Sauf que pour le cadet de la fratrie si cette médaille figure en bonne place dans la vitrine aux souvenirs, elle a un goût d’inachevé. Après seulement deux rencontres (le Brésil et le Japon), au terme de 46 minutes passées sur le parquet, le pivot a du abandonner ses partenaires, victime contre les Nippons d’une entorse à la cheville droite. Quelques jours plus tard, il reviendra à Bercy pour monter sur le podium et partagera la liesse collective du nouveau sacre de l’équipe de France. Luka Karabatic n’a pas oublié ses moments. Et dans la perspective de l’Euro, son ambition est décuplée. Pourtant début novembre lors de la réception de Kielce à Coubertin en Ligue des Champions, le joueur du PSG se blesse à la cheville… gauche. Immobilisation, séances de kiné, travaux forcés sous le contrôle du préparateur physique du club, il a du cravacher pour être apte et répondre à la sélection de Didier Dinart. Pas question de manquer le rendez-vous en Croatie, lui né de père croate et de mère serbe. Jeudi face à la Norvège à Rouen, il était sur la feuille de match mais a été préservé, il devrait faire quelques apparitions ce samedi face à l’Egypte.

Luka, doit-on s’inquiéter sur ton état de santé ?
Non. J’ai eu une préparation un peu perturbée du fait que ma cheville n’était pas guérie à 100% et du coup, on a préféré faire attention parce que j’avais encore quelques petites douleurs à Capbreton. Il était inutile de tirer dessus. Aujourd’hui, je me sens plutôt bien, prêt à retrouver du jeu.

Cette blessure, c’est peut-être le contrecoup d’un début de saison où tu as été très sollicité…
C’est difficile à dire. Quand je me suis blessé, ce n’est pas sur une action, en pleine course ou autre. J’ai été déséquilibré en arrière par un adversaire et je ne suis pas sûr que même reposé, il n’y aurait pas eu quelque chose. C’est vrai que d’un autre côté, cela m’a permis de souffler.

C’est l’aspect positif de la chose…
En fait, quand on est blessé comme cela, on ne peut pas vraiment se reposer car on passe plus de temps à la salle, plus de temps chez les kinés, cela demande beaucoup d’énergie physique et mentale, j’avais envie en tout cas de revenir le plus vite possible et être prêt pour cet Euro.

Que penses-tu de l’hécatombe qu’a connue l’équipe de France ?
Je pense que malheureusement, on va aller de plus en plus vers ça. Le hand de haut niveau aujourd’hui, c’est très intensif, très physique, les compétitions, les matches se multiplient, les enjeux augmentent, c’est normal qu’à moments donnés, ça casse un peu partout. Il va falloir encore plus faire attention à son physique mais les saisons vont être de plus en plus compliquées à gérer.

Entre-temps, la famille s’est agrandie avec l’arrivée de la petite Deva…
C’est carrément un changement de vie. Pour moi en plus, ça a été un peu particulier car je me suis blessé quasiment 24 heures après sa naissance, je me suis retrouvé avec des béquilles pendant trois semaines donc ce n’était pas facile à la maison pour m’en occuper. Mais j’ai quand même été présent et j’ai pu profiter de tous ces moments. Cela m’a fait relativiser en me disant que la blessure aurait pu être plus importante.



A quelques jours du début de l’Euro, quel est l’état d’esprit ambiant ?
Il y a une certaine impatience car on a toujours envie de disputer des grandes compétitions. Après le Mondial (tronqué), j’avais hâte de retrouver le maillot de l’équipe de France et surtout de pouvoir être en bonne santé. On vit vraiment pour ce genre de moments.

Cet Euro en Croatie s’annonce particulier pour toi et Niko…
Oui, c’est sûr même si on a l’habitude d'aller jouer là-bas, en club en Ligue des Champions ou avec la sélection. On y est même retourné en vacances. Donc, ce côté émotionnel ne sera pas trop présent. On a des amis en Croatie, de la famille mais on va passer au-delà de ça et se concentrer véritablement sur l’objectif. C’est sûr que si on venait à affronter la Croatie, ça sera dur pour nous deux mais aussi pour toute l’équipe.

Dans une boutade, Niko parle même de "2ème compét’ à la maison"…
(sourires) Avec je pense un public un peu moins derrière nous. Après en pourcentage, il y a plus de gens qui connaissent Niko en Croatie qu’en France parce que là-bas, c’est une religion. C’est vraiment ancré dans la culture. Et c’est vraiment génial de jouer dans un pays qui vit vraiment pour ce sport. On s’attend à de super ambiances.

Avec une date présentée comme fatidique, vendredi 12 contre la Norvège…
Forcément ce match s’avère hyper important car si on le gagne, on lance de la meilleure des manières notre compétition. Après, je pense qu’il ne faut pas non plus se mettre trop de pression. Un Euro, c’est assez particulier. Il y a deux ans en Pologne, il faut bien reconnaître que c’est parti un peu dans tous les sens avec des équipes qu’on n’attendait pas. Une défaite le 12 ne serait pas catastrophique mais quand on sait qu’on croise avec une poule très forte, une victoire nous lancerait en termes de points, de confiance et donc ce match, il faudra parfaitement le gérer.



Michaël Guigou préserve son bras gauche

Si jeudi face à la Norvège, Luka Karabatic était sur la feuille de match mais n'a pas joué, Michaël Guigou lui, était bien dans les tribunes en compagnie de Julien Meyer, le 3ème gardien. A l'issue de cette 1ère rencontre, Didier Dinart avait minimisé l'absence de l'ailier montpelliérain en parlant tout simplement de choix tactique. Explication sommaire surtout lorsqu'on connait le rôle du joueur en équipe de France. Ce vendredi, lors de la séance d'entraînement à Paris-Bercy, "Mika" arborait un imposant bandage (strap) à l'avant-bras gauche. En fait, il s'est blessé la veille du match à Rouen en tapant contre un des montants de la cage. Plus de peur que de mal nous a-t-on rassuré, l'homme aux 249 sélections (2ème plus capé en activité après Nikola Karabatic qui en compte 287) sera bien du voyage en Croatie. Hier, il a participé aux phases d'échauffement et aux petits jeux par petits groupes.



Mikkel Hansen fait faux bond

On aurait aimé se délecter du face à face entre Sander Sagosen et Mikkel Hansen, dans le match d'ouverture du week-end de Golden League. Si le Norvégien absent jeudi contre la France à cause d'une inflammation à la gorge devrait en principe faire son retour dans l'effectif aligné à Bercy, le Danois passera son tour. En effet, à l'issue de la séance d'entraînement programmée ce vendredi à l'AccorArena, Nikolaj Jacobsen, l'entraîneur des champions olympiques a indiqué que son joueur emblématique souffrait d'une torsion au genou droit. C'est la raison pour laquelle il n'est pas entré face à l'Egypte à Rouen et il en sera de même contre la Norvège à Paris. A nos confrères danois, le technicien a précisé que "Mikkel avait un peu de liquide dans le genou et qu'il était plus prudent de le laisser au repos", avant de marteler qu'il préférait que l'arrière du PSG soit à 100% en Croatie, n'excluant pas pour autant qu'il pourrait être utilisé selon son état, dimanche face à la France.

                                 Le programme de la GOLDEN LEAGUE

Samedi 6 janvier à Paris (AccorHotels Arena de Bercy)
16h45:   DANEMARK - NORVEGE
19h15:   FRANCE - EGYPTE

Dimanche 7 janvier à Paris (AccorHotels Arena de Bercy)
14h30:   NORVEGE - EGYPTE
17h00:   FRANCE - DANEMARK

Dans la même rubrique