On ne sait comment la Suède va se remobiliser derrière tout cela, mais une chose est sure, les gardiens français risquent de les hanter pendant un moment encore. Après Thierry Omeyer qui leur a fait subir un paquet de fois le pire et plus encore(2009, 2011, 2012, etc...), voilà que son successeur, Vincent Gérard par deux fois leur met la tête sous l’eau et là il a appuyé bien fort pendant près de 50 minutes avant que les Vikings ne jettent l’éponge saoulés de voir leur tirs sortis par ce diable en boite. Il faut aussi dire que pour arriver à trouver un petit espace il fallait avoir un sacré tempérament… La 1-5 concoctée par Didier Dinart avec Kentin Mahé en pointe leur a magné le cerveau en attaque. Chaque temps fort était annihilé par ce zébulon devant qui couvrait, dissuadait et interceptait à qui mieux mieux et derrière même avec un joueur de moins, cela couvrait sacrément bien les espaces. Seulement voilà, les monceaux de ballons récupérés ne trouvaient pas fortune 40 mètres plus loin. Autant les Bleus étaient souverains en défense, autant ils ont pioché en attaque. La base arrière a pioché comme jamais… 2/6 pour Nikola Karabatic, 1/4 pour Kentin Mahé, 1/4 pour Dika Mem, 1/3 pour Nedim Remili, on ne peut pas appeler cela une performance de premier ordre. Heureusement, encore une fois contre la Suède les relations avec les pivots ont parfaitement fonctionné, 5/5 pour Cédric Sorhaindo et 1/1 et 1 7 mètres obtenu pour Nicolas Tournat. Pour ce qui concerne Luka Karabatic, son retour aura été très court, après 4 minutes de jeu, le grand Luka va « entarter » plus que proprement Albin Lagergren et se voir brandir le rouge sec par la paire espagnole après visionnage vidéo. On aurait juste aimé que sur l’action suivante, Jesper Nielsen écope de la même sanction pour la même faute, mais là les 2 minutes ont été de rigueur.

Bref cela ne tournait pas rond du tout en attaque et les Bleus n’arrivaient pas à capitaliser sur leur performance défensive même si visiblement, personne ne paniquait. Même quand la Suède va revenir à 12 partout à la 41° minute, nul accès d’angoisse chez les joueurs. Même si Vincent Gérard avouera par la suite « A ce moment, si un Suédois avait trouvé la clef et vu la lumière, on aurait peut-être eu beaucoup plus de mal. » Mais en face, chez les Jaunes et Bleus, personne ne va avoir ce brin de chance ou de talent. Au contraire, de revoir les Bleus de nouveaux souverains défensivement et capables de marquer des buts, même un peu à l’arraché s’il le fallait, allait tuer le moral des Nordiques. On voyait bien que les têtes blondes étaient de plus en plus basses et les changements osés de Didier Dinart qui lançait coup sur coup, Romain Lagarde, Nicolas Claire et Nicolas Tournat, bref l’armada nantaise, allaient s'avérer gagnants… Et de ces 3 là, plus un Valentin Porte à l’énergie, un Nikola Karabatic enfin marqueur, allaient venir la lumière absolue, la Suède n’arrivant à marquer qu’à 3 reprises dans les 10 dernières minutes et encore une fois que les score avait pris une ampleur telle que tout espoir de victoire avait quitté leurs têtes.

Ces deux points sont peut-être capitaux pour l’accession en demi-finale. Lundi, les Bleus joueront la Serbie qui est déjà éliminée. Et en cas de victoire, la chose serait faite à 99%, le France - Croatie de mercredi prochain pourrait être classé en profits et pertes et tout le monde dans le clan tricolore serait ravi de la chose.

A Zagreb, Arena Zagreb
Le samedi 20 janvier 2018 à 18h15
Suède - France : 17 - 23 (Mi-temps : 8-10)
3 200 spectateurs
Arbitres : MM RALUY LOPEZ Oscar et SABROSO RAMIREZ Angel (Espagne)

Evolution du score : 1-2 5°, 1-3 10°, 3-7 15°, 5-9 20°, 7-9 25°, 8-10 MT - 10-11 35°, 12-12 40°, 12-14 45°, 14-17 50°, 15-20 55°, 17-23 FT.