La victoire dans son deuxième match du tour principal sur l’Allemagne donne sans doute les clefs du dernier carré au Danemark. Même si tout reste encore possible, les victoires sur l’Espagne et donc l’Allemagne garantissent aux Danois l’avantage au goal-average particulier sur ces 2 derniers. Avec la Macédoine qui s’est fait étriller par l’Espagne dans la soirée, la poule II se décante peu à peu et l’Allemagne est indéniablement dans le dur pour la qualification.
Pour que l’Allemagne soit maîtresse de son destin il lui fallait à minima le point du match nul face au Danemark. Et d’entrée les Allemands vont se heurter à un Niklas Landin de feu, mais heureusement pour eux, le show du portier de Kiel ne va pas durer. Alors que l’on pensait les Danois partis pour un match tranquille, c’était eux qui butaient sur un Andreas Wolf au moins aussi impressionnant que sont alter ego. Dire que les attaques n’étaient pas en verve serait peu, en fait le match était encore plus fermé en première période que ne le fut le France - Suède de la veille. 9-8 pour le Danemark à la pause, on avait l’impression de ressortir les VHS des années 80 pour un bon vieux Roumanie – RDA… Cela va s’accélérer un peu en seconde période, pas suffisamment pour que le spectateur lambda s’enflamme, mais assez pour mettre pas mal de piment dans cette fin de partie. Malheureusement pour les Danois, Niklas Landin était loin des standards d’un gardien de top niveau sur ces 30 dernières minutes. En encaissant un paquet de buts parfois presque gag, il va plomber l’aisance offensive des siens. En y rajoutant un Stefan Weinhold plus que consistant, un Julius Kuhn surpuissant de l’autre côté, cela suffisait pour faire la balance avec la facilité danoise. Les 10 dernières minutes vont être danoises et la dernière celle du sursaut, joli mais inutile de l’Allemagne. Les Allemands vont même gâcher la dernière occasion en voulant jouer rapidement le dernier jet franc alors qu’il ne restait qu’une seconde et que l’option logique aurait voulu qu’ils tentent le tir direct qui restait possible avec un jet franc à 9 mètres face aux buts…
En tête du groupe I, les Macédoniens vont très vite comprendre qu’ils avaient peu de chance de passer cette troisième journée toujours dans le fauteuil potentiel de leader. Les Espagnols vont se charger très rapidement de leur faire comprendre et le 6-1 après 10 minutes de jeu était un message très clair. Et cela ne va pas aller en s’arrangeant au fil des minutes dans cette première période. Gonzalo Perez de Vargas était impérial. La défense ibère était sur tous les mouvements, tous les enclenchements et toutes les lignes de passes. Et cela partait à mille à l’heure vers les buts macédoniens. La Macédoine va subir tout et même plus et le score de 15 à 6 pour l’Espagne à la pause était sans appel. Et encore, Borko Ristovski et Nikola Mitrevski dans les buts faisaient tout pour que cela ne vire carrément pas au cauchemar… Peine perdue et si la seconde mi-temps sera moins destructrice, elle ne permettra jamais à la Macédoine de revenir ne serait que dans le jeu à défaut de score. -11 au final. Il reste les matches face à la République Tchèque et le Danemark pour envisager arriver à 6 points ou plus pour la Macédoine. Pas simple quand on a vu les performances danoises depuis le début de cet Euro. Pour l’Espagne tout est relancé, il lui faut maintenant rester sur cette dynamique en prenant le dessus mardi face à la Slovénie pour jouer un match qui sera sans doute un vrai quart de finale face à l’Allemagne.