bandeau handzone

EURO M: La Croatie, jeu d'échecs sur drapeau à damiers

Euro

mercredi 24 janvier 2018 - © Yves Michel

 8 min 34 de lecture

32ème épisode ce mercredi d'un France-Croatie largement éprouvé et si les Tricolores sont le plus souvent sortis vainqueurs de leur opposition, les joueurs des Balkans ont toujours été difficiles à manœuvrer. Retour aux sources neuf ans après le titre mondial pour les Français à Zagreb, aux dépens du pays hôte. Quatre joueurs encore en activité sous le maillot bleu sont rescapés de cette époque.

par Yves MICHEL, envoyé spécial à Zagreb


« 1995 est l'élément fondateur parce qu'à ce moment-là, ceux qu’on appelle encore Yougoslaves sont les maîtres du monde. Ils ont envahi les podiums mais aussi les autres nations du handball. On vient de vivre quinze ans d'arrivée de joueurs de ce pays dans le championnat français, ils maîtrisent la technique, la tactique jusqu’à cette finale, en Islande où l'élève bat le maître et signe son 1er titre de champion du Monde. » Pour Philippe Bana, entré à la Direction Technique Nationale en 1996 pour en devenir le patron trois ans plus tard, l’image est forte et elle doit le rester. Entre-temps, la grande Yougoslavie s’est morcelée en plusieurs nations et en 1991, la Croatie est avec la Slovénie, la 1ère à déclarer son indépendance. Le handball qui aurait pu en pâtir, conserve ses meilleurs éléments et l’aventure peut se poursuivre. Deux titres olympiques en 1996 (avec en demi-finale un succès face à la France) et 2004, un championnat du monde en 2003, les Croates ont construit leur propre palmarès. Au début des années 2000, les retrouvailles avec les Tricolores se font plus fréquentes. Au Mondial en Tunisie et en Allemagne, à l’Euro en Suisse et en Norvège. 

Eté 2008… demi-finale des JO à Pékin. En phase de groupe, les Français s’imposent une 1ère fois mais perdent Jérôme Fernandez sur blessure (fracture à la main droite). Ils trouveront les ressources nécessaires et surtout les solutions tactiques pour contrer leur adversaire quelques jours plus tard en demie et s’offrir la 1ère finale olympique de leur histoire.  Les Bleus d’Onesta transformeront l’essai contre les Islandais et Fernandez, l’avant-bras plâtré parviendra à se glisser sur le podium et a récupéré une médaille.

Janvier 2009… Français et Croates sont en terre promise à Zagreb. Pendant plus d’une quinzaine, tout un pays vit au rythme du Mondial. Les deux équipes sont amenées à se croiser à deux reprises. Dans un match sans enjeu en clôture du tour principal et en finale cinq jours plus tard. La pression est insoutenable, l’Arena est au bord de l’implosion. Même quand ils sont menés (jamais de plus de 2 buts), les Tricolores ne s’affolent pas. Ils passent d’ailleurs devant en début de second acte. « Claude nous avait demandé de préserver le score, raconte Jérôme Fernandez, ne pas tuer le match trop tôt parce que si les Croates se relevaient d’un 1er écart, ensuite avec l’apport du public, cela aurait pu nous compliquer la tâche en fin de match.* » La gestion est parfaite, Michaël Guigou est en réussite totale à 7 mètres (7/7 pour 10 buts au total), Daniel Narcisse en état d’apesanteur (6/6) et « Titi » Omeyer en mode guerrier devant sa cage (10 arrêts). Les Croates ont tout essayé, même Balic impuissant n’a pas réussi à dynamiter Nikola Karabatic. La photo des deux hommes face à face à quelques centimètres l’un de l’autre, fera le tour du Monde. « Ce qu’on avait prévu a parfaitement fonctionné, on a pris l’ascendant dans le dernier quart d’heure. » La France s’impose 24-19 et peut rajouter une 3ème étoile dorée sur son maillot.

* cette version a été contestée ce mardi, par Didier Dinart

Ils ne se quittent plus. L’Autriche sert d’écrin à l’Euro 2010. Les deux équipes ne dérogent pas à ce qui est devenu désormais une habitude, elles se retrouvent en finale. Pour les Croates, il y a un air de revanche un an à peine après l’humiliation de Zagreb. Et fait inouï, le scénario est quasiment identique ! Les joueurs de Lino Cervar emballent la rencontre, les Français prennent la foudre (9-12 à la 28ème) mais c’est au mental et au physique qu’ils renversent la situation. L’omnipotence de Nikola Karabatic (6 buts et 5 passes décisives), les 17 arrêts d’Omeyer, la clairvoyance du magicien Abalo sont autant d’atouts contre lesquels les Croates ne peuvent lutter. Les hommes d’Onesta terminent en boulet de canon et encore une fois, mettent leur ennemi devenu héréditaire, à distance respectable (25-21). « Ce qui a fait la différence, estime Jérôme Fernandez, c’est que les Croates avaient un groupe de 8 pour évoluer à un tel niveau, nous, on en avait 12. Donc au bout d’un moment, on savait qu’ils allaient craquer. Ils avaient trop tiré sur les mêmes. » Balic a tenté de garder la tête hors de l’eau, Duvnjak termine sur les genoux, la défense (malgré un bon Alilovic dans ses cages) n’a pas tenu le choc. 

La France ne reste pas inactive et ravit le titre mondial en Suède en 2011, la Croatie n’est pas parvenue à se qualifier en demie. L’année 2012 commence mal pour les Tricolores. Avec la fiasco à l’Euro serbe. La confrontation avec la Croatie tourne au vinaigre et les Français qui ne gagneront que deux rencontres lors de la compétition, s’inclinent de sept longueurs (22-29) et sortent ce soir-là, définitivement de la compétition.

Sept mois plus tard, revoilà les Bleus ! Aux J.O à Londres 2012. Les bases sont un peu plus solides qu’en Serbie, l’objectif de conserver le titre olympique décroché quatre ans plus tôt prend forme en demi-finales face encore une fois comme à Pékin, à la Croatie. Ivano Balic est toujours là mais sur le déclin, à l’image d’une équipe qui va comprendre sa douleur en butant sur la muraille Omeyer. Au terme d’une rencontre maîtrisée de bout en bout, l’Alsacien illumine la Copper Box. 18 arrêts sur la seule 1ère période, 8 de mieux en suivant. La défense a excellé dans le travail préparatoire, les joueurs des Balkans n’ont pas existé et ont longtemps fait des cauchemars, le spectre de Titi revenant sans cesse dans leur esprit.  « Jusqu’en 2012, il faut le reconnaître, précise Fernandez, les Croates jouaient mieux au handball que nous. Par contre, ils se cassaient les dents sur notre défense et on arrivait à les faire déjouer. »  Le talent est au rendez-vous des deux côtés mais la France fait aussi la différence sur le cœur et l’esprit.



2013… Ce qui a fonctionné en Angleterre n’est plus en place l’hiver suivant en Espagne pour le Mondial.  Les prestations en début de compétition ne sont guère convaincantes. Les Croates eux, ont commencé à rajeunir l’équipe et sont encore tributaire de la forme de Duvnjak (photo ci-dessus). En quarts de finale contre la France, le stratège croate survole les débats (9 buts), Titi Omeyer crédité pourtant de 16 arrêts ne peut pas être partout. La défense a pris l’eau, la finition en attaque a été déficiente. Pourtant, à la pause, l’écart n’était que d’un but en faveur de Kopljar et compagnie. Il se creusera au retour des vestiaires pour atteindre des proportions peu flatteuses (23-30).

2014… Claude Onesta a prévenu. C’est l’année de la reconstruction. Didier Dinart n’est plus là pour orchestrer la défense, il est passé de l’autre côté du miroir, Mathieu Grébille et Valentin Porte ont intégré le groupe et ils ont fait le voyage jusqu’à l’Euro danois. Et les Croates frappent à la porte… encore une fois de ce qui s’apparente à un quart de finale. Mais Jérôme Fernandez et les siens évitent de se faire manœuvrer comme en Espagne et avec un Titi Omeyer impérial en seconde période (11 arrêts au total), les Tricolores assurent leur qualification pour les demi-finales (27-25). La suite triomphante, on la connait avec la fameuse leçon infligée aux Danois chez eux. « Avec l’apport de Valentin Porte sur la base arrière, on se retrouve avec un jeu offensif beaucoup mieux réparti et beaucoup plus performant en nombre de buts marqués.

2015, les Croates ont mal négocié leur Mondial au Qatar, un an plus tard en Pologne, ils se retrouvent à nouveau sur la route des Français. Didier Dinart est sur le banc aux côtés d’Onesta et de nouveaux jeunes sont mis en valeur. Kentin Mahé prend de plus en plus de place, Ludo Fabregas et  Nedim Remili piaffent d’impatience.



2016... l'Euro polonais s'offre à l'élite du hand. La France n'a rien à rafler si ce n'est un podium de prestige car un an auparavant en devenant championne du Monde, elle a oblitéré son billet pour les Jeux. En plein tour principal, elle atomise la Croatie (+8), tout le monde se tape dans les mains tant la gestion de cette rencontre notamment en 1ère période, a frôlé les sommets. La Croatie et c'est à souligner, a considérablement rajeuni son effectif avec l'apparition de Mamic, Cindric ou autre Sebetic. Une équipe en devenir qui a pris une vraie leçon.

Le dernier épisode a pour cadre les JO de 2016. Jusque-là, tout allait bien et puis c’est le 1er faux pas après trois succès consécutifs. Tactiquement dominés notamment sur l’utilisation par Babic de la nouvelle règle du 7 contre 6 sans gardien, les Croates prennent en défaut la défense française. Les deux gardiens, Stevanovic et Omeyer se sont neutralisés, Daniel Narcisse et Nikola Karabatic avec des stats bien en deça de leur valeur, sont passés à côté. Jérôme Fernandez n’est plus sur le terrain, il a laissé le brassard à Titi et endossé le costume de commentateur télé. Cette contreperformance (28-29) n’empêchera pas les Français d’accrocher la finale olympique. Leur dessein étant contrecarré par les Danois.  

Une nouvelle page va s'écrire ce mercredi en début de soirée. Si la Norvège a eu l'idée de battre la Suède quelques heures auparavant, le sort de la Croatie et de la France est lié. Les Tricolores n'auront même pas à forcer leur talent... dans le même cadre que le titre de 2009, la Zagreb Arena. Quatre tricolores étaient déjà dans l'équipe: Luc Abalo, Nikola Karabatic, Cédric Sorhaindo et Michaël Guigou.

EURO M: La Croatie, jeu d'échecs sur drapeau à damiers  

Euro

mercredi 24 janvier 2018 - © Yves Michel

 8 min 34 de lecture

32ème épisode ce mercredi d'un France-Croatie largement éprouvé et si les Tricolores sont le plus souvent sortis vainqueurs de leur opposition, les joueurs des Balkans ont toujours été difficiles à manœuvrer. Retour aux sources neuf ans après le titre mondial pour les Français à Zagreb, aux dépens du pays hôte. Quatre joueurs encore en activité sous le maillot bleu sont rescapés de cette époque.

par Yves MICHEL, envoyé spécial à Zagreb


« 1995 est l'élément fondateur parce qu'à ce moment-là, ceux qu’on appelle encore Yougoslaves sont les maîtres du monde. Ils ont envahi les podiums mais aussi les autres nations du handball. On vient de vivre quinze ans d'arrivée de joueurs de ce pays dans le championnat français, ils maîtrisent la technique, la tactique jusqu’à cette finale, en Islande où l'élève bat le maître et signe son 1er titre de champion du Monde. » Pour Philippe Bana, entré à la Direction Technique Nationale en 1996 pour en devenir le patron trois ans plus tard, l’image est forte et elle doit le rester. Entre-temps, la grande Yougoslavie s’est morcelée en plusieurs nations et en 1991, la Croatie est avec la Slovénie, la 1ère à déclarer son indépendance. Le handball qui aurait pu en pâtir, conserve ses meilleurs éléments et l’aventure peut se poursuivre. Deux titres olympiques en 1996 (avec en demi-finale un succès face à la France) et 2004, un championnat du monde en 2003, les Croates ont construit leur propre palmarès. Au début des années 2000, les retrouvailles avec les Tricolores se font plus fréquentes. Au Mondial en Tunisie et en Allemagne, à l’Euro en Suisse et en Norvège. 

Eté 2008… demi-finale des JO à Pékin. En phase de groupe, les Français s’imposent une 1ère fois mais perdent Jérôme Fernandez sur blessure (fracture à la main droite). Ils trouveront les ressources nécessaires et surtout les solutions tactiques pour contrer leur adversaire quelques jours plus tard en demie et s’offrir la 1ère finale olympique de leur histoire.  Les Bleus d’Onesta transformeront l’essai contre les Islandais et Fernandez, l’avant-bras plâtré parviendra à se glisser sur le podium et a récupéré une médaille.

Janvier 2009… Français et Croates sont en terre promise à Zagreb. Pendant plus d’une quinzaine, tout un pays vit au rythme du Mondial. Les deux équipes sont amenées à se croiser à deux reprises. Dans un match sans enjeu en clôture du tour principal et en finale cinq jours plus tard. La pression est insoutenable, l’Arena est au bord de l’implosion. Même quand ils sont menés (jamais de plus de 2 buts), les Tricolores ne s’affolent pas. Ils passent d’ailleurs devant en début de second acte. « Claude nous avait demandé de préserver le score, raconte Jérôme Fernandez, ne pas tuer le match trop tôt parce que si les Croates se relevaient d’un 1er écart, ensuite avec l’apport du public, cela aurait pu nous compliquer la tâche en fin de match.* » La gestion est parfaite, Michaël Guigou est en réussite totale à 7 mètres (7/7 pour 10 buts au total), Daniel Narcisse en état d’apesanteur (6/6) et « Titi » Omeyer en mode guerrier devant sa cage (10 arrêts). Les Croates ont tout essayé, même Balic impuissant n’a pas réussi à dynamiter Nikola Karabatic. La photo des deux hommes face à face à quelques centimètres l’un de l’autre, fera le tour du Monde. « Ce qu’on avait prévu a parfaitement fonctionné, on a pris l’ascendant dans le dernier quart d’heure. » La France s’impose 24-19 et peut rajouter une 3ème étoile dorée sur son maillot.

* cette version a été contestée ce mardi, par Didier Dinart

Ils ne se quittent plus. L’Autriche sert d’écrin à l’Euro 2010. Les deux équipes ne dérogent pas à ce qui est devenu désormais une habitude, elles se retrouvent en finale. Pour les Croates, il y a un air de revanche un an à peine après l’humiliation de Zagreb. Et fait inouï, le scénario est quasiment identique ! Les joueurs de Lino Cervar emballent la rencontre, les Français prennent la foudre (9-12 à la 28ème) mais c’est au mental et au physique qu’ils renversent la situation. L’omnipotence de Nikola Karabatic (6 buts et 5 passes décisives), les 17 arrêts d’Omeyer, la clairvoyance du magicien Abalo sont autant d’atouts contre lesquels les Croates ne peuvent lutter. Les hommes d’Onesta terminent en boulet de canon et encore une fois, mettent leur ennemi devenu héréditaire, à distance respectable (25-21). « Ce qui a fait la différence, estime Jérôme Fernandez, c’est que les Croates avaient un groupe de 8 pour évoluer à un tel niveau, nous, on en avait 12. Donc au bout d’un moment, on savait qu’ils allaient craquer. Ils avaient trop tiré sur les mêmes. » Balic a tenté de garder la tête hors de l’eau, Duvnjak termine sur les genoux, la défense (malgré un bon Alilovic dans ses cages) n’a pas tenu le choc. 

La France ne reste pas inactive et ravit le titre mondial en Suède en 2011, la Croatie n’est pas parvenue à se qualifier en demie. L’année 2012 commence mal pour les Tricolores. Avec la fiasco à l’Euro serbe. La confrontation avec la Croatie tourne au vinaigre et les Français qui ne gagneront que deux rencontres lors de la compétition, s’inclinent de sept longueurs (22-29) et sortent ce soir-là, définitivement de la compétition.

Sept mois plus tard, revoilà les Bleus ! Aux J.O à Londres 2012. Les bases sont un peu plus solides qu’en Serbie, l’objectif de conserver le titre olympique décroché quatre ans plus tôt prend forme en demi-finales face encore une fois comme à Pékin, à la Croatie. Ivano Balic est toujours là mais sur le déclin, à l’image d’une équipe qui va comprendre sa douleur en butant sur la muraille Omeyer. Au terme d’une rencontre maîtrisée de bout en bout, l’Alsacien illumine la Copper Box. 18 arrêts sur la seule 1ère période, 8 de mieux en suivant. La défense a excellé dans le travail préparatoire, les joueurs des Balkans n’ont pas existé et ont longtemps fait des cauchemars, le spectre de Titi revenant sans cesse dans leur esprit.  « Jusqu’en 2012, il faut le reconnaître, précise Fernandez, les Croates jouaient mieux au handball que nous. Par contre, ils se cassaient les dents sur notre défense et on arrivait à les faire déjouer. »  Le talent est au rendez-vous des deux côtés mais la France fait aussi la différence sur le cœur et l’esprit.



2013… Ce qui a fonctionné en Angleterre n’est plus en place l’hiver suivant en Espagne pour le Mondial.  Les prestations en début de compétition ne sont guère convaincantes. Les Croates eux, ont commencé à rajeunir l’équipe et sont encore tributaire de la forme de Duvnjak (photo ci-dessus). En quarts de finale contre la France, le stratège croate survole les débats (9 buts), Titi Omeyer crédité pourtant de 16 arrêts ne peut pas être partout. La défense a pris l’eau, la finition en attaque a été déficiente. Pourtant, à la pause, l’écart n’était que d’un but en faveur de Kopljar et compagnie. Il se creusera au retour des vestiaires pour atteindre des proportions peu flatteuses (23-30).

2014… Claude Onesta a prévenu. C’est l’année de la reconstruction. Didier Dinart n’est plus là pour orchestrer la défense, il est passé de l’autre côté du miroir, Mathieu Grébille et Valentin Porte ont intégré le groupe et ils ont fait le voyage jusqu’à l’Euro danois. Et les Croates frappent à la porte… encore une fois de ce qui s’apparente à un quart de finale. Mais Jérôme Fernandez et les siens évitent de se faire manœuvrer comme en Espagne et avec un Titi Omeyer impérial en seconde période (11 arrêts au total), les Tricolores assurent leur qualification pour les demi-finales (27-25). La suite triomphante, on la connait avec la fameuse leçon infligée aux Danois chez eux. « Avec l’apport de Valentin Porte sur la base arrière, on se retrouve avec un jeu offensif beaucoup mieux réparti et beaucoup plus performant en nombre de buts marqués.

2015, les Croates ont mal négocié leur Mondial au Qatar, un an plus tard en Pologne, ils se retrouvent à nouveau sur la route des Français. Didier Dinart est sur le banc aux côtés d’Onesta et de nouveaux jeunes sont mis en valeur. Kentin Mahé prend de plus en plus de place, Ludo Fabregas et  Nedim Remili piaffent d’impatience.



2016... l'Euro polonais s'offre à l'élite du hand. La France n'a rien à rafler si ce n'est un podium de prestige car un an auparavant en devenant championne du Monde, elle a oblitéré son billet pour les Jeux. En plein tour principal, elle atomise la Croatie (+8), tout le monde se tape dans les mains tant la gestion de cette rencontre notamment en 1ère période, a frôlé les sommets. La Croatie et c'est à souligner, a considérablement rajeuni son effectif avec l'apparition de Mamic, Cindric ou autre Sebetic. Une équipe en devenir qui a pris une vraie leçon.

Le dernier épisode a pour cadre les JO de 2016. Jusque-là, tout allait bien et puis c’est le 1er faux pas après trois succès consécutifs. Tactiquement dominés notamment sur l’utilisation par Babic de la nouvelle règle du 7 contre 6 sans gardien, les Croates prennent en défaut la défense française. Les deux gardiens, Stevanovic et Omeyer se sont neutralisés, Daniel Narcisse et Nikola Karabatic avec des stats bien en deça de leur valeur, sont passés à côté. Jérôme Fernandez n’est plus sur le terrain, il a laissé le brassard à Titi et endossé le costume de commentateur télé. Cette contreperformance (28-29) n’empêchera pas les Français d’accrocher la finale olympique. Leur dessein étant contrecarré par les Danois.  

Une nouvelle page va s'écrire ce mercredi en début de soirée. Si la Norvège a eu l'idée de battre la Suède quelques heures auparavant, le sort de la Croatie et de la France est lié. Les Tricolores n'auront même pas à forcer leur talent... dans le même cadre que le titre de 2009, la Zagreb Arena. Quatre tricolores étaient déjà dans l'équipe: Luc Abalo, Nikola Karabatic, Cédric Sorhaindo et Michaël Guigou.

Dans la même rubrique