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EURO M: Luc Abalo: "On ne va pas s'enflammer !"

Euro

mercredi 24 janvier 2018 - © Yves Michel

 5 min 12 de lecture

Avant d'aborder sa demi-finale face à l'Espagne, la France est la seule équipe de l'Euro à avoir aligné cinq victoires en autant de rencontres. Une performance qui ne grise pas pour autant le groupe tricolore. A l'image du très expérimenté Luc Abalo qui demande à tous ses partenaires de rester vigilants.

par Yves MICHEL, envoyé spécial à Zagreb


Luc Abalo est un des quatre tricolores (avec Mika Guigou, Nikola Karabatic et Cédric Sorhaindo) à avoir vécu la campagne de 2009… un 1er match de dupe perdu face aux Croates en fin de tour principal, puis la finale gagnée face au même adversaire, cinq jours plus tard, dans cette Zagreb Arena et son public chauffé à blanc. Neuf ans après, il n’y aura ni revanche, ni confirmation. C’est pire pour la Croatie et d’ailleurs pour les organisateurs de la compétition qui se demandent déjà comment ils vont remplir leur salle de 16 000 places. Les joueurs au maillot à damiers ne disputeront qu’un match de classement qualificatif toutefois au prochain Mondial. La France retrouvera l’Espagne en demi-finale et le vainqueur de cette confrontation entre gens du sud retrouvera pour l’apothéose dominicale, celui entre nations nordiques, entre la surprenante Suède et le Danemark, champion olympique.

« Lucio » On a senti beaucoup de maîtrise malgré quelques passages difficiles…
C’était une épreuve pour nous de jouer dans une salle pleine avec un public qui ne nous était pas favorable. Même pour les plus anciens, c’est toujours surprenant. On a su profiter de l’ambiance mais surtout bien jouer malgré cet environnement. Je dirai que cela nous a permis de rester focus et concentrés durant tout le match. Maintenant on va jouer un adversaire qui comme nous va se retrouver à l’extérieur… j’espère qu’on ne va pas s’endormir. Mais ça va être particulier.

Vous teniez vraiment à gagner ce match…
C’est une histoire de mentalité. Depuis qu’on pratique ce sport, on ne met les pieds sur le terrain qu’avec cet objectif. On ne sait pas calculer, d’ailleurs, on n’aime pas le faire et l’équipe de France ne le fera jamais. On a juste respecté nos principes.

La France est la seule équipe qui a gagné tous ses matches (5 sur 5)
 Pour le moment, tout va bien, mais c’est une compétition… enfin comment dire… depuis la Norvège, sur les fins de match, on domine un peu, même les débuts de matches, donc il faut faire attention… c’est traitre donc j’ai envie de dire.. restons méfiants… à l’abri de toutes surprises, on ne va pas s’enflammer, on va garder la tête froide et on va bien préparer le match contre l’Espagne. Parce que c’est une porte aux médailles.

L’Espagne est peut-être l’équipe qui a montré plus de faiblesses que d’autres…
A part nous, c’est vrai, toutes les équipes ont au moins perdu un match sur cette compét’.   Mais bon, il y a un début à tout (rires)… normalement… dans la logique. Il faudra qu’on soit très rigoureux mais surtout… illogiques, qu’on ne fonctionne pas comme les autres équipes et qu’on continue à garder ce rythme. On ne se contente pas d’un match comme celui d’aujourd’hui qui ne nous fait gagner que le droit d’aller en demi-finale. On a envie d’aller jusqu’au bout.



Les autres réactions....

Kentin Mahé (demi-centre / ailier de l'EDF):
"Nous avons passé un cap et j'ai envie de dire qu’une nouvelle compétition commence maintenant. C’était un match assez bizarre, nous avons su pendant l’échauffement que l’on était qualifié quoi qu’il arrive. Nous avions essayé de ne pas faire de calcul pour rester concentrés. Ce match, on voulait le gagner, faire honneur à notre maillot et nos valeurs. Nous avons respecté notre plan de jeu et toutes les équipes en jouant à fond. Personnellement j’ai pris beaucoup de plaisir ce soir. Ce qui a fait la différence ? C’est notre défense mais aussi qu’on les prenne à défaut sur leur jeu à 7 contre 6 et que l’on arrive à mettre des buts, même dans les moments plus chauds où la salle se réveille. On avait envie de montrer un beau visage et surtout laisser de côté les doutes qu’un non match aurait pu engendrer."

Nikola Karabatic (demi-centre / arrière gauche de l'EDF) : "Cela n'a pas été un match facile. Bien sûr on savait que l’on était qualifié avant de rentrer sur le terrain, l’enjeu et la pression du coup étaient moindres. Cela nous a permis de joueur peut-être avec plus de relâchement que la Croatie. On ne dispute pas beaucoup de match dans des atmosphères aussi hostiles. Nous n’avons pas calculé et ainsi montré que l’on était une grande équipe. C'est en défense que s'est faite la différence en 1ère mi-temps. Ce n’est pas rien de produire un tel match dans ce contexte. C’est super d’arriver en demi-finale invaincu et avec des matches références comme celui-là. Nous sommes là où nous voulions être. Peut-être que l’on ne nous attendait pas à ce niveau. Place maintenant à l’Espagne. Cela fait un moment que nous ne les avons pas rencontrés en compétition officielle. Ils ont alterné le très bon et le moins bon. A nous de garder le cap. Ce qui nous arrive désormais, ce n’est que du bonus, tout en restant humbles."

Lino Cervar (entraîneur de la Croatie / en conférence de presse): "Nous avons manqué de concentration, cela s'est traduit par tous ces mauvais choix et ces ballons perdus. En 1ère mi-temps, nous n'avons pas existé. Il y a eu du mieux par la suite mais nous n'avons jamais su vraiment renverser la situation, ça s'est joué sur des détails mais aussi sur l'expérience. J'ai peut-être commis des erreurs, il faudra voir ce qui n'a pas fonctionné. Mais les Français étaient meilleurs et pour les battre, il fallait proposer beaucoup mieux et surtout faire preuve de plus de régularité. Je ne considère pas qu'il s'agisse d'un échec, nous avons perdu face à la meilleure équipe du Monde. Cela reflète la vie. Il y a des hauts, il y a des bas, des temps faibles et la renommée."

EURO M: Luc Abalo: "On ne va pas s'enflammer !" 

Euro

mercredi 24 janvier 2018 - © Yves Michel

 5 min 12 de lecture

Avant d'aborder sa demi-finale face à l'Espagne, la France est la seule équipe de l'Euro à avoir aligné cinq victoires en autant de rencontres. Une performance qui ne grise pas pour autant le groupe tricolore. A l'image du très expérimenté Luc Abalo qui demande à tous ses partenaires de rester vigilants.

par Yves MICHEL, envoyé spécial à Zagreb


Luc Abalo est un des quatre tricolores (avec Mika Guigou, Nikola Karabatic et Cédric Sorhaindo) à avoir vécu la campagne de 2009… un 1er match de dupe perdu face aux Croates en fin de tour principal, puis la finale gagnée face au même adversaire, cinq jours plus tard, dans cette Zagreb Arena et son public chauffé à blanc. Neuf ans après, il n’y aura ni revanche, ni confirmation. C’est pire pour la Croatie et d’ailleurs pour les organisateurs de la compétition qui se demandent déjà comment ils vont remplir leur salle de 16 000 places. Les joueurs au maillot à damiers ne disputeront qu’un match de classement qualificatif toutefois au prochain Mondial. La France retrouvera l’Espagne en demi-finale et le vainqueur de cette confrontation entre gens du sud retrouvera pour l’apothéose dominicale, celui entre nations nordiques, entre la surprenante Suède et le Danemark, champion olympique.

« Lucio » On a senti beaucoup de maîtrise malgré quelques passages difficiles…
C’était une épreuve pour nous de jouer dans une salle pleine avec un public qui ne nous était pas favorable. Même pour les plus anciens, c’est toujours surprenant. On a su profiter de l’ambiance mais surtout bien jouer malgré cet environnement. Je dirai que cela nous a permis de rester focus et concentrés durant tout le match. Maintenant on va jouer un adversaire qui comme nous va se retrouver à l’extérieur… j’espère qu’on ne va pas s’endormir. Mais ça va être particulier.

Vous teniez vraiment à gagner ce match…
C’est une histoire de mentalité. Depuis qu’on pratique ce sport, on ne met les pieds sur le terrain qu’avec cet objectif. On ne sait pas calculer, d’ailleurs, on n’aime pas le faire et l’équipe de France ne le fera jamais. On a juste respecté nos principes.

La France est la seule équipe qui a gagné tous ses matches (5 sur 5)
 Pour le moment, tout va bien, mais c’est une compétition… enfin comment dire… depuis la Norvège, sur les fins de match, on domine un peu, même les débuts de matches, donc il faut faire attention… c’est traitre donc j’ai envie de dire.. restons méfiants… à l’abri de toutes surprises, on ne va pas s’enflammer, on va garder la tête froide et on va bien préparer le match contre l’Espagne. Parce que c’est une porte aux médailles.

L’Espagne est peut-être l’équipe qui a montré plus de faiblesses que d’autres…
A part nous, c’est vrai, toutes les équipes ont au moins perdu un match sur cette compét’.   Mais bon, il y a un début à tout (rires)… normalement… dans la logique. Il faudra qu’on soit très rigoureux mais surtout… illogiques, qu’on ne fonctionne pas comme les autres équipes et qu’on continue à garder ce rythme. On ne se contente pas d’un match comme celui d’aujourd’hui qui ne nous fait gagner que le droit d’aller en demi-finale. On a envie d’aller jusqu’au bout.



Les autres réactions....

Kentin Mahé (demi-centre / ailier de l'EDF):
"Nous avons passé un cap et j'ai envie de dire qu’une nouvelle compétition commence maintenant. C’était un match assez bizarre, nous avons su pendant l’échauffement que l’on était qualifié quoi qu’il arrive. Nous avions essayé de ne pas faire de calcul pour rester concentrés. Ce match, on voulait le gagner, faire honneur à notre maillot et nos valeurs. Nous avons respecté notre plan de jeu et toutes les équipes en jouant à fond. Personnellement j’ai pris beaucoup de plaisir ce soir. Ce qui a fait la différence ? C’est notre défense mais aussi qu’on les prenne à défaut sur leur jeu à 7 contre 6 et que l’on arrive à mettre des buts, même dans les moments plus chauds où la salle se réveille. On avait envie de montrer un beau visage et surtout laisser de côté les doutes qu’un non match aurait pu engendrer."

Nikola Karabatic (demi-centre / arrière gauche de l'EDF) : "Cela n'a pas été un match facile. Bien sûr on savait que l’on était qualifié avant de rentrer sur le terrain, l’enjeu et la pression du coup étaient moindres. Cela nous a permis de joueur peut-être avec plus de relâchement que la Croatie. On ne dispute pas beaucoup de match dans des atmosphères aussi hostiles. Nous n’avons pas calculé et ainsi montré que l’on était une grande équipe. C'est en défense que s'est faite la différence en 1ère mi-temps. Ce n’est pas rien de produire un tel match dans ce contexte. C’est super d’arriver en demi-finale invaincu et avec des matches références comme celui-là. Nous sommes là où nous voulions être. Peut-être que l’on ne nous attendait pas à ce niveau. Place maintenant à l’Espagne. Cela fait un moment que nous ne les avons pas rencontrés en compétition officielle. Ils ont alterné le très bon et le moins bon. A nous de garder le cap. Ce qui nous arrive désormais, ce n’est que du bonus, tout en restant humbles."

Lino Cervar (entraîneur de la Croatie / en conférence de presse): "Nous avons manqué de concentration, cela s'est traduit par tous ces mauvais choix et ces ballons perdus. En 1ère mi-temps, nous n'avons pas existé. Il y a eu du mieux par la suite mais nous n'avons jamais su vraiment renverser la situation, ça s'est joué sur des détails mais aussi sur l'expérience. J'ai peut-être commis des erreurs, il faudra voir ce qui n'a pas fonctionné. Mais les Français étaient meilleurs et pour les battre, il fallait proposer beaucoup mieux et surtout faire preuve de plus de régularité. Je ne considère pas qu'il s'agisse d'un échec, nous avons perdu face à la meilleure équipe du Monde. Cela reflète la vie. Il y a des hauts, il y a des bas, des temps faibles et la renommée."

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