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Jérôme Fernandez sur le marché !!

International

vendredi 10 septembre 2010 - © Yves Michel

 4 min 17 de lecture

Le mariage d’amour entre Jérôme Fernandez et Ciudad Real est presque consommé. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, le capitaine de l’équipe de France est désormais sur le marché, Ciudad Real lui ayant demandé d’aller voir sous d’autres cieux !

La crise économique est une nouvelle fois passée par là et à Ciudad Real, malgré un titre de champion d’Espagne, une place dans le dernier Final Four de la Ligue des Champions et récemment une victoire en Super Copa aux dépens de Barcelone, les dirigeants ne font pas dans le détail. Les finances ne sont pas au beau fixe et l’apport d’un nouveau sponsor (Cruzcampo,  1er brasseur du pays) attelé à Renovalia, fournisseur d’énergie ne suffira pas à entretenir l’énorme masse salariale qui compose l’équipe 1. Pas moins de 17 professionnels sont sous contrat cette saison dont les Français Luc Abalo, Didier Dinart et Jérôme Fernandez, et c’est donc ce dernier qui fera les frais d’une réduction de budget.

Jérôme, est-il besoin de le rappeler, est un immense joueur, reconnu pour sa droiture et son honnêteté. Lorsqu’en 2008, après six saisons passées au FC Barcelone, Ciudad lui propose de venir renforcer son effectif, le natif de Cenon ne se fait pas prier. Personne n’est perdant. En premier lieu, le joueur qui peut ainsi relancer une carrière qui cette année-là est ternie par des rapports conflictuels avec le directeur sportif du club catalan et surtout, cette blessure à la main pendant les Jeux de Pékin qui le privera du tour principal et des phases finales. Perdant, Ciudad ne l’est pas non plus. Grâce à l’apport du « Frances » et de ses acolytes gaulois, le club entraîné par Talant Dujshebaev remporte un nouveau titre national, une Super Copa et surtout une nouvelle Ligue des Champions, aux dépens de Kiel.

Entre-temps, Jérôme est devenu capitaine de l’équipe de France qui s'adjuge face aux Croates, le championnat du Monde 2009 en Croatie et l’Euro 2010 en Autriche. Le ciel des Bleus est sans nuage, celui de Ciudad commence à s’assombrir. La récession qui frappe depuis quelques mois, l’Espagne, n’est pas sans effet sur l’économie sportive. Certes, le club remporte  son 5ème titre (dont le 4ème consécutif) de champion d’Espagne mais échoue en demi-finales de la Champions League. Aussi incompréhensible que cela puisse paraître, malgré le 5ème budget du gotha handballistique européen cette saison et après avoir engagé Kiril Lazarov et Isaias Guardiola mais en ayant « lâché » Petar Metlicic et bientôt Viran Morros, le club doit encore trouver des ressources pour conserver ses autres stars.

En juin dernier, Jérôme Fernandez avait eu l’honnêteté d’annoncer à son président et à son entraîneur que sur les deux années de contrat qu’il lui restait, il comptait reprendre sa liberté à l’issue de la saison 2010-2011. Le week-end dernier, il était bien à Cordoue pour la victoire de son équipe en Super Copa face à Barcelone mais il a suivi la rencontre depuis les tribunes. Et ce qui n’était qu’une rumeur depuis trois semaines, est devenu réalité mardi dernier. « A l’issue de l’entraînement, Dujshebaev m’a convoqué dans son bureau pour me dire qu’il ne comptait plus sur moi et qu’en raison de la crise économique et du salaire qui est le mien, Ciudad n’avait pas d’autres choix que de me laisser partir ». Mardi 7 septembre, l’info n’a pas fait l’ouverture du journal de 20h mais le capitaine de l’équipe de France de handball, l’homme aux 1200 buts et 303 sélections chez les Bleus, se retrouvait sur le marché !

Si aucun club ne lui fait une offre acceptable à cette période (compliquée) de la saison, Ciudad lui a garanti qu’une solution équitable serait trouvée. Curieuse proposition d’un club qui veut se débarrasser d’un de ses joueurs-clé mais qui reconnait implicitement que la méthode n’est pas courtoise. Le ressort est bel et bien cassé et le divorce, parait irrémédiable.

En aucune manière, Jérôme Fernandez n’acceptera de signer n’importe où. Ne serait-ce qu’en raison de son immense talent et des échéances qui l’attendent en équipe de France. « Il n’y a désormais que la France ou l’Allemagne qui peuvent m’intéresser ». Depuis mardi, le téléphone n’est pas resté muet. Trois clubs français se sont manifestés. Mais plus que la France, l’Allemagne pourrait très vite se mettre sur les rangs.  Kiel et ses 9,5 millions de budget pourrait être pourquoi pas, séduit par l’arrivée d’un joueur d’expérience. Surtout lorsqu’on sait que le club champion d’Allemagne devra se passer jusqu’en février prochain, d’un certain Daniel Narcisse, en rééducation après une lourde opération au genou.

« Tout devrait se décanter d’ici une semaine », assure Jérôme qui jusque là, continuera à s’entraîner avec Ciudad. Mais ses jours dans le centre de l’Espagne, sont désormais comptés.

 Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

Jérôme Fernandez sur le marché !! 

International

vendredi 10 septembre 2010 - © Yves Michel

 4 min 17 de lecture

Le mariage d’amour entre Jérôme Fernandez et Ciudad Real est presque consommé. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, le capitaine de l’équipe de France est désormais sur le marché, Ciudad Real lui ayant demandé d’aller voir sous d’autres cieux !

La crise économique est une nouvelle fois passée par là et à Ciudad Real, malgré un titre de champion d’Espagne, une place dans le dernier Final Four de la Ligue des Champions et récemment une victoire en Super Copa aux dépens de Barcelone, les dirigeants ne font pas dans le détail. Les finances ne sont pas au beau fixe et l’apport d’un nouveau sponsor (Cruzcampo,  1er brasseur du pays) attelé à Renovalia, fournisseur d’énergie ne suffira pas à entretenir l’énorme masse salariale qui compose l’équipe 1. Pas moins de 17 professionnels sont sous contrat cette saison dont les Français Luc Abalo, Didier Dinart et Jérôme Fernandez, et c’est donc ce dernier qui fera les frais d’une réduction de budget.

Jérôme, est-il besoin de le rappeler, est un immense joueur, reconnu pour sa droiture et son honnêteté. Lorsqu’en 2008, après six saisons passées au FC Barcelone, Ciudad lui propose de venir renforcer son effectif, le natif de Cenon ne se fait pas prier. Personne n’est perdant. En premier lieu, le joueur qui peut ainsi relancer une carrière qui cette année-là est ternie par des rapports conflictuels avec le directeur sportif du club catalan et surtout, cette blessure à la main pendant les Jeux de Pékin qui le privera du tour principal et des phases finales. Perdant, Ciudad ne l’est pas non plus. Grâce à l’apport du « Frances » et de ses acolytes gaulois, le club entraîné par Talant Dujshebaev remporte un nouveau titre national, une Super Copa et surtout une nouvelle Ligue des Champions, aux dépens de Kiel.

Entre-temps, Jérôme est devenu capitaine de l’équipe de France qui s'adjuge face aux Croates, le championnat du Monde 2009 en Croatie et l’Euro 2010 en Autriche. Le ciel des Bleus est sans nuage, celui de Ciudad commence à s’assombrir. La récession qui frappe depuis quelques mois, l’Espagne, n’est pas sans effet sur l’économie sportive. Certes, le club remporte  son 5ème titre (dont le 4ème consécutif) de champion d’Espagne mais échoue en demi-finales de la Champions League. Aussi incompréhensible que cela puisse paraître, malgré le 5ème budget du gotha handballistique européen cette saison et après avoir engagé Kiril Lazarov et Isaias Guardiola mais en ayant « lâché » Petar Metlicic et bientôt Viran Morros, le club doit encore trouver des ressources pour conserver ses autres stars.

En juin dernier, Jérôme Fernandez avait eu l’honnêteté d’annoncer à son président et à son entraîneur que sur les deux années de contrat qu’il lui restait, il comptait reprendre sa liberté à l’issue de la saison 2010-2011. Le week-end dernier, il était bien à Cordoue pour la victoire de son équipe en Super Copa face à Barcelone mais il a suivi la rencontre depuis les tribunes. Et ce qui n’était qu’une rumeur depuis trois semaines, est devenu réalité mardi dernier. « A l’issue de l’entraînement, Dujshebaev m’a convoqué dans son bureau pour me dire qu’il ne comptait plus sur moi et qu’en raison de la crise économique et du salaire qui est le mien, Ciudad n’avait pas d’autres choix que de me laisser partir ». Mardi 7 septembre, l’info n’a pas fait l’ouverture du journal de 20h mais le capitaine de l’équipe de France de handball, l’homme aux 1200 buts et 303 sélections chez les Bleus, se retrouvait sur le marché !

Si aucun club ne lui fait une offre acceptable à cette période (compliquée) de la saison, Ciudad lui a garanti qu’une solution équitable serait trouvée. Curieuse proposition d’un club qui veut se débarrasser d’un de ses joueurs-clé mais qui reconnait implicitement que la méthode n’est pas courtoise. Le ressort est bel et bien cassé et le divorce, parait irrémédiable.

En aucune manière, Jérôme Fernandez n’acceptera de signer n’importe où. Ne serait-ce qu’en raison de son immense talent et des échéances qui l’attendent en équipe de France. « Il n’y a désormais que la France ou l’Allemagne qui peuvent m’intéresser ». Depuis mardi, le téléphone n’est pas resté muet. Trois clubs français se sont manifestés. Mais plus que la France, l’Allemagne pourrait très vite se mettre sur les rangs.  Kiel et ses 9,5 millions de budget pourrait être pourquoi pas, séduit par l’arrivée d’un joueur d’expérience. Surtout lorsqu’on sait que le club champion d’Allemagne devra se passer jusqu’en février prochain, d’un certain Daniel Narcisse, en rééducation après une lourde opération au genou.

« Tout devrait se décanter d’ici une semaine », assure Jérôme qui jusque là, continuera à s’entraîner avec Ciudad. Mais ses jours dans le centre de l’Espagne, sont désormais comptés.

 Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

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