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Mondial juniors: L'équipe de France n'y arrive toujours pas

International

lundi 15 juillet 2013 - © Yves Michel

 5 min 57 de lecture

Pour sa 2ème sortie dans ce Mondial juniors, l'équipe de France est une nouvelle fois passée à côté du sujet. Le Danemark n'a rien laissé au hasard et s'est imposé 29 à 26. Ce n'est pas tant cette 2ème défaite qui interpelle mais surtout le manque d'ambition du jeu tricolore. Pour prétendre au podium, il faudra désormais réaliser un quasi sans faute.

Deuxième journée à Banja Luka, 2ème match et 2ème désillusion pour le camp tricolore. La pauvreté du jeu produit n'a pas fait long feu face au Danemark qui s'est donc imposé en se payant le luxe de lâcher la bride dans les dernières minutes de la rencontre. Sans être irrésistibles, les Nordiques ont fait le boulot et surtout n'ont pas eu à forcer leur talent face à un adversaire en panne lorsqu'il aurait été de bon ton de proposer un autre visage. Les Tricolores n'ont tenu le rythme que huit petites minutes (3-3), le temps pour les Danois de mettre en route et plonger le tandem Delattre-Bertholet dans ses premiers doutes (6-3 à la 13ème et 1er temps-mort posé). Après un nécessaire recadrage, Antoine Ferrandier passait à la mène, Adrien Ballet remplaçait Théophile Caussé, dont la forme physique est bien trop courte en ce début de Mondial. Les deux Cristoliens donnaient l'impulsion nécessaire et comme en défense, O'Brian Nyateu semblait renouveler la même bonne prestation de la veille, le tableau d'affichage s'équilibrait (7-7 à la 17ème). Les Français passaient même devant (d'un but) sans savoir que c'était pour la dernière fois de la rencontre (7-8). La base arrière nordique va prendre peu à peu l'ascendant sur un bloc tricolore soudain moins agressif.

Juste avant la pause, les Français bénéficiaient d'une supériorité numérique dont ils n'allaient savoir que faire. En deux passes et 10 secondes au chrono, l'ailier gauche Christensen qui avait su se faire oublier, marquait dans le dos de la défense. A 15-13 au retour des vestiaires, rien n'était perdu. Loin de là. Enfin, le scénario sera tout autre. Un ballon cafouillé et deux parades de Jacobsen vont suffire pour qu'en trois minutes, le Danemark affole le tableau d'affichage (18-14).Yohann Delattre lançait Théo Derot dans la bagarre mais à lui tout seul et malgré l'appui d'un excellent Jordan Bonilauri (notre photo ci-dessous), l'Istréen ne pouvait inverser la tendance (25-20 à la 49ème). Dès lors les Danois vont se contenter de gérer leur avance. Face à des Français apparemment résignés. Ce mardi, la journée de repos arrive au bon moment... Avant d'attaquer les trois derniers matches qu'il faudra impérativement gagner afin d'éviter une cruelle désillusion.

Car mine de rien, après cette nouvelle défaite face au Danemark, la tâche se complique. Contrairement à la veille face aux Serbes, l’ambiance autour du terrain était bien moins pesante. Le plus inquiétant, c'est au niveau du jeu et de ce qui est proposé par les Français pendant près d'une heure. Tout est étriqué et confiné à quelques enclenchements. L’équipe de France n'offre pas grand-chose et les rares individualités ont peine à cacher les carences du collectif. Les Danois ont été champions du Monde de la catégorie en 2011, il y a deux ans, ils ont raté leur Euro, l’effectif étant amputé de six titulaires dont les deux meilleurs buteurs de la campagne argentine.  Cette fois, ce sont les deux gardiens habituels qui ont fait défection. Mais le Danemark, pays presque 16 fois plus petit que la France a su se régénérer, changer de méthode  et revenir sur le devant de la scène.

A Banja Luka, Danemark bat France 29-26   (MT: 15-13)
Arbitrage de Mrs Bojan LAH et David SOK (Slo)

France: Desbonnet (11 arrêts) - Descat (6/9 dont 4/6 à 7m), Boschi (6/7), Bonilauri (5/8), Gutfreund (4/6), Ballet (2/4), Ferrandier (1/3), Derot et Bataille (1/2)

les meilleurs français: Boschi et Bonilauri pour leur efficacité... Desbonnet pour ses arrêts.

Danemark: Jacobsen (8 arrêts) Pedersen (2 arrêts) - Christensen (8/9 dont 5/5 à 7m), Langerhuus (6/10), Bugge (5/5), Andersson (4/11), Baagøe (4/6), Ellebæk (2/6)

Le résumé de cette 2ème journée....

L’équipe de France se qualifiera pour les 8èmes de finale.  Personne dans le camp tricolore ne peut envisager toute autre issue. A quelle place ? Les trois rencontres restant à jouer le décideront. L’opposition face à la Russie ce mercredi à 18h30 est capitale. Pour deux raisons, au plan comptable tout d’abord et pour se rassurer ensuite. Attention toutefois à cette équipe russe qui en juin dernier, était parvenue à tenir en échec l’Allemagne (29-29) et ne s’incliner que de trois buts lors d’une seconde opposition. Ce mardi, après avoir dominé la Serbie pendant plus de 45 minutes, la Russie a manqué de rythme et est surtout tombé sur deux ailiers, Bogdan Radivojevic, (future pépite de Flensburg) et Vanja Ilic (petit frère de Nemanja, le néo- toulousain), en état de grâce. Dans cette même poule A, la Tunisie s’est imposée (26-23) face à l’Angola non sans s’être donné quelques sueurs froides lorsqu’à trois minutes de la fin, les joueurs de l’ancienne colonie portugaise sont revenus à un but.

A la tête de la sélection qatari junior depuis plus d’un an et demi, Dragan Zovko reste persuadé que ses joueurs ont les qualités pour rivaliser avec les meilleurs. Après avoir secoué la Croatie, vice championne d’Europe (défaite 19-21 après avoir mené pendant 48 minutes et possédé jusqu’à cinq buts d’avance), le Qatar a tenu une mi-temps face à l'Allemagne (13-10) avant de subir la réaction de leur adversaire qui a tout de même reçu un sérieux avertissement. Son "16ème de finale", l’ex entraîneur de Créteil et de Vernon, le disputera ce mercredi face aux Pays-Bas. Un succès suivi ensuite d’une confirmation face à de modestes algériens, enverrait sa formation en 8ème. Avec le secret espoir d’y retrouver la France. Dans ce même groupe B, la Suisse et la Croatie ont logiquement battu l’Algérie (33-24) et les Pays-Bas (29-23).

A Sarajevo ce mardi soir, c’était la fête dans les gradins du stade olympique. La Bosnie s’est confortablement imposée face à la Hongrie (25-21). Les Hongrois qui la veille, avaient donné du fil à retordre aux Slovènes, pensaient avoir fait l’essentiel en ralliant la pause avec  5 buts d’avance. Ils ont pris la foudre dès la reprise en encaissant un cinglant 9-0 et échouant sur un parfait Denis Serdarevic. Après une entame laborieuse, le gardien de buts toulousain a été l’homme-clé de la rencontre  (11 arrêts au total, 9 dans le second acte dont un pénalty et une relance décisive). La Bosnie qui reste invaincue (un nul et un succès) peut envisager la suite avec sérénité.  Dans cette même poule C, la Slovénie a cartonné face à une fantomatique Argentine (+14), la Corée s’est logiquement imposée face au Congo.

Dans le groupe D, la Suède avait du bien étudier la vidéo du match nul de la veille entre l’Espagne et l’Egypte. Les Nordiques ne se sont jamais laissés débordés et ont laminé les vice-champions d’Afrique (34-21). Même domination pour l’Espagne face au Chili (38-21). Le Brésil a du attendre le money-time pour s’imposer face au Koweit (25-23).

Mondial juniors: L'équipe de France n'y arrive toujours pas 

International

lundi 15 juillet 2013 - © Yves Michel

 5 min 57 de lecture

Pour sa 2ème sortie dans ce Mondial juniors, l'équipe de France est une nouvelle fois passée à côté du sujet. Le Danemark n'a rien laissé au hasard et s'est imposé 29 à 26. Ce n'est pas tant cette 2ème défaite qui interpelle mais surtout le manque d'ambition du jeu tricolore. Pour prétendre au podium, il faudra désormais réaliser un quasi sans faute.

Deuxième journée à Banja Luka, 2ème match et 2ème désillusion pour le camp tricolore. La pauvreté du jeu produit n'a pas fait long feu face au Danemark qui s'est donc imposé en se payant le luxe de lâcher la bride dans les dernières minutes de la rencontre. Sans être irrésistibles, les Nordiques ont fait le boulot et surtout n'ont pas eu à forcer leur talent face à un adversaire en panne lorsqu'il aurait été de bon ton de proposer un autre visage. Les Tricolores n'ont tenu le rythme que huit petites minutes (3-3), le temps pour les Danois de mettre en route et plonger le tandem Delattre-Bertholet dans ses premiers doutes (6-3 à la 13ème et 1er temps-mort posé). Après un nécessaire recadrage, Antoine Ferrandier passait à la mène, Adrien Ballet remplaçait Théophile Caussé, dont la forme physique est bien trop courte en ce début de Mondial. Les deux Cristoliens donnaient l'impulsion nécessaire et comme en défense, O'Brian Nyateu semblait renouveler la même bonne prestation de la veille, le tableau d'affichage s'équilibrait (7-7 à la 17ème). Les Français passaient même devant (d'un but) sans savoir que c'était pour la dernière fois de la rencontre (7-8). La base arrière nordique va prendre peu à peu l'ascendant sur un bloc tricolore soudain moins agressif.

Juste avant la pause, les Français bénéficiaient d'une supériorité numérique dont ils n'allaient savoir que faire. En deux passes et 10 secondes au chrono, l'ailier gauche Christensen qui avait su se faire oublier, marquait dans le dos de la défense. A 15-13 au retour des vestiaires, rien n'était perdu. Loin de là. Enfin, le scénario sera tout autre. Un ballon cafouillé et deux parades de Jacobsen vont suffire pour qu'en trois minutes, le Danemark affole le tableau d'affichage (18-14).Yohann Delattre lançait Théo Derot dans la bagarre mais à lui tout seul et malgré l'appui d'un excellent Jordan Bonilauri (notre photo ci-dessous), l'Istréen ne pouvait inverser la tendance (25-20 à la 49ème). Dès lors les Danois vont se contenter de gérer leur avance. Face à des Français apparemment résignés. Ce mardi, la journée de repos arrive au bon moment... Avant d'attaquer les trois derniers matches qu'il faudra impérativement gagner afin d'éviter une cruelle désillusion.

Car mine de rien, après cette nouvelle défaite face au Danemark, la tâche se complique. Contrairement à la veille face aux Serbes, l’ambiance autour du terrain était bien moins pesante. Le plus inquiétant, c'est au niveau du jeu et de ce qui est proposé par les Français pendant près d'une heure. Tout est étriqué et confiné à quelques enclenchements. L’équipe de France n'offre pas grand-chose et les rares individualités ont peine à cacher les carences du collectif. Les Danois ont été champions du Monde de la catégorie en 2011, il y a deux ans, ils ont raté leur Euro, l’effectif étant amputé de six titulaires dont les deux meilleurs buteurs de la campagne argentine.  Cette fois, ce sont les deux gardiens habituels qui ont fait défection. Mais le Danemark, pays presque 16 fois plus petit que la France a su se régénérer, changer de méthode  et revenir sur le devant de la scène.

A Banja Luka, Danemark bat France 29-26   (MT: 15-13)
Arbitrage de Mrs Bojan LAH et David SOK (Slo)

France: Desbonnet (11 arrêts) - Descat (6/9 dont 4/6 à 7m), Boschi (6/7), Bonilauri (5/8), Gutfreund (4/6), Ballet (2/4), Ferrandier (1/3), Derot et Bataille (1/2)

les meilleurs français: Boschi et Bonilauri pour leur efficacité... Desbonnet pour ses arrêts.

Danemark: Jacobsen (8 arrêts) Pedersen (2 arrêts) - Christensen (8/9 dont 5/5 à 7m), Langerhuus (6/10), Bugge (5/5), Andersson (4/11), Baagøe (4/6), Ellebæk (2/6)

Le résumé de cette 2ème journée....

L’équipe de France se qualifiera pour les 8èmes de finale.  Personne dans le camp tricolore ne peut envisager toute autre issue. A quelle place ? Les trois rencontres restant à jouer le décideront. L’opposition face à la Russie ce mercredi à 18h30 est capitale. Pour deux raisons, au plan comptable tout d’abord et pour se rassurer ensuite. Attention toutefois à cette équipe russe qui en juin dernier, était parvenue à tenir en échec l’Allemagne (29-29) et ne s’incliner que de trois buts lors d’une seconde opposition. Ce mardi, après avoir dominé la Serbie pendant plus de 45 minutes, la Russie a manqué de rythme et est surtout tombé sur deux ailiers, Bogdan Radivojevic, (future pépite de Flensburg) et Vanja Ilic (petit frère de Nemanja, le néo- toulousain), en état de grâce. Dans cette même poule A, la Tunisie s’est imposée (26-23) face à l’Angola non sans s’être donné quelques sueurs froides lorsqu’à trois minutes de la fin, les joueurs de l’ancienne colonie portugaise sont revenus à un but.

A la tête de la sélection qatari junior depuis plus d’un an et demi, Dragan Zovko reste persuadé que ses joueurs ont les qualités pour rivaliser avec les meilleurs. Après avoir secoué la Croatie, vice championne d’Europe (défaite 19-21 après avoir mené pendant 48 minutes et possédé jusqu’à cinq buts d’avance), le Qatar a tenu une mi-temps face à l'Allemagne (13-10) avant de subir la réaction de leur adversaire qui a tout de même reçu un sérieux avertissement. Son "16ème de finale", l’ex entraîneur de Créteil et de Vernon, le disputera ce mercredi face aux Pays-Bas. Un succès suivi ensuite d’une confirmation face à de modestes algériens, enverrait sa formation en 8ème. Avec le secret espoir d’y retrouver la France. Dans ce même groupe B, la Suisse et la Croatie ont logiquement battu l’Algérie (33-24) et les Pays-Bas (29-23).

A Sarajevo ce mardi soir, c’était la fête dans les gradins du stade olympique. La Bosnie s’est confortablement imposée face à la Hongrie (25-21). Les Hongrois qui la veille, avaient donné du fil à retordre aux Slovènes, pensaient avoir fait l’essentiel en ralliant la pause avec  5 buts d’avance. Ils ont pris la foudre dès la reprise en encaissant un cinglant 9-0 et échouant sur un parfait Denis Serdarevic. Après une entame laborieuse, le gardien de buts toulousain a été l’homme-clé de la rencontre  (11 arrêts au total, 9 dans le second acte dont un pénalty et une relance décisive). La Bosnie qui reste invaincue (un nul et un succès) peut envisager la suite avec sérénité.  Dans cette même poule C, la Slovénie a cartonné face à une fantomatique Argentine (+14), la Corée s’est logiquement imposée face au Congo.

Dans le groupe D, la Suède avait du bien étudier la vidéo du match nul de la veille entre l’Espagne et l’Egypte. Les Nordiques ne se sont jamais laissés débordés et ont laminé les vice-champions d’Afrique (34-21). Même domination pour l’Espagne face au Chili (38-21). Le Brésil a du attendre le money-time pour s’imposer face au Koweit (25-23).

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