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Mondial Juniors: Les Français dominés dans le jeu et dans la tête !

International

samedi 27 juillet 2013 - © Yves Michel

 7 min 54 de lecture

L'équipe de France ne disputera pas la finale du 14ème championnat du Monde juniors. Les Tricolores ont été logiquement battus (24-29) par des Suédois bien trop hors de portée. Pour la médaille de bronze, ils retrouveront la Croatie qui après prolongations, a été débordée par l'Espagne. (36-35) La finale sera inédite, elle opposera donc la Rojita aux Nordiques.

De notre envoyé spécial en Bosnie, Yves Michel

Rémi Desbonnet prostré au pied de son but, cherchant dans le vague un réconfort que le portier nîmois trouvera au bout de quelques minutes auprès de Théo Derot, c'est l'image que nous retiendrons de cette demi-finale remportée sans le souffle d'une contestation par une équipe de Suède bien trop forte. Les Tricolores étaient animés de belles intentions, l'envie de bien faire était là, ils ont livré bataille mais cela n'a pas suffit face au rouleau compresseur nordique.

Pourtant tout n'avait pas si mal débuté. Certes, Hugo Descat n'était toujours pas sur son aile gauche (toujours la faute à cette maudite contracture !), et c'est Nicolas Boschi qui va débuter la rencontre à ce poste. L'équipe alignée par Yohann Delattre n'avait rien de surprenant, elle trouvait peu à peu une certaine cohésion, notamment en défense, où les Gutfreund, Nyateu, Bataille et autre Bonilauri (quel poison du haut de ses 2.10 !), vont annihiler les velléités offensives adverses. Les Tricolores défendaient et attaquaient. Que demander de plus ? (4-2 après 8 minutes). Ce maigre avantage, ils vont pourtant le garder très peu de temps. Hugo Descat s'était montré d'entrée, sûr de lui en réussissant deux jets de 7 mètres, mais au plus mauvais moment, Marcus Holmen, le 2ème gardien détournait la 3ème tentative du Val-de-Marnais. La base arrière suédoise et le très remuant ailier droit Pettersson trouvaient des brèches, le jeu rapide et les montées impeccables faisaient la différence (9-13 à la 22ème).

Alors qu'Alexandre Demaille n'y était plus, Yohann Delattre remplaçait son gardien par Rémi Desbonnet pour remettre un peu plus d'impact défensif. Quasiment en même temps, Jordan Camarero (notre photo) faisait son entrée sur le côté droit, et malgré le marasme ambiant, l'arrière nantais apportait quelques solutions à longue portée. L'écart ne faiblissait pas et avec quatre sauvetages dans les 9 dernières minutes du 1er acte, Peter Johannesson, le gardien de Sävehof en profitait pour montrer l'étendue de son talent (11-17 à la pause). Six buts d'écart, dans les tribunes, beaucoup pensait que la cause était entendue.



Au retour des vestiaires, la Suède va tout simplement gérer son avantage donnant l'illusion aux Tricolores qu'ils pourraient recoler. En fait, les joueurs du tandem Delattre-Bertholet vont se rapprocher sans avoir pleinement profité des nombreuses imperfections adverses. Quentin Minel, omniprésent ces jours derniers, payait sans doute tous les efforts consentis jusque-là (à peine 3 buts à 25%). Pourtant en ce début de seconde période, la présence très rassurante de Rémi Desbonnet dans les cages et la révélation d'un Camarero que l'on regrette de n'avoir pas vu plus tôt dans la compétition, remuaient les Nordiques qui avaient imposé leur tempo (19-21 au quart d'heure). Sur le banc, les techniciens français devaient repenser à une nouvelle stratégie après que Benjamin Bataille ait quitté l'aire de jeu à cloche-pied (souci apparemment à la cheville droite). O'Brian Nyateu (notre photo) se chargeait de la mène. Mais comme Johannesson persistait dans son rôle de gardien du coffre (5 nouveaux arrêts en 8 minutes) et que le pivot Leijonberg associé à l'inévitable Pettersson (7/8 sur la rencontre) réussissait (presque) tout ce qu'il entreprenait, la Suède pouvait déjà penser à la finale dominicale.



Les Français eux, venaient de regarder un train jaune passer à grande vitesse. Ils auraient bien aimé pouvoir l'arrêter, ils n'avaient pas la taille requise. Au coup de sifflet final, du président Joël Delplanque aux sans grade du banc en passant par les kinés et les entraîneurs, les mines étaient graves. Cependant, il va vite falloir se remotiver car le travail n’est pas terminé. Les Français n’ont pas le droit de mettre une croix sur le podium. Ce dimanche, en début d'après-midi (14h), ils devront retrouver un maximum d'envie et de courage pour écarter la Croatie de la 3ème marche et remporter ainsi la médaille de bronze. Pour ne pas revivre aussi, le cauchemar du Mondial argentin, il y a deux ans et échouer à la place du.... 

A Sarajevo, Sarajevo Zetra (stade olympique) - demi-finale du Mondial Juniors
Le 26 juillet 2013 à 18h30
France - Suède : 24-29 (Mi-temps : 11-17)
150 spectateurs
Arbitres: MM David Sok & Bojan Lah   (Slovénie)

France: Desbonnet (7 arrêts/23 dont 1/2 pen.) Demaille  (1/14) - Minel (3/12), Bataille (1/3), Nyateu (1/3), Bonilauri (3/4), Descat (4/5 pen.), Caussé (2/4), Boschi (2/2), Toto (2/2), Ballet (0/3),Gutfreund (1/1), Camarero (5/10), Tricaud, Derot, Ferrandier.

Suède - gardiens: Johannesson (13 arrêts/35) Holmen (1/3 pen.) buteurs: Berg (4/7) Pettersson (7/8) Lagergren (7/10)Stenmalm (3/6) Pujol (2/3) Leijonberg (3/3) Mansson (2/2) Ostlund (1/1)

Evolution du score : 1-1 5°, 4-4 10°, 7-6 15°, 9-10 20°, 10-13 25°, 11-17 MT - 14-18 35°, 17-19 40°, 18-21 45°, 20-23 50°, 23-25 55°, 24-29 FT



L'Espagne s'invite (encore) en finale

Irrésistible Espagne qui une fois de plus terminera une compétition internationale par une finale. Pour parvenir à ses fins, la "Rojita" a du attendre la fin des prolongations pour écarter la Croatie (36-35). Ce dimanche, elle retrouvera donc la Suède pour une apothéose inédite !

Respectant le deuil de 3 jours qui a été décrété dans le pays après la catastrophe ferroviaire de St Jacques de Compostelle, les joueurs espagnols portaient un brassard noir ce vendredi soir, en l’hommage aux victimes.  Une minute de silence a été observée avant le coup d’envoi et c’est encore plus soudés que les champions d’Europe en titre ont abordé cette 2ème demi-finale face à la Croatie. Ce sont eux qui vont imposer leur rythme et mener très rapidement à la marque (12-5 après 18'). Dans le 1er acte, l'attaque ibérique va donner une leçon à la défense pourtant la plus hermétique de la compétition (MT 17-12). A la reprise, l'écart va se rétrécir, Slavko Goluza ayant procédé à quelques changements. Cette remontée va aussi coïncider avec la réussite du gardien croate Filip Ivic et la précision devant le but de son homonyme Sime Ivic (20-19 à la 38ème). Les Espagnols reprenaient le contrôle et surtout de l'avance (4 buts). Goluza va abattre son temps mort, recadrage en règle, suivi immédiatement d'effets puisque les joueurs au maillot à damiers vont refaire leur handicap (28-27 à 4' du terme). Mais il était écrit quelque part que cette demi-finale serait hors normes. Avantage Espagne à six secondes de la fin, nouveau temps mort pour la Croatie, mouvement offensif conclu par Sime Ivic... (30-30) prolongations. Au terme des 2x5', la Rojita prenait le dessus grâce notamment (et comme un symbôle) à Pablo Cacheda, natif de Galice, là où a eu lieu la catastrophe ferroviaire. "España, España, España" scandait depuis les tribunes la poignée de supporters qui avait fait le déplacement. Pour la 4ème fois en quatre ans (Euro jeunes 2010, Mondial jeunes 2011, Euro juniors 2012 et donc Mondial 2013), la génération 92-93 espagnole disputera une finale. De quoi faire des jaloux !

Mondial Juniors: Les Français dominés dans le jeu et dans la tête ! 

International

samedi 27 juillet 2013 - © Yves Michel

 7 min 54 de lecture

L'équipe de France ne disputera pas la finale du 14ème championnat du Monde juniors. Les Tricolores ont été logiquement battus (24-29) par des Suédois bien trop hors de portée. Pour la médaille de bronze, ils retrouveront la Croatie qui après prolongations, a été débordée par l'Espagne. (36-35) La finale sera inédite, elle opposera donc la Rojita aux Nordiques.

De notre envoyé spécial en Bosnie, Yves Michel

Rémi Desbonnet prostré au pied de son but, cherchant dans le vague un réconfort que le portier nîmois trouvera au bout de quelques minutes auprès de Théo Derot, c'est l'image que nous retiendrons de cette demi-finale remportée sans le souffle d'une contestation par une équipe de Suède bien trop forte. Les Tricolores étaient animés de belles intentions, l'envie de bien faire était là, ils ont livré bataille mais cela n'a pas suffit face au rouleau compresseur nordique.

Pourtant tout n'avait pas si mal débuté. Certes, Hugo Descat n'était toujours pas sur son aile gauche (toujours la faute à cette maudite contracture !), et c'est Nicolas Boschi qui va débuter la rencontre à ce poste. L'équipe alignée par Yohann Delattre n'avait rien de surprenant, elle trouvait peu à peu une certaine cohésion, notamment en défense, où les Gutfreund, Nyateu, Bataille et autre Bonilauri (quel poison du haut de ses 2.10 !), vont annihiler les velléités offensives adverses. Les Tricolores défendaient et attaquaient. Que demander de plus ? (4-2 après 8 minutes). Ce maigre avantage, ils vont pourtant le garder très peu de temps. Hugo Descat s'était montré d'entrée, sûr de lui en réussissant deux jets de 7 mètres, mais au plus mauvais moment, Marcus Holmen, le 2ème gardien détournait la 3ème tentative du Val-de-Marnais. La base arrière suédoise et le très remuant ailier droit Pettersson trouvaient des brèches, le jeu rapide et les montées impeccables faisaient la différence (9-13 à la 22ème).

Alors qu'Alexandre Demaille n'y était plus, Yohann Delattre remplaçait son gardien par Rémi Desbonnet pour remettre un peu plus d'impact défensif. Quasiment en même temps, Jordan Camarero (notre photo) faisait son entrée sur le côté droit, et malgré le marasme ambiant, l'arrière nantais apportait quelques solutions à longue portée. L'écart ne faiblissait pas et avec quatre sauvetages dans les 9 dernières minutes du 1er acte, Peter Johannesson, le gardien de Sävehof en profitait pour montrer l'étendue de son talent (11-17 à la pause). Six buts d'écart, dans les tribunes, beaucoup pensait que la cause était entendue.



Au retour des vestiaires, la Suède va tout simplement gérer son avantage donnant l'illusion aux Tricolores qu'ils pourraient recoler. En fait, les joueurs du tandem Delattre-Bertholet vont se rapprocher sans avoir pleinement profité des nombreuses imperfections adverses. Quentin Minel, omniprésent ces jours derniers, payait sans doute tous les efforts consentis jusque-là (à peine 3 buts à 25%). Pourtant en ce début de seconde période, la présence très rassurante de Rémi Desbonnet dans les cages et la révélation d'un Camarero que l'on regrette de n'avoir pas vu plus tôt dans la compétition, remuaient les Nordiques qui avaient imposé leur tempo (19-21 au quart d'heure). Sur le banc, les techniciens français devaient repenser à une nouvelle stratégie après que Benjamin Bataille ait quitté l'aire de jeu à cloche-pied (souci apparemment à la cheville droite). O'Brian Nyateu (notre photo) se chargeait de la mène. Mais comme Johannesson persistait dans son rôle de gardien du coffre (5 nouveaux arrêts en 8 minutes) et que le pivot Leijonberg associé à l'inévitable Pettersson (7/8 sur la rencontre) réussissait (presque) tout ce qu'il entreprenait, la Suède pouvait déjà penser à la finale dominicale.



Les Français eux, venaient de regarder un train jaune passer à grande vitesse. Ils auraient bien aimé pouvoir l'arrêter, ils n'avaient pas la taille requise. Au coup de sifflet final, du président Joël Delplanque aux sans grade du banc en passant par les kinés et les entraîneurs, les mines étaient graves. Cependant, il va vite falloir se remotiver car le travail n’est pas terminé. Les Français n’ont pas le droit de mettre une croix sur le podium. Ce dimanche, en début d'après-midi (14h), ils devront retrouver un maximum d'envie et de courage pour écarter la Croatie de la 3ème marche et remporter ainsi la médaille de bronze. Pour ne pas revivre aussi, le cauchemar du Mondial argentin, il y a deux ans et échouer à la place du.... 

A Sarajevo, Sarajevo Zetra (stade olympique) - demi-finale du Mondial Juniors
Le 26 juillet 2013 à 18h30
France - Suède : 24-29 (Mi-temps : 11-17)
150 spectateurs
Arbitres: MM David Sok & Bojan Lah   (Slovénie)

France: Desbonnet (7 arrêts/23 dont 1/2 pen.) Demaille  (1/14) - Minel (3/12), Bataille (1/3), Nyateu (1/3), Bonilauri (3/4), Descat (4/5 pen.), Caussé (2/4), Boschi (2/2), Toto (2/2), Ballet (0/3),Gutfreund (1/1), Camarero (5/10), Tricaud, Derot, Ferrandier.

Suède - gardiens: Johannesson (13 arrêts/35) Holmen (1/3 pen.) buteurs: Berg (4/7) Pettersson (7/8) Lagergren (7/10)Stenmalm (3/6) Pujol (2/3) Leijonberg (3/3) Mansson (2/2) Ostlund (1/1)

Evolution du score : 1-1 5°, 4-4 10°, 7-6 15°, 9-10 20°, 10-13 25°, 11-17 MT - 14-18 35°, 17-19 40°, 18-21 45°, 20-23 50°, 23-25 55°, 24-29 FT



L'Espagne s'invite (encore) en finale

Irrésistible Espagne qui une fois de plus terminera une compétition internationale par une finale. Pour parvenir à ses fins, la "Rojita" a du attendre la fin des prolongations pour écarter la Croatie (36-35). Ce dimanche, elle retrouvera donc la Suède pour une apothéose inédite !

Respectant le deuil de 3 jours qui a été décrété dans le pays après la catastrophe ferroviaire de St Jacques de Compostelle, les joueurs espagnols portaient un brassard noir ce vendredi soir, en l’hommage aux victimes.  Une minute de silence a été observée avant le coup d’envoi et c’est encore plus soudés que les champions d’Europe en titre ont abordé cette 2ème demi-finale face à la Croatie. Ce sont eux qui vont imposer leur rythme et mener très rapidement à la marque (12-5 après 18'). Dans le 1er acte, l'attaque ibérique va donner une leçon à la défense pourtant la plus hermétique de la compétition (MT 17-12). A la reprise, l'écart va se rétrécir, Slavko Goluza ayant procédé à quelques changements. Cette remontée va aussi coïncider avec la réussite du gardien croate Filip Ivic et la précision devant le but de son homonyme Sime Ivic (20-19 à la 38ème). Les Espagnols reprenaient le contrôle et surtout de l'avance (4 buts). Goluza va abattre son temps mort, recadrage en règle, suivi immédiatement d'effets puisque les joueurs au maillot à damiers vont refaire leur handicap (28-27 à 4' du terme). Mais il était écrit quelque part que cette demi-finale serait hors normes. Avantage Espagne à six secondes de la fin, nouveau temps mort pour la Croatie, mouvement offensif conclu par Sime Ivic... (30-30) prolongations. Au terme des 2x5', la Rojita prenait le dessus grâce notamment (et comme un symbôle) à Pablo Cacheda, natif de Galice, là où a eu lieu la catastrophe ferroviaire. "España, España, España" scandait depuis les tribunes la poignée de supporters qui avait fait le déplacement. Pour la 4ème fois en quatre ans (Euro jeunes 2010, Mondial jeunes 2011, Euro juniors 2012 et donc Mondial 2013), la génération 92-93 espagnole disputera une finale. De quoi faire des jaloux !

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