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EDF M : Une victoire mi-figue mi-raisin

International

dimanche 8 avril 2018 - © François Dasriaux

 5 min 48 de lecture

Très solides encore une fois en première période face à l’Islande, des Bleus de plus en jeunes sur le terrain se sont ensuite un peu compliqué la tâche tout au long de la seconde mi-temps en oubliant progressivement le projet de jeu commun pour tomber dans une succession de défis individuels beaucoup moins payants et beaucoup moins emballants sur le plan du jeu. Mais à la différence de la veille face à la Norvège, les Tricolores ont su tuer le match avec un Dika Mem (Photo titre) qui aura survolé le début et la fin du match.

On se dit à la vue des dernières minutes de jeu, que même si la cause n’était pas la même, hier, c’était vraiment une grosse déconcentration, comme le dira par la suite Didier Dinart, la leçon prise face à la Norvège a servi dans la fin de match face à l’Islande. Mais comme face aux pays organisateur de cette manche de la Golden League, le contenu du match reste quand même très positif, notamment sur la première période où les Français ont montré encore une fois de très belles choses. Si hier le duo N’Guessan – Remili avait été les rois du terrain, cette fois, c’est au centre et notamment au début de match et surtout à l’aile droite qu’il fallait chercher les grands bonhommes de la performance bleue. Tout d’abord Dika Mem qui allait faire tout et un peu plus dans les premières minutes pour ensuite passer le relais au néo capitaine Valentin Porte qui réalisait un vrai petit one man show sur l’aile droite à la finition. Avec Dylan Nahi qui en rajoutait en peu, Nedim Remili qui trouvait quelques espaces et la puissance de Ludovic Fabrégas ou de Luka Karabatic en pivot, les Français avait leurs points forts offensif. Restait à être très solides défensivement, et sur les 30 premières minutes de jeu, hormis un Elisson très en verve sur son aile gauche, l’Islande était un peu réduite à la portion congrue. 17-12 à la pause, pas mal du tout, mais juste un petit hoquet en se souvenant que c’était exactement le même score la veille face à la Norvège.

Et on va y penser de plus en plus au fur et à mesure du défilement de la seconde période. D’abord les Bleus vont subir un véritable petit Clinic de tirs en appuis sur lesquels Julien Meyer ne trouvait pas la parade. Puis en assistant peu à peu au délitement du jeu collectif tricolore. On passait d’un jeu où même si les arrières étaient sous pression avec la défense 6-0 très haute de l’Islande, la vitesse de transmission et les envies de s’appuyer sur le projet collectif permettaient de trouver de superbes solutions, à une succession de défis individuels par moment gagnants mais assez rarement qui offraient pas mal de ballons à l’Islande pour s’offrir un rapproché bien inquiétant.  Tout cela va même mener à ce que l’Islande revienne à une petite unité et ait même la balle d’égalisation dans les mains. Heureusement, Julien Meyer sortait deux arrêts et Dika Mem faisait parler les jambes par deux fois pour s’engouffrer dans l’espace et ainsi tuer définitivement le match.

Fin de la Golden League pour cette année, et le 3° opus aura été beaucoup plus glorieux pour les Bleus avec quand même une équipe très rajeunie et expérimentale, mais qui montre tout le potentiel de cette bande de jeunes iconoclastes qui savent de plus en plus ce que c’est que gagner à très haut niveau. C’est aussi la fin de la Golden League masculine avec cette formule de 3 matches en 4 jours. En 2019-2020, elle comprendra que 2 matches pour chaque équipe, demi-finales et petite et grande finale. Un match de gagné, c’est déjà ça pour les joueurs. Sauf que cela ne compensera que de façon très minime la nouvelle formule de la Ligue des Champions qui pourrait presque doubler le nombre de matches pour les participants avec une formule championnat à 12 et même 16 envisagés, puis des quarts de finale. Cela ferait passer de 20 matches à 26 ou carrément 34 si c’est sur une formule à 16…

Le diaporama du match par Stephane Pillaud / FFHB

A Straume, Sotra Arena
Le dimanche 8 avril à 15h30
3° manche de la Golden League
Islande - France : 26 - 28 (Mi-temps : 12-17)

1 000 spectateurs
Arbitres : MMES Kjersti Arntsen et Guro Roen (Norvège)

Evolution du score : 3-5 5°, 3-7 10°, 6-10 15°, 8-12 20°, 10-16 25°, 12-17 MT - 15-19 35°, 18-22 40°, 20-25 45°, 24-26 50°, 25-27 55°, 26-28 FT.

Les déclarations d'après match (avec le concours du service de presse de la FFHB)

Didier Dinart : L’expérience face à la Norvège a servi et ce soir Dika Mem, en toute fin de match, a pris ses responsabilités. Il m’a devancé car j’avais le temps-mort en main, à quelques secondes de la fin. Les prises de responsabilité font grandir les joueurs. Il faut féliciter le collectif qui n’a pas connu la défaite lors de ce rassemblement. Julien Meyer, par exemple, n’avait jamais eu l’occasion de jouer une partie entière et c’est sur ce type de rencontre qu’il faut laisser les jeunes s’exprimer ; cela s’inscrit dans la philosophie et de nos attentes pour l’avenir. L’équipe islandaise est certes jeune mais c’est une formation type avec notamment Magnusson et Kristjansson qui ont été exceptionnels ce soir et peut-être meilleurs du fait de l’absence de Palmarsson.

Ludovic Fabregas : on s’est un peu fait transpercer ce soir. Cette équipe composée de jeunes joueurs n’avait pas grand-chose à jouer. Ils avaient envie de briller pour convaincre leur coach. Par moments, on a un peu manqué d’agressivité et il y a eu des périodes de relâchement. Il faut aussi noter les bonnes choses réalisées lors de ce match et pendant la semaine.

Julien Meyer : le match a été disputé dans une atmosphère particulière, sans réelle ambiance et face à une équipe au style de jeu atypique. Au final, nous avons gagné et c’était l’essentiel aujourd’hui. Je ne suis pas du tout satisfait de ce que j’ai fait mais sur des matches comme ça il fallait rester concentré ; et ce sont les 2-3 arrêts de la fin qui ont fait la différence. Je suis quand même content d’être resté mobilisé malgré le trou dans la 2e période.

Statistiques du match

FRANCE
Gardiens : Dumoulin, Meyer 60', 11 arrêts
Joueurs : Dumoulin, Lenne, Remili 3, Lagarde 1, Pechmalbec, N'Guessan, L.Karabatic 2, Fabregas 1, Claire, Dipanda 2, Porte 5, Bonnefond, Meyer, Tournat, Nahi 2, Caucheteux 6 dont 4/6 pen, Mem 6.
Exclusions temporaires : N'Guessan, L.Karabatic

ISLANDE
Gardiens : Gustvasson, Hallgrimsson
Joueurs : Guvtavsson, Svavarsson 4, Elisson 3, Sirgurmannsson 1, Magnusson 4, Johansson, Hallgrimsson, Gunnarsson 3, Kristjansson 3, Einarsson, Arnarsson 3, Jonsson 7, Juliusson, Ingason
Exclusions temporaires : Svavarsson, Gunnarsson, Jonsson, Juliusson 2

EDF M : Une victoire mi-figue mi-raisin 

International

dimanche 8 avril 2018 - © François Dasriaux

 5 min 48 de lecture

Très solides encore une fois en première période face à l’Islande, des Bleus de plus en jeunes sur le terrain se sont ensuite un peu compliqué la tâche tout au long de la seconde mi-temps en oubliant progressivement le projet de jeu commun pour tomber dans une succession de défis individuels beaucoup moins payants et beaucoup moins emballants sur le plan du jeu. Mais à la différence de la veille face à la Norvège, les Tricolores ont su tuer le match avec un Dika Mem (Photo titre) qui aura survolé le début et la fin du match.

On se dit à la vue des dernières minutes de jeu, que même si la cause n’était pas la même, hier, c’était vraiment une grosse déconcentration, comme le dira par la suite Didier Dinart, la leçon prise face à la Norvège a servi dans la fin de match face à l’Islande. Mais comme face aux pays organisateur de cette manche de la Golden League, le contenu du match reste quand même très positif, notamment sur la première période où les Français ont montré encore une fois de très belles choses. Si hier le duo N’Guessan – Remili avait été les rois du terrain, cette fois, c’est au centre et notamment au début de match et surtout à l’aile droite qu’il fallait chercher les grands bonhommes de la performance bleue. Tout d’abord Dika Mem qui allait faire tout et un peu plus dans les premières minutes pour ensuite passer le relais au néo capitaine Valentin Porte qui réalisait un vrai petit one man show sur l’aile droite à la finition. Avec Dylan Nahi qui en rajoutait en peu, Nedim Remili qui trouvait quelques espaces et la puissance de Ludovic Fabrégas ou de Luka Karabatic en pivot, les Français avait leurs points forts offensif. Restait à être très solides défensivement, et sur les 30 premières minutes de jeu, hormis un Elisson très en verve sur son aile gauche, l’Islande était un peu réduite à la portion congrue. 17-12 à la pause, pas mal du tout, mais juste un petit hoquet en se souvenant que c’était exactement le même score la veille face à la Norvège.

Et on va y penser de plus en plus au fur et à mesure du défilement de la seconde période. D’abord les Bleus vont subir un véritable petit Clinic de tirs en appuis sur lesquels Julien Meyer ne trouvait pas la parade. Puis en assistant peu à peu au délitement du jeu collectif tricolore. On passait d’un jeu où même si les arrières étaient sous pression avec la défense 6-0 très haute de l’Islande, la vitesse de transmission et les envies de s’appuyer sur le projet collectif permettaient de trouver de superbes solutions, à une succession de défis individuels par moment gagnants mais assez rarement qui offraient pas mal de ballons à l’Islande pour s’offrir un rapproché bien inquiétant.  Tout cela va même mener à ce que l’Islande revienne à une petite unité et ait même la balle d’égalisation dans les mains. Heureusement, Julien Meyer sortait deux arrêts et Dika Mem faisait parler les jambes par deux fois pour s’engouffrer dans l’espace et ainsi tuer définitivement le match.

Fin de la Golden League pour cette année, et le 3° opus aura été beaucoup plus glorieux pour les Bleus avec quand même une équipe très rajeunie et expérimentale, mais qui montre tout le potentiel de cette bande de jeunes iconoclastes qui savent de plus en plus ce que c’est que gagner à très haut niveau. C’est aussi la fin de la Golden League masculine avec cette formule de 3 matches en 4 jours. En 2019-2020, elle comprendra que 2 matches pour chaque équipe, demi-finales et petite et grande finale. Un match de gagné, c’est déjà ça pour les joueurs. Sauf que cela ne compensera que de façon très minime la nouvelle formule de la Ligue des Champions qui pourrait presque doubler le nombre de matches pour les participants avec une formule championnat à 12 et même 16 envisagés, puis des quarts de finale. Cela ferait passer de 20 matches à 26 ou carrément 34 si c’est sur une formule à 16…

Le diaporama du match par Stephane Pillaud / FFHB

A Straume, Sotra Arena
Le dimanche 8 avril à 15h30
3° manche de la Golden League
Islande - France : 26 - 28 (Mi-temps : 12-17)

1 000 spectateurs
Arbitres : MMES Kjersti Arntsen et Guro Roen (Norvège)

Evolution du score : 3-5 5°, 3-7 10°, 6-10 15°, 8-12 20°, 10-16 25°, 12-17 MT - 15-19 35°, 18-22 40°, 20-25 45°, 24-26 50°, 25-27 55°, 26-28 FT.

Les déclarations d'après match (avec le concours du service de presse de la FFHB)

Didier Dinart : L’expérience face à la Norvège a servi et ce soir Dika Mem, en toute fin de match, a pris ses responsabilités. Il m’a devancé car j’avais le temps-mort en main, à quelques secondes de la fin. Les prises de responsabilité font grandir les joueurs. Il faut féliciter le collectif qui n’a pas connu la défaite lors de ce rassemblement. Julien Meyer, par exemple, n’avait jamais eu l’occasion de jouer une partie entière et c’est sur ce type de rencontre qu’il faut laisser les jeunes s’exprimer ; cela s’inscrit dans la philosophie et de nos attentes pour l’avenir. L’équipe islandaise est certes jeune mais c’est une formation type avec notamment Magnusson et Kristjansson qui ont été exceptionnels ce soir et peut-être meilleurs du fait de l’absence de Palmarsson.

Ludovic Fabregas : on s’est un peu fait transpercer ce soir. Cette équipe composée de jeunes joueurs n’avait pas grand-chose à jouer. Ils avaient envie de briller pour convaincre leur coach. Par moments, on a un peu manqué d’agressivité et il y a eu des périodes de relâchement. Il faut aussi noter les bonnes choses réalisées lors de ce match et pendant la semaine.

Julien Meyer : le match a été disputé dans une atmosphère particulière, sans réelle ambiance et face à une équipe au style de jeu atypique. Au final, nous avons gagné et c’était l’essentiel aujourd’hui. Je ne suis pas du tout satisfait de ce que j’ai fait mais sur des matches comme ça il fallait rester concentré ; et ce sont les 2-3 arrêts de la fin qui ont fait la différence. Je suis quand même content d’être resté mobilisé malgré le trou dans la 2e période.

Statistiques du match

FRANCE
Gardiens : Dumoulin, Meyer 60', 11 arrêts
Joueurs : Dumoulin, Lenne, Remili 3, Lagarde 1, Pechmalbec, N'Guessan, L.Karabatic 2, Fabregas 1, Claire, Dipanda 2, Porte 5, Bonnefond, Meyer, Tournat, Nahi 2, Caucheteux 6 dont 4/6 pen, Mem 6.
Exclusions temporaires : N'Guessan, L.Karabatic

ISLANDE
Gardiens : Gustvasson, Hallgrimsson
Joueurs : Guvtavsson, Svavarsson 4, Elisson 3, Sirgurmannsson 1, Magnusson 4, Johansson, Hallgrimsson, Gunnarsson 3, Kristjansson 3, Einarsson, Arnarsson 3, Jonsson 7, Juliusson, Ingason
Exclusions temporaires : Svavarsson, Gunnarsson, Jonsson, Juliusson 2

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