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EDF F : Il faut mettre un peu d’huile dans les rouages

International

vendredi 28 septembre 2018 - © François Dasriaux

 5 min 1 de lecture

Premier match pour les Bleues dans leur préparation à l’Euro en France en décembre prochain et première défaite au Danemark face à l’équipe locale. Défaite qui aurait pu prendre des allures de petite déroute au bout de 35 minutes, mais au final défaite de 3 buts alors que les Bleues ont eu le ballon d’égalisation dans le money time sur 7 mètres. Un peu trop de temps pour retrouver ses vertus défensives, trop de ballons lâchés ou gâchés face à la gardienne danoise, bref du calage, de la justesse à trouver, mais clairement il reste deux mois avant de revoir les Bleues au sommet de leurs possibilités.

Il faut dire que pour retrouver du liant rapidement, il aurait fallu ne pas compter les défections quasiment sur les doigts des deux mains. Camille Ayglon Saurina, Siraba Dembele, Grace Zaadi avaient décliné la sélection suite à des blessures. S’y rajoutait Alexandra Lacrabère touchée à un doigt le matin, quand Kalidiatou Niakate et Amandine Leynaud elles étaient mises en réserve de la république pour cette rencontre. 6 des 16 championnes du monde absentes du match, de quoi mettre le collectif tricolore un peu dans le dur. LE pire c’est que c’est d’abord en défense que les Bleues vont connaître leurs premières difficultés. Sur leur 6-0 initiale, elles vont souffrir sur les boulets de canon signés Tranborg, Jorgensen ou Hansen. Problème c’est que même le passage en 5-1 avec Estelle Nze Minko en pointe ne va arriver à régler les choses. Cléopâtre Darleux ne pouvait que constater les dégâts sur les missiles qui arrivaient dans tous les coins de ses buts et mécaniquement, le jeu rapide, celui qui a si souvent sauvé les Bleues était réduit à sa plus simple expression. Face à la 6-0 danoise, les Françaises manquaient de percussion et de puissance de loin et quand cela arrivait jusqu’à un tir, Sandra Toft faisait mieux que bonne garde en finissant la première période à presque 50% d’arrêts. Cela donnait un 14-9 à la pause, peu reluisant des deux côtés du terrain pour les championnes du Monde.

On a même craint le pire au retour des vestiaires, mais heureusement après quelques minutes d’errements, les Bleues vont trouver enfin la bonne carburation en défense, permettant à Laura Glauser de faire de bons arrêts et surtout d’enfin pouvoir mettre en place un jeu rapide qui permettait à la France de recoller peu à peu au score. Il faut dire que ce temps fort, la France trouvait en Laura Flippes une sacrée force de percussion, à l’intérieur, sur décalage, sur 1x1, la gauchère messine en faisait voir de toutes les couleurs au rouges et blanches. Malheureusement, tout le monde ne va pas trouver la même carburation. Alors que Sandra Toft avait les pires difficultés pour retrouver son niveau de la première période, l’attaque Bleue repartait dans le pas top, le manque de vitesse, de prises d’initiatives et même si la défense rendait aphone l’attaque danoise pendant plus de 10 minutes, cela ne suffisait pas à faire basculer une rencontre qui pourtant ne demandait que cela. A la place, un 7 mètres raté, un arrêt de Sandra Toft et une exclusion de Constance Mauny dans les derniers instants de jeu et la rencontre basculait définitivement du côté nordique. Maintenant les Bleues vont souffler une journée avant de défier la Norvège, cella là même que les Tricolores avaient battues pour leur titre Mondial en décembre dernier.

La réaction d'Olivier Krumbholz (Avec le concours du service de presse de la FFHB) : Il y a eu ce soir des choses très intéressantes et d’autres beaucoup moins. Nous avons très mal défendu en première mi-temps. Ce fût un peu mieux ensuite, une fois que l’on a cherché à s’adapter à ce qu’elles font, car c’est quand même souvent la même chose. Nous avons trop porté, nous n’avons pas réussi à avoir suffisamment de continuité dans notre jeu. Ce qui est normal avec une équipe ainsi remaniée. Je retiendrais que nous sommes bien revenus au cœur de la seconde mi-temps. Il nous a manqué un petit quelque chose pour s’imposer. Cela manque d’épaisseur collectivement. Au niveau individuel, il y a du très bon et du très mauvais. Un match finalement conforme à ce que je pouvais attendre. Le premier d’une série préparatoire de six matches. Il y a du travail, on le savait et les filles aussi. Nous avons vraiment manqué de profondeur défensive, de continuité du jeu et sans doute de rythme dans un contexte international. Nous n’avons pas été bons non plus dans la relation avec le pivot, alors qu’il y avait de la place. Elles maîtrisent mieux le jeu que nous en ce moment et c’est logique qu’elles gagnent. Nous avons peut-être plus de débordements mais elles ont du bras. Ce n’est pas le moment de prendre des décisions. Juste travailler et chercher à s’améliorer de match en match.

A Viborg, Vibocold Arena
Le mercredi 27 septembre à 21h00
Golden League
Danemark - France : 24 - 21 (Mi-temps : 14-9)

5 000 spectateurs
Arbitres : MM. Igor et Alexie Covalciuc (Moldavie)

Evolution du score : 4-2 5°, 5-3 10°, 6-5 15°, 10-7 20°, 25°, 14-9 MT - 16-12 35°, 18-13 40°, 18-16 45°, 19-17 50°, 21-20 55°, 24-21 FT.

FRANCE
Gardiennes : Darleux 30', 4/18 arrêts, Glauser 30', 6/16 arrêts dont 1/4 pen.
Joueuses de champ : Mauny, Coatanea,  Pineau 6/8 dont 5/6 pen., N’Gouan, Houette 2/5 dont 1/2 pen., Blonbou 2/3, Flippes 3/3, Kanor 1/6, Horacek 0/1, Edwige 1/2, Kolczynski 1/1, Nze-Minko 3/7, Niombla 0/1.
Exclusions temporaires : Mauny 29e et 56e, N’Gouan 47e

DANEMARK
Gardiennes : Toft 60', 10/31 arrêts
Joueuses de champ :  Pedersen, Iversen, Hansen 4/9, Moller 2/3 dont 1/1 pen., Heindal 1/1, Bohme, Grigel 0/2, Nielsen 2/2, Tranborg 4/4, K. Jorgensen 2/4, Bidstrup, Jensen 5/5, Burgaard 1/3, S. Jorgensen 3/5 dont 2/3 pen., Reinhardt.
Exclusions temporaires : Hansen 10e, Moller 30e, Heindal 50e, Tranborg 55e

EDF F : Il faut mettre un peu d’huile dans les rouages 

International

vendredi 28 septembre 2018 - © François Dasriaux

 5 min 1 de lecture

Premier match pour les Bleues dans leur préparation à l’Euro en France en décembre prochain et première défaite au Danemark face à l’équipe locale. Défaite qui aurait pu prendre des allures de petite déroute au bout de 35 minutes, mais au final défaite de 3 buts alors que les Bleues ont eu le ballon d’égalisation dans le money time sur 7 mètres. Un peu trop de temps pour retrouver ses vertus défensives, trop de ballons lâchés ou gâchés face à la gardienne danoise, bref du calage, de la justesse à trouver, mais clairement il reste deux mois avant de revoir les Bleues au sommet de leurs possibilités.

Il faut dire que pour retrouver du liant rapidement, il aurait fallu ne pas compter les défections quasiment sur les doigts des deux mains. Camille Ayglon Saurina, Siraba Dembele, Grace Zaadi avaient décliné la sélection suite à des blessures. S’y rajoutait Alexandra Lacrabère touchée à un doigt le matin, quand Kalidiatou Niakate et Amandine Leynaud elles étaient mises en réserve de la république pour cette rencontre. 6 des 16 championnes du monde absentes du match, de quoi mettre le collectif tricolore un peu dans le dur. LE pire c’est que c’est d’abord en défense que les Bleues vont connaître leurs premières difficultés. Sur leur 6-0 initiale, elles vont souffrir sur les boulets de canon signés Tranborg, Jorgensen ou Hansen. Problème c’est que même le passage en 5-1 avec Estelle Nze Minko en pointe ne va arriver à régler les choses. Cléopâtre Darleux ne pouvait que constater les dégâts sur les missiles qui arrivaient dans tous les coins de ses buts et mécaniquement, le jeu rapide, celui qui a si souvent sauvé les Bleues était réduit à sa plus simple expression. Face à la 6-0 danoise, les Françaises manquaient de percussion et de puissance de loin et quand cela arrivait jusqu’à un tir, Sandra Toft faisait mieux que bonne garde en finissant la première période à presque 50% d’arrêts. Cela donnait un 14-9 à la pause, peu reluisant des deux côtés du terrain pour les championnes du Monde.

On a même craint le pire au retour des vestiaires, mais heureusement après quelques minutes d’errements, les Bleues vont trouver enfin la bonne carburation en défense, permettant à Laura Glauser de faire de bons arrêts et surtout d’enfin pouvoir mettre en place un jeu rapide qui permettait à la France de recoller peu à peu au score. Il faut dire que ce temps fort, la France trouvait en Laura Flippes une sacrée force de percussion, à l’intérieur, sur décalage, sur 1x1, la gauchère messine en faisait voir de toutes les couleurs au rouges et blanches. Malheureusement, tout le monde ne va pas trouver la même carburation. Alors que Sandra Toft avait les pires difficultés pour retrouver son niveau de la première période, l’attaque Bleue repartait dans le pas top, le manque de vitesse, de prises d’initiatives et même si la défense rendait aphone l’attaque danoise pendant plus de 10 minutes, cela ne suffisait pas à faire basculer une rencontre qui pourtant ne demandait que cela. A la place, un 7 mètres raté, un arrêt de Sandra Toft et une exclusion de Constance Mauny dans les derniers instants de jeu et la rencontre basculait définitivement du côté nordique. Maintenant les Bleues vont souffler une journée avant de défier la Norvège, cella là même que les Tricolores avaient battues pour leur titre Mondial en décembre dernier.

La réaction d'Olivier Krumbholz (Avec le concours du service de presse de la FFHB) : Il y a eu ce soir des choses très intéressantes et d’autres beaucoup moins. Nous avons très mal défendu en première mi-temps. Ce fût un peu mieux ensuite, une fois que l’on a cherché à s’adapter à ce qu’elles font, car c’est quand même souvent la même chose. Nous avons trop porté, nous n’avons pas réussi à avoir suffisamment de continuité dans notre jeu. Ce qui est normal avec une équipe ainsi remaniée. Je retiendrais que nous sommes bien revenus au cœur de la seconde mi-temps. Il nous a manqué un petit quelque chose pour s’imposer. Cela manque d’épaisseur collectivement. Au niveau individuel, il y a du très bon et du très mauvais. Un match finalement conforme à ce que je pouvais attendre. Le premier d’une série préparatoire de six matches. Il y a du travail, on le savait et les filles aussi. Nous avons vraiment manqué de profondeur défensive, de continuité du jeu et sans doute de rythme dans un contexte international. Nous n’avons pas été bons non plus dans la relation avec le pivot, alors qu’il y avait de la place. Elles maîtrisent mieux le jeu que nous en ce moment et c’est logique qu’elles gagnent. Nous avons peut-être plus de débordements mais elles ont du bras. Ce n’est pas le moment de prendre des décisions. Juste travailler et chercher à s’améliorer de match en match.

A Viborg, Vibocold Arena
Le mercredi 27 septembre à 21h00
Golden League
Danemark - France : 24 - 21 (Mi-temps : 14-9)

5 000 spectateurs
Arbitres : MM. Igor et Alexie Covalciuc (Moldavie)

Evolution du score : 4-2 5°, 5-3 10°, 6-5 15°, 10-7 20°, 25°, 14-9 MT - 16-12 35°, 18-13 40°, 18-16 45°, 19-17 50°, 21-20 55°, 24-21 FT.

FRANCE
Gardiennes : Darleux 30', 4/18 arrêts, Glauser 30', 6/16 arrêts dont 1/4 pen.
Joueuses de champ : Mauny, Coatanea,  Pineau 6/8 dont 5/6 pen., N’Gouan, Houette 2/5 dont 1/2 pen., Blonbou 2/3, Flippes 3/3, Kanor 1/6, Horacek 0/1, Edwige 1/2, Kolczynski 1/1, Nze-Minko 3/7, Niombla 0/1.
Exclusions temporaires : Mauny 29e et 56e, N’Gouan 47e

DANEMARK
Gardiennes : Toft 60', 10/31 arrêts
Joueuses de champ :  Pedersen, Iversen, Hansen 4/9, Moller 2/3 dont 1/1 pen., Heindal 1/1, Bohme, Grigel 0/2, Nielsen 2/2, Tranborg 4/4, K. Jorgensen 2/4, Bidstrup, Jensen 5/5, Burgaard 1/3, S. Jorgensen 3/5 dont 2/3 pen., Reinhardt.
Exclusions temporaires : Hansen 10e, Moller 30e, Heindal 50e, Tranborg 55e

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