Metz a sué ! Metz a souffert 55 minutes ! Mais Metz a gagné un match longtemps très tendu et surtout loin du rythme du match aller en Norvège. Le score de 26 à 17 tient sa genèse dans la performance hors norme de la gardienne croate de Metz Ivana Kapitanovic qui a tenu à bouts de bras son équipe quand rien ne fonctionnait vraiment en attaque. Avec cette victoire, Metz est déjà qualifié pour le tour principal ! A charge pour les Messines d’aller chercher un gros pécule dans les 2 derniers matches, à Kroprivnica d'abord, puis en recevant le FCT Rail Cargo pour le baisser de rideau de cette poule A.
A la vue du score final 26-17, + 9 pour Metz, on pourrait se dire que la balade messine a été totale. Que nenni ! Quand à la 33°, Kristiansand a pris le pouvoir 13-12, personne ne pensait qu’il y aurait 9 buts d’écart au final. A cet instant du match on voyait plus les Norvégiennes continuer à dérouler et à user et abuser du jeu avec une Heidi Loke qui est toujours un sacré numéro en pivot à 37 ans, mais qui n’a pas perdu aussi sa science du « pourrissage » de match. Bref, le Vipers était sur les rails pour faire tomber Metz sur ses terres en Ligue des Champions pour la première fois depuis 3 saisons. Et cette courte mais inquiétante prise de pouvoir nordique venait en ligne droite d’un début de match où Metz avait tout eu dans les mains pour assommer le match pour de bon, et s’était évertué à louper tout et même plus pour bien enfoncer le clou que Kristiansand lui tendait pour se faire crucifier. Les Nordiques perdaient ballons sur ballons et déjà butaient à qui mieux mieux sur une Ivana Kapitanovic très présente. Sauf que du 4-0 qui aurait dû se transformer en +5, +6, +7 et même plus si affinités, on va arriver à un 5-3 à la 11° qui changeait bien la donne quand même. Alors le match est parti dans le combat. Pas de rythme, doucement, surement, la parole norvégienne était la plus forte, Metz n’arrivait pas à emballer la rencontre et devait jouer au rythme choisi par Kristiansand. Heureusement, si la base arrière était loin de faire des étincelles, (2/10 dans le jeu sur la première période), que les pivots étaient à la portion congrue avec 0 buts, restait les ailiers qui eux alimentaient parfaitement le compte messin avec Ailly Luciano et Manon Houette en tête de gondole.

Cela donnait un +2 à la pause que les Norvégiennes allaient effacer en 3 minutes et faire trembler les Arènes pour de bon cette fois. Va s’en suivre 15 minutes de doutes, d’hésitations de nivellement par le bas du niveau de jeu, hormis une certaine Ivana Kapitanovic qui repoussait toutes les tentatives de reprise en main du Vipers. Metz ne marquait pas beaucoup, mais Kristianstad ne marquait pas du tout. Tout va se décanter sur un joli coup de coaching de Manu Mayonnade qui va installer une 4-2 offensive qui va enfin débloquer les têtes lorraines. Privées de Méline Nocandy, les rotations sur la base arrière étaient très limitées, et faire jouer Astrid N’Gouan et Olga Perederiy avec Grace Zaadi et Louise Burgaard en arrières a été une sacrée belle idée. 3 buts d’Astrid N’Gouan plus tard, Metz avait repris de belles couleurs et n’allait plus rien lâcher, si ce n’est les chevaux dans les 7 dernières minutes. 7 Minutes de grand soulagement, après le nul en Norvège, la défaite en Bretagne, le home sweet home des Arènes avait fait son œuvre et avait remis Metz dans le bon chemin, même si tout fut bien compliqué 80% du match.
Le diaporama du match par Céline Dely
Les réactions
Emmanuel Mayonnade (Au micro de BeIN Sport) : « Il est beaucoup plus facile pour Ivana de bien jouer quand elle sent que devant on est quand même relativement compact, même avec les lacunes et les failles qui sont les nôtres en ce moment. Mais elle a vraiment fait un gros match à l’image de l’engagement et la volonté qu’ont pu mettre les filles ce soir ! Je suis content de nous, content de la prestation de l’équipe ce soir. Tout n’a pas été parfait, mais on avait pris 38 buts à l’aller, on ne prend 17 ici, c’est juste incroyable ! J’insiste, avec les lacunes qui ont été les nôtres et les incompréhensions parfois, mais dans l’engagement on a été irréprochable ce qui nous faisait un tout petit peu défaut ces derniers temps. Après le match de Brest dans la semaine, on avait le sentiment que l’adversaire avait été meilleur que nous, qu’on n’avait pas été à notre niveau de jeu. Alors on a fait comme on fait au Metz Handball quand ça se passe comme ça. On a fait le dos rond, on a fermé notre gue… et on est reparti au travail et on a continué à avancer sereinement et ce soir on est récompensé. Quand on n’est pas bon on perd les matches, tout simplement »
Astrid N’Gouan (Au micro de BeIN Sport) : « C’était un bon match ! On est contentes parce que c’est vrai que le match aller avait été un peu compliqué, on avait fait beaucoup d’erreurs. Aujourd’hui on est contentes d’avoir montré un autre visage. Surtout devant notre public, dans un contexte spécial d’un match le dimanche soir, et tout le monde est au rendez-vous ! C’était important de gagner aujourd’hui pour se qualifier, mais on a aussi une histoire à la maison, on est invaincue depuis tellement longtemps (3 saisons). Cette victoire nous fait vraiment du bien. »
